Ouverture des services Adultblock aux marques non déposées et aux marques déposées non enregistrées dans la TMCH

Adultblock TMCH

En 2011, le registre ICM avait lancé le service de blocage des .XXX destinés aux adultes et prévu une période prioritaire dédiée aux titulaires de marques (ne faisant pas partie de ce secteur d’activité) garantissant que les cybersquatteurs ne puissent utiliser leur marques sous un nom de domaine .XXX pendant 10 ans.

En juillet 2019, ICM (maintenant MMX) a annoncé que ce blocage des noms de domaine enregistrés lors de la Sunrise B serait remplacé par 2 systèmes de blocage : AdultBlock et AdultBlock +.

Ils permettent aux propriétaires de bloquer leurs marques enregistrées à la TMCH* et les noms .XXX enregistrés lors de la Sunrise B dans l’ensemble des extensions pour adultes gérées par ICM (.porn/.xxx/.sex/.adult).

A compter du 11 mai 2021, les services AdultBlock s’élargissent et seront également ouverts aux marques suivantes :

  • les marques non déposées
  • les marques déposées qui n’étaient pas auparavant dans le programme .xxx Sunrise B et / ou(iii) des marques déposées qui n’ont pas de fichier SMD parce que la marque n’est pas enregistrée dans la TMCH

Pour tout renseignement, votre consultant se tient à votre entière disposition.

*TMCH : La « Trademark Clearinghouse » connue aussi sous le sigle « TMCH » est une base de données mondiale qui a été créée pour vérifier les données des marques et assister à la protection des droits de ces dernières dans l’espace de nommage. Cette base de données est entre autre utilisée pour les périodes de Sunrise lors de lancement de nouvelles extensions.

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La conséquence du Brexit sur la gestion des extensions de l’AFNIC (.FR, …)

Le départ du Royaume-Uni de l’Union Européenne à compter du 1er janvier 2021 a bien sûr un impact sur les règles d’enregistrement (le .FR étant ouvert à l’enregistrement depuis décembre 2011 à toute personne physique ou morale résidant sur le territoire de l’Union Européenne).

Aussi depuis le 1er janvier dernier, les résidents du Royaume-Uni ne sont plus éligibles au .fr ainsi qu’à l’ensemble des extensions gérées par l’Afnic.

Comme l’indique l’AFNIC : « Pour bien comprendre les raisons de ce changement, il convient de rappeler les règles d’éligibilité énoncées par la Charte, directement reprises des dispositions du Code des Postes et des Communications Électroniques, à savoir :

Peuvent demander l’enregistrement ou le renouvellement d’un nom de domaine, dans chacun des domaines de premier niveau, toutes personnes physiques résidant et toutes personnes morales ayant leur siège ou établissement principal :

  • sur le territoire de l’un des états membres de l’union européenne ;
  • sur le territoire des pays suivants : Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse.

Le Royaume-Uni n’étant plus membre de l’Union Européenne, ses résidents ne sont plus éligibles.« 

La conséquence du brexit sur la gestion des extensions de l'AFNIC (.FR, ...)
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A noter : le principe de la non rétroactivité des règles de nommage

Les titulaires d’un nom de domaine enregistré avant le 1er janvier 2021 résidant au Royaume-Uni pourront renouveler autant de fois qu’ils le souhaitent l’enregistrement de leurs noms de domaine, les règles d’éligibilité en vigueur au moment de l’enregistrement de leurs noms de domaine ayant été respectées.

Dans le cas d’un transfert de propriété, le lieu de résidence du nouveau titulaire sera examinée :

  *  S’il réside sur le territoire de l’un des 27 états membres de l’Union ou sur celui de l’Islande, du Liechtenstein, de la Norvège ou de la Suisse, une transmission « volontaire » peut être réalisée à n’importe quel moment auprès des bureaux d’enregistrement concernés.
 *   S’il réside sur le territoire du Royaume-Uni, le transfert ne pourra être opéré.

En résumé :

Un titulaire résidant au Royaume-Uni et ayant enregistré son nom de domaine avant le 1er janvier 2021 peut :

  • conserver son nom de domaine après cette date ;
  • le renouveler ;
  • le transmettre à un nouveau titulaire éligible ; et
  • bénéficier de la procédure de transmission forcée dans les cas particuliers prévus par la Charte de nommage.

Pour plus d’informations, votre consultant se tient à votre disposition.

Les new gTLD ont-ils de la valeur ?

Lancés en 2013 par l’ICANN après un long et fastidieux programme d’appel à candidatures, les new gTLD (.xyz, .club, .africa, .online etc.) sont désormais implantés dans la « domainosphère ».

Ce sont près de 28 millions de noms de domaine qui sont enregistrés, pour 1215 extensions existantes. Parmi les plus enregistrées depuis leur lancement, on compte le .xyz avec plus de 6 millions d’enregistrements, le .top avec 4.5 millions d’enregistrements, le .loan avec 1.7 millions d’enregistrements, suivis par le .win (1.1 millions), le .wang (1 million), .club, .site, .online, .bid, .vip (tous à moins d’un million d’enregistrements).

Bien que ces extensions ne dépassent toujours pas le nombre d’enregistrements d’un .com qui excède les 5 millions en 2016, et si certains restent encore sceptiques quant à leur réelle utilité, il n’empêche que les new gTLD peuvent vite faire grimper les enchères quand il s’agit de les vendre sur le second marché.

Nous sommes dans une période charnière, 4 ans après leur lancement, dans laquelle les titulaires de nouveaux noms de domaine réalisent qu’ils détiennent parfois des mines d’or. En effet, en 2013, les new gTLD étaient encore mal connus et peu considéraient qu’ils pourraient avoir une utilité. Les enregistrements étaient plutôt réalisés pour protéger une marque contre le cybersquatting.

Aujourd’hui, de plus en plus enregistrent des new gTLD dans un but de communication :

marcel.cab - exemple utilisation de new gTLD
Exemple : marcel.cab utilise un new gTLD pour son site principal et ses emails

 

New gTLD - exemple Le hasard ludique
Exemple d’une salle de spectacle parisienne utilisant un .paris

 

Il s’agit de cette utilisation et de cette communication qui font prendre de la valeur aux noms de domaine.

Il existe d’ailleurs de récentes illustrations. Début 2017, le nom de domaine casino.online s’est vendu plus de 200.000$ sur Sedo, la plus grande plateforme d’enchères de noms de domaine. C’est une très belle opération pour le vendeur, quand on sait que la moyenne de prix de vente d’un nom de domaine sur Sedo est de 500$.

Le .online est dans le top 10 des new gTLD, et de nombreux sites ont été créés, notamment :

New gTLD - exemple Sport Wetten
Sportwetten.online

 

New gTLD - exemple Lending
Lending.online

 

new gTLD - exemple Geeks.online
Geeks.online

 

Il faut savoir que le mot clé « casino online » est l’un des mots clés les plus chers de Grande-Bretagne. Ainsi, détenir un nom de domaine qui correspond à un mot clé très prisé sur le web fournit à son titulaire une opportunité marketing indéniable, et crée une vraie valeur pour la société qui l’utilise.

Le .online bénéficie d’une très bonne visibilité. D’abord, en matière de SEO, les noms de domaine en .online sont les plus visités parmi les new gTLD (source Alexa). Ensuite les sites en .online comptent le plus grand nombre de certificats SSL contrairement aux autres new gTLD. Ceci explique également la raison de sa valeur.

L’extension .TEL : quand les limites ont leurs limites !

L'extension .tel

La création des extensions de premier niveau, appelées TLD (TOP LEVEL DOMAIN) a été réalisée en suivant des règles administratives bien spécifiques, des conditions d’enregistrement déterminées par chaque registre, certains imposant des restrictions importantes. Ainsi, certains registres rendent impossibles le dépôt de noms de domaine à deux caractères, quand d’autres empêchent l’enregistrement de tout autre vocable qu’une marque à l’identique.

Toutefois, de nombreux registres restrictifs semblent avoir perçu les limites, de leurs limites ! C’est ainsi que plusieurs extensions fermées suppriment petit à petit les restrictions de leurs règles d’enregistrement.

.PRO, réservé aux professionnels ? Ce n’est plus le cas depuis 2015. L’enregistrement de noms de domaine à deux caractères, impossible ? Plus pour le Portugal, .PT, depuis le 1 er octobre 2014, ni pour la France, .FR, depuis le 16 février 2015, ou encore pour l’Autriche, .AT, depuis le 7 novembre 2016.

Certaines extensions, réputées pour être très restrictives, ont fait l’objet d’un positionnement marketing original. C’est justement le cas du .TEL. Lancé en 2009, son crédo était la création d’un annuaire universel via des pages formatées. On se souviendra d’ailleurs de la publicité dédiée au lancement. Et bien cela est également terminé ! Parmi les modifications annoncées par TELNIC, la nécessité de faire appel à un hébergeur fait grincer des dents. En effet, TELNIC assurait cette charge. Il sera ainsi possible d’associer le contenu que l’on souhaite à un nom de domaine en .TEL. Les détenteurs de noms de domaine en .TEL ont d’ailleurs jusqu’au 13 mars 2017 pour sauvegarder leurs données.

Intéressant constat d’homogénéisation du .TEL parmi toutes les extensions, alors que sa différenciation faisait sa force. Pour rappel, le .TEL proposait l’enregistrement associé d’une carte de visite virtuelle où toutes les informations sur le titulaire étaient présentes. Cette originalité disparaitra dès le mois de mars 2017, dans le paysage numérique.

L’évolution des conditions du .TEL prouve à nouveau l’importance de suivre les évolutions des extensions, c’est pourquoi les experts Nameshield vous en informent régulièrement.