HTTPS:// : La Chine n’aime pas la confidentialité et bloque l’extension ESNI

HTTPS:// : la Chine n’aime pas la confidentialité et bloque l'extension ESNI
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Selon un rapport conjoint d’iYouPort, de l’Université du Maryland et du Great Firewall Report, les connexions TLS utilisant l’extension préliminaire SNI chiffrée (ESNI) sont bloquées en Chine. Un nouveau pas vers la censure et une volonté de pouvoir tracker les internautes.

Qu’est-ce que le SNI (Server Name Indication) ?

Lorsqu’un internaute consulte un site web en HTTPS://, cela signifie que le site est sécurisé par un certificat SSL/TLS. La consultation du site web commence par l’établissement de la connexion sécurisée, le « handshake ». Cette poignée de main se déroule en plusieurs étapes et vise à vérifier le certificat et établir le niveau de chiffrement de la connexion. Le premier message d’un handshake TLS est appelé « client hello ». Avec ce message, le client demande à voir le certificat TLS du serveur web. Le serveur doit joindre le certificat à sa réponse.

Présenter le bon certificat ne pose aucun problème dans le cas d’hébergements dédiés : une adresse IP, un seul certificat, contenant éventuellement plusieurs SAN (Subject Alternative Name) appartenant à la même organisation. Le problème intervient lors d’hébergements mutualisés où l’hébergeur dispose de la même adresse IP mais souhaite installer plusieurs certificats différents sous peine de devoir être le propriétaire du certificat en ajoutant des SAN pour tous ses clients. Pratique peu recommandée.

Le SNI répond à cette demande spécifique des hébergeurs et leurs hébergements mutualisés. Avec le protocole SNI, le client indique le nom de l’hôte (hostname) avec lequel il tente de démarrer une négociation TLS. Cela permet au serveur de présenter plusieurs certificats pour la même adresse IP (mais des noms d’hôte différents). Le SNI pourrait être comparé au numéro d’appartement d’une adresse postale : un immeuble comprend plusieurs appartements, et chaque appartement doit donc être identifié par un numéro différent. De même, si le serveur est indiqué par l’adresse IP, les appareils clients doivent intégrer le SNI dans leur premier message adressé au serveur pour indiquer quel site web (quel appartement) ils essaient d’atteindre.

Qu’est-ce que l’ESNI (Encrypted Server Name Indication) ?

L’établissement d’une connexion TLS chiffrée commence à la fin du handshake. Problème, le SNI n’est donc pas chiffré, car le message « client hello » est envoyé au début du handshake TLS. Un pirate peut reconstituer le parcours d’un internaute en lisant la partie SNI du handshake, même s’il n’est pas en mesure de déchiffrer les communications ultérieures. Le principal intérêt pour le pirate étant de pouvoir flouer l’internaute en créant un site de phishing. Par ailleurs, les géants du web aiment la confidentialité, et souhaitent préserver la confidentialité des données de navigation des utilisateurs. L’ESNI est donc né.

L’ESNI (Encrypted server name indication) chiffre la partie Server Name Indication (SNI) dans le handshake TLS. L’extension ESNI est accessible via la dernière version du protocole TLS, 1.3, de plus en plus largement adopté aujourd’hui. Le principe est de récupérer une clé de chiffrement via le DNS (qui lui-même peut être sécurisé via DNS via HTTPS). Encore à l’état de draft, certains gros hébergeurs l’implémentent déjà.

Et la Chine dans tout ça ?

Dans leur rapport, l’iYouPort, l’Université du Maryland et le Great Firewall Report, détaillent comment la Chine voit d’un très mauvais œil le chiffrement du handshake. Cela empêche effectivement l’outil de surveillance Great Firewall du gouvernement chinois de voir ce que font les internautes en ligne. La Chine a donc décidé de purement et simplement bloquer les connexions HTTPS établies via la dernière version du protocole TLS (la 1.3) associées à ESNI. De plus, les adresses IP impliquées dans la connexion sont bloquées temporairement pendant deux à trois minutes.

Des méthodes de contournement existent… mais jusqu’à quand ?

Les trois organisations semblent avoir trouvé des méthodes de contournement à appliquer côté client (dans les applications et les logiciels) ou côté serveur pour contourner le blocage actuel mis en place par le Great Firewall. « Malheureusement, ces stratégies spécifiques ne constituent peut-être pas une solution à long terme : à mesure que le jeu du chat et de la souris progresse, le Great Firewall continuera probablement à améliorer ses capacités de censure », écrivent les trois organisations dans leur rapport.

Let’s Encrypt, ne pas confondre confidentialité et sécurité

Let’s Encrypt a récemment fait parler dans le petit monde des certificats TLS, en révoquant soudainement 3 048 289 certificats qui n’auraient pas dû être délivrés. Un bug dans leur logiciel de validation empêchait les contrôles des enregistrements CAA, et les certificats en question n’auraient pas dû être initialement délivrés. Des perturbations importantes ont résulté de cette révocation massive, mais il est difficile de se plaindre d’un service gratuit. 

On me demande souvent ce que je pense de Let’s Encrypt, et j’ai toujours cette même réponse : Let’s Encrypt a fait énormément pour chiffrer le web, mais met à mal la sécurité du web. Le chiffrement permet d’assurer la confidentialité (personne ne peut espionner) et l’intégrité (personne ne peut modifier) des échanges. Mais le chiffrement seul ne peut suffire si je n’ai aucune garantie de l’identité de celle ou celui avec qui j’échange (légitime ou frauduleux ?)… Et c’est bien là tout le problème.

Let's Encrypt - Certificats SSL TLS - Nameshield

En 2015, l’initiative Let’s Encrypt, supportée par les grands noms de l’Internet (EFF, Mozilla, Cisco, Akamaï…) voyait le jour avec pour objectif de diffuser en masse et gratuitement des certificats SSL au monde entier. Plus de cinq ans après sa création, l’organisation sécurise 190 millions de sites web et vient d’annoncer avoir distribué un milliard de certificats. Le cap a été franchi le 27 février 2020. C’est indiscutablement une belle performance.

96% du web chiffré en janvier 2020

En 2015, moins de la moitié du trafic web était chiffrée, pour grimper à 96% en janvier 2020. Bien sûr Let’s Encrypt n’est pas le seul acteur responsable de cet essor. Edward Snowden a lancé la première alerte, Google s’est largement engouffré dans la brèche, entre politique de référencement et modification des indicateurs de sécurité web. Mais en mettant à la disposition de tous, des certificats gratuits et basés sur un système largement automatisé, Let’s Encrypt a démocratisé le chiffrement… et mis aux oubliettes la notion d’identité.

Pas d’identité, pas de sécurité

Let's Encrypt - Certificats SSL TLS - Nameshield

Le credo de Let’s Encrypt est la simplicité, pour « simplifier à l’extrême le déploiement du HTTPS et en finir avec sa bureaucratie horriblement complexe » (dixit l’EFF dans la campagne de lancement). La bureaucratie horriblement complexe a pourtant une raison d’être : l’authentification forte, garante de l’identité du titulaire du certificat. Peut-être pas une garantie absolue de légitimité, pas une garantie de contenu non plus, mais la garantie d’une société enregistrée, légitimement propriétaire du nom de domaine concerné et avec un certificat validé selon une procédure drastique.

Let’s Encrypt, se contente de vérifier le contrôle du nom de domaine (DV, Domain Validation). Il suffit de cliquer sur un lien dans un email ou de renseigner un record TXT sur la zone DNS du nom de domaine. Or l’enregistrement de noms de domaine dans la plupart des TLD est purement déclaratif. Il est assez facile d’enregistrer un nom de domaine, de demander un certificat à Let’s Encrypt et de publier un site web en HTTPS://.

Résultat des courses ?

En cinq ans, l’ensemble des sites de phishing et sites frauduleux sont passés en HTTPS://. Dès 2016, Vincent Lynch alertait sur ce problème, 15 270 certificats contenant le terme « Paypal » avaient été émis par Let’s Encrypt, dont 14 766 frauduleux.

Le marché a été tiré vers le bas en termes de niveau d’authentification. Let’s Encrypt est loin d’être le seul responsable, Google et Mozilla, du haut de leurs 70% de parts de marché, ayant largement soutenu l’initiative, les gros hébergeurs du Cloud ont suivi, de même que les Autorités de Certification, challengées sur les prix. Nous avons aujourd’hui un web sécurisé avec 77% (novembre 2019) de certificats dont la légitimité du propriétaire n’est pas vérifiée.

L’authentification forte change la donne 

Le web est devenu chiffré par défaut. Est-il plus sûr pour autant ? Rien n’est moins sûr. L’internaute, éduqué depuis 20 ans à vérifier la présence du cadenas dans sa barre d’adresse, fait confiance à un web dont tous les sites frauduleux affichent le cadenas de sécurité. L’Internet est aujourd’hui confidentiel, mais il n’est pas sûr pour autant.

Il est urgent de revenir à l’authentification forte. L’authentification forte garantit un ensemble d’étapes obligatoires, drastiques et contrôlées pour l’obtention des certificats. Les procédures sont édictées par le CA/B Forum, renforcées régulièrement et suivies d’audit des Autorités de Certification.

23% des certificats sont encore délivrés sur la base de l’authentification forte, la plupart dans le monde de l’entreprise où les RSSI poussent pour la préserver. Nous devons tous nous appuyer sur eux, et soutenir les initiatives supportant les certificats OV (Organization Validation) et EV (Extended Validation), en particulier EV pour garantir l’identité des sites visités par les internautes. Si l’identité sur Internet semble avoir été quelque peu oubliée depuis quelques temps au profit de la confidentialité, elle risque de revenir rapidement sur le devant de la scène, poussée notamment par les internautes et le besoin de protection des données personnelles.

Apple annonce la limitation de la durée des certificats SSL à 1 an dans Safari

Apple Safari SSL - Blog Nameshield
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Apple a annoncé cette semaine que la durée de vie maximale des certificats SSL/TLS sur ses appareils et son navigateur Safari serait limitée à 398 jours (1 an, et 1 mois pour couvrir la période de renouvellement). Le changement, annoncé par Apple lors de la réunion CA / Browser Forum à Bratislava, en Slovaquie, entrera en vigueur pour les certificats émis après le 31 août 2020.

L’annonce d’Apple fait suite à un échec du vote du CA/B Forum sur les certificats d’un an (bulletin SC22), qui s’est tenu en août 2019, et reflète une tendance continue à raccourcir la durée de vie des certificats. A la suite de ce vote, Google avait d’ailleurs exprimé son intention de réduire la durée de vie des certificats en dehors du cadre du CA/B forum si celui-ci ne se positionnait pas rapidement. Cette annonce est une demi-surprise, nous aurions plutôt pensé que Google ou Mozilla ferait le premier pas.

Quelles conséquences pour les sociétés et leurs certificats SSL/TLS?

La validité plus courte est-elle une bonne chose?

Plus la période de validité d’un certificat est courte, plus le certificat est sûr. En exigeant le remplacement des certificats sur une période plus courte, les mises à jour de sécurité sont apportées aux certificats, elles se déploient plus rapidement. La durée de vie de la clé privée d’un certificat, plus courte, est aussi une forte recommandation des acteurs de la sécurité en ligne afin de limiter la durée potentielle d’une fraude suite à une compromission.

D’un point de vue sécurité, tout le monde s’accorde à dire qu’une réduction de la durée de vie des certificats est une bonne chose. Le problème se situe du côté opérationnel avec les conséquences annoncées de cette réduction : plus d’interventions sur les certificats, donc une plus grande complexité dans le maintien d’un inventaire à jour et le besoin d’une organisation optimale avec les partenaires pour l’émission des certificats.

Faut-il tenir compte de l’annonce d’Apple ?

Safari est l’un des deux principaux navigateurs web, avec 17,7% en janvier 2020, derrière Google Chrome (58,2%) et devant Microsoft Internet Explorer et Edge (7,1%). Il parait difficile de faire fi de cette annonce qui touchera 1/5 des internautes, qui plus est si Google suit, il vaut mieux anticiper et se préparer. C’est d’ores et déjà le conseil de Nameshield.

Ce qu’il faut garder à l’esprit 

Les certificats émis avant le 1er septembre 2020 ne sont pas affectés par cette modification. Ils resteront valides pendant toute la période de deux ans et n’auront pas besoin d’être modifiés ou remplacés. Tous les certificats émis le 1er septembre ou après devront être renouvelés chaque année pour rester fiables par Safari.

Il faut donc se préparer à passer à des certificats d’une durée d’un an maximum contre deux actuellement. S’appuyer sur un partenaire et des outils efficaces est plus que jamais indispensable.

Vers la fin de la corrélation entre l’authentification et la gestion technique des certificats

Ce qui semble se dessiner au sein du CA/B Forum est le fait de permettre une durée d’authentification identique à celle que l’on connait aujourd’hui (deux ans) tout en forçant les certificats à être remplacés plusieurs fois durant cette même période.

Les principales Autorités de Certification, les organismes qui délivrent les certificats, anticipent ces changements et travaillent sur plusieurs systèmes d’automatisation du cycle de vie des certificats. Elles limiteraient ainsi le besoin de passer par une procédure de réauthentification potentiellement lourde à chaque remplacement. Les entreprises pourraient remplacer leurs certificats autant de fois qu’elles le souhaiteraient durant cette période. Cela permettrait notamment d’anticiper d’éventuelles nouvelles réductions de la durée de vie maximale des certificats.

La tendance est également à la mise en place d’outils d’automatisation pour le maintien d’un inventaire précis des certificats d’une part et la réinstallation technique de l’autre. Nameshield suit de près ces différentes évolutions et vous permettra de continuer à travailler en toute confiance.

Notre équipe se tient également à votre disposition pour anticiper ces changements et répondre à vos éventuelles questions.

2020 et le SSL, petit exercice de prévision

Navigateurs et Autorités de Certification, le combat continue.

Cybersécurité - SSL TLS - Blog Nameshield
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2019 fut une année bien remplie, avec un renforcement des divergences de point de vue entre fabricants de navigateurs et Autorités de Certification, l’explosion du nombre de sites de phishing chiffrés en HTTPS et l’avancée significative sur la dépréciation de TLS v1.0.  

Les débats autour de la validation étendue, plus généralement du traitement visuel des certificats dans les navigateurs, et de la réduction de la durée des certificats ont pris une place prépondérante. Aucune de ces conversations n’est terminée, aucun consensus ne semble se dessiner, 2020 s’annonce comme une année chargée. Place à l’anticipation…

Le sort d’Extended Validation sera-t-il fixé ?

2019 a vu les principaux navigateurs cesser d’afficher la fameuse barre d’adresse en vert avec le cadenas et le nom de l’entreprise, le tout au profit d’un affichage classique et unique, ne tenant plus compte du niveau d’authentification des certificats :

Les discussions sont pour autant toujours en cours au niveau du CA/B forum, comme au sein du CA Security Council. Ces deux instances de régulations des certificats chercheront en 2020 un moyen intuitif d’afficher les informations d’identité des sites Web.

Historiquement approuvé par tous, notamment par l’industrie financière et les sites comprenant des transactions, EV (l’acronyme pour Extended Validation) a été la cible de Google en 2019. Les autres navigateurs, sous l’influence de Google, entre Mozilla financé par Google et Microsoft et Opera basés sur Chromium open source, ont suivi dans cette direction. Seul Apple continue à afficher EV.

Pour les navigateurs, la question est de savoir si TLS est ou non le meilleur moyen de présenter les informations d’authentification des sites web. Il semble que non. Google part du principe que ce n’est pas aux Autorités de Certification de décider du contenu légitime d’un site web et souhaite l’utilisation des certificats à des seules fins de chiffrement.

Bien sûr les Autorités de Certification voient les choses différemment. Certes on peut y voir une réaction purement mercantile, les certificats EV sont bien plus chers. On peut aussi se demander l’intérêt de l’authentification au-delà du chiffrement. La réponse semble se trouver dans les statistiques ahurissantes des sites web de phishing chiffrés en HTTPS. Les navigateurs ont pour l’instant imposé un web chiffré certes… mais plus authentifié !

2020 sera donc l’année des propositions de la part des Autorités de Certification : fournir une meilleure authentification, en incluant les identifiants d’entité juridique, en suivant la voie de la PSD2 en Europe… Une chose est sûre, l’identité n’a jamais été aussi critique sur Internet et il incombe à toutes les parties intéressées de trouver une solution, y compris aux navigateurs de trouver un moyen d’afficher l’authentification forte des sites. A suivre…

Des certificats d’une durée plus courte : vers des certificats d’un an

825 jours, soit 27 mois ou encore 2 ans, la durée maximale autorisée actuellement pour les certificats SSL. Pour autant, depuis 2017 et une première tentative au sein du CA/B forum, l’industrie se dirige vers une réduction de cette durée à 13 mois (1 mois supplémentaire pour couvrir la période de renouvellement).

Google et les navigateurs sont revenus à la charge en 2019 avec un autre vote soumis au CA/B forum, là encore rejeté mais à une moins vaste majorité. Le marché bouge. Des acteurs comme Let’sEncrypt proposent des certificats d’une durée de 3 mois, d’autres souhaitent plutôt garder des durées longues pour éviter les surcharges d’intervention sur les serveurs. Une chose est sûre, le marché ne dispose pas encore des systèmes d’automatisation pour rendre plus simple la gestion et l’installation des certificats, un délai d’un ou deux ans supplémentaires serait sinon souhaitable, en tout cas judicieux.

Mais tout ça est sans compter sur Google qui menace d’agir de manière unilatérale si le régulateur ne suit pas… certainement en 2020.

De TLS 1.0 à TLS 1.3 : marche en avant forcée

Prévue pour janvier 2020, Microsoft, Apple, Mozilla, Google et Cloudflare ont annoncé leur intention de déprécier la prise en charge de TLS 1.0 (protocole créé en 1999 pour succéder au SSL 3.0, devenu fortement exposé) et TLS 1.1 (2006), tous deux en souffrance aujourd’hui d’une trop grande exposition à des failles de sécurité.

Si TLS 1.2 (2008) est toujours considéré comme sûr aujourd’hui, le marché semble vouloir pousser rapidement pour TLS 1.3, la version la plus récente de la norme, finalement publiée à l’été 2018. TLS 1.3 abandonne le support des algorithmes trop faibles (MD4, RC4, DSA ou SHA-224), permet une négociation en moins d’étapes (plus rapide), et réduit la vulnérabilité aux attaques par repli. En termes simples, c’est le protocole le plus sûr.

Petit problème cependant, le passage à l’action de nombreux sites web. Début 2019, seuls 17% des sites web du Alexa Top 100 000 prenaient en charge TLS 1.3, tandis qu’un peu moins de 23% (22 285) ne supportaient même pas encore TLS 1.2. Si la décision de déprécier les anciennes versions de protocole est une bonne décision, la forme adoptée par les grands acteurs du web peut être critiquée, notamment par son caractère unilatéral. En attendant, préparez-vous, nous y allons tout droit.

La menace de l’informatique quantique

Les entreprises parlent de plus en plus de l’informatique quantique, y compris Google. Mais la réalité est la suivante, alors que le quantum va avoir un impact sur notre industrie, ce ne sera certainement pas en 2020, ni pendant au moins une décennie. Il y a encore de nombreuses questions auxquelles il faut répondre, telles que: Quel est le meilleur algorithme pour la résistance quantique? Personne n’a cette réponse et tant qu’il n’y aura pas de consensus dans l’industrie, vous ne verrez aucune solution quantique en place.

L’IoT gagne du terrain, mais le manque de sécurité continue d’être problématique

L’IoT est un succès, mais un certain nombre de déploiements sont retardés en raison d’un manque de sécurité. En 2020, les fournisseurs de services cloud fourniront ou travailleront en partenariat avec des sociétés de sécurité pour fournir un approvisionnement et une gestion sécurisés des appareils, ainsi qu’un écosystème IoT sécurisé général, pour leurs clients.

Les cadres réglementaires pour la fabrication et les déploiements de l’IoT seront très certainement dirigés par l’UE, même si nous assisterons également à une augmentation aux États-Unis. Les attaques, les compromissions et les piratages IoT continueront, malheureusement. De plus, les normes de sécurité ne seront pas respectées et nous ne serons même pas proches d’un pourcentage plus élevé d’appareils sécurisés. Pourquoi ? Les fabricants d’équipement d’origine (FEO) ne sont toujours pas disposés à payer les coûts impliqués ou à les répercuter sur les consommateurs, de peur de perdre des ventes.

Les lois de chiffrement en Chine créeront beaucoup d’incertitude

Au cours des dernières années, une partie de la transformation numérique du monde a entraîné la codification des droits et restrictions des données dans des lois nationales et des organisations régionales. PSD2, RGPD, CCPA, LPRPDE… un vrai casse-tête pour les entreprises internationales face aux normes réglementaires et à la conformité.

Le 1er janvier 2020, la loi chinoise sur le chiffrement devait entrer en vigueur. Une donnée supplémentaire et… toujours floue pour ceux qui font des affaires en Chine. Des clarifications sont encore nécessaires sur plusieurs fronts. Par exemple, le chiffrement commercial des sociétés internationales doit être approuvé et certifié avant de pouvoir être utilisé en Chine – mais ce système de certification n’a pas encore été créé. De même, il existe une incertitude concernant le séquestre clé et les données qui doivent être mises à la disposition du gouvernement chinois. Cela a conduit à une vague de spéculations, de désinformation et, finalement, de réactions excessives. Compte tenu de l’opacité des parties de la nouvelle réglementation, de nombreuses entreprises optent pour une approche attentiste. Il s’agit d’une tactique judicieuse, en supposant que votre organisation ne dispose pas d’un expert juridique chinois expérimenté.

En conclusion, l’industrie des certificats continue sa mue. L’équipe certificats de Nameshield se tient à votre disposition pour aborder tous ces sujets.

Meilleurs vœux pour 2020.

L’Equipe Certificats.