Nouvelles extensions : les premiers signes d’une (R)évolution ?

Les stratégies de dépôt de noms de domaine suivent des logiques parfois ardues à comprendre. Cependant, la logique « moutonnière » est celle que l’on peut aisément observer. Lorsqu’Alphabet (Google) a utilisé pour la première fois son nom de domaine ABC.XYZ, une hausse sensible d’enregistrement avec cette extension a pu être observée. Plus qu’un simple enregistrement, ABC.XYZ a créé chez le public, qu’il soit averti ou non, une interrogation sur l’extension utilisée : « tiens, ils ne sont pas en .COM ? ».

 New gTLD - abc.xyz Alphabet Google

 

Le programme des new gTLDs par l’ICANN a engendré de nombreuses réflexions quant aux politiques de nommage sur Internet. Jusqu’alors, ces extensions étaient peu connues du grand public, malgré un intérêt réel des marques pour communiquer sur le sujet : BNP Paribas, Leclerc et même AXA sont des exemples français qui ont opté pour une extension dédiée.

La création des new gTLDs permet l’enregistrement de noms de domaine en cherchant à donner une signification sur l’activité associée, qu’elle soit géographique ou sectorielle. Ainsi, nous pouvons retrouver un peu d’identification à travers l’adage « je lis le nom de domaine et je sais ce qu’il y a derrière ».

Malgré cette opportunité, peu d’entreprises de grande envergure ont opté aujourd’hui pour l’usage d’une nouvelle extension. Et aucune, à ma connaissance, ne supprime son ancienne adresse pour basculer sur la nouvelle. Ce qui peut d’ailleurs paraître logique en soi. Mais les choses qui paraissaient immuables, sont en train de changer.

DXC, entreprise américaine présente au NYSE (https://www.nyse.com/quote/XNYS:DXC) a migré son nom de domaine court, trois caractères, dxc.com vers dxc.technology. Ce sont nos confrères de DNW qui ont annoncé la nouvelle (http://domainnamewire.com/2017/04/12/20-billion-company-uses-new-tld-website/). Cependant, le service d’adresses électroniques n’a, pour sa part, pas encore migré vers la nouvelle extension.

 

New gTLD - dxc.technology
Exemple de dxc.technology

 

Cette information peut paraître de faible importance. Mais ayons en réflexion, l’impact qu’elle va avoir sur les politiques d’utilisation des nouvelles extensions. En clair, cela commence par le fait qu’elles paraissent suffisamment importantes et sûres pour qu’une entreprise y migre. Attendons la suite ! Ce n’est peut-être que le début d’une tendance de fond sur les stratégies de communication et de nommage sur Internet.

La progression des révolutions technologiques est souvent plus lente que celle initialement prévue, mais leur impact est souvent plus important aussi… Affaire à suivre.

Les new gTLD ont-ils de la valeur ?

Lancés en 2013 par l’ICANN après un long et fastidieux programme d’appel à candidatures, les new gTLD (.xyz, .club, .africa, .online etc.) sont désormais implantés dans la « domainosphère ».

Ce sont près de 28 millions de noms de domaine qui sont enregistrés, pour 1215 extensions existantes. Parmi les plus enregistrées depuis leur lancement, on compte le .xyz avec plus de 6 millions d’enregistrements, le .top avec 4.5 millions d’enregistrements, le .loan avec 1.7 millions d’enregistrements, suivis par le .win (1.1 millions), le .wang (1 million), .club, .site, .online, .bid, .vip (tous à moins d’un million d’enregistrements).

Bien que ces extensions ne dépassent toujours pas le nombre d’enregistrements d’un .com qui excède les 5 millions en 2016, et si certains restent encore sceptiques quant à leur réelle utilité, il n’empêche que les new gTLD peuvent vite faire grimper les enchères quand il s’agit de les vendre sur le second marché.

Nous sommes dans une période charnière, 4 ans après leur lancement, dans laquelle les titulaires de nouveaux noms de domaine réalisent qu’ils détiennent parfois des mines d’or. En effet, en 2013, les new gTLD étaient encore mal connus et peu considéraient qu’ils pourraient avoir une utilité. Les enregistrements étaient plutôt réalisés pour protéger une marque contre le cybersquatting.

Aujourd’hui, de plus en plus enregistrent des new gTLD dans un but de communication :

marcel.cab - exemple utilisation de new gTLD
Exemple : marcel.cab utilise un new gTLD pour son site principal et ses emails

 

New gTLD - exemple Le hasard ludique
Exemple d’une salle de spectacle parisienne utilisant un .paris

 

Il s’agit de cette utilisation et de cette communication qui font prendre de la valeur aux noms de domaine.

Il existe d’ailleurs de récentes illustrations. Début 2017, le nom de domaine casino.online s’est vendu plus de 200.000$ sur Sedo, la plus grande plateforme d’enchères de noms de domaine. C’est une très belle opération pour le vendeur, quand on sait que la moyenne de prix de vente d’un nom de domaine sur Sedo est de 500$.

Le .online est dans le top 10 des new gTLD, et de nombreux sites ont été créés, notamment :

New gTLD - exemple Sport Wetten
Sportwetten.online

 

New gTLD - exemple Lending
Lending.online

 

new gTLD - exemple Geeks.online
Geeks.online

 

Il faut savoir que le mot clé « casino online » est l’un des mots clés les plus chers de Grande-Bretagne. Ainsi, détenir un nom de domaine qui correspond à un mot clé très prisé sur le web fournit à son titulaire une opportunité marketing indéniable, et crée une vraie valeur pour la société qui l’utilise.

Le .online bénéficie d’une très bonne visibilité. D’abord, en matière de SEO, les noms de domaine en .online sont les plus visités parmi les new gTLD (source Alexa). Ensuite les sites en .online comptent le plus grand nombre de certificats SSL contrairement aux autres new gTLD. Ceci explique également la raison de sa valeur.

Sortie du .Africa

Après plus de cinq années de tractations et de batailles judiciaires, l’organisation sud-africaine .ZA Central Registry (ZACR) est désormais désignée pour commercialiser l’extension internet « .AFRICA » qui sera ouverte à tous.  Comme présenté par Koffi Fabrice Djossou, membre de UNIFORUM ZACR, les futurs noms de domaine en .AFRICA permettront notamment « la promotion des entreprises, des peuples et de la culture africains sur Internet ». D’ores et déjà, la présidente de la commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, a salué la fin de cette bataille comme le moment où l’Afrique « a enfin acquis sa propre identité numérique ».

Dot Africa

Mais revenons sur les faits : dans le cadre des appels à candidature aux nouvelles extensions lancés par l’ICANN, ils étaient deux à se revendiquer du .Africa. D’un côté l’opérateur de l’extension nationale sud-africaine .ZA (ZACR). De l’autre une business woman africaine/américaine Sophia Bekele, rompue aux déclarations fracassantes et fondatrice du DotConnectAfrica (DCA).

Au vu du caractère géographique et culturel du .AFRICA, l’extension ne pouvait pas être vendue aux enchères. Pour cela, l’ICANN a exigé que les participants obtiennent l’appui d’au moins 60% des gouvernements de la région concernée. Suite à cela, ZA Central Registry (ZACR) a bénéficié de nombreuses manifestations officielles de soutien (39 gouvernements africains) dont l’Union Africaine, tandis que DotConnectAfrica (DCA) a été l’objet de nombreux courriers s’opposant à cette « candidature dissidente ».

L’ICANN a finalement légué le « .africa » au ZA Central Registry (ZACR), au début de l’année 2014. C’est véritablement à cette période qu’a commencé un marathon judiciaire sans précédent, après que DotConnectAfrica (DCA) ait déposé une plainte contre l’ICANN pour fraude et pratiques commerciales déloyales. DotConnectAfrica (DCA) est allé jusqu’à demander à un tribunal fédéral des États-Unis de bloquer l’organisation de l’attribution du nom de domaine au ZA Central Registry (ZACR), pendant le procès. Si la dernière demande n’a finalement pas été retenue, la plainte contre l’ICANN est toujours en cours…

Cette saga hautement politisée s’est donc terminée le 15 février 2017 mais pour ZA Central Registry (ZACR), le vrai travail commence maintenant : faire du .Africa un réel étendard du continent africain.

Retrouvez plus d’informations sur le site http://nic.africa/ ou contactez Nameshield pour connaître les conditions et périodes d’ouverture à l’enregistrement de votre .AFRICA.

Extensions pays, alphabet et code ISO : et si le Kazakhstan changeait d’alphabet, que deviendrait le .KZ ?

La création des extensions dites « pays » s’est faite selon la norme ISO3166-2, donnant un identifiant à deux caractères à un pays donné (par exemple, FR pour la France ou encore PE pour le Pérou). Cette norme étant basée sur l’alphabet latin, les pays utilisant un autre alphabet ont alors dû se contenter du fameux code ISO en caractère latin. Ce fut le cas entre autres de la Chine avec le CN, de la Russie avec le RU, etc.

Au sein des anciennes républiques socialistes soviétiques, le Kazakhstan, représenté par le code ISO KZ, utilise depuis de nombreuses années l’alphabet cyrillique à 42 caractères. Cependant, le pays souhaite désormais utiliser l’alphabet latin, ce qui remettra en cause l’écriture même du nom du pays.
https://www.wsj.com/articles/a-quarrel-over-the-letter-k-breaks-out-in-an-unfortunate-place-kazakhstan-1486744336

Ainsi, la compagnie aérienne kazak s’écrit en caractères latins et se nomme Qazaq Air. De facto, si le nom du pays change selon l’alphabet latin, passant de KAZAKHSTAN à QAZAQSTAN, on peut se poser la question du ccTLD associé : les noms de domaine kazakhs utiliseront-ils le suffixe QZ en lieu et place de KZ ? Le code ISO associé évoluera-t-il et l’extension pays avec lui ? La question reste entière.

Historiquement, les mouvements géopolitiques ont eu des incidences sur les ccTLDs, ces codes n’étant que les reflets des territoires existants. Cependant, la règle d’application de la norme ISO 3166-2 n’a pas toujours été parfaitement respectée : le Royaume-Uni utilise par exemple le .UK et non .GB, l’Australie .AU et non .OZ et la chute de l’Union Soviétique n’a pas donné lieu à l’extinction du .SU.

Car en effet, l’économie liée à la vente de noms de domaine en fonction d’une homophonie intéressante reste lucrative lorsque l’on sait que l’enregistrement de .ME représente 2 % du PIB du Montenegro et que les îles de Tuvalu ont émis une série de timbre lors de la signature du partenariat avec Dot TV pour la gestion du .TV
Cependant, même si l’on imagine le lucratif marché que le voisin Turkmène génère avec son .TM (homophonie avec TradeMark), il est moins aisé d’imaginer le business occasionné par .KZ.

Un nom de domaine racheté 1,5 millions de dollars : un investissement expliqué par l’acquéreur

rachat de nom de domaine

Selon la valorisation d’un nom de domaine existant, son rachat peut représenter un investissement conséquent. De quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, des cas plus rare de transaction colossale existent également.

Dernièrement, le cas d’une acquisition pour un montant digne des cas d’école en la matière de 1,5 millions de dollars a été rendue publique. Noah Kagan, co-fondateur de SUMO.COM explique que le jeu en vaut parfois la chandelle dans une récente interview parue sur le site entrepreneur.com[1].

En effet, ancien cadre chez Facebook et créateur de Sumo (outil de web-marketing qui connait un franc succès), Noah a dépensé 1,5 millions de dollars pour racheter le nom de domaine qu’il espérait tant et ainsi « rebrander » sa société sumoMe.com en Sumo.com.

Après 7 ans de tentative d’acquisition du nom sumo.com, une multitude de mails au titulaire, de rachat de noms approchant pour se rassurer (comme SumoS.com), ce chef d’entreprise a enfin pu reprendre la titularité du nom pour l’équivalent, comme il le souligne dans l’article, du prix de cinq maisons à Austin où sa société est basée !
Voici les arguments de Noah Kagan expliquant sa stratégie et la raison de cet investissement conséquent :

– C’est juste un mot. Il y a un vrai choix stratégique à communiquer sur le web via un seul et unique mot. De la même manière que Mark Zuckerberg a beaucoup investi pour transformer thefacebook.com en facebook.com, Noah estime que la communication d’un seul nom a beaucoup plus d’impact et de prestige aux yeux des internautes.

– C’est un nom de domaine court, en quatre lettres. Plus un mot est court, plus il est identifiable, mémorisable et surtout, ce mot inspire confiance

– La distinction via le nom. Noah raconte que beaucoup d’entreprises communiquent avec « sumo » au contenant ou approchant dans leurs noms de domaine. Mais grâce à l’acquisition de sumo.com, Noah communique fièrement sur sa marque et peut dire sans scrupules « We are the Sumo.com »

Pour toute estimation et valorisation, n’hésitez pas à contacter les experts Nameshield.

[1] https://www.entrepreneur.com/article/288629

Quand les fake news font l’actualité : de l’importance de bien gérer son identité Internet

Fake news

La récente affaire d’usurpation d’identité dont a été victime une société du CAC 40 dernièrement montre les failles de la confiance sur Internet. Dans un monde journalistique en péril, la recherche de la viralité, donc du clic, donc du profit, est constante. Quitte à ne pas vérifier ses sources. Comprenons-nous, la majorité des journalistes n’est pas tombée dans le panneau. La minorité, elle, a communiqué sur les pertes de la société en question, fakes news, entraînant la circonspection de ses actionnaires, avec le résultat que l’on connaît.

Le temps du journal tiré à la rotative à 6h du matin semble désormais dépassé. Le monde de l’information asynchrone est révolu, l’alerte de l’information se synchronise avec l’information et celui qui dégaine le premier la nouvelle remporte l’audience. Dans notre cas, essayons de faciliter le regard du journaliste et au-delà du commun des mortels : comment faire en sorte que son identité soit effective ?

Prenons l’exemple de Bloomberg qui a souffert d’une affaire similaire. Regardons comment l’entreprise communique : WWW.BLOOMBERG.COM est le vaisseau numérique amiral : tout est lié. Excepté lorsque l’on regarde les adresses mail proposées dans la rubrique contact : inquiry1@bloomberg.net. Le service communication est donc joignable via cette adresse ! Si l’on ne tient pas rigueur de ‘inquiry1’ , pourquoi Bloomberg communique en .NET et .COM ?

En d’autres termes, une cohérence numérique est plus que jamais importante et surtout nécessaire : si une entreprise ne communique que via une adresse physique unique (quartier général), pourquoi ne le fait-elle pas de manière identique au niveau numérique ? A l’inverse, quand différentes entités locales existent, la cohérence extension/pays doit également être de mise.

L’absence de stratégie numérique peut entraîner une confusion de l’internaute, qu’il soit un particulier ou un professionnel : si demain vous recevez un courriel @bloomberg.cx, vous pourrez être amenés à penser qu’il s’agit probablement de Bloomberg puisqu’ils communiquent en .COM et .NET . C’est pourquoi il est primordial de mettre en place des stratégies numériques cohérentes et claires.

L’extension .TEL : quand les limites ont leurs limites !

L'extension .tel

La création des extensions de premier niveau, appelées TLD (TOP LEVEL DOMAIN) a été réalisée en suivant des règles administratives bien spécifiques, des conditions d’enregistrement déterminées par chaque registre, certains imposant des restrictions importantes. Ainsi, certains registres rendent impossibles le dépôt de noms de domaine à deux caractères, quand d’autres empêchent l’enregistrement de tout autre vocable qu’une marque à l’identique.

Toutefois, de nombreux registres restrictifs semblent avoir perçu les limites, de leurs limites ! C’est ainsi que plusieurs extensions fermées suppriment petit à petit les restrictions de leurs règles d’enregistrement.

.PRO, réservé aux professionnels ? Ce n’est plus le cas depuis 2015. L’enregistrement de noms de domaine à deux caractères, impossible ? Plus pour le Portugal, .PT, depuis le 1 er octobre 2014, ni pour la France, .FR, depuis le 16 février 2015, ou encore pour l’Autriche, .AT, depuis le 7 novembre 2016.

Certaines extensions, réputées pour être très restrictives, ont fait l’objet d’un positionnement marketing original. C’est justement le cas du .TEL. Lancé en 2009, son crédo était la création d’un annuaire universel via des pages formatées. On se souviendra d’ailleurs de la publicité dédiée au lancement. Et bien cela est également terminé ! Parmi les modifications annoncées par TELNIC, la nécessité de faire appel à un hébergeur fait grincer des dents. En effet, TELNIC assurait cette charge. Il sera ainsi possible d’associer le contenu que l’on souhaite à un nom de domaine en .TEL. Les détenteurs de noms de domaine en .TEL ont d’ailleurs jusqu’au 13 mars 2017 pour sauvegarder leurs données.

Intéressant constat d’homogénéisation du .TEL parmi toutes les extensions, alors que sa différenciation faisait sa force. Pour rappel, le .TEL proposait l’enregistrement associé d’une carte de visite virtuelle où toutes les informations sur le titulaire étaient présentes. Cette originalité disparaitra dès le mois de mars 2017, dans le paysage numérique.

L’évolution des conditions du .TEL prouve à nouveau l’importance de suivre les évolutions des extensions, c’est pourquoi les experts Nameshield vous en informent régulièrement.

La Tanzanie légifère sur l’utilisation du .co.tz et passe à l’action !

#Brands #DomainNames en #Tanzanie : le #ccTLD .co.tz obligatoire pour tout #business #online sur son territoire !

La TCRA (Tanzania Communications Regulatory Authority) a rendu obligatoire en 2011 l’utilisation  d’un nom de domaine en .TZ pour tout business sur le territoire tanzanien. En effet, la loi Electronic and Postal Communications Act oblige toute personne ayant une activité sur internet en Tanzanie à utiliser l’extension locale.

Bien que peu respectée en pratique, certains en ont tout de même fait les frais récemment, comme le fondateur du site Jamii Forums, arrêté en décembre non seulement pour obstruction à la justice mais aussi pour ne pas avoir respecté cette obligation.

Ainsi, l’utilisation d’un .com, .net, ou encore .biz qui était monnaie courante jusqu’alors doit impérativement être remplacée par un .co.tz (la plus utilisée) pour pouvoir continuer à communiquer sans difficulté dans ce pays de 51 millions d’habitants (le classant à la 24e  position sur 203 pays).

En cas de présence marchande sur le territoire tanzanien ou volonté de s’y développer, et afin d’éviter tout risque de cybersquatting, Nameshield recommande l’enregistrement d’un .co.tz sur vos marques principales et stratégiques, à l’identique. Une présence locale peut vous être fournie par Nameshield si nécessaire.

Pour rappel, il est également possible d’engager une action UDRP (procédure de récupération d’un nom de domaine devant l’OMPI) pour récupérer un nom de domaine enregistré en .co.tz.

Pour toute information supplémentaire, n’hésitez pas à contacter votre consultant dédié ou écrire à commercial@nameshield.net.

Google AdWords et l’achat de mots clés concurrents

licence CC BY 2.0 – www.tyseo.net
Titre : Adwords – Auteur : Christophe Benoit – Photo : licence CC BY 2.0 – www.tyseo.net (Cliquer sur la photo pour activer le lien)

Quel est la définition de “ Adwords”

L’Adwords est défini comme étant « un service de référencement payant [qui] permet à tout opérateur économique, moyennant la sélection d’un ou de plusieurs mots clés, de faire apparaître, en cas de concordance entre ce ou ces mots et celui ou ceux contenus dans la requête adressée par un internaute au moteur de recherche, un lien promotionnel vers son site ».

Concrètement qu’est ce qui apparait lors d’une recherche ?

Les résultats retournés par exemple avec une recherche Google sont de 2 natures :

screen_adwords_chanel– Les liens sponsorisés (Adwords) : le client achète des mots clés et son annonce (lien vers son site) est affichée en priorité si les mots clés recherchés correspondent à ceux qu’il a achetés.

– Le référencement naturel : ce référencement se fait en fonction du contenu des sites référencés (les critères sont définis par Google)

Dans la page de résultat Google, les 2 types de résultats sont affichés différemment :

  • Les liens sponsorisés (Adwords) sont affichés en début de liste avec le flag « Annonce ».
  • Les résultats naturels sont ensuite affichés en fonction de leur référencement par rapport aux mots clés saisis.

Les critères pris en compte par Google pour afficher les résultats naturels sont les suivants :

  • Termes recherchés
  • Pays du moteur intérrogé (Google.fr / Google.jp, …)
  • Langue de l’internaute
  • Type de terminal (pc, mobile)

Les critères pris en compte par Google pour afficher les résultats sponsorisés sont les même que ci dessus avec en plus la prise compte du lieu d’origine de la recherche.

Les Adwords peuvent être achetés sur une zone géographique déterminée (un pays, une région, une ville, …). Google utilise donc l’adresse ip du terminal qui effectue la requête pour déterminer quels résultats retourner.

Le service Adwords de Google

Le moteur de recherche le plus visé par des pratiques déviantes est Google qui a fait de cette pratique un service payant et automatisé, et qui permet ainsi la sélection de mots clés et la création d’annonces.  Le chiffre d’affaires de Google Adwords est estime au dernier trimestre de l’année 2014, à 10.50 Mds$ pour un chiffre d’affaire totale de 16,96 Mds$. On comprend mieux l’importance de ce service …

Afin d’éviter a minima les abus, il est essentiel que l’annonce qui apparait après avoir tapé le mot clé permette à l’internaute normalement informé et raisonnablement attentif de savoir si les produits ou services visés par l’annonce proviennent du titulaire de la marque, d’une entreprise économiquement liée à celui ci, ou alors d’un tiers.

Car bien à l’annonceur de choisir un ou plusieurs mots clés qui lui permettront d’afficher son annonce.  Là réside toute la subtilité de la définition des Adwords.

En l’espèce, Google bénéficie du statut d’hébergeur et donc d’une responsabilité limitée !

En effet, afin de déterminer la responsabilité du moteur de recherche, le juge doit porter son attention sur l’automatisation. Le juge doit déterminer si le rôle de l’opérateur est neutre ou non. S’il n’y a pas de contrôle des données stockées, la responsabilité du moteur de recherche ne peut être retenue.

Il a été jugé que Google n’était pas un contrefacteur en mettant à disposition des mots clés reproduisant des signes distinctifs (marque enregistrée notamment), en les stockant et en affichant les annonces en fonction des mots clés.  Selon la Cour, Google ne fait pas l’usage de ces mots clés « dans le cadre de sa propre communication commerciale ».

C’est à dire que Google met à disposition ces mots clés mais ne les utilisent pas pour sa propre publicité.

Des affaires en justice liées aux Adwords

Avec les programmes de liens sponsorisés sur les moteurs de recherche, il est très facile d’acheter les noms de marque de ses concurrents en tant que mot-clé. Pour des raisons éthiques, ce n’est pas conseillé, mais certaines sociétés, ne s’en privent pas.

Les abus comme le détournement de trafic, de domaine, la duplication de contenu, les contrefaçons de produits ou de service sont nombreux sur le net mais la plus grande pratique concernant les Adwords reste le détournement de marque.

Le détournement peut prendre deux formes : un annonceur achète le nom d’une marque en tant que mot-clé dans le but d’afficher son annonce lorsque les internautes font des recherches sur cette marque et/ou un annonceur place le nom de la marque dans le texte de son annonce qui apparaît dans la page de résultats.

Ces détournements ont entrainé de nombreuses affaires célèbres ou la définition d’un Adwords a été rappelée comme :

Ces affaires révèlent toute l’importance de la présentation de l’annonce afin que cette dernière ne reproduise en aucun cas la marque enregistrée par un tiers dans l’annonce et ne trompe le consommateur moyen sur les fonctions essentielles de la marque (fonction d’origine, fonction de publicité, fonction d’investissement, et renommée de la marque).

Face à ces menaces quelles précautions doivent être prises ?

Il est essentiel que votre marque soit déposée, avec une preuve de l’enregistrement, pour pouvoir adresser une plainte aux moteurs de recherche ou mettre en place une procédure juridique.

Tout est affaire de réactivité aussi bien dans la détection des menaces ou des pratiques frauduleuses comme dans les décisions à prendre.

Aussi est-il primordial de choisir et mettre en place des surveillances adaptés (surveillance de dépôts de marques et noms de domaine, surveillance des résultats naturels et sponsorisés, surveillance de contenu (sites, réseaux sociaux, programme d’affiliation.) .

Ces surveillances vous permettront d’identifier rapidement les menaces à l’encontre de votre marque et de réagir avec des procédures proportionnées

Enfin, concernant les actions immédiates possibles, sachez que vous pouvez demander la suppression d’Adwords reprenant à l’identique ou à l’approchant une marque enregistrée.

Bernard Mauriange,
Chef de Produit,
Nameshield Group

Le réveil des “.marque” français

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De grandes marques commencent à faire l’annonce de l’exploitation de leur nouvelle extension Internet. Il y a peu, c’est Swatch qui annonçait son pop.swatch et, plus récemment, Canon annonçait global.canon. Est-ce là le “top départ” tant attendu du déploiement international des .MARQUE ? Nous pensons qu’il est encore un peu tôt pour se prononcer. Pourtant, un indicateur montre que cela est peut être en train de changer.

Une présence française bien réelle

Il existe de nombreuses applications françaises pour des nouvelles extensions Internet : sur quarante neuf de ces candidatures, quinze d’entre elles ont été retirées et cinq devraient probablement voir le jour ultérieurement. Le retrait de la candidature .LOREAL avait surpris car il s’agit d’une marque notoire. Le groupe avait par ailleurs retiré d’autres candidatures. Bien que le .AQUITAINE n’était pas un .MARQUE, le “regroupement” des régions avait imposé son retrait. Enfin, le .BANQUE – une candidature générique – semblait ne pas être parvenu à un accord entre ses partenaires pour sa commercialisation. Le .BANK américain pourtant, semble connaître un certain succès.

Nous avons enlevé de notre sélection les candidatures retirées du programme ainsi que les candidatures génériques pour ne conserver que les .MARQUE. Les candidatures françaises donc sont les suivantes [1] :

  1. .MMA
  2. .BNPPARIBAS
  3. .LECLERC
  4. .ARTE
  5. .CLUBMED
  6. .MAIF
  7. .AQUARELLE
  8. .SANOFI
  9. .WEBER
  10. .AXA
  11. .LANCASTER
  12. .SNCF
  13. .BOSTIK
  14. .TOTAL
  15. .SCHMIDT
  16. .HERMES
  17. .SFR
  18. .SCOR
  19. .CUISINELLA
  20. .LANCOME
  21. .ALSTOM
  22. .AIRBUS

Un indicateur fort

Les volumes d’enregistrement de noms de domaine en disent long sur les projets de ces .MARQUE. Alors qu’un registre lance souvent son traditionnel “nic.marque” pour introduire l’extension elle même, quelques noms apparaissent souvent par la suite.
Récemment, nous avons noté un “sursaut” de quelques candidatures françaises. En effet, la semaine dernière, aux alentours du 12 Mai, les volumes d’enregistrements étaient les suivants:

  • La candidature .WEBER comptait un seul enregistrement de nom de domaine, elle en compte dix-sept cette semaine.
  • La candidature .SANOFI en comptait deux. Elle en compte dix-sept aussi cette semaine.
  • La candidature .MAIF en comptait quatre. Elle en compte à présent dix-huit.
  • La candidature .CLUBMED en comptait sept, elle en compte à présent vingt-deux.
  • La candidature .ARTE comptait sept enregistrements et en compte à présent vingt-trois.

Ces variations d’enregistrement sont souvent des tests, parfois, ils marquent les débuts de ces grandes marques dans l’exploitation de leurs nouvelles extensions. L’extension .LECLERC compte à ce jour soixante-cinq enregistrements, cent six pour le .BNPPARIBAS et…1731 pour le .MMA !
Bernard Mauriange,
Chef de Produit,
Nameshield Group

©Crédit photo : Delphotostock fotolia
[1] http://www.jovenet.consulting/reports/french