Enjeux, perspectives et actualités pour le secteur cyber : que doit-on retenir des différents rapports publiés en juin 2025 ?

Enjeux, perspectives et actualités pour le secteur cyber : que doit-on retenir des différents rapports publiés en juin 2025 ?

Au mois de juin, plusieurs rapports d’envergure ont été publiés par différents organismes français. Très éclairants pour le secteur cyber et particulièrement sur les noms de domaine, ils permettent aujourd’hui de dresser un panorama stratégique et opérationnel de la cybersécurité française : un passage en revue est donc nécessaire.

Le 4 juin, l’Alliance pour la Confiance Numérique a publié l’Observatoire de la Filière de la Confiance Numérique ». Le 26 juin 2024, c’est l’Afnic qui partageait son « Observatoire du marché mondial des noms de domaine en 2024 »

Nameshield tenait à vous partager les points clefs de ces différents documents afin de diffuser à ses lecteurs un aperçu de cette actualité riche du mois de juin.

11ème édition de l’« Observatoire de la Filière de la Confiance Numérique 2025 », une « boussole stratégique » pour appréhender les problématiques cyber de demain

Publié par l’Alliance pour la Confiance Numérique, ce rapport annuel reste une ressource incontournable pour les professionnels de la filière. Véritable observatoire de l’écosystème, il offre un large éventail d’informations, dressant un bilan de l’année écoulée et des tendances de la confiance numérique (regroupant les sujets de sécurité numérique, d’IA de confiance et de cybersécurité).

En 2024, la confiance numérique a représenté :

  • 21,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France (une croissance de 6,2% entre 2023 et 2024), dont 53% provenant du secteur de la cybersécurité, 40% de la sécurité numérique et 7% de l’IA de confiance,
  • 33,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires générés à l’étranger,
  • 107,000 personnes employées dans le secteur en France.

Au-delà d’un simple constat, le rapport cherche à préciser les contours de la filière de la confiance numérique, en pleine mutation, en évaluant son poids économique, ses spécificités et les défis à venir pour le secteur dans un monde de plus en plus interconnecté et vulnérable.  

Citant le « Panorama de la cybermenace 2024 de l’ANSSI » l’Observatoire rappelle que l’année 2024 a été particulièrement marquante : les Jeux Olympiques ont été catalyseurs de tentatives de déstabilisation et de cyberattaques. Plus de 4380 événements de sécurité ont été traités par l’ANSSI en 2024 : une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente.

L’ACN a donc décidé de laisser la parole aux experts du secteur afin de partager un panel complet de points de vue sur l’état de la menace. Nameshield est ravie de l’intervention de Frédérique Bajat, Product Owner Surveillance et Remédiation, qui a pu livrer des informations sur le risque croissant de cybersquatting. Ce sujet a été analysé en détail par notre experte en début d’année, dans un article sur « l’augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024 ».

Quels constats pour les noms de domaine en 2024 ?

L’AFNIC, association régissant le .fr, a récemment publié son « Observatoire du marché mondial des noms de domaine en 2024 » couvrant les tendances globales d’enregistrement à l’échelle internationale, à partir de statistiques publiées par l’ICANN en avril 2025.

Ce que l’on retient de cette étude particulièrement exhaustive, c’est que le marché mondial des noms de domaine s’élevait, en fin d’année 2024, à 372 millions de domaines, une augmentation de 1,5% par rapport à l’année précédente, mais une croissance en baisse, puisqu’elle était de 3,3% entre 2022 et 2023.

Les extensions historiques, « Legacy TLDs », sont de leur côté en baisse : le .COM continue de perdre du terrain. L’extension est particulièrement concernée par cette tendance, avec une perte de 3,5 millions de noms de domaine, soit 2% de son stock, ce qui représente la pire année de l’histoire de cette extension.

Les ccTLDs (country-code Top-Level Domains), extensions pays de premier niveau, baissent aussi, avec une croissance de 1,9 %, inférieure à celle de l’année précédente, qui était de 3%.

Les new gTLDs (New Generic Top Level Domains), qui sont les extensions qui ont été déposées après le round de l’ICANN de 2012 pour l’ouverture de nouvelles extensions, continuent à fleurir avec une croissance marquée l’année dernière. En 2024, les nTLD ont gagnés 6 millions de noms de domaine, soit une croissance de 17%.

Les .BRAND (ou .MARQUE), extensions Internet personnalisées qui permettent de disposer d’adresses Internet se terminant par son nom de marque, tels que .bnpparibas ou .sncf, sont en hausse également avec une augmentation de +9 % de stock et des créations en hausse de +17 %. Cette tendance devrait s’accélérer l’année prochaine avec l’ouverture par l’ICANN d’un nouveau round permettant aux titulaires de marques de créer leur extension Internet personnalisée. Une opportunité à considérer dès aujourd’hui, afin de pouvoir bénéficier des avantages de ces extensions permettant aux marques d’asseoir leur réputation en offrant à leur groupe une identité numérique reconnaissable, fiable et sûre dans un contexte de défis technologiques et règlementaires croissants.

Les enseignements croisés des Observatoires de l’AFNIC et de l’ACN soulignent une dynamique claire : la filière cyber traverse une phase d’accélération, face à une multiplication des menaces, l’élargissement des surfaces d’attaques et le renforcement des exigences réglementaires. Dans ce contexte, maîtriser ses noms de domaine et protéger ses actifs numériques contre un large éventail de menaces sont des enjeux stratégiques pour les entreprises, afin de sécuriser leur présence en ligne et protéger leur réputation. Ce paradigme pousse aussi les entreprises à étudier et saisir de nouvelles opportunités d’innovation, comme par exemple, l’adoption d’un .BRAND.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter nos équipes qui se feront un plaisir d’y répondre.

Pourquoi les entreprises doivent redoubler de vigilance pendant la saison estivale ?  

Phishing slamming - cyberattaques noms de domaine

Alors que les températures augmentent et que les bureaux se vident progressivement, une menace continue de proliférer : les cyberattaques. Les hackers et cyberattaquants ne prennent en effet pas de vacances et profitent souvent de la période estivale pour intensifier leurs offensives vis-à-vis des entreprises. Il est donc impératif pour les entreprises et les particuliers de ne pas sous-estimer cette menace qui plane…

L’été : une saison propice aux risques cyber

La menace cyber suit une courbe générale ascendante, portée par des attaques toujours plus sophistiquées et ciblées. Dans son rapport d’activité 2024, l’ANSSI rapporte d’ailleurs une augmentation de 15% des événements de sécurité traités par l’ANSSI et de 18% pour les incidents ayant impliqué un acteur malveillant par rapport à l’année précédente.

Les attaques contre les noms de domaine prennent différentes formes et sont particulièrement trompeuses. Selon une étude récente par Interisle Consulting, plus de 8,6 millions de domaines uniques ont été utilisés dans des cyberattaques contre 4,8 millions en 2023, soit une augmentation de 81% entre 2023 et 2024.

Les entreprises font ainsi face à des effectifs réduits et une vigilance de la part des employés qui baisse durant les mois d’été, ce qui rend les erreurs humaines et les inattentions plus nombreuses : cette brèche a tendance à être exploitée par les cybercriminels.

Des attaques diverses et insidieuses  

Les campagnes de phishing sont très couramment utilisées par les cybercriminels, surtout l’été. Des emails de demandes urgentes peuvent porter à confusion, et pousser à agir rapidement, tout en étant particulièrement dévastateurs : ces emails peuvent parfois contenir des pièces jointes infectées permettant d’infiltrer tout un réseau. Les fichiers prennent généralement l’apparence de documents légitimes (PDF, Word, JPG ou autre) qui contiennent des « malwares », ou des « ransomwares ». On les appelle des « Chevaux de Troie » ou « Trojans ». Ils passent à première vue inaperçus, mais causent des dégâts irréparables sur la sécurité des systèmes informatiques de leur victime.

Les problématiques du facteur humain et du manque de sensibilisation 

Lorsque l’on parle de cyberattaques, le facteur humain demeure un point important : le manque d’informations, de sensibilisation, et la peur face aux risques sont exploités par les cybercriminels. Comprendre les différents types de menaces est donc essentiel pour y faire face correctement et avoir les bons outils à disposition.

Connaître les menaces qui pèsent sur les noms de domaine

Face au constat de l’augmentation par les cybercriminels de l’utilisation des noms de domaine pour mener à bien des cyberattaques, il est nécessaire de saisir comment celles-ci fonctionnent.

Le phishing, aussi appelé hameçonnage ou filoutage est une technique couramment employée par les cybercriminels pour obtenir des renseignements personnels et à terme, usurper l’identité de leurs victimes.

Le slamming est plus fallacieux : les victimes reçoivent des e-mails particulièrement alarmistes et urgents les incitant à renouveler leur annuité chez un autre registrar, et menaçant de la perte imminente du nom de domaine. Ces messages peuvent prendre la forme de factures de renouvellements frauduleux, accompagnées de termes anxiogènes tels que « expiration notice », poussant les destinataires à commettre des erreurs dans la précipitation, et à effectuer des paiements non sollicités.

Le slamming peut également se manifester par des alertes indiquant qu’un « client » de l’expéditeur – en réalité, un faux registrar – prévoit de déposer des noms de domaine similaires à celui de la victime. Le fraudeur incite donc cette dernière à un paiement urgent pour déposer ces noms afin de la protéger de ces dépôts ennuyeux.

Les bons gestes à adopter pour se protéger :

  • Ne divulguez pas de données personnelles sans vérification ;
  • Evitez d’ouvrir les pièces jointes provenant d’expéditeurs inconnus ou peu fiables ;
  • Vérifiez les liens avant de cliquer en passant le curseur de la souris dessus afin de vérifier qu’ils renvoient vers le bon site ;
  • Ne cédez jamais à la pression de sollicitations suspectes,
  • En cas de doute, contactez l’expéditeur par un autre canal pour confirmer la légitimé du message.

Instaurer une culture de vigilance numérique pendant l’été est un impératif pour les entreprises. La sensibilisation des équipes est un allié de taille face à l’augmentation des cybermenaces. L’impréparation est de son côté toujours plus coûteuse que la prévention. En cas d’urgence, ou si vous avez une question, n’hésitez pas à contacter Nameshield.

ICANN83 : A dix mois de la phase de dépôt des candidatures pour la prochaine série de nouvelles extensions génériques

ICANN83 à Prague

L’ICANN83 qui vient de se dérouler dans la capitale tchèque a permis de mesurer le chemin parcouru sur la mise en place de la prochaine série de nouvelles extensions génériques confirmée pour avril 2026. Il a aussi été l’occasion de poursuivre les consultations engagées lors de l’ICANN82 sur les évolutions à considérer pour optimiser l’organisation de ces sommets et de porter l’attention sur des sujets de politiques connexes à la directive de cyber-sécurité NIS2.

Après s’être inscrits en ligne ou sur site, les participants aux sommets de l’ICANN, l’instance de régulation d’Internet peuvent prendre connaissance de l’agenda des sessions prévues lors du sommet. Prague accueillait le 83ième sommet de l’ICANN. Pour les sommets de milieu d’année, privés notamment de forum public et de cérémonie d’ouverture, il est toujours intéressant de regarder aux deux extrémités de l’agenda pour identifier les sujets importants du moment.

L’incontournable prochaine série de nouvelles extensions

Il n’est pas étonnant que les participants aient pu arriver en étant immergés dans le processus Subpro qui concerne l’arrivée de la nouvelle série de nouvelles extensions génériques promise pour avril 2026.

L’ICANN83 se tenait en effet à peine 10 mois en amont de la prochaine fenêtre de candidatures pour toutes les entités qui veulent créer leur extension Internet. Et ce sujet est vital pour l’organisation en termes financiers d’abord, car l’ICANN a notamment engagé d’importants investissements pour renforcer ses infrastructures, les faire évoluer mais aussi renforcer ses effectifs pour gérer le surcroit d’activités à mesure que la fenêtre approche. Les enjeux sont aussi techniques et juridiques et en termes d’image car ce processus est très engageant et impactant pour les entités qui vont franchir le pas de créer leur propre extension Internet en 2026.

Sur l’implémentation de la prochaine série, la bonne nouvelle est que le calendrier des travaux d’implémentation est tenu. Une première mouture du guide de candidature est ouverte aux commentaires publics jusqu’au 23 juillet prochain. La fenêtre de soumission des candidatures a quant à elle été confirmée sur 12 à 15 semaines à partir d’avril 2026.

Si on regarde du côté des changements apportés lors de la prochaine série, on note notamment la possibilité de se positionner sur un second choix de chaîne de caractères. Après la révélation au public des chaînes qui auront été demandées, ce que l’ICANN désigne par le futur « Reveal Day », les candidats disposeront de 14 jours calendaires pour se positionner ou non sur leur second choix. Cela peut notamment permettre d’échapper à une enchère face à des entités qui se sont positionnées sur la même chaîne. Les résolutions privées lors de contentieux entre candidats à une même chaîne de caractères, autorisées en 2012, ne le seront pas en 2026. Cette approche a été privilégiée afin de détourner l’intérêt d’entités qui s’intéresseraient à la prochaine série pour des aspects essentiellement spéculatifs.

Le programme de soutien pour aider les entités qui ont des problématiques de financement ou d’autres problématiques de ressources, est également plus abouti qu’il ne l’a été en 2012, même si comme cela a été présenté à Prague, il n’y a à ce stade, que 22 candidatures à l’état de projet.

L’ICANN a aussi rappelé que l’évaluation des opérateurs techniques a été en partie automatisée et qu’en termes d’inclusivité, davantage de scripts vont être pris en compte en 2026 : 33 en tout. Il est en effet possible de candidater pour des extensions Internet internationalisées, c’est-à-dire écrites avec des caractères diacritiques, comme l’exigent de nombreuses langues européennes, ou des caractères provenant d’écritures non latines.

A l’autre bout de l’agenda se jouait l’avenir des meetings ICANN

Face à des sujets engageants, la communauté des utilisateurs d’Internet a besoin d’échanger et en cela les meetings ICANN sont essentiels. Si depuis la pandémie de covid en 2020, l’ICANN a opté pour des formats dits « hybrides », c’est-à-dire permettant aux participants de suivre les sessions en présentiel ou en distanciel, l’ICANN a aussi dû faire face à l’augmentation significative des coûts d’organisation de ces événements annuels. On en compte quatre en tout si l’on ajoute aux trois sommets consacrés aux sujets de politiques liées aux noms de domaine, un sommet plus opérationnel.

A Seattle, l’ICANN avait ouvert une réflexion sur le futur de ces événements dans un processus communautaire baptisé « How we meet ». Dans l’équation d’organiser ces échanges indispensables avec la communauté, l’ICANN indiquait aussi devoir prendre en compte des exigences élevées de sécurité, d’accessibilité et d’inclusivité.

Lors de l’ICANN83, Sally Costerton qui pilote ce sujet, a présenté les résultats d’une enquête menée auprès des participants et des instances représentants les parties prenantes sur la base de propositions d’aménagements des futurs meetings. Les propositions qui recueillent une forte adhésion concernent une priorisation des localisations des meetings vers des lieux offrant des offres économiques de voyage et celle visant à établir une politique permettant de transférer automatiquement une réunion de l’ICANN vers un format en ligne en cas de circonstances imprévues nécessitant le déplacement d’une réunion d’un lieu prévu.

Encore plébiscitées à 72%, la réduction d’une journée des deux Community Forum, qui correspondent au premier et troisième meeting annuels ICANN et celle d’une réorganisation de l’agenda des sessions en déplaçant le forum public ainsi que le forum sur les aspects géopolitiques du dernier au premier jour des Community Forum. L’idée sous-jacente est ici de réduire la durée de location d’une salle plénière à une seule journée au lieu de la prendre pour l’ensemble du meeting. Il n’y a pas de petites économies.

A l’inverse le passage d’un meeting annuel à du distanciel complet est une proposition largement rejetée. Le groupe de travail qui s’est emparé de ce sujet, a consigné ces éléments dans un rapport et poursuit à ce stade les échanges pour avancer vers une prise de décision.

La directive NIS2 sur la cybersécurité n’est pas loin

A date de l’ICANN83, 14 Etats de l’Union Européenne avaient transposé la directive de cybersécurité NIS2 dans leur loi nationale. Des transpositions qui intéressent l’ICANN dont plusieurs sujets sont en lien avec la composante noms de domaine présente dans l’article 28 de la directive.

On peut en effet citer parmi les sujets connexes, l’exactitude des données d’enregistrement ainsi que l’accès aux données d’enregistrement des noms de domaine lors de besoins légitimes et au travers d’un Système Standardisé d’Accès aux Données d’enregistrement (SSAD), esquissé en 2020 avec le processus de développement de politique ePDP Phase 2. Si la révision des mesures sur l’exactitude des données d’enregistrement a été temporisée, la mise en place du SSAD est encore incertaine. Depuis bientôt deux ans c’est un prototype dénommé Registration Data Request Service (RDRS) qui est testé et l’ICANN en est au stade du retour d’expérience sur ce dispositif.

Le Governmental Advisory Committee qui représente les gouvernements a pour sa part une nouvelle fois rappelé lors de ce sommet, que les demandes d’accès aux données d’enregistrement si elles sont urgentes et liées à des aspects légaux doivent être traitées en 24h maximum. La nouvelle politique dénommée Registration Data Policy qui va entrer pleinement en fonction fin aout 2025, a en effet laissé un certain flou sur cette notion de délai. Derrière cette notion de requêtes urgentes il a été rappelé qu’il s’agit de requêtes qui induisent un risque imminent de menace de mort, de blessure grave, d’atteinte sur des infrastructures critiques ou d’exploitation d’enfants, dans les cas où la divulgation des données est nécessaire pour lutter contre cette menace ou y remédier. La notion d’infrastructure critique vise des systèmes physiques et cyber considérés comme essentiels par les gouvernements pour le fonctionnement de la société et de l’économie et méritant une protection spéciale pour la sécurité nationale.

L’un des sujets centraux lors de cette édition ICANN83, a ainsi été de voir comment gérer l’authentification d’entités qui bénéficieraient de priorisations.

En lien avec NIS2, on aura aussi pu noter la présentation d’une étude de la DNS Research Federation sur l’impact territorial de la directive NIS2. L’étude conduite sur plus de 8 millions de noms, montre que les registres européens ont près de 70% de titulaires de noms hors EU, une part qui tombe à 29% pour les bureaux d’enregistrement. Elle montre aussi que pour toutes les entités basées dans l’UE, il existe une large base de clients extraterritoriaux. Elle est particulièrement importante pour les registres, mais aussi pour les bureaux d’enregistrement et les revendeurs. Cette différence est notamment la conséquence d’une concentration accrue du marché.

Rappelons que Nameshield est historiquement un registrar corporate européen souverain, certifié ISO27001 depuis 2017 et qui dispose de son propre CERT. Notre expertise vous garantit la conformité NIS2 de vos actifs immatériels.

Sur la prochaine série de nouvelles extensions génériques qui arrive l’année prochaine, Nameshield rappelle également que c’est maintenant qu’il faut vous poser la question si vous devez vous positionner sur un projet de création d’extension de type .marque. En effet, comme l’ICANN83 a pu le montrer sur le dispositif de soutien financier pour les candidats qui veulent solliciter un soutien financier de l’ICANN, beaucoup d’entités ne savent tout simplement pas s’ils doivent se positionner et si oui, comment ils doivent s’y prendre. Si certains vont aussi temporiser pour ne pas dévoiler leurs intentions trop tôt, le risque pour ces entités est de laisser filer les échéances. En effet, le programme de soutien tout comme la fenêtre de candidatures ont des dates de début et de fin. Le programme de soutien ferme en novembre 2025, la fenêtre de candidature devrait quant à elle fermer entre juillet et aout 2026.

Rencontrons-nous pour aborder ces questions ensemble car les opportunités de créer votre extension Internet exclusive à partir de votre marque, sont rares.

Amazon Registry annonce le lancement de trois nouvelles extensions de noms de domaine : .FAST, .TALK et .YOU.

Amazon Registry annonce le lancement de trois nouvelles extensions de noms de domaine à partir du 26 août prochain : .FAST, .TALK et .YOU.

Le marché des noms de domaine continue à évoluer.

Cet été, de nouveaux gTLDs vont faire leur apparition pour répondre aux besoins des marques et entreprises qui cherchent à personnaliser davantage leurs domaines. Amazon Registry a fait l’annonce de trois nouvelles extensions personnalisées dont le lancement se fera au mois d’août : les .FAST, .TALK et .YOU.

Voici ce qu’il faut retenir de cette opportunité stratégique pour les experts du numérique :

Chaque extension a été pensée pour répondre à des besoins spécifiques : reste aux marques de faire preuve de rapidité et d’ingéniosité pour s’emparer de ces opportunités :

  • Le .FAST fait de façon évidente référence à la rapidité, la performance, la réactivité et l’optimisation. Il peut donc toucher les secteurs de la tech (temps de latences réduits et optimisation des temps d’attentes) et les services de livraisons quels qu’ils soient, gage de valeur vis-à-vis de la concurrence.
  • Le .TALK est plus général mais prometteur : il cible les communications et les échanges sous différentes formes (forums, podcasts, plateformes de discussions, influenceurs, bloggeurs, opinons, débats).
  • Le .YOU est tout aussi ambitieux et vise de son côté la personnalisation. Promesse d’une identité personnelle qui met l’utilisateur au centre, le .YOU peut être décliné de mille et une façons. Il s’adresse aux clients des entreprises pour des espaces personnels dédiés, mais aussi potentiellement aux influenceurs, aux blogs…

Le calendrier de lancement sera divisé en 3 phases :

  • La première, la phase « Sunrise » s’étendra du 26 août au 25 septembre 2025. Pendant cette période, les marques enregistrées auprès de la Trademark Clearinghouse (TMCH) pourront se positionner avant l’ouverture à tous.
  • La seconde, la phase « Early Access Period » aura lieu du 25 septembre au 6 octobre 2025.
  • L’ouverture totale aura lieu à partir du 6 octobre 2025 à 13h, sur la base du premier arrivé, premier servi.

Vous êtes intéressés par ces nouvelles opportunités de branding, de différenciation et de personnalisation sur Internet ? Et vous souhaitez être accompagné par un partenaire de confiance pour acquérir un nom de domaine en .FAST, .TALK ou .YOU ?  L’équipe Nameshield se tient à votre entière disposition pour répondre à vos questions ou besoins. N’hésitez pas à nous contacter !

Rachats de noms de domaine : les points essentiels à connaître

Rachats de noms de domaine

Le positionnement et la visibilité d’une marque reposent aujourd’hui en grande partie sur son site web, et donc sur son nom de domaine. L’expansion d’une marque sur un nouveau marché, le lancement d’un nouveau projet, la refonte d’une identité marketing… autant de décisions qui nécessitent de se positionner efficacement sur le web, et donc de potentiellement déposer de nouveaux noms de domaine. Or, il peut arriver que le nom de domaine idéal à un projet soit déjà enregistré légitimement par un tiers.

Une démarche possible dans ce cas est de procéder à un rachat du nom de domaine, et deux situations peuvent se présenter : le nom de domaine est en vente ou le nom de domaine est légitimement utilisé par son détenteur.

Le nom de domaine est en vente

Cas le plus simple, le détenteur du nom de domaine cherche à le vendre. Via la plateforme du marché secondaire des noms de domaine sur laquelle l’annonce est disponible, il est possible d’acquérir le nom de domaine recherché, soit à prix fixe, soit après négociation avec le vendeur, soit après vente aux enchères. L’acheteur récupère alors le nom de domaine et peut l’intégrer à son portefeuille auprès de son bureau d’enregistrement.

Il est toutefois à noter que nombre d’acteurs acquièrent des noms de domaine aux seules fins de les revendre plus cher. Un nom de domaine en vente n’est donc pas nécessairement proposé à sa juste valeur. Il est incontournable d’aborder l’achat après étude du nom de domaine pour s’assurer de sa valeur sur le marché.

Le nom de domaine est légitimement utilisé par son détenteur

Le nom de domaine peut être enregistré et donc ne pas être disponible à l’acquisition, qu’il soit utilisé pour l’hébergement d’un site Internet ou non. Le projet d’acquisition du nom de domaine consiste alors à échanger avec le propriétaire sur la possibilité de son transfert de propriété via un rachat dont le montant est à négocier.

La première étape consiste donc à identifier et prendre contact avec le détenteur du nom de domaine convoité. Depuis l’entrée en vigueur du Règlement général de protection des données (RGPD), les informations personnelles et en particulier celles du propriétaire du nom de domaine sont communément protégées et donc absentes des Whois. Identifier le propriétaire peut donc nécessiter d’effectuer des recherches, en regardant en premier lieu les informations de contact dans les mentions légales du site web hébergé via le nom de domaine. Dans le cas où cela s’avère infructueux, des recherches peuvent être opérées plus largement sur Internet, sur les réseaux sociaux et forums, dans les articles de presse… Une fois le contact identifié, il est possible de lui faire part de son souhait de racheter ledit nom de domaine.                                    

A cette étape, le titulaire peut indiquer son refus d’abandonner le nom de domaine qu’il utilise. Une absence de réponse à la sollicitation peut équivaloir à ce même refus. Il convient face à cette possibilité d’accepter la décision de l’interlocuteur. Tout au contraire, le titulaire peut se montrer intéressé par la proposition : une phase de négociation s’ouvre.

Cette phase de négociation du prix de vente est liée au fait qu’il n’existe aucune règle quant au prix de rachat d’un nom de domaine. Une bonne connaissance de la valeur du nom de domaine est donc nécessaire, de manière à pouvoir faire une offre recevable et négocier au prix juste. Le titulaire peut survaloriser le prix de vente de son nom de domaine, le potentiel acquéreur est seul juge de décider du montant maximal qu’il peut accepter en fonction de son projet. Il est à noter que la phase de négociation est à durée variable, en fonction de l’urgence du besoin et de la réactivité du titulaire.

Dans le cas où acheteur et titulaire se sont accordés sur un prix, un accord écrit doit être co-signé pour déterminer les conditions de paiement et de transfert. Après résiliation par l’ancien propriétaire de ses droits sur le nom de domaine, celui-ci est transféré dans le bureau d’enregistrement choisi par l’acquéreur, qui met à jour les informations de contact et les configurations DNS de son nouvel actif.

Comment Nameshield peut-il vous accompagner dans vos démarches ?

Le rachat d’un nom de domaine n’est pas une procédure simple. Elle nécessite une bonne connaissance du marché du nom de domaine, notamment pour déterminer la valeur d’un actif et le négocier au prix le plus juste. Elle requière aussi de prendre les mesures nécessaires pour se prémunir de fraude pendant la phase de rachat. Il est possible de se faire accompagner par un tiers qui bénéficie de l’expertise nécessaire pour mener à bien votre projet.

Nameshield peut vous accompagner, via son service de Remédiation, forte d’une expérience de trente années dans les procédures de récupération de noms de domaine et de remédiation. Notre équipe spécialisée dans les rachats de noms de domaine est interne, vous bénéficiez alors d’un contact direct avec celle-ci, ainsi que de réactivité et fiabilité dans la prestation délivrée.

Les points forts de cette prestation reposent sur trois éléments :

  • Le point de départ de notre équipe est l’étude du nom de domaine faisant l’objet d’un souhait de rachat. L’analyse de son ancienneté, son extension, sa longueur, sa valeur thématique, son utilisation, entre autres, vont permettre de déterminer la probabilité de réussite de l’action et d’évaluer la valeur du nom de domaine. Vous bénéficiez donc rapidement d’un état quant à la faisabilité de votre projet.
  • Notre prise de contact avec le titulaire du nom de domaine, afin de connaître son intention de le céder ou non, est réalisée de manière anonyme. Ni l’identité de Nameshield ni la vôtre ne sont connues par le titulaire du nom de domaine, tout au long de la procédure de rachat. Ne pas divulguer votre identité vous protège notamment d’une survalorisation du nom de domaine.
  • En cas de validation de votre part du montant de la transaction de rachat, nous procédons à l’acquisition effective du nom de domaine concerné, via un système de paiement garantissant l’anonymat et la sécurisation de la procédure. Sécuriser votre rachat de nom de domaine via une plateforme spécialisée du marché secondaire vous protège de toute tentative d’escroquerie lors de la transaction.

Nous nous engageons à négocier un prix juste, sur lequel vous êtes libre de lancer l’achat ou au contraire d’y renoncer. Nous procédons à la récupération du nom de domaine et le transférons sur votre compte, vous en devenez alors titulaire.

Rachats de noms de domaine - Etapes

Que faire si le détenteur du nom de domaine refuse de le vendre ?

La probabilité de succès de votre démarche d’acquisition est plus grande dans le cas où le propriétaire du nom de domaine ne l’utilise pas ou peu activement, ou s’il avait l’intention de s’en séparer, moyennant une offre valable. En cas d’utilisation active, il se peut qu’il se laisse convaincre lors de la phase de négociation, mais peut tout aussi simplement rejeter votre proposition, bien que celle-ci soit financièrement intéressante. En effet, rien n’oblige le propriétaire du nom de domaine que vous convoitez à vous le vendre.

Face à ce refus, il convient alors de réétudier le projet initial, soit en choisissant un tout autre nom de domaine inférant de potentiels changements dans le reste du projet, soit en opérant des changements dans le nom de domaine souhaité initialement. Dans le cas de cette seconde option, il s’agira de prêter une forte attention à ce qu’aucune marque associée ne soit déjà déposée, afin de ne pas nuire à de potentiels droits en propriété intellectuelle.

En fonction des cas, le rachat du nom de domaine convoité doit être précédé ou complété de son dépôt sous forme de marque auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI), afin de s’assurer une protection sur le plan de la propriété intellectuelle. Il est également important de définir une stratégie de dépôts de noms de domaine afin de constituer un portefeuille cohérent et adéquat à vos besoins, accompagnée d’une stratégie de dépôt défensif sur les noms de domaine considérés comme les plus sensibles, afin d’éviter les cas de fraude les plus à risque. Nameshield, en qualité de registrar corporate souverain, peut vous accompagner dans ces démarches. Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site de Nameshield.

Le DNS Premium de Nameshield est une nouvelle fois labellisé France Cybersecurity en 2025

Le DNS Premium de Nameshield est une nouvelle fois labellisé France Cybersecurity en 2025

Le Label France Cybersecurity célèbre son dixième anniversaire en 2025. Créé pour valoriser l’excellence des entreprises françaises dans la cybersécurité, le label a su s’imposer comme un gage de fiabilité, apportant une visibilité internationale aux entreprises de cybersécurité françaises. Le label garantit également à tous ses utilisateurs le niveau de qualité de ses labélisés, et ce attesté par un jury indépendant.

C’est dans ce contexte que l’entreprise Nameshield a de nouveau été honorée en recevant le prestigieux label pour son service DNS Premium lors du FORUM INCYBER 2025.


Le monde numérique évolue rapidement, avec une transformation accélérée par la numérisation des services et une dépendance croissante aux réseaux. Sites web, applications mobiles, e-mails, VPN, objets connectés… Les entreprises sont désormais intégrées dans un environnement où la disponibilité continue et la sécurité des services en ligne sont impératifs. Une interruption dans l’accès à ces services est dramatique pour l’activité de l’entreprise.

Le DNS (Domain Name System) est, quant à lui, la porte d’accès à tous ces services. Il traduit les noms de domaine en adresses IP et aiguille le trafic vers ces services. En raison de sa complexité de gestion et du fait qu’il soit peu sécurisé, il est exposé à une surface d’attaque importante et reste un maillon faible des systèmes d’information des entreprises. Face à l’augmentation constante de cybermenaces de plus en plus complexes et sophistiquées, sécuriser ses noms de domaine stratégiques en les hébergeant sur des DNS (AnyCast) hautement sécurisés offrant une disponibilité permanente et améliorant nettement les temps de réponse (SEO), pour éviter toute interruption de service, est devenu indispensable.

Nameshield, certifiée ISO 27001 depuis 2017, est le premier registrar français à avoir mis en place un CERT interne pour anticiper, détecter et répondre aux incidents de sécurité. Nameshield est aussi un éditeur de logiciel qui protège les noms de domaine stratégiques de ses clients contre les cybermenaces et assure la haute disponibilité des services en ligne, notamment grâce à son service d’infrastructure DNS Premium.

Le DNS Premium de Nameshield est labellisé France Cybersecurity depuis 2018.

Être de nouveau labellisé cette année, à l’occasion des 10 ans du label représente pour Nameshield une reconnaissance de son engagement constant en matière de cybersécurité et une preuve de sa capacité à répondre aux défis croissants du secteur, tout en continuant à garantir à ses clients une protection optimale face aux cybermenaces auxquelles ils font face

Pour en savoir plus sur notre solution DNS Premium labellisée France Cybersecurity, rendez-vous sur le site de Nameshield.

ICANN82 : La stabilité, la sécurité et l’unité en opposition aux bouleversements actuels

ICANN82 : La stabilité, la sécurité et l’unité en opposition aux bouleversements actuels

La saison 2025 des meetings ICANN sur la gouvernance de l’Internet a débuté en mars dans la cité des Emeraudes, Seattle, aux Etats-Unis d’Amérique. 2025, une année de « temps exceptionnels » comme l’a qualifiée Tripti Sinha, la présidente du Conseil d’administration. Tandis que le monde est bouleversé par les développements géopolitiques mais aussi technologiques comme l’IA ou l’informatique quantique, l’ICANN veut surtout regarder du côté de « ce qui peut être contrôlé » et des opportunités, avec la préparation de la prochaine série de nouvelles extensions génériques et le regard nouveau de son Président Kurt Erik « Kurtis » Lindqvist, qui a pris ses fonctions 91 jours avant l’ICANN82.

Le bon moment pour un examen de conscience

A l’occasion de son premier sommet en tant que Président de l’ICANN en exercice, Kurt Erik Lindqvist a fait part de son bon accueil auprès de la communauté. Il souhaite que l’identification des problèmes soit anticipée pour rendre les processus ICANN plus fluides et une approche plus agile de l’organisation. Pour la prochaine série de nouvelles extensions génériques qui constitue un enjeu crucial pour l’organisation, il a affirmé que le nécessaire est fait « pour tenir le calendrier ».

Sur la durabilité financière, autre enjeu central, Tripti Sinha a pour sa part, rappelé que l’ICANN achevait son plan stratégique de 2026 à 2030 pour anticiper les besoins futurs. Un plan qui doit promouvoir l’approche multipartite et inclusive, poursuivre la culture d’amélioration continue, porter l’attention avec les parties prenantes sur les technologies émergentes et renforcer la sécurité et la stabilité de l’Internet. Sur un ton plus grave, elle a indiqué que nous sommes dans un monde devenu « imprévisible ». Elle a précisé qu’en « temps exceptionnels, l’esprit humain aspire à la stabilité, la sécurité et l’unité qui figurent dans les déclarations de missions de l’ICANN » et que « l’ICANN doit rester une institution fiable et stable. »

ICANN82
Kurt Erik Lindqvist désormais Président en exercice de l’ICANN

La cérémonie d’ouverture a été suivie par une session animée par Sally Costerton, qui agit désormais en tant que conseillère du Président sur l’engagement communautaire. Elle a piloté une séance sur un feedback communautaire concernant le fonctionnement des meetings annuels organisés par l’ICANN. Alors que 1828 personnes étaient inscrites à l’ICANN82 lors de son lancement, les participants ont pu apprendre que les coûts des sommets ont augmenté de 31% entre 2018 et 2024, représentant actuellement un budget de 2,3 millions de USD par meeting. Différentes options ont été évoquées, comme le fait de rendre payante la participation aux sommets ou plus probablement de réduire leur nombre en présentiel ou leur durée.

La prochaine série de nouvelles extensions génériques se précise toujours un peu plus

Si jusqu’ici on entendait parler d’avril 2026 pour l’ouverture du dépôt des dossiers de candidatures à de nouvelles extensions, la date du 25 avril serait considérée comme le D Day. Le prochain round a également un coût connu avec des frais de candidature fixés à 227 000 USD comme nous l’avons déjà communiqué antérieurement. Ce montant se fonde sur une projection à 1000 candidatures qui permettraient d’arriver à un point d’équilibre financier. Le programme de soutien aux candidats qui vise à soutenir les zones géographiques sous-dotées, est lui aussi sur les rails en acceptant déjà des demandes. Lors de l’ICANN82, on a appris que 13 demandes ont été initiées. L’implémentation de toutes les recommandations du processus de développement des politiques Subpro est en revanche toujours en cours. Parmi les points d’attention actuels des travaux en cours, la formulation du contrat que devront signer les futurs opérateurs de registre et le précieux guide de candidature.

Treize année après la tenue de la précédente série de nouvelles extensions génériques, une session a aussi été consacrée au programme ICANN Grant. Ce programme vise à redistribuer moyennant des soutiens financiers, une partie du fond de réserve issu des enchères liées aux candidatures multiples. Les enchères avaient généré un fond de réserve de 240 millions de dollars. Pour le cycle ouvert en 2024, une dotation de 10 millions de dollars US était prévue pour des porteurs de projets qui devaient remplir plusieurs critères. Le programme a été victime de son succès avec 247 demandes reçues de 64 pays pour un financement global qui aurait représenté 83 millions de dollars US.

Les politiques ICANN sous l’ombre des législations de cyber sécurité et des nouvelles technologies

Alors que les Etats membres sont dans la phase de transposition dans leur législation nationale, de la directive de cyber sécurité NIS2 et qu’aux Etats-Unis les derniers arbitrages sont en cours pour la dernière mouture de la loi CIRCIA (Cyber Incident Reporting for Critical Infrastructure Act), plusieurs sujets connexes continuent d’être discutés à l’ICANN. C’est le cas de l’accès aux données d’enregistrement des noms de domaine dans le cadre de besoins légitimes. Sous l’impulsion du GAC (Governmental Advisory Committee) qui représente les gouvernements, des moyens d’authentifier les demandeurs d’autorité de la loi sont considérés afin de leur permettre d’être identifiés de manière spécifique pour être priorisés lors de demandes d’accès aux données. Ce futur dispositif entend surtout répondre à des cas spécifiques de menaces imminentes, liés à l’exploitation d’enfants, d’atteintes à l’intégrité de personnes ou d’infrastructures critiques.

Sur les usages malveillants du DNS, près d’une année après l’implémentation de mesures contraignantes pour les opérateurs de registres et les registrars, le département de conformité de l’ICANN a précisé qu’actuellement, 46 investigations sont en cours sur des abus du DNS avec des mesures d’atténuation touchant plus de 5400 noms de domaine.

Autre tendance observée: Le délai médian de remédiation complet à un signalement d’abus est de 7,5 jours dans le cas des phishing et malware. Ce dernier s’est réduit depuis que les mesures ICANN ont été introduites. Autre ombre planant sur l’ICANN82, le changement d’administration aux Etats-Unis. S’il n’a pas eu d’incidence jusqu’ici sur l’ICANN, l’imprévisibilité de la nouvelle administration a surtout suscité beaucoup de questionnements parmi les participants.

L’IA a aussi été abordée. Une technologie qui tel Docteur Jekyll et Mister Hyde, peut apporter des bénéfices lorsqu’elle est utilisée comme ressource, par exemple pour l’atténuation des abus mais qui peut aussi être utilisée à des fins malveillantes en perpétrant des abus de plus en plus sophistiqués. Le sujet d’un cadre de gouvernance a été évoqué. Un sujet sur lequel devraient travailler le Forum de la gouvernance Internet et le forum mondial SMSI+20 organisé par l’Union Internationale des Télécommunications et l’Organisation des Nations Unies.

En conclusion, on retiendra que l’ICANN82 a été marqué par la curiosité suscitée par l’entrée en scène de son nouveau Président dont le forum public de fin de sommet a montré que tous les propos ont été scrutés et analysés. Un sommet qui n’a pas fait l’impasse sur le contexte technologique, législatif et géopolitique très instable que nous traversons. En face de cette instabilité, on pourra opposer des solutions qui apportent de la sécurité, de la fiabilité et de la stabilité. Comme on aurait tendance à dire que la pierre, l’immobilier est un investissement solide, l’acquisition d’une extension de marque dans la perspective du prochain round l’année prochaine, est elle aussi un investissement solide. Elle permet de devenir propriétaire d’un bout d’Internet, d’un espace de nommage préservé des atteintes où pourront être créées des adresses réputées fiables pour que vos cibles puissent vous trouver et que vous puissiez vous adresser à elles en toute confiance et cela de manière pérenne dans la durée. Des temps qui invitent aussi à considérer des notions de souveraineté et de proximité. A ce titre, rappelons que Nameshield est un acteur européen indépendant depuis plus de 30 ans dont la gestion de projets de .marque fait partie de nos domaines d’expertise.

Noms de domaine usurpés : quelles options de recours ?

Noms de domaine usurpés : procédures alternatives de résolution de litiges 

Omniprésents dans le fonctionnement d’Internet, les noms de domaine sont devenus un actif stratégique des entreprises, qu’il s’agit de protéger au risque d’affaiblir la force de la marque. Et les cybercriminels le savent bien : les noms de domaine représentent une énorme opportunité de détournement à des fins de fraude et d’abus, entraînant pour la marque visée pertes financières, atteintes réputationnelles ou encore atteintes sécuritaires.

Les actes d’usurpation de marque augmentent ainsi d’année en année, principalement via l’enregistrement de noms de domaine d’apparence légitime (cybersquatting). Cette pratique est très aisée au regard du fait que nombre de bureaux d’enregistrement n’appliquent pas de vérification de l’identité du déposant ou de l’existence de noms de marque établis au moment du dépôt.

L’un des points incontournables pour protéger une marque est d’adopter une stratégie de dépôt défensif sur les noms de domaine et les extensions considérés comme les plus sensibles et à risque. Toutefois, il est impossible aujourd’hui pour une organisation d’adopter une approche défensive exhaustive, c’est-à-dire de déposer autant de noms de domaine que nécessaire pour se prémunir de fraudes autour de ces actifs stratégiques, tant les acteurs malveillants ont de possibilités créatives. En cas d’apparition de litiges sur un nom de domaine, il faut alors réagir : des recours extrajudiciaires sont possibles !

Que sont les procédures alternatives de résolution de litiges ?

UDRP, URS, Syreli… Les procédures extrajudiciaires, Alternative Dispute Resolution en anglais, consistent à faire appel à une structure tierce pour contester l’enregistrement d’un nom de domaine, en dehors du système judiciaire classique. En fonction des cas, les dossiers sont déposés auprès d’un centre d’arbitrage, d’un registre ou d’un organisme accrédité. Elles apportent efficacité, gain de temps et d’argent, et la plupart d’entre elles permettent la récupération du nom de domaine objet du litige. Toutefois, elles ne permettent pas l’obtention de dommage et intérêts, contrairement à une procédure judiciaire.

Quelles procédures choisir ?

Il existe différentes procédures pour contester l’enregistrement d’un nom de domaine, dont le choix repose principalement sur l’extension du nom de domaine objet du litige.

De manière générale, le demandeur doit justifier du bien-fondé de sa telle plainte en prouvant que :

  • Le nom de domaine litigieux est identique ou similaire à la marque sur laquelle il fonde sa demande ;
  • Le titulaire du nom de domaine n’a aucun droit, ni intérêt légitime sur le nom réservé ;
  • La réservation et l’exploitation du nom de domaine litigieux ont été initiées de mauvaise foi.

La plus connue des procédures est la procédure UDRP, Uniform Domain-Name Dispute Resolution Policy. Elle a été établie sur proposition de l’ICANN et permet de sanctionner des atteintes manifestes et incontestables à un droit de marques résultant de la réservation par des tiers de noms de domaine identiques ou similaires. Elle s’applique aux extensions génériques (gTLDs) et nouvelles extensions (new gTLDs), ainsi qu’aux extensions géographiques (ccTLDs) dont l’organe d’enregistrement (le registre) a accepté les principes UDRP. Cette procédure est :

  • Rapide : les demandes sont traitées par des experts en droit international des marques et en litiges de noms de domaine, leur verdict est rendu en deux mois ;
  • Simple : elle offre un mécanisme simple de règlement des litiges, via un centre d’arbitrage accrédité par l’ICANN, qui sont au nombre de six ;
  • Internationale : elle peut être lancée quel que soit le lieu où se trouvent l’unité d’enregistrement, le détenteur du nom de domaine et le requérant ;
  • Groupée : une seule procédure permet de lancer une action groupée et de récupérer entre un à cinq noms de domaine.

Cette procédure permet d’éviter d’importants frais d’actions judiciaires et, en cas de succès du dossier, la titularité du nom de domaine est rétrocédée au requérant. Le centre d’arbitrage peut également décider de la suppression du nom de domaine par le bureau d’enregistrement.

Sanctionnant la même typologie d’atteintes, la procédure URS, Uniform Rapid Suspension System, a été mise en œuvre par l’ICANN seulement dans le cadre des nouvelles extensions. Plus rapide (21 jours) et moins onéreuse, la procédure URS doit être envisagée uniquement dans le cas où l’on ne souhaite pas utiliser le nom de domaine immédiatement car cette procédure, en cas de succès, ne peut entraîner que sa suspension.

Certaines extensions pays, ccTLDs, proposent des procédures de résolutions de litiges judiciaires ou extrajudiciaires qui leur sont propres. C’est le cas par exemple de la procédure SYRELI, placée sous l’égide de l’AFNIC (l’Agence Française pour le Nommage Internet en Coopération). Elle concerne en particulier l’extension en .FR ainsi que les extensions déléguées à l’AFNIC (.ET, .RE, .TF, .WF, .PM, et .YT) et ne s’applique qu’en matière franco-française. Elle permet de solliciter la suppression ou le transfert à son profit du nom de domaine litigieux. L’AFNIC statue dans un délai maximal de deux mois à compter de sa saisine ; en cas de décision favorable, le nom de domaine est transféré au demandeur ou supprimé, la décision étant exécutoire.

Tous les noms de domaine peuvent-ils faire l’objet d’une procédure de résolution de litige ?

Certaines extensions sont dites à risque, à l’instar du .DE ou du .RU, parce qu’elles ne proposent pas de solutions alternatives de résolutions de litige. En cas de contestation, il est donc beaucoup plus complexe pour un requérant de protéger les droits de sa marque. Il est conseillé d’intégrer ces extensions aux politiques de dépôt défensif.

Comment déposer un recours extra-judiciaire ?

Le dépôt d’une procédure est souvent technique et complexe, dont le degré varie en fonction des spécificités de chaque cas. Il est donc primordial de faire appel à un spécialiste des procédures qui pourra vous orienter vers la solution la plus adaptée à votre situation, et vous accompagner jusqu’à la résolution du litige.

Depuis 30 ans, le service Remédiation de Nameshield se spécialise dans toutes les procédures pour les noms de domaine, dont les procédures alternatives de résolution de litige. Il possède une solide expertise dans le domaine : Nameshield est le premier déposant de plaintes UDRP au monde, tous centres d’arbitrage confondus, pour lesquelles il affiche un taux de transfert de 99%, plus élevé que le taux de transfert global.

Nous proposons un accompagnement de bout-en-bout : étude du dossier, rédaction, dépôt et suivi de la plainte auprès du centre d’arbitrage ou de l’organisme agréé compétent et, dans les cas applicables, transfert de propriété du nom de domaine en cas de décision favorable.

N’hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez un litige pour lequel vous avez besoin de conseil.

Rendez-vous dans un prochain article pour tout savoir sur les procédures de rachat de nom de domaine, procédure s’appliquant dans le cas où un nom de domaine est légitimement détenu par un tiers et pour lequel il est exprimé un souhait de le récupérer rapidement.

Backorder ou Comment être le « premier arrivé, premier servi »

Backorder ou Comment être le « premier arrivé, premier servi »

Comment faire lorsque l’on est intéressé par un nom de domaine détenu par un tiers ? Pour l’intégrer à votre portefeuille, une solution possible est de l’enregistrer une fois que celui-ci est de retour dans le « domaine public ».

La détention d’un nom de domaine est à durée déterminée, généralement entre 1 et 10 ans. Il expire lorsque son détenteur ne le renouvelle pas à l’échéance du contrat, ce qui le rend de nouveau disponible à l’enregistrement pour un autre titulaire, selon la règle du « premier arrivé, premier servi ».


Le « backorder », qu’est-ce que c’est exactement ?

A l’approche de la date de fin de l’enregistrement d’un nom de domaine, le titulaire en est averti par son bureau d’enregistrement afin de procéder à un renouvellement. Il peut y procéder jusqu’à la fin de la « Redemption Grace Period » (RGP), période qui suit la date d’expiration du nom de domaine. Sans action de la part du titulaire, s’en suit alors, selon les extensions, une période de 5 jours, appelée « Pending Delete » durant laquelle aucune action n’est possible et au terme de laquelle le nom de domaine devient de nouveau disponible à l’enregistrement.

Durée de vie d'un nom de domaine - backorder

Le backorder (ou encore « snapback » ou « nameback ») est un service qui permet de mettre en place une surveillance sur un nom de domaine enregistré par un tiers, et de procéder, en cas d’abandon ou de non reconduction du nom de domaine, à son enregistrement de façon automatisée. Celui-ci peut également être manuel pour certaines extensions de noms de domaine dont l’automatisation n’est pas possible.

L’objectif : être le plus rapide !

Si l’information de la suppression à venir d’un nom de domaine peut être obtenue via le WHOIS, et donc si le procédé de récupération d’un nom de domaine peut théoriquement être réalisé manuellement, cette opération n’est pas fonctionnelle pour les noms de domaine recherchés.

En effet, ces noms de domaine sont surveillés de manière automatique par de multiples prestataires et solutions, pour les déposer immédiatement (en quelques secondes) dès qu’ils retombent dans le domaine public. Pour le remporter, les robots utilisés doivent donc être performants et les stratégies de récupération doivent être adaptées au nom de domaine surveillé.

Il peut arriver, dans le cas où plusieurs backorders sont paramétrés, que des enchères soient organisées, et que le nom de domaine soit attribué au plus offrant.

Commander un backorder ne garantit donc pas de la récupération du nom de domaine : le titulaire peut renouveler le nom de domaine jusqu’à la fin de la période de rédemption, ou une autre solution de récupération peut être plus rapide dans le dépôt.

Récupérez automatiquement un nom de domaine via notre service « backorder »

Les robots de récupération automatique Nameshield envoient des alertes de plus en plus fréquentes en fonction de l’avancée des phases de retombée dans le domaine public pour le nom de domaine surveillé, afin de prendre position au plus tôt dans le cadre de sa récupération.

En fonction du type d’extension et du nom de domaine, Nameshield met en place un système multi-requêtes pour multiplier les chances de succès, en associant ses robots de récupération automatique et des robots externes. Nameshield sélectionne le système le plus adéquat en fonction du nom à surveiller.

Cette prestation peut également être souscrite par des clients qui souhaitent être informés de la retombée dans le domaine public d’un nom de domaine, sans vouloir l’enregistrer.

Si vous avez besoin d’un accompagnement dans vos démarches ou des questions sur le backorder, Nameshield se tient à votre disposition. N’hésitez pas à nous contacter.

La surveillance de retombée dans le domaine public ne constitue pas une solution dans le cas où un nom de domaine porte atteinte aux droits de votre marque. Rendez-vous dans un prochain article pour découvrir les solutions à votre disposition afin de contester l’enregistrement d’un nom de domaine.

Amazon Registry annonce le lancement de trois nouvelles extensions de noms de domaine : .FREE, .HOT et .SPOT

Amazon Registry annonce le lancement de trois nouvelles extensions de noms de domaine : .FREE, .HOT et .SPOT

Le marché des noms de domaine s’apprête à accueillir de nouveaux gTLDs, suite à l’annonce d’Amazon Registry du lancement des extensions .FREE, .HOT et .SPOT le 2 avril 2025.

Avec la sortie de ces trois nouvelles extensions, Amazon Registry décide aujourd’hui d’étoffer son portefeuille d’extensions, face à un univers de noms de domaine en mutation constante.

Le calendrier d’ouverture est divisé en 3 phases :

  • La première, la phase « sunrise » s’étend du 2 avril au 2 mai 2025. Pendant cette période, les marques enregistrées auprès de la Trademark Clearinghouse pourront se positionner avant l’ouverture à tous.
  • La seconde, la phase « Early Access Period »  aura lieu du 12 au 17 mai 2025.
  • Et la disponibilité générale devrait avoir lieu à partir du 19 mai 2025.

Vous souhaitez être accompagné pour acquérir un nom de domaine en .FREE, .HOT ou .SPOT pour votre marque ?  L’équipe Nameshield se tient à votre disposition pour répondre à vos questions ou besoins. N’hésitez pas à nous contacter !