Google AdWords et l’achat de mots clés concurrents

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Titre : Adwords – Auteur : Christophe Benoit – Photo : licence CC BY 2.0 – www.tyseo.net (Cliquer sur la photo pour activer le lien)

Quel est la définition de “ Adwords”

L’Adwords est défini comme étant « un service de référencement payant [qui] permet à tout opérateur économique, moyennant la sélection d’un ou de plusieurs mots clés, de faire apparaître, en cas de concordance entre ce ou ces mots et celui ou ceux contenus dans la requête adressée par un internaute au moteur de recherche, un lien promotionnel vers son site ».

Concrètement qu’est ce qui apparait lors d’une recherche ?

Les résultats retournés par exemple avec une recherche Google sont de 2 natures :

screen_adwords_chanel– Les liens sponsorisés (Adwords) : le client achète des mots clés et son annonce (lien vers son site) est affichée en priorité si les mots clés recherchés correspondent à ceux qu’il a achetés.

– Le référencement naturel : ce référencement se fait en fonction du contenu des sites référencés (les critères sont définis par Google)

Dans la page de résultat Google, les 2 types de résultats sont affichés différemment :

  • Les liens sponsorisés (Adwords) sont affichés en début de liste avec le flag « Annonce ».
  • Les résultats naturels sont ensuite affichés en fonction de leur référencement par rapport aux mots clés saisis.

Les critères pris en compte par Google pour afficher les résultats naturels sont les suivants :

  • Termes recherchés
  • Pays du moteur intérrogé (Google.fr / Google.jp, …)
  • Langue de l’internaute
  • Type de terminal (pc, mobile)

Les critères pris en compte par Google pour afficher les résultats sponsorisés sont les même que ci dessus avec en plus la prise compte du lieu d’origine de la recherche.

Les Adwords peuvent être achetés sur une zone géographique déterminée (un pays, une région, une ville, …). Google utilise donc l’adresse ip du terminal qui effectue la requête pour déterminer quels résultats retourner.

Le service Adwords de Google

Le moteur de recherche le plus visé par des pratiques déviantes est Google qui a fait de cette pratique un service payant et automatisé, et qui permet ainsi la sélection de mots clés et la création d’annonces.  Le chiffre d’affaires de Google Adwords est estime au dernier trimestre de l’année 2014, à 10.50 Mds$ pour un chiffre d’affaire totale de 16,96 Mds$. On comprend mieux l’importance de ce service …

Afin d’éviter a minima les abus, il est essentiel que l’annonce qui apparait après avoir tapé le mot clé permette à l’internaute normalement informé et raisonnablement attentif de savoir si les produits ou services visés par l’annonce proviennent du titulaire de la marque, d’une entreprise économiquement liée à celui ci, ou alors d’un tiers.

Car bien à l’annonceur de choisir un ou plusieurs mots clés qui lui permettront d’afficher son annonce.  Là réside toute la subtilité de la définition des Adwords.

En l’espèce, Google bénéficie du statut d’hébergeur et donc d’une responsabilité limitée !

En effet, afin de déterminer la responsabilité du moteur de recherche, le juge doit porter son attention sur l’automatisation. Le juge doit déterminer si le rôle de l’opérateur est neutre ou non. S’il n’y a pas de contrôle des données stockées, la responsabilité du moteur de recherche ne peut être retenue.

Il a été jugé que Google n’était pas un contrefacteur en mettant à disposition des mots clés reproduisant des signes distinctifs (marque enregistrée notamment), en les stockant et en affichant les annonces en fonction des mots clés.  Selon la Cour, Google ne fait pas l’usage de ces mots clés « dans le cadre de sa propre communication commerciale ».

C’est à dire que Google met à disposition ces mots clés mais ne les utilisent pas pour sa propre publicité.

Des affaires en justice liées aux Adwords

Avec les programmes de liens sponsorisés sur les moteurs de recherche, il est très facile d’acheter les noms de marque de ses concurrents en tant que mot-clé. Pour des raisons éthiques, ce n’est pas conseillé, mais certaines sociétés, ne s’en privent pas.

Les abus comme le détournement de trafic, de domaine, la duplication de contenu, les contrefaçons de produits ou de service sont nombreux sur le net mais la plus grande pratique concernant les Adwords reste le détournement de marque.

Le détournement peut prendre deux formes : un annonceur achète le nom d’une marque en tant que mot-clé dans le but d’afficher son annonce lorsque les internautes font des recherches sur cette marque et/ou un annonceur place le nom de la marque dans le texte de son annonce qui apparaît dans la page de résultats.

Ces détournements ont entrainé de nombreuses affaires célèbres ou la définition d’un Adwords a été rappelée comme :

Ces affaires révèlent toute l’importance de la présentation de l’annonce afin que cette dernière ne reproduise en aucun cas la marque enregistrée par un tiers dans l’annonce et ne trompe le consommateur moyen sur les fonctions essentielles de la marque (fonction d’origine, fonction de publicité, fonction d’investissement, et renommée de la marque).

Face à ces menaces quelles précautions doivent être prises ?

Il est essentiel que votre marque soit déposée, avec une preuve de l’enregistrement, pour pouvoir adresser une plainte aux moteurs de recherche ou mettre en place une procédure juridique.

Tout est affaire de réactivité aussi bien dans la détection des menaces ou des pratiques frauduleuses comme dans les décisions à prendre.

Aussi est-il primordial de choisir et mettre en place des surveillances adaptés (surveillance de dépôts de marques et noms de domaine, surveillance des résultats naturels et sponsorisés, surveillance de contenu (sites, réseaux sociaux, programme d’affiliation.) .

Ces surveillances vous permettront d’identifier rapidement les menaces à l’encontre de votre marque et de réagir avec des procédures proportionnées

Enfin, concernant les actions immédiates possibles, sachez que vous pouvez demander la suppression d’Adwords reprenant à l’identique ou à l’approchant une marque enregistrée.

Bernard Mauriange,
Chef de Produit,
Nameshield Group

Un tiers affichant votre contenu peut tout faire, y compris ne plus l’afficher !

Fotolia_disparition de contenu_27799472_SJ’abordais dans un précédent sujet l’importance de maîtriser son propre nom de domaine. L’accès à Internet pour tous est un droit et les enjeux liés à la gouvernance sont primordiaux.

Les Etats-Unis vivent aujourd’hui des élections présidentielles palpitantes, tant les sujets et candidats sont différents. Face à cette situation, de nombreuses entreprises de la Silicon Valley se posent la question de soutenir l’un ou l’autre aspirant à la Maison Blanche. Si ce choix n’est que lié au marketing et à ces considérations purement mercantiles, il paraît important de citer les tiers de confiance, ces entreprises qui proposent des prestations mettant en relation internaute et contenu web.

Vous l’aurez compris, moteurs de recherche et médias sociaux sont les principaux exemples que je souhaite aborder. Accédez à un site Internet via son nom de domaine et vous aurez accès à ce site. La raison en est simple, il n’y a pas de filtrage de la part des infrastructures gérant les DNS. Hormis différents sites bloqués par décision gouvernementale, tout le monde peut accéder à n’importe quel contenu. Le moteur de recherche ou le réseau social, affichent eux, différents liens permettant d’accéder à des contenus. On le sait, l’affichage de ces liens est conditionné selon des algorithmes jalousement gardés. Des experts en référencement se sont ainsi lancés sur ce secteur en tentant d’optimiser contenus et contenants afin de remonter dans les premières pages, et donc les premiers résultats. Cette étape réalisée via du reverse engineering analyse les résultats et tente de remonter la source pour comprendre le fonctionnement. L’empirisme et l’essai pratique en sont les essences.

Oui mais voilà, ces méthodes peuvent s’exercer seulement si les algorithmes sont fixes et n’évoluent pas aléatoirement. Ce qui est le cas. Ces experts, du SEO, Search Engine Optimization, doivent constamment s’adapter pour appréhender l’algorithme et donc faire évoluer les contenus et liens de leurs clients.

Sauf que, si les algorithmes d’affichage des contenus et des liens étaient uniquement basés sur une programmation machine, le jeu entre moteur de recherche et expert SEO se résumerait à celui du chat et de la souris.

Parce que ces architectures sont protégées, leurs propriétaires peuvent faire ce qu’ils veulent, voire, pourquoi pas modifier manuellement les contenus affichés. Et c’est justement ce qui se passe actuellement. Un article écrit ce lundi par Michael Nunez et publié par Gizmondo1 2 aux USA, repris par la presse généraliste3 4, l’AFP et repris dans la PQR5 fait état de suppressions d’articles dits ‘conservateurs’ par Facebook. Des anciens employés du réseau social états-uniens témoignent de cette brigade de journalistes embauchés spécifiquement pour cette tache et majoritairement diplômés d’écoles de l’Ivy League ou de la côte Est.

Cette nouvelle n’est pas sans rappeler le livre6 de Dan Lyons, journaliste ayant été employé par Hubspot où la collusion écriture d’informations ancienne et nouvelle génération avait été remarquée. Mais l’embauche de journalistes dans le but de transformer l’affichage des news théoriquement aléatoires est un évènement nouveau.


D’après l’article de Nunez, les articles dits ‘conservateurs’ étaient systématiquement supprimés des trending topics. Cette manipulation de l’accès à l’information, si elle est avérée, Facebook niant les faits, est bien évidemment grave. Un précédent article7 8, daté du mois d’avril dernier faisait ainsi état d’un sondage interne à Facebook où les employés se demandaient s’ils devaient agir pour éviter une présence sous Trump. Preuve qu’il en est que cette volonté ne date pas d’hier.

Soyons clair, dès qu’une information peut transiter via une chaîne humaine, des biais peuvent exister. Wikileaks, Prism et maintenant ce Zuckergate en sont la preuve.


1 –  http://gizmodo.com/want-to-know-what-facebook-really-thinks-of-journalists-1773916117

2 –  http://gizmodo.com/former-facebook-workers-we-routinely-suppressed-conser-1775461006

3 –  http://www.slate.fr/story/117849/facebook-curateurs-manipule-sujets-tendance

4 –  http://www.ladepeche.fr/article/2016/05/10/2341589-facebook-accuse-manipuler-sujets-tendance-polemique-fait-rage.html

5 –  http://www.corsematin.com/article/france-monde/facebook-accuse-de-manipuler-les-sujets-tendance-la-polemique-fait-rage.2000093.html

6 –  http://www.realdanlyons.com/custom_type/disrupted-misadventure-start-bubble/

7 –  http://gizmodo.com/facebook-employees-asked-mark-zuckerberg-if-they-should-1771012990

8 –  http://www.slate.fr/story/116863/mauvaise-nouvelle-facebook-presidence-trump

Marques automobiles : qui a candidaté ?

bmw

Nombreuses – très nombreuses – sont les marques automobiles qui ont candidaté à leur extension Internet. Nous avons étudié la liste complète des candidatures aux nouvelles extensions Internet et en avons trouvé quarante.

Si BMW fait actuellement preuve d’innovation avec ses nouveaux sites Internet; et notamment le tout récent www.next100.bmw, d’autres marques ont retiré l’intégralité de leurs candidatures: tel est le cas de GMC qui – pour des raisons qui n’ont pas été rendues publiques – a retiré cinq candidatures. Nous n’avons pas trouvé de constructeur Français.

Liste des constructeurs automobiles

  1. .SEAT
  2. .AUDI
  3. .VOLKSWAGEN
  4. .BUGATTI
  5. .LAMBORGHINI
  6. .大众汽车 (“Volkswagon” en Chinois, et non “Volkswagen”)
  7. .FORD
  8. .LINCOLN
  9. .CHRYSLER
  10. .DODGE
  11. .JEEP
  12. .RAM (status ICANN “en attente”)
  13. .FIAT
  14. .ALFAROMEO
  15. .MASERATI
  16. .LANCIA
  17. .FERRARI
  18. .ABARTH
  19. .BENTLEY
  20. .BUICK (candidature retirée)
  21. .CADILLAC (candidature retirée)
  22. .CHEVROLET (candidature retirée)
  23. .CHEVY (candidature retirée)
  24. .GMC (candidature retirée)
  25. .DATSUN
  26. .NISSAN
  27. .INFINITI
  28. .HONDA
  29. .HYUNDAI
  30. .JAGUAR
  31. .LANDROVER
  32. .KIA
  33. .LEXUS
  34. .TOYOTA
  35. .MINI
  36. .BMW
  37. .MITSUBISHI
  38. .SUZUKI
  39. .TATAMOTORS
  40. .VOLVO

A savoir

Il existe d’autres extensions Internet génériques (non qualifiées de marques) pour la voiture: .CAR – .CARS – .AUTO – .AUTOS – .CARINSURANCE – .RACING – .LIMO (limousine) et .GOLF (le sport). Nous avons omis les marques de pneus dans cette liste (.DUNLOP – .GOODYEAR et autres), ainsi que les sous marques de constructeurs automobiles telles que .UCONNECT, .MOPAR et .SRT de Chrysler par exemple.

Alors que les marques, qu’elles soient automobiles ou autres, commencent à peine à produire des sites Web exploitant leurs propres extensions Internet, nous ne pouvons qu’espérer que les constructeurs Français seront plus présents lors du cycle d’appel à candidatures suivant de l’ICANN.

Le nom de domaine, inutile à l’heure des services Web gratuits ?

Bien qu’un nom de domaine ne soit qu’un élément parmi tant d’autres de la présence d’une entité sur Internet, il constitue pourtant un maillon essentiel de l’identité numérique de cette dernière.

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Argumentons…

L’argument le plus entendu concernant la faible importance du nom de domaine est lié à la notion de chemin d’accès. En effet, lorsqu’il voit une publicité physique pour Aubade, l’internaute n’accède plus au site internet associé en saisissant le nom de domaine dans la barre de navigation du navigateur, mais il tape le nom de la marque directement. Ce qui le redirigera vers son moteur de recherche favori et donc vers les premiers résultats de recherche. Seulement, Aubade est une marque de robinetterie bien connue mais également un fabricant français de lingerie féminine.

Alors oui, cet argument était facile, Aubade fait partie de ces marques bénéficiant d’un accord de coexistence en raison de l’homonymie de la marque correspondant à deux société distinctes, telles Mont Blanc[1] ou Apple[2].

Prenons l’accès à un site Internet de plusieurs années non mis à jour : de nombreux liens pointant vers des sources extérieures sont indisponibles, affichant au mieux une page 404, sinon une redirection vers un site tiers. La durabilité des pages Internet n’est pas garantie dans le temps, rien n’obligeant une entreprise privée à prolonger éperdument ses services.

Les réseaux sociaux, autre indicateur de la présence d’une entité sur Internet, au titre des réseaux fermés, modifient leurs conditions générales d’utilisations à de nombreuses reprises, l’utilisateur final ne lisant que rarement les petites lignes de ces contrats. Ainsi, la confidentialité, l’accès et la censure n’est nullement garantie par les réseaux sociaux, ces derniers se rétribuant selon la publicité affichée.

Une autre fonction d’un nom de domaine est d’assurer un service mail. De nombreux utilisateurs, ne souhaitant pas dépenser une somme modique pour un tel service ont fait le choix de passer par une compte mail dit gratuit, générant ces services via la mise en place de publicités. Ces dernières sont dites targetisées par le biais d’analyse du contenu des mails envoyés : ainsi l’annonceur affichera uniquement des publicités à un type de prospect. Faisons une analogie avec une boite postale, faire appel à un service de messagerie gratuite, c’est laisser la possibilité que l’on ouvre votre courrier, et donc votre enveloppe, pour y insérer de la publicité. Sauf que là, l’immatériel n’est pas tangible, c’est sa définition même. Du coup, peu de gens s’y intéressent, révélations ou non[3][4]. Dans un deuxième temps, on pourra suivre les évolutions de ces messageries électroniques : lemel.fr, repris par voila.fr a été fermé en 2002, sans laisser la possibilité à ses clients existants d’utiliser leurs comptes. Le service voila, lui, sera fermé en 2016 par Orange, supprimant ici aussi les adresses associées[5].

Comprenons-nous, Internet est un moyen de communication exceptionnel dont la quasi-totalité des acteurs sont des entreprises privées proposant des services dont la pérennité n’est pas assurée. Cette dernière, synonyme de garantie de service, ne peut s’acquérir que par le biais d’un investissement personnel faible mais néanmoins nécessaire : posséder un site Internet ou une adresse mail ne vous sera possible qu’en acquérant votre propre adresse sur Internet via un nom de domaine.


[1] Mont Blanc peut désigner une entreprise allemande spécialisée dans la fabrication de stylos de luxe et une entreprise française spécialisée dans la production de produits lactés.

[2] Apple peut désigner une entreprise américaine concevant des produits électroniques grand public et une entreprise américaine formant un conglomérat visant à protéger les intérêts du groupe anglais The Beatles.

[3] Tribunal de commerce de Paris, ordonnance de référé du 20 janvier 2016

[4] La présentation au grand public du programme américain de surveillance PRISM n’a suscité que peu de réactions.

[5] Un collectif, sous la forme d’une association, et accessible via sauvonsvoila.fr a lancé une pétition recueillant plus de 7000 signatures (février 2016)

Nouveaux gTLDs: la démesure

logo“GMO” est un nom qui ne vous dit probablement rien, c’est pourtant le nom de l’entreprise japonaise qui vient de débourser une somme d’argent considérable pour détenir les droits d’exploitation exclusifs d’une extension Internet: les noms de domaine “.shop”.

Nous parlons bien ici de “démesure” car les chiffres dont on parle habituellement sont bien loin des 41,5 millions de dollars que l’entreprise vient de payer pour remporter l’enchère à la nouvelle extension Internet .SHOP. GMO est aussi le Registre pour les extensions de noms de domaine géographiques “.NAGOYA” – “.TOKYO” et  “.YOKOHAMA” ainsi que quelques marques.

Les chiffres “courants”

Candidater à une nouvelle extension Internet

185 000 Dollars est la “taxe” ICANN à payer pour déposer une candidature qui aura été préalablement préparée par des spécialistes. On peut estimer que pour 200 000 dollars, il est possible de déposer une candidature.

Il faut aussi des prestataire techniques pour assurer le fonctionnement opérationnel de la création des noms de domaine, dont l’indispensable “backend registry”. Il faut aussi un conseil juridique, marketer l’extension et payer les redevances trimestrielles de l’ICANN une fois l’extension lancée. Chaque nouveau nom de domaine créé coûte aussi au Registre, qui paye l’ICANN en fonction du volume de noms créés. Il faut aussi marketer l’extension Internet pour attirer les futurs titulaires de noms de domaine.

Bref, lorsque l’on parle de lancer une extension Internet, nous n’atteignons pas le million d’Euros, sauf pour dans quelques cas: l’un des candidats du premier cycle d’appel à candidatures de 2012 avait un budget de 1,5 million de Livres Sterling par extension déposée.

Les enchères d’extensions

Criée japonaise
Criée japonaise

Attention, nous ne parlons pas d’enchères de noms de domaine mais bien d’enchères d’extensions Internet. Dans certains cas, il s’agit de la solution finale pour départager des candidats qui auront soumis des candidatures similaires. Il en existe deux types:

  1. Les enchères ICANN, comme celle à laquelle vient de participer GMO pour le .SHOP
  2. Les enchères privées, non gérées par l’ICANN mais par les candidats eux-mêmes.

Le chiffre moyen pour départager les candidats lors d’enchères est connu, il s’agit de 2,5 millions de dollars. Un chiffre exorbitant avait aussi été rapporté pour l’extension .BLOG mais celui-ci reste incertain et l’extension .APP avait été remportée par Google pour la somme de 25 million de Dollars. Nous sommes ici encore loin des 41,501 millions de Dollars dépensés par notre candidat Japonais.

Quelle rentabilité ?

Afin de garantir le succès de son projet, nous savons que GMO Registry avait dépensé le double de la somme pour candidater à la même extension…deux fois: dans une procédure de candidature pour une extension “générique” (pour des noms de domaine ouverts à l’enregistrement pour tous), et dans une procédure “communautaire” (pour la communauté des utilisateurs de noms de domaine “.shop”). C’est beaucoup d’argent dépensé, avant même de savoir si il y aura d’autres candidats…

Lorsque les chiffres commencent à crever le plafond, on peut s’interroger sur l’intérêt d’une telle démarche car si un nom de domaine .”com” coûte entre 10 et 15 Euros, il s’en vend suffisamment pour que son Registre soit rentable car nous parlons ici de plusieurs dizaines de millions de noms déjà installés sur le marché.

Un nouveau nom de domaine coûte environ entre 20 et 30 Euros, or, parmi les nouveaux Registres lancés, si nombreux d’entre eux distribuent donnent des noms de domaine pour atteindre péniblement le million de noms installés (et ils sont très peu), seul un, le Registre .CLUB vend l’intégralité des noms créés à la demande des bureaux d’enregistrement accrédités (pour rappel: les “Registrars”).

Pour résumer, cela veut dire qu’un million de noms de domaine créés – des noms qui devront être renouvelés chaque année par les titulaires – permet de générer un chiffre d’affaire de

10 millions d’Euros pour le Registre, si toutefois, chaque nom est vendu 10 Euros. Et ne l’oublions pas, le Registre paye son backend Registry, l’ICANN, ses équipes et autres prestataires de service… Heureusement que les noms de domaine “Premiums” –  les noms de domaine génériques à forte valeur ajoutée – sont là pour participer au lancement des ces magnifiques projets.

Le .SHOP a aussi des concurrents: l’extension .BOUTIQUE (moins de 10 000 noms de domaine enrgistrés), l’extension .BUY, le .STORE ainsi que des IDNs (extensions en caractères non ASCII).

Ainsi, pour faire du Registre .SHOP un projet rentable, il va falloir vendre beaucoup de noms de domaine, si possible les vendre cher. Là encore, il semble que le Registre a l’ambition d’imposer sa solution de boutique en ligne en complément de l’achat d’un nom de domaine or l’histoire de l’extension “.TEL” a clairement démontré que ce type de solutions imposées aboutissent à des catastrophes financières…

Conclusion

Champagne.shop?
Champagne.shop?

Si les volumes de ventes de noms de domaine “.boutique” n’ont encore impressionné personne, un nom de domaine “.shop” – plus court – représente un intérêt pour une boutique en ligne car c’est un terme plus ou moins multilingue et court. Pourtant…à environ 45 millions de dollars d’investissement pour cette extension, nous pensons qu’il faudra vendre beaucoup de noms Premiums pour que l’argent commence à rentrer dans les caisses de façon significative.

Un champagne.shop peut être ? Oups…mauvais exemple.

Source : ICANN: https://gtldresult.icann.org/application-result/applicationstatus/auctionresults

Ces catégories d’extensions Internet “qui cartonnent”.

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Les nouvelles extensions Internet suscitent souvent plus d’intérêt parce qu’elles choquent, parce qu’elles gênent, ou tout simplement parce qu’elles polluent l’univers des décideurs en charge de protéger leur marque. Pour certaines d’entre elles, nous n’en entendrons probablement jamais parler…et pourtant.

Des extensions Internet pour les couleurs

Qui l’eut cru: des entrepreneurs ont dépensés des sommes d’argent considérables pour autoriser l’enregistrement de noms de domaine qui se terminent par des noms de couleurs. Si l’enregistrement de “.com” fut, pendant un temps, un réflexe, à qui viendrait-il l’idée aujourd’hui d’enregistrer un nom de domaine qui se termine en “.orange” “.bleu” ?

La question peut surprendre et peut être est-il encore un peu trop tôt pour y répondre. Pourtant, si l’on compare avec les volumes d’enregistrements d’autres extensions de noms de domaine, les extensions pour les couleurs se portent plutôt bien.

De culture plutôt Américaine, les extensions de noms de domaine sont aujourd’hui considérablement développées en anglais plus que dans d’autres langues. Ainsi les candidatures pour ces extensions de couleur ont été déposées en anglais:

  1. .BLACK (noir);
  2. .BLUE (bleu);
  3. .GREEN (vert);
  4. .ORANGE (orange);
  5. .PINK (rose);
  6. .RED (rouge).

Attention toutefois, l’une de ces extensions est réservée à un grand opérateur de téléphonie dont nous vous laissons deviner le nom. Il ne sera pas possible d’acheter un de ces noms de domaine, contrairement aux autres.

Des extensions en pleine forme

Nous évoquions plus haut des différences entre les volumes d’enregistrements des différentes extensions Internet or il apparait clairement que les couleurs – ne s’arrachent pas, certes, comme c’est le cas pour les noms de domaine “.club” – mais qu’elles connaissent un certain succès dont voici les chiffres en nombre de noms de domaine enregistrés (source ntldstats.com):

  1. 10 noms de domaine “.orange”;
  2. 1 924 “.green”;
  3. 6 054 “.black”
  4. 17 792 “.blue”
  5. 19 136 “.pink”
  6. 49 607 “.red”.

Bien que le nombre de nom de domaine “.orange” n’entre pas vraiment en compte ici, il y aura bientôt 50 000 titulaires de nom de domaine pour la couleur rouge !

Pour rappel, nous avions comptabilisé ces résultats au 30 juin 2015 et voici ce qu’ils étaient:

  1. 1 464 “.green”;
  2. 4 950 “.black”;
  3. 13 330 “.pink”;
  4. 15 585 “.blue”;
  5. 31 609 “.red”.

Nous constatons aujourd’hui un dépassement de l’extension Internet “.pink” dont le volume des enregistrements de noms de domaine dépasse à présent celui des de l’extension “.blue” ainsi qu’une forte progression du “.red”.

Nous avons effectué une recherche standard sur l’indexation des noms de domaine “.red” dans Google et avons constaté que les 680 000 résultats affichés présentent de très nombreuses pages en Japonais: serais-ce parce que le rouge à une signification très particulière dans la culture Japonaise?

L’extension “.red” est aussi la 32 ème extension de nom de domaine au top 100 des extensions qui connaissent le plus fort taux d’enregistrements.

On peut être surpris par ces phénomènes de mode qui se développent et si les couleurs sont une catégorie, il en existe d’autres: l’automobile, la photographie, l’immobilier et bien d’autres…

…nous y reviendrons.

J-1 : lancement officiel du .VIN

En 2012, l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l’organisme de gouvernance Internationale des noms de domaine, annonce qu’il va autoriser les entreprises à déposer des candidatures pour gérer des extensions Internet.

1300 nouvelles extensions génériques voient le jour après la première phase de candidature, dont le .VIN et le .WINE qui ont rapidement été au cœur de l’attention de la communauté mondiale du vin.

vin2Les dossiers “.wine” et “.vin” auront été des plus polémiques. Très politisés, ils deviennent rapidement un sujet d’échanges violents entre différentes instances gouvernementales et vinicoles, car les acteurs du secteur du vin le savent bien : il y a de nombreuses discordances sur le sujet entre l’Europe et les Etats-Unis. Des discordances avec l’ICANN aussi.

La France, par le biais de ses porte-drapeaux, dont Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au Numérique, et la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (CNAOC), monte très tôt au front et pointe du doigt le manque de protection des indications géographiques. En 2015, un accord secret est signé entre les parties intéressées: le géant américain Donuts, exploitant des deux extensions “.vin” et “.wine” dont cette dernière est remportée lors d’une enchère, et la Commission Européenne.

L’ouverture prochaine des extensions .VIN et .WINE va donc avoir des conséquences qui pourront être autant bénéfiques que nuisibles selon les précautions prises en amont.

En effet, les extensions .VIN et .WINE seront disponibles à tous, ce qui signifie que prochainement, n’importe quel individu ou organisation pourra exploiter un nom de domaine en .VIN et / ou en .WINE sans justification particulière.

15685676486_49c16b65f9_nIl est donc urgent de protéger votre marque, votre château, votre domaine ou tout autre nom représentant votre identité en enregistrant votre nom.VIN ou nom.WINE afin d’éviter que des personnes ou organisations mal intentionnées n’en tirent profit à votre insu.

En effet, l’utilisation frauduleuse de votre marque.VIN ou marque.WINE peut :

  • Nuire à votre image,
  • Engendrer des pertes commerciales,
  • Ralentir voir entraver votre arrivée ou votre développement sur le web

Que vous soyez présent ou non sur le web, une fois que votre nom.VIN ou nom.WINE sera enregistré, il ne pourra y avoir de retour en arrière. Donc si celui-ci est enregistré par un tiers, il sera trop tard !

L’obtention de votre marque.VIN ou marque.WINE représente également un certain nombre d’opportunités qui sont les suivantes :

  • Marquer votre appartenance à la communauté du vin en appuyant votre crédibilité et votre authenticité aux yeux du grand public
  • Augmenter votre notoriété
  • Faire votre entrée sur le web de manière cohérente et sans toucher à votre identité
  • Développer vos ventes en ligne
  • Développer vos ventes à l’international grâce au .WINE
  • 4764540278_7e92c14aec_bPour vous protéger, c’est très simple, il suffit :
  1. D’inscrire la marque, le nom du château ou le domaine à la TMCH (Trade Mark Clearing House)
  2. Régler les coûts d’inscription (environ 195 €HT / an / marque)
  3. Enregistrer ses noms de domaine en .VIN et/ou .WINE (à partir de 48 € selon la formule choisit)

Le Groupe Nameshield est heureux de vous annoncer les dates de lancement des noms de domaine “.vin” et “.wine” : celles-ci commenceront le 17 Novembre 2015. Et si vous êtes une marque, nous vous invitons à prendre contact très rapidement avec nos services pour vous préparer à enregistrer votre nom de domaine en période de Sunrise. Les Indications géographiques vont bénéficier d’un mécanisme de protection supplémentaire qui sera aussi annoncé.

Qu’est-ce qu’un nom de domaine ?

Un nom de domaine est l’équivalent de votre adresse postale mais sur Internet. Cette adresse électronique matérialise votre identité sur le web.

C’est grâce à cette adresse (votre nom de domaine) que vous êtes visibles sur le net, que vos contacts et clients vont trouver votre site Internet.

Le nom de domaine est généralement composé du nom de votre marque, d’un produit, d’un service , suivi d’une extension telle que .fr, .com ou aujourd’hui du .vin comme par exemple :

www.cuveenameshield.vin
www.grandcru2015.vin
www.chateaunameshield.vin
www.mydomain.wine

 

17 novembre : lancement officiel du .VIN

vin2Les noms de domaine du Vin ont bel et bien été l’objet d’un dossier controversé. Pourtant, l’idée de créer des noms de domaine spécifiques à cette industrie – que dire – à cet “univers” nous est chère et n’est pas si récente. En effet, l’histoire des noms de domaine “.vin » commence en 2008.

Une bien longue histoire

A l’origine, il s’agit d’une idée qui émerge lorsque l’ICANN annonce qu’il va autoriser les entreprises à déposer des candidatures pour gérer des extensions Internet. Nous parlons de projets de Registres. Dès 2009, on commence à entendre parler d’un “projet dotVinum”, pour les Registres du Vin : une initiative française qui entend déposer 3 candidatures pour des extensions “.vin”, “.wine” et “.vino”. Le programme ICANN des nouvelles extensions prend alors du retard jusqu’à l’annonce publique des projets en 2012. Lors de la publication des projets, trois candidats se dévoilent : l’un à Gibraltar, avec son extension “.wine”, l’autre en Irlande, avec une candidature au “.wine”, et un Américain qui présente deux candidatures. La première au “.wine”, la seconde…au “.vin”. Pas de candidature française à l’horizon.

Quoi de neuf depuis 2012?

Les dossiers “.wine” et “.vin” auront été des plus polémiques. Très politisés, ils deviennent rapidement un sujet d’échanges violents entre différentes instances gouvernementales et vinicoles, car les acteurs du secteur du vin le savent bien : il y a de nombreuses discordances sur le sujet entre l’Europe et les Etats-Unis. Des discordances avec l’ICANN aussi : l’organisme de gouvernance Internationale des noms de domaine qui valide les nouvelles extensions Internet. La France, par le biais de ses porte-drapeaux, dont Axelle Lemaire – Secrétaire d’Etat au Numérique – et la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (CNAOC), monte très tôt au front et pointe du doigt le manque de protection des indications géographiques. En 2015, un accord secret est signé entre les parties intéressées: le géant américain Donuts, exploitant des deux extensions “.vin” et “.wine” dont cette dernière est remportée lors d’une enchère et la Commission Européenne.

A quoi devons-nous nous attendre?

15685676486_49c16b65f9_nDes noms de domaine qui se terminent en “.vin”, au lieu de “.com”, cela signifie que l’identité du vin sur le web doit s’attendre à un véritable tournant. Tout comme l’on a inventé un jour les marques commerciales afin de désigner des services ou des produits, on a inventé les noms de domaine pour les désigner sur Internet : les nouvelles extensions Internet ont pour vocation d’apporter une précision supplémentaire aux noms de domaine : une identité, symbole d’authenticité. Et pour le Vin, quoi de mieux…que des noms de domaine qui se terminent…en “.vin” ?

S’il est probable que marques et marchands de vins sur Internet ne passent pas au “.vin” tout de suite, les éléments ci-dessous sont à garder en mémoire :

  1. Les noms de domaine “.com” ne voudront, à l’avenir, plus rien dire;
  2. Les nouvelles générations grandiront avec les noms de domaine “.vin”;
  3. Négliger d’enregistrer son “.vin” (et pourquoi pas son “.wine”), c’est un peu comme aller à la boulangerie sans acheter de pain. Ce n’est qu’à table que l’on se rend compte qu’il manque quelque chose. Malheureusement, s’il est de toute façon trop tard pour y retourner, il est également fort probable qu’il n’y en ait plus.
  4. La bouteille en verre fut inventée longtemps après la plus hygiénique des boissons, pourtant on l’utilise encore aujourd’hui et ce n’est pas près de s’arrêter;
  5. Sur un passeport français, il y a écrit “République française”. L’extension Internet désigne la même chose: votre groupe d’appartenance, votre communauté;
  6. Pour les marques : la “Trademark Clearinghouse” est le seul mécanisme juridique qui vous permet d’enregistrer votre nom de domaine en amont. C’est la première étape d’enregistrement privilégiée créée à l’attention des marques.

4764540278_7e92c14aec_bLe Groupe Nameshield est heureux de vous annoncer les dates de lancement des noms de domaine “.vin” et “.wine” : celles-ci commenceront le 17 Novembre 2015. Et si vous êtes une marque, nous vous invitons à prendre contact très rapidement avec nos services pour vous préparer à enregistrer votre nom de domaine en période de Sunrise. Les Indications Géographiques vont bénéficier d’un mécanisme de protection supplémentaire qui sera aussi annoncé.

Référencement naturel et certificats SSL : faut-il passer au HTTPS:// ?

Commençons par le commencement, à savoir, qu’est-ce que https:// exactement, et à quoi cela sert-il ?

Le HTTP est un protocole de communication internet utilisé pour charger la plupart des pages web. Le problème de ce protocole est qu’il n’est pas massivement sécurisé ; n’importe quel cyber criminel peut ainsi surveiller les données de votre trafic et les sites web que vous visitez. Cela devient particulièrement embêtant lorsque le site web en question demande aux internautes de remplir des formulaires contenant des informations personnelles et confidentielles, que ces individus mal intentionnés peuvent espionner très facilement.

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Pour protéger la vie privée, le protocole HTTPS a donc été développé. Le « S » signifie « Sécurisé », ce qui indique que la communication entre l’internaute et le site web est sécurisée. En utilisant ce protocole, le navigateur encrypte l’ensemble des données échangées à l’aide d’une clé de cryptage, que seule une clé de décryptage unique peut déchiffrer. Les hackers ont alors besoin de cette clé de décryptage, extrêmement dure à identifier, et sans laquelle les données interceptées n’ont aucun sens. Utiliser HTTPS rend beaucoup plus difficile, voire impossible, de surveiller ou d’intercepter les communications. Utiliser HTTPS offre à vos internautes la garantie qu’ils peuvent échanger avec votre site en toute sécurité.

Avec HTTP seulement, n’importe quel cyber criminel peut ainsi surveiller les données de votre trafic et les sites web que vous visitez.

Maintenant, concentrons-nous sur le rapport entre le fait de disposer d’un site en HTTPS et le référencement naturel. En août 2014, Google a annoncé publiquement son intention de prendre en compte la présence du HTTPS sur un site web comme un signal positif en termes de sécurité avec pour conséquence un impact positif sur le classement dans les résultats de son moteur de recherche. Cette annonce a mis le monde des webmasters en émoi, notamment pour les détenteurs de sites web qui, traditionnellement, n’utilisent pas de protocole sécurisé, tels que les sites ne faisant pas de e-commerce ou ne disposant pas d’espace de transaction.

A quel point est-ce important de passer en HTTPS pour le référencement naturel ?  

Et bien la réponse est : cela dépend ! Cela dépend de votre situation personnelle, à savoir du contenu de votre site web, de ce que les internautes attendent d’un site web de votre catégorie, de l’état des sites web concurrents, du bénéfice d’une telle transition par rapport au budget investi. Pour parler plus généralement…

Dans un futur immédiat, l’impact du passage au HTTPS reste considéré par Google comme un signal supplémentaire certes, mais dont le poids n’est pas majeur. Google a annoncé cependant suivre de près cette transition et se réserve la possibilité de mettre beaucoup plus de poids sur ce facteur dans l’avenir. En faisant le changement maintenant, il faut s’attendre à impact faible sur votre SEO si la mise à jour est effectuée correctement. Ce que les propriétaires de site web doivent garder à l’esprit, c’est la multitude des autres paramètres de poids plus important qui peuvent être optimisés également avant de se focaliser sur ce changement.

Dans un futur immédiat, l’impact du passage au HTTPS reste considéré par Google comme un signal supplémentaire certes, mais dont le poids n’est pas majeur.

A moyen et long terme cependant, offrir une expérience de navigation sécurisée aux internautes est susceptible de devenir un aspect beaucoup plus important, voire indispensable, de sorte que nous recommandons de se pencher sur la question dès maintenant. Des acteurs comme Google, mais aussi Microsoft, Mozilla ou encore Akamaï poussent de plus en plus pour un web plus sûr. Considérant la position ultra-dominante du moteur de recherche de Google dans la plupart des marchés, il nous parait sage d’aligner votre stratégie de référencement sur leurs grands objectifs. Il parait également raisonnable de penser que Google augmentera graduellement l’importance de ce critère parmi ses critères de classement SEO.

Il faut également considérer le fait qu’en adoptant le protocole sécurisé, et en multipliant les signaux de sécurité sur votre site (barre d’adresse en vert, sceau de sécurité, cadenas et HTTPS), plus nombreux seront les internautes disposés à communiquer leurs données personnelles et à réaliser des transactions parce qu’ils se sentiront en sécurité. Et si votre site web devient plus efficace dans la conversion de votre trafic en clic ou acte d’achat, la valeur du trafic issu du SEO, mais aussi des autres canaux, augmentera d’autant plus. Si vous vous posez la question de l’adoption ou non du HTTPS, il est important de considérer les bénéfices collatéraux que vous pourriez en tirer.

Il est fortement recommandé de s’adresser à votre webmaster et à votre agence de référencement pour planifier la transition.

Y a-t-il des risques liés à la transition vers le HTTPS ?

 Si vous avez pris la décision de faire passer votre site vers HTTPS, il y a des éléments techniques essentiels qui doivent être pensés pour assurer une transition en douceur d’un point de vue du SEO. Il existe malheureusement de nombreux exemples de sites ayant perdu plus qu’ils n’ont gagné durant une telle transition, et oui il existe des risques liés à la transition vers le HTTPS si une planification soignée n’est pas mise en œuvre.

 Il est fortement recommandé de s’adresser à votre webmaster et à votre agence de référencement pour planifier la transition. Pour les personnes impliquées directement dans le SEO, vous trouverez à la fin de cet article une liste des points clés à considérer et des liens vers des ressources complémentaires en ligne.

Quel impact en termes de visibilité ?

Avec presque un an de recul maintenant, certaines études commencent à voir le jour sur l’impact réel du passage à httpS et font état de résultats significatifs. Parmi celles-ci l’étude de Searchmetrics, blog spécialisé dans le SEO, qui base son étude sur l’observation depuis 2012 de près de 30 000 keywords, et dont les conclusions sont sans appel : il existe une différence statistique de 1% à 5% en matière de visibilité entre le http et le httpS. Cette étude est disponible ICI

Il reste cependant un dernier frein important à l’adoption massive du HTTPS : la publicité. En effet, malgré les annonces et résultats très probants constatés auprès de ceux qui ont fait la transition, un nombre très important de sites web reste encore et toujours en HTTP, y compris sur les pages de connexion à leur espace confidentiel. Pour passer proprement au HTTPS, il faut en effet que tous les éléments de la page soient chargés en HTTPS et les régies publicitaires du web ont tendance à négliger cet aspect. Les choses sont cependant en train d’évoluer rapidement là aussi puisque Google, encore lui, délivre depuis fin 2014 ses publicités Youtube en HTTPS et a annoncé pour le 30 juin 2015 le passage des campagnes issues de Google Display Network, AdMob et DoubleClick en HTTPS. Très certainement de quoi entrainer le reste du marché.

Les signes pour une adoption du HTTPS se multiplient sur le marché. Tous les grands acteurs vont dans ce sens.

Conclusion

 Faut-il passer au HTTPS dès maintenant ou attendre ? En admettant que le passage au HTTPS présente des risques si la transition n’est pas bien orchestrée, on peut légitimement se poser la question. Pour autant, les signes pour une adoption du HTTPS se multiplient sur le marché. Tous les grands acteurs vont dans ce sens, et les internautes, au travers notamment des révélations d’Edward Snowden et des actualités quotidiennes mentionnant diverses attaques toutes plus importantes les unes que les autres, commencent (enfin) à se soucier réellement de la sécurité de leur navigation.

Alors pourquoi attendre ? Un jour ou l’autre il faudra passer au HTTPS sur l’ensemble des pages comprenant des échanges de données personnelles et sensibles. Le faire dès aujourd’hui c’est prendre les devants, c’est mieux se positionner dans les moteurs de recherche, c’est augmenter les revenus issus du canal internet et enfin c’est envoyer un message positif aux internautes comme quoi vous vous souciez de leur sécurité, et c’est en tirer les bénéfices pour votre image de marque.

Pourquoi les noms de domaine sont-ils devenus des actifs immatériels stratégiques qu’il convient de valoriser ?

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L’usage du réseau Internet est devenu incontournable en quelques années pour tous les échanges de biens et de services, ainsi que pour la majeure partie des communications entre les personnes.

Sur le plan professionnel, le lancement et la commercialisation d’un bien ou d’un service passe nécessairement par sa promotion via Internet. Dorénavant, une marque ne peut véritablement exister, sans ses noms de domaine associés. A moins d’un changement radical du fonctionnement de l’adressage Internet, il n’y aura pas de retour en arrière possible.

C’est pourquoi depuis plusieurs années les entreprises ont été amenées à constituer, puis à gérer, des portefeuilles de noms de domaine en rapport avec leurs activités commerciales. Les dépenses engagées afin de constituer, surveiller et protéger ces nouveaux actifs immatériels commencent à représenter des montants plus que conséquents.

Les entreprises se trouvent aujourd’hui dans une situation paradoxale où elles n’ont pas d’outils et de méthodes pour évaluer financièrement ces nouveaux actifs immatériels.

De nombreux travaux ont été menés sur la valorisation des marques en tant que telles. A ce titre, la norme internationale ISO 10668 a été publiée, en 2010, afin de définir les Exigences pour l’évaluation monétaire d’une marque. A contrario des travaux menés sur les marques, très peu de travaux académiques ont porté sur la valorisation des noms de domaine. Or il existe une véritable économie du nom de domaine qui se matérialise notamment par des places de marché où les noms de domaine sont échangés quotidiennement.

Les entreprises se trouvent aujourd’hui dans une situation paradoxale où :

  • elles prennent conscience du caractère stratégique des noms de domaine dans leur activité ;
  • elles sont confrontées à des coûts croissants liés aux dépôts, à la surveillance et à la défense de ces nouveaux actifs immatériels ;
  • elles n’ont pas d’outils et de méthodes pour évaluer financièrement ces actifs ;
  • elles n’ont pas ou peu de règles comptables leur permettant de les inscrire au bilan comme d’autres actifs !

Quand la valeur d’un nom de domaine, évolue drastiquement en fonction de son état.

La valeur d’un nom de domaine évolue dans le temps en fonction de son usage. En effet, sa valeur est liée à l’évolution de son statut qui peut se caractériser par six situations distinctes :

  1. Création ou acquisition
  2. Usage (exploitation via un site web)
  3. Rachat amiable
  4. Contentieux
  5. Revente
  6. Abandon

Lors de la création d’un nom de domaine, si ce dernier est libre, la valeur de ce nom correspond aux seuls droits d’enregistrement pour une période donnée auprès des registres. Par la suite, lorsque ce nom de domaine va être utilisé pour assurer le développement de l’image institutionnelle d’une enseigne ou pour la promotion de ses produits et services, sa valeur ne va cesser de croître et devenir une valeur d’usage. Cette valeur d’usage sera associée à l’attractivité du site et des services concernés. Elle prendra une valeur considérable dans le cadre d’un nom de domaine correspondant à un site de e-commerce majeur (ex : amazon.com).

Indépendamment de sa valeur d’usage originelle, le prix d’un nom de domaine va connaitre de nouvelles valeurs lorsqu’il fera l’objet d’une transaction sur le second marché, que ce soit à l’achat ou à la vente.

En effet, depuis plusieurs années, un véritable marché s’est développé dans la revente de noms de domaine[1]. On peut constater une certaine disparité sur le montant des transactions. Cette disparité est liée d’une part à un marché opaque, d’autre part à l’absence criante de méthodologies d’évaluation connues et reconnues. Pour des raisons de confidentialité les montants des transactions restent souvent inconnus du grand public. Or, leur montant varie de quelques centaines d’euros à plusieurs millions, sur l’extension phare qui est encore aujourd’hui le .com. Parfois justifié, leur prix ne reflète pas souvent leur valeur du fait d’une asymétrie d’information entre le vendeur et l’acquéreur. Cette asymétrie d’information porte sur l’usage futur du nom de domaine. En effet, les acheteurs utilisent souvent des prête-noms afin de ne pas dévoiler le véritable destinataire du nom, ce qui ferait envoler les prix, notamment lorsque l’acquéreur est une société dont les marques sont notoirement connues sur le plan international.

Sur un autre plan, celui du cybersquatting, usurpation d’identité et/ou ventes illicites, la valeur du nom de domaine pourra correspondre aux frais de contentieux engagés par le détenteur légitime d’une marque pour se réapproprier le nom de domaine en question.

Indépendamment de sa valeur d’usage originelle, le prix d’un nom de domaine va connaitre de nouvelles valeurs lorsqu’il fera l’objet d’une transaction sur le second marché, que ce soit à l’achat ou à la vente.

Dans le cadre de l’OMPI (Office Mondial de la Propriété Intellectuelle), des procédures spécifiques ont été mises en œuvre afin de faciliter le règlement de ce type de litige (cf. procédures UDRP[2]). Les frais associés se situent alors autour de quelques milliers d’euros. Si le contentieux est lié à un véritable problème juridique de propriété intellectuelle, les avocats spécialisés en propriété intellectuelle vont alors intervenir. Les coûts associés à cette réappropriation peuvent vite s’élever en dizaine de milliers d’euros de procédure, sans compter le prix d’une transaction finale éventuelle. La valeur du nom de domaine ainsi récupéré doit tenir compte de l’ensemble de ces coûts juridiques d’acquisition.

Enfin, dans la vie d’un nom de domaine, si celui-ci n’a plus aucun usage commercial, il peut être tout simplement abandonné. C’est à dire que l’on ne va pas renouveler son enregistrement l’année suivante. Sa valeur est donc nulle.

Comment évaluer monétairement un nom de domaine ? 

Par nos propos ci-dessus, on s’aperçoit que la détermination de la valeur d’un nom de domaine est complexe et sujette à de multiples facteurs. La litterature scientifique sur ce thème est aujourd’hui très restreinte, alors qu’un certain nombre de brevets ont été déposés par des acteurs influents de l’Internet, notamment aux USA. Cela aurait tendance à démontrer que le sujet est d’importance stratégique, mais que seuls certains acteurs l’ont compris…

A ce titre, il est intéressant d’évoquer ici le travail réalisé par Thies Lindenthal, chercheur au MIT.

Par analogie aux travaux qu’il a menés sur le marché immobilier, Thies Lindenthal s’est intéressé aux transactions réalisées sur les noms de domaine, en tant qu’actifs immatériels. De ces travaux naquit, en 2011, l’index IDNX pour Internet Domain Name indeX. Le développement d’IDNX a pu être réalisé grâce à la pleine collaboration entre les différents acteurs du marché des noms de domaine, chacun y trouvant son compte (ICANN, SEDO, …). Une publication récente en mai 2014 dans le Journal of the association for information science and technology[3] décrit précisément les modalités de calcul de l’index IDNX. Ces travaux furent suffisamment probants pour que les sociétés Reuters et Bloomberg l’intègrent dans leur plateforme d’information continue. A titre d’information, Thies Lindenthal a démontré, qu’au cours de la période 2006-2013, la moyenne des prix des transactions sur les noms de domaine a cru de 6,6% par an.

La littérature scientifique sur ce thème est aujourd’hui très restreinte, alors qu’un certain nombre de brevets ont été déposés par des acteurs influents de l’Internet, notamment aux USA.

Comme nous l’avons déjà évoqué, peu de travaux scientifiques portent aujourd’hui sur l’évaluation de ces nouveaux actifs immatériels. On pourrait être tenté de se dire que, compte tenu de sa fluctuation dans le temps en fonction de son usage, essayer d’en calculer sa valeur est vain. Cependant, les sommes qui sont en jeu tant dans les coûts d’acquisition, d’exploitation, que de défense, sont telles qu’il nous parait urgent de poser des principes d’évaluation permettant d’évaluer et de valoriser ces noms de domaine en tant que véritables actifs (immatériels) et non pas simplement comme des charges d’exploitation informatiques récurrentes…

Proposition d’une piste méthodologique d’évaluation des noms de domaine, analogique à celle des marques.

En s’inspirant de la norme ISO 10668 définissant les Exigences pour l’évaluation monétaire d’une marque, nous nous sommes attachés à rechercher les éléments factuels permettant d’apporter une valeur objective à un portefeuille de noms de domaine.

C’est dans ce cadre que deux approches distinctes ont été étudiées :

  • une approche par les coûts ;
  • une approche par le marché.

a)     L’approche par les coûts historiques

Cette méthode a pour objectif de déterminer la valeur d’un portefeuille de noms de domaine comme si on devait le reconstituer à l’identique aujourd’hui. Cette approche doit permettre d’identifier l’ensemble des coûts qui ont permis de constituer ledit portefeuille en comptabilisant les dépenses occasionnées en trois grandes catégories :

  1. les coûts d’acquisition des noms de domaine (création, rachat, transfert de propriété, changement de délégation…) ;
  2. les coûts d’exploitation (renouvellement, frais de gestion interne, exploitation des DNS, certificats SSL…) ;
  3. les coûts de protection (surveillances, enregistrement dans la TMCH, procédures UDRP-URS, suspension de sites, contentieux, rachats…).

b)    L’approche par le marché

L’approche par le marché a pour objectif de mesurer la valeur d’un nom de domaine par référence aux transactions monétaires passées sur des places de cotation, ou d’en estimer la valeur proche par une analyse sémantique et technique.

Au regard de la multiplicité des critères susceptibles d’être intégrés, il convient de ne retenir que les éléments factuels, facilement reproductibles

Remarque: la valeur d’un nom de domaine contenant la dénomination d’une marque (ex : lancome.fr ou hermes.com) ne sera pas calculée selon cette approche. En effet, un tel nom de domaine ne peut être dissocié de la marque qu’il représente. Il serait donc illusoire de vouloir en déterminer sa valeur sans la lier à la valeur de la marque. Il conviendra d’avoir une approche spécifique pour ces noms de domaine, non traitée dans le présent article.

L’état de l’art des travaux menés sur la détermination théorique du prix d’un nom de domaine permet de définir deux grandes catégories d’attributs à un nom de domaine :

  1. les caractéristiques liées à la sémantique du nom de domaine (dénomination + extension) ;
  2. les caractéristiques liées à son attractivité (ancienneté sur le web, classement de popularité…).

a) les caractéristiques liées à la sémantique

Tout le monde comprendra que certains noms de domaine sont plus facilement mémorisables que d’autres. En effet, différents facteurs entrent en ligne de compte :

  • la signification (évidente / mot courant / notion pour les connaisseurs / sans signification)
  • la portée (locale / régionale / nationale / internationale) ;
  • le marché visé (générique / averti / spécialisé) ;
  • la capacité de mémorisation(nombre de consonnes, de voyelles, de signes) ;
  • le lien entre la langue utilisée par la dénomination et l’extension ‘.

b) Les caractéristiques liées à l’attractivité

Celles-ci sont liées à différents facteurs : capacité de référencement, ancienneté, nombre de liens, backlinks, Meta tags utilisés, trafic…

Au regard de la multiplicité des critères susceptibles d’être intégrés, il convient de ne retenir que les éléments factuels, facilement reproductibles. En effet, la permanence des méthodes d’évaluation dans le temps doit être une caractéristique majeure de notre approche. Elle permettra aux directions financières des sociétés de pouvoir évaluer la valeur de leur portefeuille de noms de domaine et leur variation d’une façon sûre et pérenne.

C’est cette démarche qui est actuellement menée dans le cadre d’un groupe de travail portant sur la valorisation des noms de domaine au sein de l’Observatoire de l’immatériel. Nous travaillons actuellement à corréler ces principes méthodologiques avec les valeurs de transactions réelles issues des données remontées par les places de marché.

Vaste challenge !

[1] La Société allemande SEDO s’est spécialisée sur cette activité. Elle a constitué, en 10 ans, la première plate-forme mondiale d´achat-vente de noms de domaine. Elle réalise plus de 3 000 transactions par mois.

[2] Uniform Dispute Resolution Procedure (UDRP).

[3] Valuable Words : The Price Dynamics of Internet Domain Names by Thies Lindentha