ICANN80 : Le Rwanda entre dans le petit cercle des états subsahariens à avoir accueilli l’ICANN

Après Paris qui a accueilli en mai dernier le Contracted Parties Summit (Ndlr : le Sommet des parties contractantes de l’ICANN), la capitale rwandaise vient d’accueillir son premier sommet de l’ICANN consacré aux sujets de politiques liées à la gouvernance d’Internet. Retour sur les enseignements notables de cet événement.

ICANN a trouvé son nouveau visage

L’ICANN80 a débuté avec l’officialisation de la nomination de M. Kurt Erik dit « Kurtis » Lindqvist comme futur Président directeur général de l’instance. Ce Finlandais de 49 ans va officiellement succéder à son prédécesseur Goran Marby d’origine suédoise, en poste jusqu’à sa démission fin 2022. L’intérim assuré par Sally Costerton va donc prendre fin le 4 décembre 2024, M. Lindqvist prenant officiellement ses fonctions le 5 décembre 2024. M. Lindqvist est directeur général du London Internet Exchange (LINX) depuis 2019. Sa nomination est l’aboutissement d’un long processus qui a débuté par la création d’un comité de recherche d’un directeur général. Au départ quelque 100 candidats, représentant plus de 20 pays d’Amérique du Nord et du Sud, d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Australasie ont été identifiés. Après une évaluation plus poussée la liste a été réduite à sept personnes (trois femmes et quatre hommes) qui ont été interviewées par le comité de sélection du PDG. Le Conseil d’administration a approuvé à l’unanimité le choix de M. Lindqvist lors d’une session tenue juste avant l’ICANN80. Le nouveau PDG aura la particularité d’être basé à Genève.

Coup de projecteur sur l’Internet en Afrique

Il faut remonter à juin 2017 pour trouver une ville d’Afrique subsaharienne qui qui ait reçu l’ICANN. Johannesburg, la ville la plus peuplée d’Afrique du Sud accueillait alors l’édition ICANN59. En juin 2024 ICANN est donc enfin revenu en Afrique, avec le Rwanda comme pays hôte. Une très bonne chose quand on sait que l’Afrique reste encore largement sous dotée en matière d’accès à Internet. L’Union Internationale des Télécommunications estimait que fin 2021, 14.3% des ménages africains avaient accès à Internet contre 57.4% au niveau mondial. La connexion Internet fixe y est également plus chère que dans d’autres régions du monde en proportion des revenus. Elle y représente 18,6% du Revenu national brut (RNB) par habitant contre une moyenne mondiale de 2,8%. L’instance représentant les gouvernements, le GAC, a profité de la tenue de l’événement à Kigali pour organiser une réunion gouvernementale dite de « Haut Niveau ». Celle-ci a permis de rassembler 50 pays autour de quatre sessions questionnant le modèle multipartite, la coopération et la gouvernance, l’inclusion numérique et le soutien à la connectivité. Des sujets également au cœur du pacte numérique mondial des Nations Unies qui plaide pour un Internet plus inclusif et équitable. L’Organisation régionale At-Large Afrique (AFRALO), l’une des cinq organisations régionales At-Large au sein de l’ICANN, At-large représentant les utilisateurs finaux, a d’ailleurs initié la semaine de l’ICANN80 par une table ronde autour de l’amélioration de l’infrastructure Internet en Afrique. Du côté d’ICANN Org on a rappelé qu’en 2022 et 2023 deux serveurs racines ont été rendus opérationnels à Nairobi, au Kenya et au Caire en Egypte. La plupart des requêtes DNS racine basées sur l’Afrique sont désormais résolues en Afrique. A titre d’exemple, le serveur racine de Nairobi, au Kenya, traite 40 % de toutes les requêtes DNS racine pour le continent. Avant son installation, 35 à 40 % du trafic de requêtes DNS voyageait en dehors de l’Afrique pour être résolu. Les deux installations augmentent aussi la résilience du système de serveurs racines mondial pour les utilisateurs d’Internet dans le continent et permettent de parer à l’augmentation exponentielle de trafic attendue sur ce continent au cours des prochaines années.

Les promesses du prochain round de nouvelles extensions génériques, une estimation des coûts de candidatures enfin communiquée

Pas moins de huit sessions tenues dès le premier jour du sommet ont abordé la future série de nouvelles extensions génériques. ICANN Org a rappelé que ce programme permet de rendre l’internet davantage inclusif en tablant notamment sur le succès d’extensions internet dans les langues des utilisateurs, les fameuses extensions internationalisées. Aujourd’hui on compte 91 extensions internalisées parmi les 1172 extensions génériques, une proportion relativement faible. Dans les extensions de pays, les ccTLDs, la part des extensions internationalisées est en effet presque trois fois plus importante et représente près de 20% de l’offre. ICANN Org promeut cette nouvelle série en pointant l’opportunité de créer de nouvelles extensions génériques dans des langues natives. Le GAC appuie surtout pour un soutien accru apporté aux zones géographiques moins favorisées. L’intention est de rendre ce nouveau programme plus accessible pour ces zones avec des aides financières et opérationnelles. ICANN Org a considéré un montant de 2 millions de dollars US pour ce poste quand le GAC estime que les besoins sont plutôt autour de 10-16 millions de dollars US. Le GAC a indiqué espérer pouvoir soutenir au moins 45 projets de candidatures.

Ces considérations sont évidemment à mettre en perspective avec les coûts d’un futur dépôt de candidature pour un projet de nouvelle extension. Sur ce point très attendu, ICANN Org a présenté des projections selon le nombre de candidatures reçues. Si en 2012 il y a eu 1930 candidatures qui ont conduit à quelques 1240 extensions déléguées, quelques-unes ayant été abandonnées depuis, on ne sait pas quel sera le succès de la prochaine série qui va s’ouvrir en avril 2026.

Pour pouvoir amortir ses coûts, ICANN Org estime que les frais de candidature doivent s’établir à  293 000 dollars US si 500 candidatures sont soumises, 242 000 USD si elles sont au nombre de 1000, 208 000 USD pour 2000 candidatures. On rappellera qu’en 2012 les frais de candidature s’établissaient à 185 000 dollars US. On retiendra aussi que la valeur médiane des frais de candidature présentée s’établit à 259 000 dollars US.

Un remboursement partiel des frais est considéré si les frais retenus s’avèrent avoir été surévalués au regard d’un volume de candidatures plus élevé qu’estimé. On aura pu noter que dans les postes de dépenses, ICANN Org a indiqué que 13 millions de dollars US sont par exemple alloués sur 2025 à ce programme au titre de coûts de personnel. Un sujet qui a fait l’objet de questionnements, ICANN ayant déjà un budget opérationnel qui couvre les coûts de sa masse salariale.

Abus du DNS : Premiers enseignements suite aux amendements contractuels

ICANN80 a aussi été l’occasion d’un premier bilan après l’implémentation d’amendements contractuels des registres et des bureaux d’enregistrement pour inclure dans les contrats des mesures d’obligations de remédiation sur des abus DNS manifestes tels que des cas de phishing, des malwares ou encore des pratiques de pharming. Ces mesures sont entrées en application le 5 avril dernier. Le département de conformité d’ICANN a indiqué avoir reçu 1558 plaintes liées à des abus. 1382 n’étaient pas valides soit car elles n’étaient pas étayées ou renseignées suffisamment ou car elles étaient en dehors du périmètre d’action de l’organisation. Une partie a par exemple, concerné des ccTLDs (extensions internet de pays) où ICANN n’est pas compétente. ICANN a aussi rappelé que les abus manifestes doivent d’abord être signalés aux opérateurs de registres et aux bureaux d’enregistrement qui gèrent les noms de domaine.

ICANN80 est resté avant tout un sommet de travail avec peu d’annonces.  Tout juste le nouveau visage de l’organisation « Kurtis » Lindqvist a-t-il été officialisé, même si l’information avait déjà fuité quelques jours plus tôt. Cette désignation ne doit pas éclipser le fait que Sally Costerton assure depuis bientôt une année et demi l’intérim de présidence de l’organisation et que durant ce temps son volontarisme a permis de faire avancer plusieurs sujets dont la prochaine série de nouvelles extensions génériques qui est désormais bien sur orbite. Les travaux d’implémentation des politiques et du futur guide de candidature avancent et la fenêtre de candidature envisagée pour avril – juin 2026 semble désormais atteignable. Pour les frais de candidature on retiendra une fourchette allant de 208 000 à 293 000 USD selon le volume de candidatures escomptées. S’il a beaucoup été question d’extensions internationalisées, ce sont surtout les extensions géographiques et les extensions de marques, les fameux dot brand qui sont les plus pertinentes. Elles vont constituer un allié au service de la sécurité, de la performance, de la notoriété de leurs détenteurs dans un contexte de menaces mais aussi règlementaire, législatif et technologique de plus en plus complexe.  Pour réussir votre futur projet d’extension et bénéficier de solutions optimisées pour vos actifs en ligne, le tout est d’être bien accompagné.

Été et Cybermenaces : la sécurité numérique ne prend pas de vacances

Été et Cybermenaces : la sécurité numérique ne prend pas de vacances - Phishing slamming

L’été est enfin là, et annonce l’arrivée très prochaine des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris (JOP). Si la saison estivale marque généralement une recrudescence d’attaques cybers, la perspective des JOP augmente d’autant plus l’état de la menace cyber.

Les JO de Tokyo de 2021 avaient déjà recensé plus de 450 millions de tentatives de cyberattaques, avant et pendant la compétition – comme l’indique Le Monde Informatique – démontrant qu’un événement d’une telle ampleur désigne une cible de prédilection pour les hackers et cybercriminels, qui convoitent une telle surface d’exposition. Les motifs des attaques, quant à eux, peuvent être multiples, motivés dans un cas par des objectifs financiers et dans l’autre par des raisons plus politiques, dans le but de perturber le bon déroulement de l’événement, la crédibilité ou la réputation du pays et de ses infrastructures numériques.

Le Gouvernement alerte d’ailleurs, au sujet d’une vague de fraudes en cours. Il souligne notamment, une campagne d’emails usurpant l’identité de la plateforme d’assistance de sécurité informatique cybermalveillance.gouv.fr elle même. Ces emails prétendent prévenir les destinataires de fraude ou de pertes de données mais cherchent en réalité à subtiliser et à faire usage de ces informations personnelles.

Les emails frauduleux peuvent, en outre, se distinguer par leur capacité à contenir des pièces jointes infectées. Un seul clic peut donc suffire à infiltrer tout un réseau. Les fichiers prennent généralement l’apparence de documents légitimes (PDF, Word, JPG ou autre), et cachent en fait des codes malveillants, des « malwares », ou des « ransomwares ». On les appelle communément Chevaux de Troie ou bien Trojans. L’objectif est de passer inaperçu pour mieux compromettre la sécurité des systèmes informatiques de leur victime.

La  saison estivale doit donc, plus que jamais, inviter entreprises et collectivités, mais aussi, le public et les particuliers à être particulièrement vigilants vis-à-vis de leurs actifs numériques. Il est essentiel de comprendre, que lorsque l’on parle de cyberattaques, le facteur humain est en cause : en effet, les erreurs humaines, le manque d’informations et de sensibilisations face aux diverses cybermenaces, sont exploitées par les cybercriminels. Il est donc crucial de comprendre les différents types de menaces qui existent, notamment le phishing (hameçonnage) ou le slamming.

Le phishing, aussi appelé hameçonnage ou filoutage est une technique couramment employée par les cybercriminels pour obtenir des renseignements personnels et perpétrer des usurpations d’identité.

Parmi les nombreuses variantes de cette méthode frauduleuse, le slamming se différencie quant à lui par sa « ruse » visant les titulaires de noms de domaine. Les victimes reçoivent ainsi des e-mails, souvent pressants ou alarmistes, bien construits et crédibles, incitant à renouveler leur annuité chez un autre registrar, et menaçant de la perte imminente du nom de domaine. Ces messages peuvent prendre la forme de factures de renouvellements frauduleux, accompagnées de termes anxiogènes tels que « expiration notice », poussant les destinataires à commettre des erreurs dans la précipitation, et à effectuer des paiements non sollicités. Le slamming peut également se manifester par des alertes indiquant qu’un « client » de l’expéditeur – en réalité, un faux registrar – prévoit de déposer des noms de domaine similaires à celui de la victime. Le fraudeur incite donc cette dernière à un paiement urgent pour déposer ces noms afin de la protéger de ces dépôts ennuyeux.

Face à la montée en puissance des cybermenaces cet été, la vigilance citoyenne est plus que jamais essentielle. Afin de se prémunir au mieux contre les attaques cybers, plusieurs règles simples peuvent faire toute la différence :

  • Ne divulguez pas de données personnelles sans vérification ;
  • Evitez d’ouvrir les pièces jointes provenant d’expéditeurs inconnus ou peu fiables ;
  • Vérifiez les liens avant de cliquer en passant le curseur de la souris dessus afin de vérifier qu’ils renvoient vers le bon site ;
  • Ne cédez jamais à la pression de sollicitations suspectes,
  • En cas de doute, contactez l’expéditeur par un autre canal pour confirmer la légitimé du message.

Face à ces cybermenaces insidieuses, prudence et vigilance collectives représentent nos meilleures alliées. Et vous n’abuserez jamais en en faisant le meilleur usage.

Nameshield sera présent aux Universités d’été de la Cybersécurité d’Hexatrust – Le 5 septembre 2024 à Paris

Nameshield sera présent aux Universités d’été de la Cybersécurité d’Hexatrust – Le 5 septembre 2024 à Paris

Les Universités d’été de la Cybersécurité et du Cloud de Confiance d’HEXATRUST reviennent le jeudi 5 septembre 2024 pour une 10ème édition et s’imposent comme l’événement incontournable de la rentrée pour les professionnels du secteur.

Cette année, l’événement aura pour thème « Industries numériques : L’Europe a rendez-vous avec son histoire », et aura pour objectif de réunir l’ensemble de l’écosystème français et européen sur une journée d’échanges : plénière, tables rondes, village d’exposition…

Retrouvez Nameshield aux Universités d’été de la Cybersécurité et du Cloud de Confiance dans cette nouvelle édition qui se tiendra à Station F.

Venez nous rencontrer stand A64 et échanger avec notre équipe cybersécurité pour découvrir nos solutions globales pour lutter contre les cybermenaces.

Pour plus d’informations et pour s’inscrire, rendez-vous sur le site de l’événement : https://uecc-hexatrust.com/page-inscription/

[REPLAY WEBINAR] Attaques sur le DNS : quels risques et comment se protéger ? 

[REPLAY WEBINAR] Attaques sur le DNS : quels risques et comment se protéger ? 

Retrouvez sur Webikeo le replay du webinar « Attaques sur le DNS : quels risques et comment se protéger ?», animé par Christophe GÉRARD, CPO – Directeur Produits de Nameshield et diffusé le 18 juin dernier.

Le DNS est la pierre angulaire de l’accès aux services en ligne des entreprises.

Au cours de ce webinar, notre expert explique à quel point le DNS et les noms de domaine stratégiques sont vitaux pour l’entreprise et ses applications clés (web, mail, applications, DMARC, VPN, IoT…), comment ils sont exposés à des menaces de plus en plus nombreuses et sophistiquées, les solutions et bonnes pratiques pour se protéger et garantir leur disponibilité 100% du temps.

Réforme de simplification d’enregistrement des domaines en .ad : ce qu’il faut savoir

Réforme de simplification d’enregistrement des domaines en .ad

La principauté d’Andorre a annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions réglementaires à compter du 22 mai 2024. Le .ad, domaine ccTLD d’Andorre se voit aujourd’hui libéraliser son accès, abolissant ainsi l’obligation de disposer d’une marque déposée afin de procéder à l’enregistrement d’un nom de domaine en .ad : un changement significatif.

Il était, jusqu’à présent, nécessaire d’être une institution publique andorrane ou détenteur d’une marque déposée pour faire cette démarche. Les non-résidents devaient, en plus, effectuer la demande auprès de l’OMPA, l’office local de propriété intellectuelle.

La législation s’est assouplie, et ouvre les possibilités d’enregistrement à un plus grand éventail d’acteurs. Mais pendant cette période de transition, les demandes vont suivre un ordre de priorité structuré, afin d’assurer une distribution équitable de noms de domaine.

Voici les 2 phases :

1ère période du 22/05/2024 au 04/09/2024 :

Priorité aux :

  • Administrations localisées à Andorre
  • Marques couvrant Andorre
  • Sociétés locales par le nom de la société
  • Marques étrangères et citoyens andorrans.

2ème période du 05/09/2024 au 16/10/2024 :

Si vous ne disposez d’aucun des droits décrits ci-dessus (1ère période), vous pouvez également demander un .ad sans priorité (dans la catégorie « landrush » de cette seconde phase).

L’ouverture à tous sera le 22 octobre :

Toute personne physique ou morale pourra enregistrer un nom de domaine en .ad s’il est disponible sur la règle du premier arrivé, premier servi.

La réforme a donc pour but d’encourager l’utilisation du domaine de premier niveau national Andorran ouvrant l’accès à un public plus large, tout en réglementant son utilisation pour une gestion équitable du .ad.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle

[WEBINAR] Attaques sur le DNS : quels risques et comment se protéger ? – Le 18 juin à 14h15

[WEBINAR] Attaques sur le DNS : quels risques et comment se protéger ? – Le 18 juin à 14h15

Rendez-vous le 18 juin 2024 à 14h15 pour assister au webinar « Attaques sur le DNS : quels risques et comment se protéger ? » animé par Christophe GÉRARD, CPO – Directeur Produits de Nameshield.

Le DNS est la pierre angulaire de l’accès aux services en ligne des entreprises.

Découvrez lors de ce webinar en quoi le DNS et les noms de domaine stratégiques sont vitaux pour l’entreprise et ses applications clés (web, mail, applications, DMARC, VPN, IoT…), comment ils sont exposés à des menaces de plus en plus nombreuses et sophistiquées et comment se protéger pour garantir leur disponibilité 100% du temps.

Pour y assister, il faudra au préalable vous inscrire sur la plateforme Webikeo (inscription gratuite) puis réserver votre place pour ce webinar. Vous pourrez ainsi participer à cette web-conférence et poser vos questions en direct.

Vous ne serez pas disponible ? Pas d’inquiétude, ce webinar sera également disponible en replay.

Du 7 au 9 mai derniers, Paris accueillait le Sommet des parties contractantes de l’ICANN

Du 7 au 9 mai derniers, Paris accueillait le Sommet des parties contractantes de l’ICANN

La dernière fois que Paris a accueilli l’ICANN c’était en 2008 pour l’ICANN32. Seize années plus tard, l’ICANN retrouve la capitale française pour un sommet des parties contractantes, le Contracted Parties Summit. Ce dernier est un événement à part dans l’agenda de l’organisation car il n’est pas un événement axé sur les politiques comme le sont les trois sommets annuels flanqués du numéro de l’édition (NDLR, ICANN79 par exemple). Avant la pandémie de covid, ICANN rencontrait ses parties prenantes une fois par an lors d’un événement dédié. Ces sommets très centrés sur des aspects opérationnels n’ont repris qu’en 2022 et n’ont lieu désormais que tous les deux ans.

Durant trois journées, les parties contractantes que sont les opérateurs de registres et les bureaux d’enregistrement ont l’occasion durant des sessions de travail de faire remonter leurs besoins à l’organisation en interpelant directement son conseil d’administration et d’échanger entre eux sur des problématiques communes. Ces rencontres sont notamment l’occasion de confronter les approches face aux modifications de politiques et modifications contractuelles à implémenter en considérant également l’évolution du cadre règlementaire et législatif. L’une des trois journées a été entièrement consacrée à des ateliers sur les abus, sujet sur lequel les contrats des parties contractantes ont évolué en 2024.

Si du côté des participants seuls environ 200 personnes ont répondu présentes, le calendrier férié ayant sans doute joué en défaveur d’une participation plus importante, force est de constater que sur les sujets qui impactent directement les parties contractantes il y a de quoi faire.

Conséquence du RGPD en vigueur depuis 2018, une politique pérenne, la Registration Data Policy vient tout juste d’être promulguée pour remplacer la Specification Temporaire. Celle-ci doit être implémentée d’ici à août 2025. Les parties prenantes ont également eu à implémenter deux amendements de leur contrat avec ICANN. Le premier a acté une transition de protocole des bases d’enregistrement du Whois vers le RDAP (Registration Data Access Protocol). Le second concerne les abus avec des obligations nouvelles qui responsabilisent davantage les contractants lors d’abus avérés. Ce sommet a été l’occasion d’évoquer de premiers retours d’expérience sur ce sujet majeur auquel certains prestataires sont davantage exposés. On peut ajouter à cela le cadre législatif avec notamment la directive européenne de cyber sécurité NIS2 qui va également concerner fortement les registres, les fournisseurs de services de résolution DNS ainsi que les registrars.  Son entrée en application intervient en octobre de cette année. Les Etats les plus avancés sur sa transposition dans leurs lois nationales, notamment la Croatie ou encore la Belgique, ont montré qu’ils sont restés totalement en ligne avec le texte initial voté au Parlement européen fin 2022. Et il faut préparer la nouvelle série de nouvelles extensions génériques en vue de la prochaine fenêtre de candidatures annoncée pour avril 2026.   

L’ICANN donne désormais rendez-vous à la communauté Internet pour évoquer les développements des politiques liées au nommage Internet à Kigali au Rwanda du 10 au 13 juin prochains. Ce sera le temps de l’ICANN80.

.TR : Période de priorisation prolongée pour l’extension .TR en catégorie 3

Extension .TR

Nous vous annoncions le 14 février dernier l’ouverture des enregistrements en .TR en catégorie 3. Cette période était initialement ouverte jusqu’au 14 Mai 2024.

TRABİS, a annoncé récemment que cette période prioritaire pour la candidature « .TR » (catégorie3) pour les propriétaires de domaines sera prolongée jusqu’au 7 août 2024.

Vous avez donc encore jusqu’en Août 2024 pour demander un .TR équivalent à vos noms de domaine .COM.TR / .ORG.TR / .NET.TR en votre possession.

L’ouverture des .TR à tous est donc également repoussée et sera communiquée ultérieurement.

N’hésitez pas à revenir vers vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle si vous n’aviez pas encore fait le point sur votre portefeuille de noms de domaine en Turquie.

[REPLAY WEBINAR] Renforcez la sécurité de vos emails : DMARC devient obligatoire chez Google et Yahoo dès Juin 2024 !

[REPLAY WEBINAR] Renforcez la sécurité de vos emails : DMARC devient obligatoire chez Google et Yahoo dès Juin 2024 !

Retrouvez sur Webikeo le replay du webinar « Renforcez la sécurité de vos emails : DMARC devient obligatoire chez Google et Yahoo dès Juin 2024 ! » diffusé le 14 mai dernier.

Dans un monde où la fraude par email prend un essor sans précédent, Google et Yahoo renforcent la sécurité email en poussant l’adoption du protocole DMARC.

Au cours de ce webinar, découvrez quelles sont les nouvelles règles imposées par Google et Yahoo et comment déployer une politique DMARC efficace afin d’être en conformité avec ces nouvelles exigences, d’assurer la délivrabilité de vos emails et d’éviter les usurpations d’identité et le phishing.

Webinar animé par :

  • Jean-Raphaël HOUDIN, Senior Technical Lead de Merox
  • Élodie FURCY, Chef de projet DMARC de Nameshield

Pour découvrir l’outil de mise en conformité DMARC de Merox, inscrivez-vous au webinar prévu le mardi 28 mai à 11h pour une démonstration de la solution : S’inscrire au webinar.

Nameshield sera présent au Public IT Security (PITS) – Les 12 et 13 juin 2024 à Berlin

Nameshield sera présent au Public IT Security (PITS) - Les 12 et 13 juin 2024 à Berlin

Retrouvez Nameshield au Public IT Security (PITS) les 12 et 13 juin 2024 à l’Hotel Adlon de Berlin, l’événement incontournable dédié aux professionnels de l’IT du secteur public de la communauté germanophone.

Ce salon est entièrement consacré à la gestion des performances de sécurité. L’événement réunit des responsables informatiques de différentes organisations, autorités, entreprises et du monde scientifique afin d’échanger sur les nouvelles tendances et stratégies en matière de sécurité informatique.

Depuis plus d’une décennie, le PITS est une plateforme centrale pour l’échange de connaissances et les discussions sur les développements actuels en matière de cybersécurité.

Venez rencontrer notre équipe et échanger sur les meilleures pratiques de protection et gestion des noms de domaine dans le secteur public.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’événement : https://www.public-it-security.de/