Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en new gTLDs pour les cyberattaques en 2024

Un rapport de Interisle Consulting baptisé Cybercrime Supply Chain 2024: Measurements and Assessments of Cyber Attack Resources and Where Criminals Acquire Them, publié en novembre 2024, révèle que les cybercriminels ont fortement augmenté leur consommation de noms de domaine pour mener des cyberattaques et particulièrement avec les nouvelles extensions génériques.

Selon l’étude, en 2024, plus de 8,6 millions de domaines uniques ont été utilisés dans des cyberattaques contre 4,8 millions en 2023, soit une augmentation de 81 %. Elle rapporte également que les cybercriminels enregistrent souvent des noms de domaine d’apparence légitime (cybersquatting) pour faciliter la perpétration de leur fraude, pratique très aisée au regard du fait que nombre de bureaux d’enregistrement n’appliquent pas de vérification de l’identité du déposant ou de l’existence de noms de marque établis au moment du dépôt.

Le rapport avance également que, à cette fin, les fraudeurs démontrent un penchant grandissant pour les nouvelles extensions génériques, une conclusion corroborée par les données du service Nameshield de lutte contre le cybersquatting et des centres d’arbitrage habilités pour régler, via des procédures extrajudiciaires, des litiges relatifs aux noms de domaine.

Les nouvelles extensions génériques, qu’est-ce que c’est ?

Compte tenu de l’importance croissante d’Internet dans le monde économique, social et culturel, l’ICANN a lancé en 2012, un appel à candidatures afin d’introduire de nouveaux gTLDs de premier niveau.

L’ouverture aux new gTLDs a mis sur le marché plus de 1500 nouvelles extensions, de trois types : sectorielles (ex. : .poker, .music, .hotel, .sport, etc.), géographiques (.paris, .bzh, .africa, .vegas, etc.) et corporate, offrant aux entreprises la possibilité d’utiliser une marque ou une dénomination sociale comme extension (ex : .loreal, .alstom, .apple, .microsoft, etc.).

Elles se sont alors ajoutées aux extensions génériques historiques, les plus répandues (ex : .com, .net, .org, .info, .biz, etc.) et aux extensions géographiques pouvant identifier un pays ou un territoire (ex : .fr, .be, .de, .cn, etc.).

Les nouvelles extensions génériques ont la part belle auprès des cybercriminels

Dans le cadre de l’étude de Interisle Consulting, l’usage cybercriminel des noms de domaine est examiné sous l’angle de trois vecteurs d’attaque les plus courants et les plus coûteux pour les entités ciblées : les logiciels malveillants, l’hameçonnage et le spam. Les données de l’étude ont été établies à partir de rapports sur ces trois types de fraude recueillis auprès de onze services de renseignements sur les menaces et services de réputation, publics ou commerciaux.

Pour les besoins de l’analyse, les extensions ont été divisées en quatre catégories : les .com et .net ; les autres extensions génériques et introduites avant 2013 comme les .org, .biz et .info ; les extensions géographiques dites ccTLDs (e.g. .fr, .de, .cn, .co…) ; les nouvelles extensions génériques introduites à partir de 2014 (e.g. .top, .shop, .vip, .xyz…).

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine déposés entre septembre 2023 et août 2024

Or, l’analyse des rapports collectés révèle que si les noms de domaine en .com et .net représentent près de la moitié de l’ensemble des noms de domaine enregistrés entre septembre 2023 et août 2024, ils ne représentent qu’un peu plus de 40 % des domaines identifiés comme étant exploités à des fins cybercriminelles. Et, bien que les nouvelles extensions génériques introduites ces dernières années ne représentent que 11 % du marché des noms de domaine, elles sont à l’origine d’environ 37 % des domaines cybercriminels signalés entre septembre 2023 et août 2024.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine cybercriminels entre septembre 2023 et août 2024

L’étude va un cran plus loin en classant les noms de domaine signalés pour des activités cybercriminelles en deux catégories : les noms de domaine enregistrés à dessein pour commettre un acte malveillant ou criminel (domaines enregistrés à des fins malveillantes) et les noms de domaine enregistrés à des fins légitimes mais « compromis » par des criminels à la suite d’une cyberattaque. Cette distinction permet d’observer que les nouvelles extensions génériques sont employées dans environ 49 % des cas de noms de domaine enregistrés à des fins malveillantes, durant la période étudiée.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine enregistrés à des fins malveillantes entre septembre 2023 et août 2024

Les nouvelles extensions, connues pour leurs exigences minimales en matière d’enregistrement et leurs faibles coûts, sont de plus en plus privilégiées par les fraudeurs. Par exemple, parmi les extensions ayant les scores les plus élevés en matière de cybercriminalité dans l’étude, neuf proposaient des frais d’enregistrement inférieurs à 1,00 $, et vingt-deux proposaient des frais inférieurs à 2,00 $. À titre de comparaison, le prix le plus bas identifié pour un nom de domaine .com était de 5,91 $ sur la période de l’étude.

Le rapport établit ainsi un TOP 5 des principaux TLD pour lesquels le plus grand nombre d’enregistrements malveillants ont été signalés en 2024 : on y retrouve trois nouvelles extensions génériques, les .top, .xyz et .shop.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024
TOP 5 des principaux TLD pour lesquels le plus grand nombre d’enregistrements malveillants ont été signalés en 2024

Gros plan sur le cybersquatting, une tendance similaire

Interisle Consulting a déterminé un ensemble de critères afin de pouvoir catégoriser les noms de domaine enregistrés à dessein de commettre un acte malveillant, et les distinguer des noms de domaine compromis à des fins d’activités cybercriminelles. L’usage de cybersquatting fait partie de ces critères de détermination, il n’en constitue toutefois pas le seul.  

Le cybersquatting est une technique qui consiste à enregistrer de manière abusive un nom de domaine identique ou approchant à une marque, un nom commercial, un patronyme ou toute autre dénomination sur laquelle le déposant n’a aucun droit, souvent à des fins malveillantes. Les répercussions pour les entités légitimes sont nombreuses, et souvent coûteuses : pertes financières, atteinte à la réputation de la marque, atteintes sécuritaires.

Accompagnant plus de 300 entités dans la lutte contre le cybersquatting, nous vous proposons ici de faire une étude détaillée sur les extensions les plus utilisées par les fraudeurs usant de cette technique. Les données étudiées ci-dessous se rapportent, sur l’année 2024, aux noms de domaine analysés par notre équipe d’analystes, et catégorisés par ces derniers, lors de leur détection par nos outils, comme relevant de manière certaine de cybersquatting à l’encontre des marques surveillées pour nos clients. De par le nombre et la typologie de ces clients, cette analyse ne peut s’avérer être objective et probante, mais a l’avantage d’apporter une tendance.

D’après les résultats de notre service de lutte contre le cybersquatting, en reprenant le découpage utilisé par Interisle Consulting pour classer les extensions, les TLDs génériques .com et .info tiennent la tête du podium des extensions les plus communément utilisées pour déposer des noms de domaine trompeurs. L’extension .com se distingue par le fait qu’un peu moins de la moitié des noms de domaine, relevant d’un risque certain, alertés à nos clients ont été déposés avec celle-ci.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en new gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine qualifiés comme relevant du cybersquatting en 2024

En seconde position, se retrouvent les extensions géographiques, dites ccTLDs : elles représentent un peu plus d’un quart des extensions les plus observées comme étant employées pour le dépôt de noms de domaine trompeurs. Les extensions .fr, .de, .pl, .ru et .cn ont été les cinq premières ccTLDs les plus observées par notre service de surveillance en 2024.

En troisième position, les nouvelles extensions génériques représentent près d’un cinquième des extensions observées dans les cas de cybersquatting remontés par Nameshield pour ses clients, l’extension .shop devançant de loin les autres. Elle est suivie par les .online, .top, .site et .store.

Top 10 des nouvelles extensions génériques utilisées pour le dépôt de noms de domaine qualifiés comme relevant du cybersquatting en 2024
Top 10 des nouvelles extensions génériques utilisées pour le dépôt de noms de domaine qualifiés comme relevant du cybersquatting en 2024

Si ces observations ne rejoignent pas tout à fait celles de l’étude d’Interisle Consulting, notre service constate également une hausse de l’emploi des nouvelles extensions génériques en 2024 par rapport à 2023. En 2023, 12% des noms de domaine déposés et catégorisés comme relevant de cybersquatting par notre équipe lors de leur détection étaient déposés avec une nouvelle extension générique, contre 19% en 2024.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en new gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine qualifiés comme relevant du cybersquatting en 2023

Parmi le Top 20 des extensions les plus observées par notre service comme ayant été utilisées pour déposer des noms de domaine relevant du cybersquatting en 2024, on observe globalement une hausse de l’emploi des nouvelles extensions génériques par rapport à 2023, à l’exception du .site :

20242023
.com53,19%57,46%
.info7,07%8,12%
.fr6,98%11,80%
.shop6,25%1,41%
.de3,40%0,58%
.pl2,76%0,34%
.net2,58%6,36%
.online2,22%1,55%
.ru1,99%1,10%
.org1,77%2,72%
.cn1,40%0,69%
.top1,36%0,55%
.site1,31%1,41%
.store1,27%0,69%
.br1,27%0,52%
.today1,13%0,00%
.xyz1,09%0,69%
.es1,04%0,17%
.uk1,00%1,10%
.co0,91%0,65%

Une tendance que l’on peut recouper par les décisions de plaintes extra-judiciaires

Établie sur proposition de l’ICANN, la procédure extrajudiciaire UDRP (« Uniform Domain-Name Dispute Resolution Policy ») permet de sanctionner des atteintes manifestes et incontestables à un droit de marques résultant de la réservation par des tiers de noms de domaine identiques ou similaires (cybersquatting).

L’UDRP s’applique aux extensions génériques (gTLDs) et nouvelles extensions (new gTLDs), mais aussi à certaines extensions géographiques (ccTLDs) dont l’organe d’enregistrement a accepté les principes UDRP. Le champ d’application de cette procédure est international, elle offre un mécanisme simple de règlement des litiges, via un centre d’arbitrage accrédité par l’ICANN.

Les noms de domaine pour lesquels un arbitrage a été requis auprès d’un centre accrédité ne permettent pas d’illustrer avec exactitude la réalité du cybersquatting, parce que les données statistiques qui en sont tirées ne reflètent que les marques pour lesquelles les titulaires ont adopté une stratégie de surveillance et de remédiation face aux cas d’atteinte et ne représentent par ailleurs qu’une seule typologie d’action de remédiation pouvant être réalisée. Les autres, à l’instar des suspensions de sites web (takedowns), ne font pas l’objet de données statistiques regroupées et ne peuvent donc pas être analysées.

L’analyse[1] des extensions les plus communément observées dans les dossiers de type UDRP en 2024 révèle un Top 10 composé de 6 nouvelles extensions génériques, et avec à sa tête le .com ayant une forte longueur d’avance. Cette extension représente 80.44% des cas traités parmi ce Top 10, ce qui constitue toutefois une baisse par rapport au taux de 86.94% recensé en 2023. Et si les extensions qui constituent le Top 10 2024 sont identiques à celles 2023, la part que représentent les dossiers UDRP portant sur les nouvelles extensions génériques a augmenté pour chacune d’elles.

20242023
1.com80,44%86,94%
2.shop5,52%1,94%
3.net4,49%3,78%
4.org2,79%2,41%
5.online1,90%1,27%
6.store1,17%1,00%
7.top1,16%0,64%
8.xyz1,13%0,63%
9.site0,99%0,53%
10.info0,40%0,86%

Les procédures UDRP ne pouvant pas s’appliquer à tous les dossiers relatifs à des extensions géographiques, sauf à celles pour lesquelles l’organe d’enregistrement a accepté les principes UDRP, ce Top 10 recoupe très fortement les extensions les plus observées par notre service comme ayant été utilisées pour déposer des noms de domaine à des fins de cybersquatting en 2024.

Face à ce constat, quelles solutions ?

Pour se prémunir de l’enregistrement de noms de domaine proches de votre marque, la première mesure à prendre est de construire un portefeuille de noms de domaine optimisé, qui comprend une stratégie de dépôt défensif. Il s’agit de déposer et de renouveler des noms de domaine avec votre marque à l’exact sur un large éventail d’extensions, et en particulier les extensions les plus fraudogènes, les extensions sectorielles correspondant au secteur d’activité de la marque et celles considérées comme étant à risque parce qu’elles ne bénéficient pas d’une procédure de résolution de litiges. Il est possible de compléter cette approche par le dépôt de noms de domaine avec votre marque sous ses variantes les plus plausibles, afin de se prémunir des formes de typosquatting qui seraient les plus à même de tromper les utilisateurs.

Toutefois, il est impossible aujourd’hui pour une entité d’avoir une approche défensive exhaustive, c’est-à-dire déposer autant de noms de domaine que nécessaire pour se prémunir de fraudes autour de cet actif stratégique, tant les acteurs malveillants ont de possibilités créatives.

Aujourd’hui, l’un des moyens les plus efficaces de lutter contre la fraude au cybersquatting est de détecter au plus tôt les cas d’atteintes aux marques. En effet, la capacité à les détecter dès l’instant de leur dépôt détermine la possibilité de mettre en place des contre-mesures adaptées. Les solutions de détection utilisées doivent être puissantes : chaque jour des centaines de milliers de nouveaux noms de domaine sont enregistrés à travers le monde, et parmi eux se cache un nombre indéterminé de vecteurs de fraude. Les solutions de surveillance doivent donc être en mesure de détecter l’ensemble des noms de domaine nouvellement observés et usurpant une marque donnée, qui doit être recherchée à l’identique ou à partir d’un très large panel de variations, ainsi qu’en association avec des mots-clés et concepts propres à son champ lexical.

En tant que registrar corporate souverain et expert dans la protection des noms de domaine stratégiques de ses clients contre les cybermenaces, Nameshield peut vous accompagner et vous proposer des solutions pour protéger votre marque en ligne.

Pour aller plus loin, retrouvez notre dernier webinar « Phishing, faux sites de e-commerce : comment protéger sa marque en ligne » et découvrez comment remédier aux atteintes à votre marque.


[1] Ces données ont été collectées à partir des données rendues disponibles par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI, WIPO en anglais), du National Arbitration Forum (NAF), de la Czech Arbitration Court (CAC), du Canadian International Internet Dispute Resolution Centre (CIIDRC) et de l’Asian Domain Name Dispute Resolution Centre (ADNDRC).

Google Registry lance sa nouvelle extension .CHANNEL

Google Registry lance sa nouvelle extension .CHANNEL

Google Registry a annoncé le 7 janvier, l’ouverture de la nouvelle extension .channel, une opportunité particulièrement intéressante pour les créateurs et éditeurs de contenu.

L’univers des noms de domaine s’enrichit d’une nouvelle extension : le .channel. Ce TLD unique a été conçu pour offrir un espace dédié et identifiable aux créateurs de contenu, médias et marques pour optimiser leur présence en ligne. Le .channel offre ainsi une vitrine numérique, permettant de monétiser du contenu, de vendre des produits physiques ou numériques, et d’interagir plus facilement avec son audience de façon fiable et sécurisée.

Le planning d’ouverture de l’extension a été partagé en début d’année, divisé en 3 phases :

La première, la Limited Registration Period, est aujourd’hui achevée et permettait à une audience restreinte, en l’occurrence, les créateurs de contenu (Youtubers, Podcasters, Blogueurs…) de se positionner sur les noms de domaine qu’ils souhaitaient enregistrer et ce, jusqu’au 3 février 2025.

La seconde période, la Phase EAP (Early Access Period) a eu lieu du 4 au 11 février 2025 afin d’enregistrer, à des prix décroissants, les noms de domaine en forte demande.

La troisième phase vient d’être amorcée avec l’Ouverture Générale de l’extension: le .channel est donc disponible et accessible à tous. Cela signifie aujourd’hui que toute marque ou entreprise souhaitant, elle aussi, affirmer sa présence en ligne à travers un espace dédié et identifiable, pour mieux engager son audience, peut adopter un .channel.

Vous souhaitez être accompagné pour acquérir un nom de domaine en .channel ou vous êtes simplement curieux des bénéfices de l’extension pour votre marque ?  Alors contactez l’équipe Nameshield sans attendre, et nous répondrons à toutes vos questions.

[REPLAY WEBINAR] Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ?

[REPLAY WEBINAR] Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ?

Retrouvez sur le site de Nameshield et sur Webikeo le replay du webinar « Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ?», animé par Arnaud WITTERSHEIM, Responsable projets ngTLDs et compliance – PO noms de domaine et Lie Sue CHUNG, Chargée de projets ngTLDs et compliance de Nameshield.

L’ICANN a annoncé l’ouverture d’une série de nouveaux gTLDs pour 2026, permettant aux titulaires de marques de créer leur extension Internet personnalisée. Le précédent round ayant eu lieu en 2012, vous avez aujourd’hui une opportunité rare : celle d’asseoir la réputation de votre marque en lui offrant une identité numérique reconnaissable, fiable et sûre dans un contexte de défis technologiques et règlementaires croissants.

Nos experts vous présenteront l’importance de posséder votre gTLD stratégique mais aussi l’accompagnement bout-en-bout proposé par Nameshield, de la création de votre projet à l’envoi du dossier de candidature auprès de l’ICANN.

Lors de ce webinar, Nameshield a eu la chance de recevoir Mert SAKA, GDD Accounts Senior Manager de l’ICANN qui nous a livré un éclairage supplémentaire sur la procédure d’acquisition de votre .brand.

Si vous souhaitez avoir un contrôle total sur votre territoire numérique, renforcer la sécurité sur vos actifs stratégiques, augmenter la confiance de vos clients et de vos utilisateurs et affirmer votre leadership sur le marché, alors saisissez cette chance unique d’innover.

Ce webinar vous donnera toutes les clés nécessaires pour vous emparer de cette opportunité et renforcer votre présence en ligne.

[WEBINAR] Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ? – Le 21/01 à 11h

[WEBINAR] Les nouveaux gTLDs arrivent :pourquoi et comment posséder votre dot Brand ? - Le 21/01 à 11h

L’ICANN a annoncé l’ouverture d’une série de nouveaux gTLDs pour 2026, permettant aux titulaires de marques de créer leur extension Internet personnalisée. Le précédent round ayant eu lieu en 2012, vous avez aujourd’hui une opportunité rare : celle d’asseoir la réputation de votre marque en lui offrant une identité numérique reconnaissable, fiable et sûre dans un contexte de défis technologiques et règlementaires croissants.

Qu’est-ce qu’un dot brand ?

Un .BRAND ou .MARQUE est une extension Internet personnalisée qui vous donne la possibilité de disposer d’adresses Internet se terminant par le nom de votre marque (par exemple : domain.brand). En créant un dot brand, vous possédez votre gTLD stratégique qui sera votre territoire numérique exclusif.

La promesse de notre webinar : Vous présenter l’importance de posséder votre gTLD stratégique et l’accompagnement bout-en-bout proposé par Nameshield.

La préparation du dossier de candidature auprès de l’ICANN doit être anticipée dès aujourd’hui. Notre entreprise intervient pour vous accompagner dans le projet d’acquisition et de gestion de votre .brand sur tout son cycle de vie. Nameshield est un registrar et une entreprise européenne souveraine de cybersécurité spécialisée dans la gestion des noms de domaine et des gTLDs stratégiques de ses clients.

Si vous souhaitez avoir un contrôle total sur votre territoire numérique, renforcer la sécurité sur vos actifs stratégiques, augmenter la confiance de vos clients et de vos utilisateurs et affirmer votre leadership sur le marché, alors saisissez cette chance unique d’innover. 

Pour en savoir plus, rendez-vous le 21 janvier sur Webikeo pour assister à notre webinar « Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ?« , animé par Arnaud WITTERSHEIM, Responsable projets ngTLDs et compliance – PO noms de domaine et Lie Sue CHUNG, Chargée de projets ngTLDs et compliance de Nameshield.

Nos experts vous donneront toutes les clés nécessaires pour vous emparer de cette opportunité et renforcer votre présence en ligne.

Pour y assister, il faudra au préalable vous inscrire sur la plateforme Webikeo (inscription gratuite) puis réserver votre place pour ce webinar. Vous pourrez ainsi participer à cette web-conférence et poser vos questions en direct.

Vous ne serez pas disponible ? Pas d’inquiétude, ce webinar sera également disponible en replay.

ICANN76, Sally Costerton, la nouvelle présidente par intérim de l’ICANN imprime son style

Candidate en mars 2020 puis en mars 2021, la ville de Cancun aura finalement dû attendre mars 2023 et la fin de la pandémie de COVID pour retrouver une nouvelle édition d’un sommet de l’ICANN en présentiel. 2023, une année très importante pour l’organisation. Celle-ci va en effet célébrer ses 25 années d’existence alors qu’elle traverse une période à risques avec une présidence intérimaire après la démission de son Président le 22 décembre 2022.

ICANN76, Sally Costerton, la nouvelle présidente par intérim de l’ICANN imprime son style

Deux femmes à la tête de l’instance

C’est l’anglaise Sally Costerton qui était vice-présidente du Global Stakeholder Engagement (GSE) en charge de l’engagement et de la sensibilisation des parties prenantes à l’ICANN et à sa mission dans le monde entier depuis 2012, qui a été nommée Présidente Directrice Générale par interim de l’ICANN suite au départ de Goran Marby fin 2022. Elle est secondée par Tripti Sinha, qui occupe la fonction de présidente du conseil d’administration de l’ICANN. Tripti est également vice-présidente adjointe et directrice de la technologie à l’université du Maryland, au sein de la division des technologies de l’information. C’est la première fois que l’ICANN a à sa tête deux femmes. La situation fait toutefois écho à la création de l’ICANN. Comme cela a été rappelé lors de la cérémonie d’ouverture, en 1998, année où le gouvernement américain confia à l’ICANN la mission de gérer le système d’adressage DNS, une femme occupait également la position de présidente du conseil d’administration. Il s’agissait d’Esther Dyson.

Si les interims de direction sont rares à l’ICANN, cette situation a donné lieu à l’organisation d’une session particulière nommée « L’avenir de l’ICANN et le prochain président-directeur général ». Une session où l’on pouvait s’attendre à ce que les participants puissent interagir avec le nouveau Conseil d’Administration. Il n’en a rien été puisque cette session s’est apparentée à une sorte de micro libre sans interlocuteur direct pour exprimer les attentes vis-à-vis de la nouvelle Direction de l’organisation.

Qui dit interim pour une organisation de gouvernance dit également période à risques, d’autant que les sujets à adresser ne manquent pas et que le contexte géopolitique tend vers une fragmentation accrue. Toutefois, si l’on ne connait pas la durée de l’interim de présidence, Sally Costerton a su rapidement imprimer sa marque dès le début du sommet où elle a notamment déclaré  « Je ne suis pas au fait de tout mais je m’appuie sur des experts ». Des propos de nature à rassurer et qui dénote une approche pragmatique.

La transparence à l’épreuve de l’expérience

L’ICANN est une organisation bien rodée puisqu’elle tient des sommets depuis 25 années. La tendance observée ces dernières années, était que les Organisations de soutien (SO) et Comités consultatifs (AC) qui la constituent, allaient vers plus de transparence en ouvrant toutes leurs sessions au public. La transformation la plus significative est à mettre au crédit du GAC, l’instance représentant les gouvernements dont les sessions ont été fermées de nombreuses années avant d’être totalement ouvertes à tous les participants. L’occasion de saluer le travail de Manal Ismail, qui après près de six années à la tête du GAC, laisse sa place au paraguayen Nicolas Caballero. Une tendance globale donc de nature à générer de la confiance, une valeur clé pour répondre aux détracteurs de plus en plus nombreux du mode gouvernance de l’ICANN.

Mais cette tendance s’est inversée lors de ce sommet car de nombreuses sessions étaient fermées, des « Closed sessions » auxquelles même certains utilisateurs affiliés n’ont pas pu avoir accès ni en présentiel ni en distanciel. Des participants remontés, n’ont d’ailleurs pas manqué de le souligner lors du traditionnel Forum Public qui clôture généralement la semaine de réunions.

Des avancées à marche forcée ?

L’approche consensuelle, marque de fabrique de l’ICANN, est à la fois un atout pour fédérer le plus d’acteurs autour des obligations qui sont adoptées mais aussi une tare car cela ralentit considérablement l’avancée de travaux importants.

Exemple marquant, celui des abus du DNS. Les usages malveillants sont en effet un réel problème étant donné les préjudices subis par les usagers d’Internet impactés. Le GAC n’a pas manqué de le rappeler une nouvelle fois lors d’une session où des experts externes ont été conviés comme un représentant du Bureau Fédéral d’Investigation, le FBI. Ce dernier a indiqué qu’au niveau des Etats-Unis, en 2022 plus de 800,000 noms de domaine ont fait l’objet de plaintes causant des pertes supérieures à 10 milliards de dollars US. Si le sujet des abus du DNS n’a pas manqué de s’inviter à chaque sommet de l’ICANN au fil des années passées, force est de constater que le consensus a montré ses limites. Les parties prenantes présentes au GNSO, l’instance chargée des politiques des noms génériques, ne sont en effet jamais parvenues à s’entendre sur la voie à suivre entre notamment un Processus de développement de politique ou des négociations contractuelles pour réviser les contrats des parties prenantes avec l’ICANN. Après des consultations des parties prenantes, c’est finalement le second moyen qui a été retenu par le GNSO et le moins que l’on puisse dire c’est que lors de l’ICANN76, la volonté affichée était cette fois de vite parvenir à un résultat. Un amendement des contrats des registres et des bureaux d’enregistrement est en cours d’élaboration et doit être présenté en juin puis soumis aux votes des parties concernées dès octobre.   

Le GNSO entend s’appuyer sur la dynamique d’un autre amendement des contrats soumis aux votes des parties prenantes: un amendement « RDAP ». Le RDAP est un protocole alternatif au Whois qui permet de consulter les données d’enregistrement des noms de domaine. L’issue des votes et donc de l’adoption de ces révisions de contrats, demeurait incertaine à la fin du sommet de l’ICANN car différents seuils de participation et de votes favorables doivent être atteints.

Adoption partielle des recommandations pour des séries ultérieures de nouveaux gTLDs

Autre sujet que certains aimeraient voir avancer plus vite, celui de prochaines séries de nouvelles extensions génériques. Il faut en effet remonter à janvier 2012, pour la dernière fenêtre de candidatures à des extensions génériques. Depuis lors, un processus de développement de politique a été conduit depuis 2015 pour définir un train de recommandations pour la tenue de nouvelles fenêtres de candidatures. Le rapport final de ce processus a été remis au Conseil d’administration de l’ICANN en février 2021. A l’automne 2021, l’ICANN avait surpris la communauté en annonçant la tenue d’une phase de cadrage, un ODP (Operational Design Phase) qui aura finalement duré jusqu’au début de cette année. Le conseil d’administration n’avait donc pas encore statué sur le rapport final des recommandations, un préalable pour pouvoir engager les travaux d’implémentation des recommandations. Autant dire que la nouvelle présidente par interim de l’ICANN était donc aussi très attendue sur ce sujet.

Et elle a rapidement prévenu que le temps était aussi à l’action sur ce sujet : « Vous allez voir que les choses vont être clarifiées » (ndlr : sur les prochaines séries) a-t-elle déclaré lors d’une session en semaine. A la fin de la semaine, lors d’une session du conseil d’administration, 98 recommandations du processus de développement de politiques ont été adoptées, 38 autres mises en balance car nécessitant des compléments d’information. Un plan de mise en œuvre est aussi attendu, ordonné pour août, avec un accent mis sur les noms et extensions internationalisées que l’organisation ICANN souhaite largement mettre en avant et le besoin de clarifier si des extensions génériques fermées vont pouvoir être proposées.

Observations de NAMESHIELD

On peut regretter un retour à une certaine opacité dans les prises de décisions lors de l’ICANN76 où se sont tenues pas moins de 25 sessions fermées. Néanmoins, c’est peut-être de là que viennent aussi les avancées constatées sur des sujets qui avançaient difficilement comme sur les abus du DNS, sujet très important pour NAMESHIELD qui met à votre disposition plusieurs solutions pour défendre vos actifs en ligne et la tenue d’une prochaine série de nouvelles extensions, où les experts NAMESHIELD peuvent également vous accompagner.

L’autre question demeurait de voir comment la nouvelle Présidente d’ICANN par interim Sally Costerton allait endosser son nouveau rôle dans une période à risques pour l’ICANN dont le modèle est lui aussi de plus en plus challengé par les Etats, des organisations internationales et même des alternatives technologiques. Sur ce point, la nouvelle présidente est apparue volontariste, joignant les paroles aux actes, comme sur le sujet de séries ultérieures de nouvelles extensions génériques. Sally Costerton semble avoir déjà commencé à tracer son sillon pour mieux endosser un rôle de PDG pour un mandat plein de l’organisation.

Source de l’image : Site de l’ICANN

[REPLAY WEBINAR] Créez votre extension Internet : les clés pour performer votre nouveau gTLD

[REPLAY WEBINAR] Créez votre extension Internet : les clés pour performer votre nouveau gTLD

Retrouvez sur la plateforme Webikeo, le replay du webinar « Créez votre extension Internet : les clés pour performer votre nouveau gTLD », animé par Arnaud Wittersheim, Responsable projets nouveau gTLD  – Responsable compliance de Nameshield et membre du CA de l’AFNIC,  avec la participation de Stefan Pattberg, Managing Director de DENIC Services.

Au programme de ce webinar, les experts aborderont :

  • Un panorama des politiques ICANN
  • Une revue des fonctions essentielles d’un gTLD
  • Un focus sur la fonction d’agent de séquestre avec DENIC Services
  • Des leviers de succès d’un gTLD à considérer

[WEBINAR] Créez votre extension Internet : les clés pour performer votre nouveau gTLD – Le 16 novembre à 15h

[WEBINAR NAMESHIELD] Créez votre extension Internet : les clés pour performer votre nouveau gTLD

Rendez-vous le 16 novembre prochain à 15h pour assister à notre webinar intitulé : Créez votre extension Internet : les clés pour performer votre nouveau gTLD.

Compte tenu de l’importance croissante d’Internet dans le monde économique, social et culturel, l’ICANN a lancé en 2012, un appel à candidatures afin d’introduire de nouveaux gTLDs de premier niveau.

Offrant aux entreprises la possibilité d’utiliser une marque ou une dénomination sociale comme extension (ex : .bnpparibas, .loreal, .alstom, .sncf), l’ouverture aux new gTLDs a également mis sur le marché plus de 1200 nouvelles extensions (ex. : .love, .bank, .xyz, .ski, .africa, .shop, .paris, .alsace, etc.).

Un deuxième appel à candidatures à venir permettra aux entreprises mais aussi aux villes de créer à nouveau de nouvelles extensions.

Connaissez-vous les fonctions essentielles d’un gTLD et les aspects qui sont à prendre en considération pour une extension efficiente ?

Grâce à nos experts, découvrez les informations clés pour performer votre nouveau gTLD, avec notamment un focus sur le rôle méconnu des agents de séquestre des données. Un webinar passionnant à ne pas manquer.

Ce webinar sera animé par :

  • Arnaud WittersheimNgTLD Project manager – Compliance manager de Nameshield group et membre du CA de l’AFNIC.
  • Lie Sue ChungChargée de projet compliance de Nameshield group.
  • Un représentant de DENIC.

Date : Mardi 16 novembre 2021 à 15h

Durée : 45 min

Pour y assister, il faudra au préalable vous inscrire sur la plateforme Webikeo (inscription gratuite) puis réserver votre place pour ce webinar. Vous pourrez ainsi participer en live à cette web-conférence et poser vos questions en direct.

Vous ne serez pas disponible ? Pas d’inquiétude, ce webinar sera également disponible en replay.

ICANN72, entre besoins de priorisation et risques de fragmentation

ICANN72, entre besoins de priorisation et risques de fragmentation

Fin octobre s’est tenu le 72ième sommet de l’ICANN consacré au développement des politiques qui impactent le système de noms de domaine (DNS) et la communauté Internet mondiale. Comme déjà annoncé durant cet été, ce dernier rendez-vous annuel allait se tenir en visio-conférences sur le fuseau horaire de Seattle aux Etats-Unis. Les « nuits blanches » n’étaient donc pas du côté de Seattle mais plutôt de l’Europe.

ICANN72, entre besoins de priorisation et risques de fragmentation

L’épine du prochain cycle de nouvelles extensions génériques

Un mois avant ce sommet, ICANN annonçait le calendrier de la phase de design opérationnelle (ODP) pour l’un des sujets les plus attendus par les parties contractantes : l’organisation d’un nouveau cycle de candidatures à de nouvelles extensions génériques. L’ODP est un nouveau dispositif désormais adossé au processus de développement de politiques (PDP). Il s’apparente à un cadrage de projet car il vise à identifier les étapes, les risques, les coûts et les ressources à allouer pour mettre en œuvre un projet, ici un nouveau cycle d’extensions génériques. Le PDP a été conduit entre 2015 et 2020, avec la remise d’un rapport final de recommandations au Board ICANN en mars de cette année. Ce n’est pourtant qu’en février 2023, soit près de deux années plus tard que le Board devrait examiner ces recommandations, le temps de laisser conduire l’ODP. ICANN a en effet confirmé avant l’ouverture de l’ICANN72 que cette phase de cadrage devrait durer seize mois dans sa totalité dont dix mois pour la conduite de l’ODP, trois mois en amont pour initier ce dernier et notamment constituer les équipes qui vont le conduire et trois mois en aval pour conclure les travaux. Un calendrier qui avait surpris beaucoup de parties contractantes et suscité de nombreux mécontentements. Ces mécontentements se sont particulièrement exprimés au travers du Brand Registry Group qui  représente et promeut les intérêts de ses membres, des propriétaires de dotBrand. Au premier jour du sommet de l’ICANN, pour la plupart des membres, les choses n’avancent pas suffisamment vite et l’ODP serait même en partie inutile puisque certains aspects recoupent les travaux déjà conduits durant le PDP préalable. Autre aspect pointé du doigt : un coût de 9 millions de dollars pour cette ODP, une somme non négligeable.

Les nuages s’amoncellent comme les processus en cours

Au fil des autres sessions programmées durant cette semaine de sommet, force est de constater que les nuages ont continué de s’amonceler dans la météo des politiques conduites par l’ICANN. Ainsi par exemple, l’annonce du lancement d’un processus de développement de politique dit expéditif (ePDP) pour réviser la procédure de résolution de litiges UDRP (Uniform Domain-Name Dispute Resolution Policy) qui permet de récupérer des noms de domaine litigieux, a suscité beaucoup d’incompréhension alors qu’une revue sur l’ensemble des mécanismes de protection des droits (RPM) a déjà été conduite entre 2016 et 2020 et que ses recommandations finales n’ont pas encore été examinées par le Board ICANN. Désormais cet examen du Board qui vise à valider les recommandations est prévu au mieux à l’été 2022, date à laquelle l’ePDP précité devrait être finalisé. Cet exemple a illustré le fossé qui est en train de se créer entre les attentes de décisions de la communauté et les instances décisionnaires de l’ICANN qui semblent dépassées par les processus de négociations de politiques qui s’empilent et s’étirent dans le temps, risquant au passage de rendre des décisions caduques si elles sont rendues trop tardivement. De l’aveu de certains, il en va même de la capacité de l’ICANN à toujours assumer sa mission inscrite dans ses textes fondateurs : Préserver et renforcer la stabilité opérationnelle, la fiabilité, la sécurité et l’interopérabilité mondiale de l’Internet.

« Priorisation », le mot est lâché

Dès le premier jour des sessions, Goran Marby, le patron de l’ICANN s’est défendu contre l’idée que le Board tardait à prendre des décisions. Il a ainsi mis en avant que ce dernier a récemment examiné 228 recommandations du Competion Consumer Choice & Consumer Trust (CCT) qui vient de conduire un examen pour évaluer dans quelle mesure l’expansion des extensions génériques, les gTLDs, a favorisé la concurrence, la confiance des consommateurs et leur choix. 166 ont été approuvées à ce jour, 44 placées en attente et 18 rejetées. Beaucoup de ces mesures sont corrélées à des conduites d’études et à la collecte de données pour mieux comprendre les tendances du marché des nouvelles extensions.

Goran Marby, a également justifié les délais sur les prises de décisions en raison du grand nombre de sujets en cours dont certains se chevauchent et par le fait que pour trancher ICANN a parfois besoin d’expertise additionnelle. Pour répondre aux critiques, il a également indiqué que l’ICANN travaille désormais sur une forme de priorisation, un souhait formulé par NAMESHIELD qui semble donc avoir été entendu. Marteen Botterman du Board a toutefois nuancé en précisant que la priorisation n’est pas du ressort du Board car il doit veiller à respecter le modèle multipartite et se doit donc de garder une certaine neutralité sur les sujets qui lui sont soumis.

Un risque de fragmentation

D’une organisation qui a du mal à prendre des décisions, à sa remise en question il n’y a qu’un pas. Dès le premier jour des sessions, Goran Marby, particulièrement impliqué dans les échanges, a parlé de « menaces contre l’ICANN ». ICANN travaille donc à un cadre de gestion des risques de l’organisation. Il a également évoqué le besoin de discuter plus étroitement avec les gouvernements dans un contexte de remise en question du modèle de gouvernance actuel. Il suffit en effet de regarder du côté de la Russie pour voir qu’en novembre 2019, le pouvoir russe a introduit de nouvelles réglementations qui créent un cadre juridique pour une gestion étatique centralisée de l’Internet à l’intérieur des frontières de la Russie. La Russie a également proposé de confier la gestion des serveurs racines à des États membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Preuve que les Etats passent à l’offensive au niveau de leurs législations, de récentes directives européennes impactent également la gouvernance comme le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), ou encore la directive NIS2 (Network and Information Systems) à venir, des sujets également rappelés à l’occasion de ce sommet. Autre exemple, en Chine, c’est une loi renforçant les contrôles sur les services numériques opérés en Chine qui vient d’être adoptée.

L’échec du modèle de gouvernance de l’ICANN s’il venait à se confirmer, pourrait donc conduire à une fragmentation du système DNS tel que nous le connaissons actuellement, une fragmentation qui prend corps à mesure que l’ICANN s’enlise dans des débats stériles. Ce sommet a mis en lumière que la communauté et les dirigeants de l’ICANN ont identifié ce risque. Il s’agit pour l’avenir d’y remédier. Rendez-vous à l’ICANN73 en mars 2022.

Le constat d’enlisement des politiques de régulation du DNS particulièrement présent lors de l’ICANN72 a été largement partagé par NAMESHIELD bien avant ce sommet. NAMESHIELD avait notamment fait part d’un besoin de priorisation des sujets en accord avec la communauté lors de la session préparatoire de l’ICANN72. NAMESHIELD qui participe à des groupes de travail œuvrant aux recommandations dans le cadre des revues périodiques conduites par l’ICANN, a également plaidé pour ré-enchanter le volontariat et pour contribuer à la diversité des représentants dans ces groupes de travail, beaucoup étant aujourd’hui acculés par un volume croissant de sujets à considérer à mesure que les processus s’accumulent et que les décisions ne suivent pas. Quant aux nouveaux participants, ils sont dissuadés de s’intéresser à ces sujets du fait de processus trop longs et trop lourds.

Source de l’image : David Mark via Pixabay

Nouvelle fiche : 5 minutes pour comprendre les extensions de noms de domaine (TLD)

Fiche 5 minutes pour comprendre - Les extensions de Noms de domaine - Nameshield

Les « Top Level Domains » également appelés TLD ou extensions, sont définis par l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority) qui dépend de l’ICANN depuis 1998.

L’ICANN et l’IANA sont en charge d’allouer l’espace des adresses de protocole Internet (IP), d’attribuer les identificateurs de protocole et de gérer le système de noms de domaine de premier niveau, c’est-à-dire les « Top Level Domains ».

Découvrez dans cette fiche 5 minutes pour comprendre, disponible en téléchargement sur le site de Nameshield, les différents types de domaines de premier niveau.

.SBS – Ouverture de la période de sunrise

.SBS - new gTLD - Nameshield

Le .SBS (.side by side) est une nouvelle extension courte et réfléchie de trois lettres, parfaite pour les causes sociales, les organisations caritatives et autres initiatives philanthropiques, ainsi que toute entreprise, individu ou communauté progressiste qui croit en l’inclusion sociale et financière.

Soulignons qu’une partie des gains liés aux dépôts de nom de domaine en .SBS sera reversée par le registre ShortDot à une organisation à but non lucratif.

Voici le calendrier des ouvertures :

  • Phase Sunrise : 6 Mai – 7 Juin 2021 (priorité aux titulaires des marques enregistrés à la TMCH)
  • EAP (Early Access Period) : 8 Juin – 15 Juin
  • Ouverture générale : 8 Juin, sur la base du premier arrivé, premier servi.

Pour plus d’informations sur les conditions d’enregistrement de votre .SBS, n’hésitez pas à contacter votre consultant Nameshield.

Image by truthseeker08 from Pixabay