Le DNS peut-il avoir un impact sur le référencement naturel (SEO) ?

Le DNS peut-il avoir un impact sur référencement naturel (SEO) ?
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C’est une question qui revient régulièrement de la part de nos clients, est-ce que l’utilisation (bonne ou mauvaise) du DNS a un impact sur le référencement naturel (SEO) des sites web ? Nous avions déjà abordé l’impact du passage d’un site web en HTTPS sur le SEO, c’est ici l’occasion de se pencher sur le côté DNS.

Le DNS est un processus invisible, implémenté à l’arrière-plan et il est difficile de concevoir en quoi cela peut aider ou nuire aux performances d’un site Web et donc au classement dans les moteurs de recherche et plus particulièrement Google.

Cet article abordera l’impact potentiel du DNS en réponse aux questions suivantes :

  • La modification d’un enregistrement DNS affecte-t-elle le référencement ?
  • Le changement de fournisseur DNS affecte-t-il le référencement ?
  • Quelle partie du DNS joue dans une migration de site ?
  • Le changement de l’adresse IP d’un site Web affecte-t-il le référencement du site ?
  • Quid de l’implémentation de DNSSEC ?
  • Une panne DNS peut-elle impacter le référencement ?
  • Un DNS plus rapide peut-il améliorer le référencement ?

Le changement au niveau DNS affecte-t-il le référencement naturel ?

1. Modification d’un enregistrement DNS, attention au TTL

La redirection d’un nom de domaine vers le serveur web correspondant passe souvent par la création d’un enregistrement de type A (adresse IPv4). L’enregistrement A dirigera alors le trafic vers l’adresse IP du serveur Web de destination. La modification de cet enregistrement peut entrainer des problèmes de performances.

En effet, pour optimiser les temps de réponses, le système DNS permet la mise en cache des informations auprès des serveurs DNS résolveurs pour une durée donnée, la durée du TTL (Time to live) définie par le gestionnaire technique du nom de domaine, lors de la configuration de celui-ci. Le TTL habituel, tel que recommandé par l’ANSSI, est de plusieurs heures pour les utilisations classiques des noms de domaine (sites web). Dans le cas d’une modification d’un enregistrement A, celle-ci pourrait ainsi n’être prise en compte qu’à la fin du TTL. Les internautes pourraient donc accéder aux anciennes configurations d’enregistrement pendant encore quelques minutes ou même plusieurs heures après les modifications.

Il est ainsi important de réduire les TTL, ne serait-ce que de manière temporaire lors de ces modifications.

Mais cela affecte-t-il le référencement ? Oui et non. Dans le cas d’utilisateurs envoyés vers une destination qui n’existe plus, Google considérera cela comme une erreur 404. Au-delà de l’expérience utilisateur négative, ce n’est pas directement un facteur de référencement. Attention cependant à la présence éventuelle de backlinks et d’un nombre trop important d’erreurs 404. Un TTL bas permet ainsi de limiter l’impact lors de ces modifications.

2. Modification des DNS déclarés pour un nom de domaine

Un nom de domaine est associé à des serveurs de noms (NS / Name Servers) qui permettent la bonne résolution DNS. Le service DNS vient chercher l’information sur ces NS. Ces NS peuvent être modifiés lors du changement du fournisseur gestionnaire du nom de domaine, ou simplement pour passer d’une infrastructure DNS à une autre. Le changement de serveur de noms affectera-t-il le référencement ?

Selon le fournisseur et l’infrastructure choisie, les temps de résolution pourront être plus ou moins courts avec un impact potentiel d’amélioration ou de diminution par rapport au SERP (Search Engine Result Page). En effet, le temps de résolution est pris en compte par Google (voir ci-après).

Et comme pour un changement d’enregistrement, il est conseillé de réduire la durée de vie des enregistrements avant de modifier les serveurs de nom, afin que les DNS résolveurs ne gardent pas en cache les anciennes informations.

3. Risque lié au DNS lors de la migration d’un site

C’est le même principe qu’abordé précédemment. Les modifications des configurations DNS n’affectent pas directement le référencement, mais elles risquent d’entraîner une mauvaise expérience utilisateur. Il convient également de jouer sur les TTL.

Quels cas de figure sont à considérer ?

  • Changer de fournisseur d’hébergement Web
  • Changer de fournisseur d’hébergement DNS
  • Déplacement du trafic de www. vers un « domaine nu » (sans le www.)
  • Déplacement de votre domaine vers un CDN (réseau de diffusion de contenu)

4. Changement de l’adresse IP de destination

Non. Lors de la modification d’un enregistrement pointant d’un point de terminaison à un autre, le référencement n’est pas impacté. La seule (très rare) exception à cette règle serait de pointer un domaine vers un point de terminaison qui aurait déjà été identifié comme un serveur de courrier indésirable (par exemple l’adresse IP d’un serveur mutualisé).

Attention cependant à l’adresse IP en question, une des (nombreuses) règles de référencement de Google est qu’une adresse IP utilisée par un site web devrait se situer à proximité de l’utilisateur final.

5. Mise en place de DNSSEC 

DNSSEC permet d’authentifier la résolution DNS via une chaine de confiance entre les différents serveurs DNS de cette résolution. Comme pour le HTTPS, c’est une couche de sécurité supplémentaire à mettre en place. Comme pour le HTTPS, le temps de chargement des pages est impacté et donc potentiellement le SEO associé. Pour autant, il faut remettre les choses en perspectives, DNSSEC est indispensable à la sécurité de navigation des internautes et il est préférable de le mettre en place. La plupart des sociétés proposant des audits de sécurité autour des noms de domaine considèrent DNSSEC comme nécessaire, et donc comme un critère de notation.

Des DNS plus rapides améliorent-ils le référencement?

Google a admis que le temps de chargement d’une page a une incidence sur les résultats du SERP. Les temps de recherche DNS sont généralement inférieurs à une seconde, ils peuvent néanmoins affecter le chargement d’une page dans les cas suivants :

1. Pannes récurrentes sur l’infrastructure DNS

Lorsque qu’un DNS ne parvient pas à résoudre ou prend plus de temps que d’habitude, cela peut ajouter des secondes entières au temps de chargement d’une page. En cas de manque de fiabilité et d’indisponibilité récurrente, l’impact sur le SEO est avéré… sans parler de l’expérience utilisateur face à des échecs répétés (augmentation du taux de rebond, baisse de la rétention des clients et impact sur la confiance envers la marque, voire perte de revenus). Il est important de s’appuyer sur une infrastructure fiable et de confiance.

2. Qualité du réseau et points de présence

C’est de la physique pure et simple, plus un serveur de noms est proche d’un utilisateur final, moins il faut de temps pour répondre à sa requête. Les réseaux DNS dits « anycast » (adressage et routage optimisé vers le serveur le « plus proche » ou le « plus efficace »), disposant de nombreux points de présence dans le monde, permettent d’optimiser les temps de réponse en fonction notamment de la localisation géographique.

Un autre point important est de disposer d’au moins trois serveurs de noms qui font autorité (SOA) pour un nom de domaine, idéalement basés sur des noms de domaine et sur des TLDs différents, afin de réduire le risque de SPOF (Single Point of Failure) d’une infrastructure. En effet, si une infrastructure repose sur le même nom de domaine, une indisponibilité de ce nom de domaine, quelle qu’en soit la raison, entraine l’indisponibilité de l’infrastructure DNS. De même au niveau des TLDs, et même si c’est moins probable,  un problème de disponibilité du registre affecterait l’ensemble de l’infrastructure DNS.

3. Attention aux configurations DNS « à rallonge »

Il n’est pas rare d’avoir des configurations DNS qui envoient vers une destination finale via plusieurs étapes, comme dans l’exemple ci-dessous. Dès lors, le temps de résolution s’en trouve impacté et potentiellement la performance en termes de référencement naturel.

fr.wikipedia.org. IN CNAME text.wikimedia.org.

text.wikimedia.org. IN CNAME text.esams.wikimedia.org.

text.esams.wikimedia.org. IN A 91.198.174.232

Conclusion

Le référencement naturel est une science qu’il faut considérer dans son ensemble. Ainsi, comme nous l’avions vu au travers de l’impact du passage d’un site web en HTTPS, il s’agit d’un facteur de référencement parmi d’autres, et toutes choses étant égales par ailleurs, alors il revêt une importance particulière pour se différencier sur la première page de résultats.

Il en est de même pour l’impact du DNS sur le SEO. Le DNS peut-il avoir un impact ? Oui, clairement dans le cas de mauvaises configurations ou d’infrastructures DNS ne permettant pas des temps de réponses suffisamment rapides. Une infrastructure DNS dite anycast est primordiale pour tout nom de domaine porteur de trafic web important, qui plus est à dimension internationale. C’est une donnée à intégrer dans un tout et il convient de porter cette réflexion dans une approche globale du SEO avec l’équipe web marketing.

Conséquences du Brexit sur les noms de domaine en .EU : Plan d’actions de l’EURid

Conséquences du Brexit sur les noms de domaine en .EU
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Dans un précédent article, nous avions évoqué les conséquences du Brexit sur les noms de domaine en .EU, la Commission Européenne ayant annoncé le 28 mars 2018 que les entreprises et les particuliers détenteurs d’un .EU ne pourront plus renouveler ou enregistrer de noms en .EU s’ils ne sont pas établis dans l’Union Européenne.

La date du Brexit approchant, l’EURid, le registre du .eu, a publié récemment son plan d’actions suivant deux scénarios envisagés, en l’absence d’accord ou en cas d’accord de transition entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne. A noter, dans le deuxième cas, il s’agira des mêmes actions mais celles-ci seront appliquées à des dates différentes (à partir de décembre 2020).

Scénario 1 : Le Royaume-Uni sort de l’Union Européenne sans accord le 30 mars 2019

Nouveaux enregistrements 

  • A partir du 30/03/2019 : L’EURid n’acceptera aucun enregistrement d’un nouveau nom de domaine en .EU d’un déposant ayant déclaré une adresse en Grande-Bretagne (code pays GB) ou à Gibraltar (code pays GI).

Les noms de domaine en .EU dont le titulaire a un code pays GB ou GI dans le whois, au moment de la sortie du Royaume-Uni

  • Le 23/03/2019 : Envoi d’un e-mail de l’EURid aux titulaires ayant déclaré une adresse en Grande-Bretagne ou à Gibraltar ainsi qu’à leur registrar pour les informer de la non-conformité des données associées à leur nom de domaine dans le cadre de la règlementation des .EU.
  • Le 30/03/2019 : Envoi d’un second e-mail aux titulaires et à leur registrar pour les notifier de la non-conformité des données associées à leur nom de domaine.
  • Avant le 30/05/2019 : Les titulaires auront alors la possibilité de mettre à jour leurs données de contact pour démontrer qu’ils sont bien en conformité avec les exigences d’éligibilité définies par le règlement de l’U.E. relatif au nom de domaine en .EU.

Au cours de cette période de 2 mois, les noms de domaine en question resteront actifs et les actions suivantes seront possibles :

– Modifications des données de contact, y compris les mises à jour des détails de contact existant concernant le numéro de téléphone, l’adresse e-mail, l’adresse postale et le code pays ;

– Modifications du serveur de nom et DNSSEC ;

– Mettre à jour un contact ou lier un nouveau contact ;

– Transfert du nom de domaine vers un titulaire éligible (non GB/GI).

Cependant pendant cette période, il ne sera plus possible de :

– Transférer les noms de domaine à des entreprises ou des particuliers établis en Grande-Bretagne ou à Gibraltar ;

– Prolonger la durée du contrat, à moins qu’il soit accompagné d’une demande de transfert à une personne éligible ;

– Renouveler automatiquement les noms de domaine expirant entre le 30/03/2019 et le 30/05/2019.

  • A partir du 30/05/2019 : Tous les titulaires qui n’auront pas démontré leur éligibilité seront considérés comme non éligibles et leurs noms de domaine seront supprimés.
  • Le 30/03/2020, soit douze mois après la date officielle du Brexit : Tous les noms de domaine concernés deviendront disponibles à l’enregistrement.
  • Pour les noms de domaine en .EU qui ont le statut « ON HOLD » au moment de la sortie du Royaume-Uni : Ils resteront enregistrés jusqu’à l’issue de la procédure judiciaire mais seront suspendus et cesseront de fonctionner à compter du 30/05/2019.

– Si une décision de justice ordonne un transfert vers une partie éligible : la décision sera exécutée de la manière habituelle.

– Si le nom de domaine reste chez le titulaire résidant en Grande-Bretagne ou à Gibraltar, le nom de domaine sera supprimé.

  • Les noms de domaine en .EU qui ont le statut « SUSPENDED » au moment de la sortie du Royaume-Uni : Evaluation au cas par cas par le registre entraînant éventuellement la suppression du nom.
  • Les noms de domaine en .EU qui ont le statut « QUARANTINE » au moment de la sortie du Royaume-Uni :

– Aucun transfert possible vers un titulaire dont le code pays est GB ou GI durant cette période de 2 mois.

– Transfert possible vers un titulaire dont le code pays n’est pas GB ou GI.

SCENARIO 2 : Le Royaume-Uni sort de l’Union Européenne avec une période transitoire prévue jusqu’au 31 décembre 2020

Il s’agira des mêmes actions mais elles seront appliquées à des dates différentes.

Nouveaux enregistrements :

  • A partir du 01/01/2021 : L’EURid n’acceptera aucun enregistrement d’un nouveau nom de domaine en .EU d’un déposant dont le code pays est soit GB ou GI.

Les noms de domaine en .EU dont le titulaire a un code pays GB ou GI dans le whois, au moment de la sortie du Royaume-Uni

  • 23/12/2020 : Envoi d’un premier e-mail informant de la non-conformité des données associées au nom de domaine.
  • 01/01/2021 : Envoi d’un second e-mail informant de la non-conformité.
  • Avant le 02/03/2021 : Possibilité pour les titulaires de mettre à jour leurs données de contact pour démontrer qu’ils sont éligibles.
  • A partir du 02/03/2021 : Tous les titulaires qui n’auront pas démontré leur éligibilité seront considérés comme non éligibles et leurs noms de domaine seront supprimés.
  • Le 01/01/2022 : Tous les noms de domaine concernés deviendront disponibles à l’enregistrement.

Les actions prévues dans le premier scénario pour les différents statuts « ON HOLD », « SUSPENDED » et « QUARANTINE » s’appliqueront également dans le deuxième scénario.

Les conséquences du Brexit obligent ainsi les britanniques à repenser leur stratégie de noms de domaine. En effet, la perte de leurs noms de domaine en .EU serait une opportunité pour les cybersquatteurs résidant dans un pays de l’U.E. qui, remplissant les critères d’éligibilité, auraient le droit d’enregistrer ces noms en .EU.

L’équipe Nameshield se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et vous proposer les meilleures recommandations concernant la gestion de votre portefeuille de noms de domaine.

DNS Flag Day : Are you ready ?

DNS Flag Day : Are you ready ?

Le DNS n’a de cesse de faire parler de lui ces derniers temps ! Après le premier KSK rollover d’octobre 2018, et la désactivation de l’ancienne clé KSK le 11 janvier dernier, voici venue l’heure du DNS Flag Day !

DNS Flag Day : De quoi s’agit-il ?

Késako me direz-vous ? Le flag day est une expression utilisée en informatique pour signifier la date butoir et/ou un changement radical.

Rappelons-nous que lors de sa création, le poids des menaces cybercriminelles pesant désormais sur l’infrastructure DNS n’existait pas. Si la sécurité était reléguée au second plan, l’évolution des attaques l’ont rendue absolument nécessaire : le DNS se doit d’être renforcé !

C’est dans ce contexte qu’a été créé, en 1999, le standard EDNS (mis à jour en 2013 dans le RFC6891). EDNS a notamment permis la mise en œuvre de DNSSEC, la géolocalisation du DNS et d’autres mesures visant à un renforcement de la sécurité. 

Cette transition n’a pas été sans mal. Adoptions du standard EDNS abusives, absences de mises à jour, contournements ont entrainé la création de nombreux patches et adaptations du code des serveurs récursifs (afin notamment de pouvoir différencier les serveurs DNS ne supportant pas correctement EDNS de ceux injoignables pour d’autres motifs).

Deux décennies plus tard, la maintenance de tous ces logiciels patchés est devenue plus que complexe et engendre des bugs pouvant compromettre la sécurité des DNS. Le poids de ces patchs impacte évidemment la rapidité des temps de réponse.

L’heure est donc venue pour ce standard d’être appliqué par tous, sous peine de ne plus pouvoir faire efficacement face aux nouvelles attaques DNS, telles que l’amplification ou encore les attaques layer 7.

C’est pourquoi les grands acteurs informatiques (Google, Cloudflare, Facebook, Cisco…), dont les développeurs des serveurs récursifs, ont décidé d’une seule voix de ne plus supporter les serveurs DNS ne respectant pas le standard EDNS à compter du 1er février 2019. Le flag day arrive !

Et concrètement ?

A partir du DNS Flag Day, le 1er février donc, tous les serveurs DNS non compatibles avec le standard EDNS (ou ne fonctionnant pas faute d’un firewall compatible EDNS), ne répondant donc pas à des requêtes EDNS, seront vus comme injoignables ; les contournements et autres patches évoqués allant être supprimés des nouvelles versions des logiciels DNS.

Pour simplifier, non placé sur des DNS compatibles, votre nom de domaine court le risque de ne plus répondre.

Comment anticiper ?

C’est pourquoi il est important de vous assurer que les serveurs DNS hébergeant les zones de vos noms soient compatibles EDNS, notamment si ces derniers ne sont pas placés sur l’infrastructure DNS Nameshield, ou si votre entreprise maintient sa propre infrastructure.

Le site DNS Flag Day permet également de tester la conformité de votre nom : https://dnsflagday.net/

Notre équipe se tient bien sûr à votre disposition pour toute question.

État des lieux de la cybersécurité – Baromètre du CESIN

Etat des lieux de la cybersécurité – Baromètre du CESIN
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Le CESIN (Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique) vient de publier la quatrième édition de son baromètre annuel réalisée avec OpinionWay auprès de ses 174 membres, à 84% des RSSI (Responsables de la Sécurité des Systèmes d’Information) de grands groupes français. Cette enquête annuelle permet de mieux cerner la perception et la réalité de la cybersécurité et ses enjeux au sein des entreprises membres du CESIN.

Les cyberattaques les plus fréquentes et leurs impacts

Au cours de ces 12 derniers mois, bien que le nombre des attaques tend à se stabiliser, 80% des entreprises interrogées ont été victimes d’au moins une cyberattaque, et les conséquences sur le business (arrêt de la production, site internet indisponible, perte de CA…) sont plus importantes qu’en 2017.

En moyenne, chaque année, les entreprises font face à 5 types de cyberattaque.

Parmi les attaques subies, le phishing est la plus fréquente avec 73% des entreprises qui ont été touchées, suivi par l’arnaque au Président avec 50% des répondants puis en troisième position se trouvent le ransomware et l’infection par un malware.

Concernant les risques cyber, le Shadow IT est le risque le plus fréquemment rencontré, 64% des RSSI interrogés estiment qu’il s’agit d’une menace à traiter. En effet l’installation et l’utilisation d’applications non approuvées et souvent gratuites peuvent échapper au contrôle de la DSI.

Cloud et IoT : L’impact de la transformation numérique sur la sécurité des systèmes d’information

Pour 98% des entreprises, la transformation numérique a un véritable impact sur la sécurité des systèmes d’information et des données et accroît le périmètre des cyberattaques. Tout particulièrement par le recours important au Cloud, utilisé par 87% des entreprises dont 52% stockent leurs données dans des Clouds publics.

Cette utilisation du Cloud représente un risque fort en raison d’un manque de maîtrise par rapport à l’accès aux données de l’entreprise par les hébergeurs (via les administrateurs ou autres) ou par rapport à la chaîne de sous-traitance utilisée par l’hébergeur ou encore par rapport au non-effacement des données. Pour 89% des RSSI, ces enjeux impliquent le recours à des outils de sécurisation complémentaires à ceux proposés par le prestataire de service afin de sécuriser les données stockées dans le Cloud.

En ce qui concerne l’IoT (Internet of Things), la course à l’innovation et l’usage de plus en plus répandu des objets connectés ont fait apparaître de nouvelles menaces en matière de cybersécurité, notamment en raison des failles de sécurité présentes dans ces équipements.

Une cyber-résilience à développer

Pour faire face à ces risques cyber, les RSSI déploient de multiples solutions techniques.

Cependant malgré toutes ces solutions, les RSSI se disent moins confiants par rapport à l’année dernière quant à la capacité de l’entreprise à faire face à ces cyber-risques, et moins d’un sur deux estime que son entreprise est préparée à gérer une cyberattaque de grande ampleur. Et pourtant, seulement 12% ont mis en place un véritable programme de cyber-résilience, il est en cours pour 33% et 34% l’envisagent.

Trois enjeux essentiellement humains pour l’avenir de la cybersécurité

  • Sensibilisation des utilisateurs

Selon 61% des RSSI interrogés, l’enjeu principal pour l’avenir de la cybersécurité est la formation et la sensibilisation des utilisateurs aux questions de cybersécurité. Selon les répondants, « même si les salariés sont sensibilisés, ils restent peu impliqués en ne suivant pas forcément les recommandations. Un important travail de pédagogie reste à faire ».

  • Gouvernance de la cybersécurité

Pour 60% des interrogés, il faut placer la gouvernance de la cybersécurité au bon niveau. Bien que la mise en conformité RGPD a permis de sensibiliser les entreprises aux enjeux de la protection des données, la confiance en la capacité de leur COMEX à prendre en compte les enjeux de la cybersécurité reste très inégale suivant les secteurs d’activité.

  • Ressources humaines

La pénurie de profils en SSI observée par 91% des RSSI, est un réel défi pour les entreprises alors que 50% d’entre elles prévoient d’augmenter les effectifs alloués à la cybersécurité.

RGPD et conséquences : DomainTools fait appel dans l’affaire des whois des .NZ

RGPD
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DomainTools poursuivi par le DNCL

En juin 2018, le registre du .NZ DNCL (Domain Name Commission Limited) avait attaqué la société américaine spécialisée dans les outils de surveillance et d’investigation, arguant que celle-ci violait les conditions générales d’utilisation du registre.

Le DNCL avait obtenu gain de cause et le tribunal fédéral de Washington avait accordé une injonction préliminaire interdisant à DomainTools de récupérer les données whois du .NZ et ordonnant la suppression des données utilisées dans des publications existantes, et ce pendant toute la durée du procès.

Depuis juin 2016, le registre du .NZ indiquait en effet dans ses conditions générales qu’il était désormais interdit de copier les données titulaires des noms de domaine.

DomainTools fait appel de l’injonction

Sans surprise, DomainTools, qui dans un premier temps avait indiqué que l’emploi de ces données était également d’intérêt général, ces dernières étant utilisées par ses clients dans le cadre de la lutte pour la cybersécurité, a fait appel de l’injonction provisoire.

Bien sûr, ce procès reflète les termes du débat qu’il avait eu lieu à l’ICANN quant au Règlement général sur la protection des données (RGPD).

DomainTools est d’ailleurs cité dans le brouillon d’un projet de loi américain révélé par l’Internet Governance Project, qui indique à ce titre que cette tentative serait menée par différents lobbys. Le Transparent, Open and Secure Internet Act of 2018, daté du 16 août 2018, mentionne deux possibilités d’évolutions :

  • La première, dite « large », propose le maintien d’un whois avec un spectre assez large d’informations (peu ou prou la même chose que nos whois ancienne mode)
  • la seconde, plus limitée, maintiendrait cette obligation de publication des données aux résidents américains ou aux acteurs visant une activité commerciale sur le marché américain.

Un débat vif autour du RGPD

Ce procès nous rappelle à quel point les débats relatifs à la mise en application du RGPD sont vifs au sein de l’ICANN, opposant les acteurs utilisant les données devenues si précieuses et les défenseurs de la vie privée, soutenus par le G29 (groupe des CNIL européennes) qui citent notamment les sanctions encourues.

Rappelons enfin que le GAC tente de minimiser les conséquences du règlement européen. Après avoir été débouté par la justice allemande de leur attaque de mai 2018 visant un registrar ayant cessé de délivrer les données clients au titre du RGPD, le GAC vise à obtenir de la Cour de justice de l’UE un avis favorable en la matière.

Les débats autour du procès DomainTools mériteront d’être suivis de près !

Risques mondiaux 2019 : Climat et risques cyber au cœur des préoccupations

Risques mondiaux 2019 : Climat et risques cyber au cœur des préoccupations
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Le Forum Economique Mondial (WEF – World Economic Forum) a présenté en amont des rencontres annuelles de Davos qui ont eu lieu du 22 au 25 janvier derniers en Suisse, son Global Risks Report, un rapport qui met en avant les principaux risques et enjeux mondiaux, basé sur une enquête auprès de 1000 décideurs mondiaux (dirigeants d’entreprises, personnalités politiques, représentants de la société civile et universitaires). Quels sont alors les principaux risques auxquels le monde est confronté ?

Les risques cyber dans le top 5

Pour la troisième année consécutive, les risques liés à l’environnement sont en tête des préoccupations des leaders mondiaux. Ils occupent les trois premières places des plus fortes probabilités envisagées pour 2019,  suivis par les risques liés à la technologie, avec en 4ème place le vol et l’utilisation frauduleuse des données et en 5ème les cyberattaques.

Ainsi pour 2019, 82% des experts interrogés s’attendent à des vols de données et d’argent et 80% à des interruptions de services et d’infrastructure résultant de cyberattaques.

Les 5 risques les plus susceptibles de se produire selon les experts interrogés 

  1. Conditions climatiques extrêmes
  2. L’échec de l’atténuation des changements climatiques et de l’adaptation à ces changements
  3. Catastrophes naturelles
  4. Utilisation frauduleuse et vol de données
  5. Cyberattaques

Les 10 risques qui auront le plus d’impact

Outre les risques qui sont les plus susceptibles de se produire, le rapport demande aux experts d’identifier les risques qui auront le plus d’impact.

Top 10 des risques ayant le plus d’impact

  1. Armes de destruction massive
  2. L’échec de l’atténuation des changements climatiques et de l’adaptation à ces changements
  3. Conditions climatiques extrêmes
  4. Crises de l’eau
  5. Catastrophes naturelles
  6. Perte de la biodiversité et effondrement de l’écosystème
  7. Cyberattaques
  8. Défaillance de l’infrastructure de l’information critique
  9. Catastrophe écologique d’origine humaine
  10. Propagation de maladies infectieuses

Les cyberattaques occupent ainsi la 7ème place du classement et la défaillance des systèmes d’information critique la 8ème, s’insérant ainsi dans le top 10.

Concernant la technologie, Børge Brende, Président du World Economic Forum souligne qu’elle « continue de jouer un rôle important dans la configuration du paysage des risques mondiaux. Les préoccupations concernant l’utilisation frauduleuse des données et les cyberattaques étaient à nouveau au centre des préoccupations dans le Global Risks Report, ce qui a également mis en évidence un certain nombre de vulnérabilités technologiques : environ deux tiers des personnes interrogées s’attendent à ce que les risques associés aux fake news et au vol d’identité augmentent en 2019″. Ces préoccupations résultent d’une année 2018 traumatisée par l’augmentation des cyberattaques massives, des brèches dans les systèmes de sécurité informatique des Etats, des vols massifs de données et l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle pour mener des cyberattaques toujours plus puissantes.

La révocation de la clé de sécurité DNS KSK-2010 par l’ICANN, c’est cette semaine !

La révocation de la clé de sécurité DNS KSK-2010 par l’Icann, c’est cette semaine !
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Après le tout premier changement de clé cryptographique d’octobre dernier, c’est maintenant que, le 11 janvier, l’ancienne clé KSK (Key Signing Key) de la zone racine sera désactivée.

Le processus enclenché en octobre 2018 pour améliorer la sécurité de la zone racine, avec le déploiement de la Key Signing Key-2017, trouve donc son aboutissement avec la révocation de la racine de l’ancienne clé KSK-2010.

Comme l’indique Paul Hoffman, responsable de la technologie ICANN, « L’Icann pense que la révocation ne provoquera aucun problème. Cependant, c’est la première fois que l’on révoque le KSK de la zone racine du système de noms de domaine (DNS). L’Icann et la communauté technique du DNS suivront donc de près tout ce qui se passera pendant les 48 heures au moins après la publication de la clé KSK-2010 révoquée ».

A noter, lors du roulement d’octobre, les impacts négatifs avaient été extrêmement limités et il semblerait que seuls deux fournisseurs de services Internet aient été victimes de coupures lors de l’opération.

L’Icann encourage bien sûr les vendeurs de solutions à ne plus utiliser la KSK-2010 dans leurs produits. L’Icann devrait ensuite publier un livre blanc traitant du processus de roulement (rollover) dans son intégralité, y compris les leçons apprises de cette opération. Les communautés Icann pourront ensuite ouvrir les discussions relatives aux prochains roulements qui pourraient avoir lieu.

Cyberattaques, les entreprises de plus en plus efficaces

Cyberattaques, des sanctions annoncées par l'Union Européenne
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En Septembre dernier, Accenture publiait l’étude Gaining Ground On the Cyber Attacker 2018 State of Cyber Resilience et mettait en avant le doublement du nombre de cyberattaques subies par les entreprises (en moyenne 232 en 2018 contre 106 en 2017 au plan international), mais aussi l’amélioration de la capacité des entreprises à identifier et contrer ces attaques.

Le nombre d’attaques a plus que doublé entre 2017 et 2018…

Cette étude mérite l’attention, tant elle se différencie de nombreuses études très (trop) alarmistes. Si tout n’est pas rose, notamment en raison de l’ingéniosité et de la complexité croissante des attaques, les entreprises continuent à améliorer leur capacité de défense, ont su renforcer leur cyber-résilience et sont restées performantes malgré les menaces. Les entreprises sont de mieux en mieux capables de se défendre, en détectant notamment les attaques beaucoup plus tôt.

… mais là où un tiers des attaques étaient efficaces en 2017, la proportion d’attaques efficaces est descendue à 1 sur 8 (12,5%) en 2018.

Une étude qui souffle le chaud et le froid

Les équipes de sécurité gagnent en efficacité, mais il reste encore beaucoup à faire. Les entreprises préviennent désormais 87% de toutes les attaques ciblées, mais subissent toujours 2 ou 3 violations de sécurité par mois en moyenne.

Les entreprises pourraient être cyber-résilientes dans 2 à 3 ans, mais la pression et la complexité des menaces augmentent de jour en jour. Si 90% des répondants prévoient une augmentation des investissements en matière de cybersécurité au cours des 3 prochaines années, seuls 31% pensent qu’elle sera suffisante.

Les nouvelles technologies sont essentielles, mais les investissements ont pris du retard. Si 83% des répondants estiment que les nouvelles technologies sont indispensables, seulement 2 sur 5 investissent dans les domaines de l’IA, du machine learning et de l’automatisation.

La confiance reste forte, mais une approche plus proactive de la cybersécurité est requise. Si plus de 80% des répondants ont confiance en leurs capacités de surveillance des violations, 71% estiment en revanche que les cyberattaques restent malgré tout un domaine assez opaque, et ne savent ni quand ni comment celles-ci pourraient affecter leur organisation.

Les Directions et Conseils d’Administration sont plus impliqués sur les enjeux de la cybersécurité. 27% des budgets de cybersécurité sont autorisés par le Conseil d’Administration, et 32% par le PDG. Le rôle et les responsabilités du RSSI (Responsable de la sécurité des systèmes d’information) doivent évoluer vers plus de transversalité dans l’entreprise.

5 pistes vers la cyber-résilience

Accenture met en avant cinq pistes pour optimiser les défenses des entreprises et avancer vers l’objectif ultime de la cyber-résilience dans un monde qui continue à évoluer vers de nouveaux territoires de menaces (intelligence artificielle, omniprésence du cloud, réseaux sociaux, smartphones, internet des objets) pour des menaces de plus en plus complexes et difficiles à contrer et un besoin qui devient stratégique : la protection des données.

  • Construire des fondations solides en identifiant les actifs de valeur, afin de mieux les protéger y compris des risques internes. Il est essentiel de s’assurer que des contrôles sont mis en place tout au long de la chaîne de valeur de l’entreprise.
  • Tester sa sécurité informatique en entrainant les équipes de cybersécurité aux meilleures techniques des hackeurs. Les jeux de rôles mettant en scène une équipe d’attaque et de défense avec des entraîneurs peuvent permettre de faire émerger les points d’amélioration.
  • Oser les nouvelles technologies. Pour une entreprise il est recommandé d’investir dans des technologies capables d’automatiser la cyberdéfense et notamment de recourir à la nouvelle génération de gestion des identités qui s’appuie sur l’authentification multi-facteur et l’analyse du comportement utilisateur.
  • Etre force de proposition et identifier les menaces en amont en développant une équipe stratégique (« threat intelligence ») chargée de faire évoluer un centre opérationnel de sécurité (SOC) intelligent s’appuyant sur une collecte et une analyse massive de données (« data-driven approach »).
  • Faire évoluer le rôle du responsable de la sécurité des systèmes d’information. Le CISO est plus proche des métiers, il trouve le bon équilibre entre sécurité et prise de risque et il communique de plus en plus avec la direction générale, qui détient maintenant 59% des budgets sécurité contre 33% il y a un an.

Conclusion

L’étude d’Accenture met en avant une vraie prise de conscience des entreprises sur les cyber-menaces, et la mise en place d’investissements de fond pour mieux se protéger. La course est maintenant lancée pour tendre vers la cyber-résilience, entre attaquants de mieux en mieux organisés et systèmes de défense de plus en plus pointus. Rendez-vous en fin d’année pour faire un bilan des forces en présence.

Communication, gouvernance et ouverture : ce que l’on peut souhaiter pour 2019

Communication, gouvernance et ouverture : ce que l’on peut souhaiter pour 2019

Alors que l’année 2019 s’ouvre, nous faisons trois vœux correspondant à une année riche en évènements.

1.Une meilleure sensibilisation à la gouvernance de l’Internet. Projet phare à l’heure des relations internationales, des fake news et des coupures volontaires à Internet : la gouvernance du numérique doit être à la table des diplomates, des décideurs politiques et des décideurs stratégiques. Il convient pour se faire que la France qui rayonne dans le monde des Ambassades puisse être partie prenante des décisions du numérique. La nomination d’Henri Verdier au poste d’Ambassadeur du Numérique est une bonne chose, en espérant que sa connaissance du secteur privé saura être une indéniable force dans la réalisation de ses projets pour la France. Il convient que la France s’intéresse au fonctionnement de l’ICANN, cette autorité de régulation mondiale des adresses IP et des noms de domaine. L’ICANN fait récemment l’objet de vives critiques concernant de potentiels délits d’initiés. La volonté étasunienne de privatiser entièrement l’ICANN en supprimant ses liens avec la NTIA nécessite l’attention de tous.

2. L’ICANN l’a décidé : une nouvelle ouverture de la racine se fera prochainement. Quelle temporalité ? Mystère. En attendant, et ce afin d’éviter que la liste des extensions abandonnées ne cesse d’évoluer, il convient de trouver de nouveaux usages aux nouvelles extensions, qu’elles soient ouvertes (.PARIS, .FOOTBALL, .ICU, …) ou fermées (.MMA, .LECLERC, .BCG,…). La brand protection via la possession d’un TLD est un plus indéniable face à la multitude d’extensions ouvertes aujourd’hui (et demain !). La possession d’un TLD peut aussi permettre l’ouverture du champ des possibles, comme va l’annoncer le .BEST au Namescon en fin de mois (surprise !).

3.Troisième et dernier vœux, anticiper les nouveaux usages des noms de domaine. Alors que la courbe de progression du volume de noms de domaine croît moins que précédemment, il convient de s’attacher à la question de la communication sur Internet. Il apparait comme étant primordial de proposer l’enregistrement de tous les noms de domaine possibles et imaginables. C’est le consortium Unicode, entité étasunienne, qui décide quel caractère peut être intégré dans les standards informatiques. Suivons l’évolution de l’intégration des caractères intégrés dans Unicode pour déterminer les futures tendances des noms de domaine. Les noms de domaine internationalisés ont été une réelle évolution positive pour les internautes du monde entier, moi-même le premier concerné, ayant un prénom accentué.

Il y a ainsi fort à parier que les emojis et autres caractères spéciaux deviendront les stars des prochaines extensions. Bientôt le .♥ .

Ces trois vœux font partie intégrante de notre travail à l’heure actuelle.

Pour exemple, notre participation à l’actualisation de méthodes de valorisation financière et extra-financière des actifs immatériels du Thesaurus Capital Immatériel par l’Institut de Comptabilité de l’Immatériel a comme objectif de répondre au besoin de reconnaitre la valeur des noms de domaine par les responsables financiers.

Les noms de domaine sont les premiers actifs possédés par les internautes. Nous sommes pleinement conscients de la responsabilité associée à leur gestion et nos récents développements en matière d’excellence opérationnelle (ISO 27001) en sont les nouveaux garants.

Fermeture d’Incels.me, le site des « célibataires involontaires »

Fermeture de Incels.me, le site des « célibataires involontaires »
Source de l’image : geralt via Pixabay

A la suite des violations de la politique d’abus, le registre du .me a décidé de suspendre, pour une durée indéterminée, le site Incels.me. Pour rappel, le site est doté d’un forum qui regroupe des membres se disant célibataires malgré eux ou encore « incels » et échangeant par ce biais quant à leur quotidien.

Des propos inquiétants, source de la suspension

Ce n’est pas sans surprise que les administrateurs du site Incels.me ont vu leur forum rendu inaccessible. Les enquêtes menées par le registre ont permis de déceler des propos haineux, des menaces de viol et même de meurtre dans les commentaires échangés entre les participants. La décision de fermer le site a été promptement prise le 15 octobre 2018, les propos tenus s’apparentant à une violation de la politique d’abus. Selon le registre, cette mesure a été prise afin de contraindre les administrateurs d’Incels.me à ôter les contenus inappropriés et à faire en sorte que les propos haineux ne puissent plus réapparaitre sur le forum à l’avenir.

Le site Incels.me relié à des attentats ?

Au mois d’avril dernier, la ville de Toronto a été la scène d’un attentat sanglant, où un homme a assassiné 10 personnes, à la voiture bélier. Avant de passer à l’acte, l’homme en question a posté un message sur les réseaux sociaux, où il se déclarait « Incel ». Ce n’est qu’après enquête que les forces de police ont découvert que le meurtrier s’était inspiré de certains contenus violents que présentait le forum d’Incels.me. Le rapprochement entre l’individu et les incitations à la haine, mais aussi au viol, échangées dans le forum, a rapidement été fait.

Incels.me financé par un géant chinois aux activités douteuses

Les enquêtes lancées sur le site ont permis de remonter jusqu’à son principal financeur. Grâce à ces investigations, on sait aujourd’hui que le site Incels.me est appuyé financièrement par une grande entité chinoise détenant en parallèle plus de 54 000 autres noms de domaine. Les enquêteurs ont été interpellés par le potentiel à caractère illicite des activités de  cette entreprise, ZhuHai NaiSiNike Information Technology Co. En effet, sur ces milliers de noms de domaine enregistrés, la majeure partie est impliquée dans l’hébergement de sites de vente illégale de médicaments.

Malgré les demandes de suppression des propos abusifs tenus sur le forum d’incels.me, l’entreprise chinoise n’a pas donné suite. Le site restera ainsi suspendu jusqu’au retrait des contenus litigieux.