ICANN82 : La stabilité, la sécurité et l’unité en opposition aux bouleversements actuels

ICANN82 : La stabilité, la sécurité et l’unité en opposition aux bouleversements actuels

La saison 2025 des meetings ICANN sur la gouvernance de l’Internet a débuté en mars dans la cité des Emeraudes, Seattle, aux Etats-Unis d’Amérique. 2025, une année de « temps exceptionnels » comme l’a qualifiée Tripti Sinha, la présidente du Conseil d’administration. Tandis que le monde est bouleversé par les développements géopolitiques mais aussi technologiques comme l’IA ou l’informatique quantique, l’ICANN veut surtout regarder du côté de « ce qui peut être contrôlé » et des opportunités, avec la préparation de la prochaine série de nouvelles extensions génériques et le regard nouveau de son Président Kurt Erik « Kurtis » Lindqvist, qui a pris ses fonctions 91 jours avant l’ICANN82.

Le bon moment pour un examen de conscience

A l’occasion de son premier sommet en tant que Président de l’ICANN en exercice, Kurt Erik Lindqvist a fait part de son bon accueil auprès de la communauté. Il souhaite que l’identification des problèmes soit anticipée pour rendre les processus ICANN plus fluides et une approche plus agile de l’organisation. Pour la prochaine série de nouvelles extensions génériques qui constitue un enjeu crucial pour l’organisation, il a affirmé que le nécessaire est fait « pour tenir le calendrier ».

Sur la durabilité financière, autre enjeu central, Tripti Sinha a pour sa part, rappelé que l’ICANN achevait son plan stratégique de 2026 à 2030 pour anticiper les besoins futurs. Un plan qui doit promouvoir l’approche multipartite et inclusive, poursuivre la culture d’amélioration continue, porter l’attention avec les parties prenantes sur les technologies émergentes et renforcer la sécurité et la stabilité de l’Internet. Sur un ton plus grave, elle a indiqué que nous sommes dans un monde devenu « imprévisible ». Elle a précisé qu’en « temps exceptionnels, l’esprit humain aspire à la stabilité, la sécurité et l’unité qui figurent dans les déclarations de missions de l’ICANN » et que « l’ICANN doit rester une institution fiable et stable. »

ICANN82
Kurt Erik Lindqvist désormais Président en exercice de l’ICANN

La cérémonie d’ouverture a été suivie par une session animée par Sally Costerton, qui agit désormais en tant que conseillère du Président sur l’engagement communautaire. Elle a piloté une séance sur un feedback communautaire concernant le fonctionnement des meetings annuels organisés par l’ICANN. Alors que 1828 personnes étaient inscrites à l’ICANN82 lors de son lancement, les participants ont pu apprendre que les coûts des sommets ont augmenté de 31% entre 2018 et 2024, représentant actuellement un budget de 2,3 millions de USD par meeting. Différentes options ont été évoquées, comme le fait de rendre payante la participation aux sommets ou plus probablement de réduire leur nombre en présentiel ou leur durée.

La prochaine série de nouvelles extensions génériques se précise toujours un peu plus

Si jusqu’ici on entendait parler d’avril 2026 pour l’ouverture du dépôt des dossiers de candidatures à de nouvelles extensions, la date du 25 avril serait considérée comme le D Day. Le prochain round a également un coût connu avec des frais de candidature fixés à 227 000 USD comme nous l’avons déjà communiqué antérieurement. Ce montant se fonde sur une projection à 1000 candidatures qui permettraient d’arriver à un point d’équilibre financier. Le programme de soutien aux candidats qui vise à soutenir les zones géographiques sous-dotées, est lui aussi sur les rails en acceptant déjà des demandes. Lors de l’ICANN82, on a appris que 13 demandes ont été initiées. L’implémentation de toutes les recommandations du processus de développement des politiques Subpro est en revanche toujours en cours. Parmi les points d’attention actuels des travaux en cours, la formulation du contrat que devront signer les futurs opérateurs de registre et le précieux guide de candidature.

Treize année après la tenue de la précédente série de nouvelles extensions génériques, une session a aussi été consacrée au programme ICANN Grant. Ce programme vise à redistribuer moyennant des soutiens financiers, une partie du fond de réserve issu des enchères liées aux candidatures multiples. Les enchères avaient généré un fond de réserve de 240 millions de dollars. Pour le cycle ouvert en 2024, une dotation de 10 millions de dollars US était prévue pour des porteurs de projets qui devaient remplir plusieurs critères. Le programme a été victime de son succès avec 247 demandes reçues de 64 pays pour un financement global qui aurait représenté 83 millions de dollars US.

Les politiques ICANN sous l’ombre des législations de cyber sécurité et des nouvelles technologies

Alors que les Etats membres sont dans la phase de transposition dans leur législation nationale, de la directive de cyber sécurité NIS2 et qu’aux Etats-Unis les derniers arbitrages sont en cours pour la dernière mouture de la loi CIRCIA (Cyber Incident Reporting for Critical Infrastructure Act), plusieurs sujets connexes continuent d’être discutés à l’ICANN. C’est le cas de l’accès aux données d’enregistrement des noms de domaine dans le cadre de besoins légitimes. Sous l’impulsion du GAC (Governmental Advisory Committee) qui représente les gouvernements, des moyens d’authentifier les demandeurs d’autorité de la loi sont considérés afin de leur permettre d’être identifiés de manière spécifique pour être priorisés lors de demandes d’accès aux données. Ce futur dispositif entend surtout répondre à des cas spécifiques de menaces imminentes, liés à l’exploitation d’enfants, d’atteintes à l’intégrité de personnes ou d’infrastructures critiques.

Sur les usages malveillants du DNS, près d’une année après l’implémentation de mesures contraignantes pour les opérateurs de registres et les registrars, le département de conformité de l’ICANN a précisé qu’actuellement, 46 investigations sont en cours sur des abus du DNS avec des mesures d’atténuation touchant plus de 5400 noms de domaine.

Autre tendance observée: Le délai médian de remédiation complet à un signalement d’abus est de 7,5 jours dans le cas des phishing et malware. Ce dernier s’est réduit depuis que les mesures ICANN ont été introduites. Autre ombre planant sur l’ICANN82, le changement d’administration aux Etats-Unis. S’il n’a pas eu d’incidence jusqu’ici sur l’ICANN, l’imprévisibilité de la nouvelle administration a surtout suscité beaucoup de questionnements parmi les participants.

L’IA a aussi été abordée. Une technologie qui tel Docteur Jekyll et Mister Hyde, peut apporter des bénéfices lorsqu’elle est utilisée comme ressource, par exemple pour l’atténuation des abus mais qui peut aussi être utilisée à des fins malveillantes en perpétrant des abus de plus en plus sophistiqués. Le sujet d’un cadre de gouvernance a été évoqué. Un sujet sur lequel devraient travailler le Forum de la gouvernance Internet et le forum mondial SMSI+20 organisé par l’Union Internationale des Télécommunications et l’Organisation des Nations Unies.

En conclusion, on retiendra que l’ICANN82 a été marqué par la curiosité suscitée par l’entrée en scène de son nouveau Président dont le forum public de fin de sommet a montré que tous les propos ont été scrutés et analysés. Un sommet qui n’a pas fait l’impasse sur le contexte technologique, législatif et géopolitique très instable que nous traversons. En face de cette instabilité, on pourra opposer des solutions qui apportent de la sécurité, de la fiabilité et de la stabilité. Comme on aurait tendance à dire que la pierre, l’immobilier est un investissement solide, l’acquisition d’une extension de marque dans la perspective du prochain round l’année prochaine, est elle aussi un investissement solide. Elle permet de devenir propriétaire d’un bout d’Internet, d’un espace de nommage préservé des atteintes où pourront être créées des adresses réputées fiables pour que vos cibles puissent vous trouver et que vous puissiez vous adresser à elles en toute confiance et cela de manière pérenne dans la durée. Des temps qui invitent aussi à considérer des notions de souveraineté et de proximité. A ce titre, rappelons que Nameshield est un acteur européen indépendant depuis plus de 30 ans dont la gestion de projets de .marque fait partie de nos domaines d’expertise.

Désinformation, sécurité IT, impacts de l’IA au centre du Domain Pulse 2025

Domain Pulse 2025 à Dresde

Après Vienne en Autriche, c’est Dresde en Allemagne qui accueillait en février dernier le Domain Pulse 2025. Organisé cette année par Denic, le registre du .DE, cet événement s’est imposé comme la plus importante conférence de l’industrie des noms de domaine et de l’Internet dans le monde germanophone. Une édition 2025 encore riche de rencontres et d’informations.

Le Domain Pulse propulsé par les registres Denic, Nic AT et Switch a eu lieu cette année dans les magnifiques locaux de la Gläserne Manufaktur (NDLR : la Manufacture de verre) située à Dresde. La fabrique de verre est une usine automobile et un centre culturel, propriété du groupe Volkswagen. On y livre des modèles de véhicules électriques. 

Dans ce lieu de haute technologie c’est le mot « Cyberwar » qui a marqué la première matinée de l’événement. Une guerre hybride dont l’un des leviers est le détournement de données sensibles. Comme l’a expliqué le hacker et psychologue Linus Neumann, la sécurité informatique échoue car « elle reste encore trop souvent basée sur des concepts théoriques plutôt que les conditions du monde réel ». Et dans le monde réel, des exemples marquants cités ont été ceux de l’Ukraine où des cyberattaques massives ont été perpétrées avant le début du conflit. L’espionnage mais aussi les incursions étrangères dans les processus électoraux sont d’autres réalités.

En ce qui concerne les atteintes aux infrastructures, les participants ont été amusés de voir que même les animaux causent des dégâts parfois importants. Les écureuils auraient ainsi été à l’origine de 1252 pannes de réseau aux Etats-Unis en 2024.

L’activiste allemand de la politique des réseaux et journaliste Markus Beckedahl, a pour sa part mis en garde le public sur la fabrique de la désinformation. Ce sujet a été un autre marqueur important de cette première journée. Les exemples du Brexit ainsi que des élections des présidents Trump en 2016 ou de Bolsonaro au Brésil en 2018, ont été cités comme autant de faits inattendus où la désinformation a largement tenté d’influencer les choix des électeurs au travers des réseaux sociaux. Un sujet qui a eu un écho particulier alors que l’Allemagne tenait dix jours plus tard des élections fédérales où le score de l’extrême droite allait être scruté à la loupe.

L’ICANN a pour sa part, évoqué l’opportunité à venir de la prochaine série de nouvelles extensions génériques qui va avoir lieu au second trimestre de 2026 et où les entreprises titulaires de marques vont notamment pouvoir créer de nouveaux .marque (ou .Brand).

Lors de la seconde journée du Domain Pulse, c’est l’intelligence artificielle qui a capté l’attention des participants. Andreas Dengel, directeur du Centre allemand de recherche en intelligence artificielle DFKI a évoqué en introduction des recherches faites via ChatGPT sur son profil. Il évoque avoir constaté des inexactitudes sur ses publications.

Domain Pulse 2025
Andreas Dengel au Domain Pulse 2025

Il rappelle un fait évident mais souvent oublié : « Si les données de départ ne sont pas fiables », ce ne sont pas les algorithmes qui vont en extraire un résultat qui vont y remédier.

Christian Stummeyer, économiste et consultant en digitalisation, IA et e-commerce, a quant à lui proposé de voyager dans le temps pour constater à quel point les technologies ont bouleversé nos habitudes à commencer par les rencontres amoureuses. Ainsi en 2015, les interactions en ligne occupaient une part de 31% dans ce domaine, une part qui a bondi à 61% en 2024. Il a aussi remis le couvert sur l’IA en rappelant que certaines IA atteignent déjà des scores de 120 au Mensa, un test réputé des capacités cognitives de Norvège. Il précise qu’à ce stade les IA sont surtout social-libérales car majoritairement développées dans la Silicon Valley mais que ces tendances peuvent être infléchies par leurs concepteurs, par exemple pour tendre vers une forme d’autoritarisme. Il estime également que l’ère des ventes prédictives n’est plus très loin : 2030.

Comme ces deux journées ont permis de refaire un voyage dans un temps pas si lointain, on ne peut s’empêcher de se dire que les premiers .marque ou .brand ont déjà dépassé les 10 années d’exploitation.

Avril 2026 est le début de la prochaine fenêtre pour déposer son projet de .marque. Un outil qui apporte des réponses concrètes à des enjeux cités à l’occasion du Domain Pulse. En face de la désinformation qui peut impacter durablement la réputation d’une entreprise, celle-ci pourra en effet sensibiliser ses utilisateurs et ses cibles sur le fait que son canal officiel d’information est celui provenant uniquement d’une adresse telle que group.marque. Pour la sécurité, on pourra mettre au crédit de telles extensions, le fait que seule l’entreprise titulaire de la marque pourra générer de nouvelles adresses car cet espace de nommage lui est dédié, ce qui n’est pas le cas des autres extensions existant sur le marché. Elles se prévalent ainsi par exemple, de certaines attaques perpétrées au travers d’adresses Internet trompeuses et généralement malveillantes. Ce ne sont là que quelques exemples des atouts d’un .marque. Mais pour en tirer le meilleur parti en termes de bénéfices, nous recommandons de vous faire accompagner par des entreprises spécialisées comme Nameshield qui a l’expérience de tels projets.

Je ne peux m’empêcher de conclure sur une petite anecdote lors de mon trajet retour de Dresde. Dans mon train, le système informatique est tombé en panne au départ rendant ainsi indisponible l’affichage des numéros de voitures. Avant le départ du train, le contrôleur a mis à contribution certains voyageurs à renfort de papier, de feutres et de scotch, pour afficher les numéros de voitures. Une anecdote qui nous fait dire que la technologie est utile du moment où elle fonctionne.

La confiance des utilisateurs au cœur de la dernière édition du CSA Summit à Cologne

Nameshield au Sommet CSA de Cologne - Du 22 au 24 avril 2024

Cologne a accueilli du 22 au 24 avril dernier, une nouvelle édition du Certified Senders Alliance Summit sur le thème « La confiance alimente l’avenir » (Trust fuels the future). Une édition qui a déjà marqué le 20ième anniversaire de cette initiative.

La communication des entreprises a beaucoup évolué en 20 années avec l’essor des réseaux sociaux. Pour s’en rendre compte il suffit de se rappeler qu’Instagram totalise aujourd’hui plus de 2 milliards d’utilisateurs mensuellement, YouTube plus de 2,5 milliards et Facebook plus de 3 milliards. Ces plateformes sont toutes nées entre 2004 et 2010. Si elles sont largement intégrées dans les schémas de communication des entreprises pour s’adresser à leurs utilisateurs, l’utilisation de courriers électroniques demeure toujours très forte tant les usages des emails demeurent nombreux : envoi d’emailings, de lettres d’informations, de factures ou encore de confirmations de commandes. Les données de Statista indiquent d’ailleurs une augmentation en volume global de 4,3 % en 2023 par rapport à l’année précédente avec près de 347,3 milliards de courriels envoyés quotidiennement dans le monde. Autre donnée : en moyenne, une personne reçoit environ 121 courriels par jour. L’email n’est donc pas près de disparaitre.

Gartner indique néanmoins que les préoccupations autour de la sécurité des emails s’accroissent, rares étant les entreprises qui échappent aux incidents de sécurité avec des phishings de plus en plus sophistiqués via par exemple des liens ou des pièces jointes malveillants et des pertes de données souvent liées à des comportements imprudents ou à des erreurs humaines. Fort de ce constat, la CSA réunit tous les ans des experts de l’écosystème de messagerie électronique pour échanger sur les bonnes pratiques et les solutions qui permettent d’améliorer la qualité et la confiance dans les emails. L’événement est organisé autour d’un ensemble d’ateliers, de sessions, de conférences et de masterclasses.

Nameshield qui était sponsor de l’événement a rappelé qu’il n’y a pas de sécurité des emails sans noms de domaine sécurisés qui sont des actifs critiques des entreprises et sans une infrastructure DNS robuste et performante. La sécurité des emails passe donc par le choix de son prestataire de noms de domaine et les solutions de cybersécurité qu’il est à même de proposer à ses clients. Parmi celles-ci, le déploiement du protocole DMARC qui protège les utilisateurs contre les messages frauduleux. Les extensions de marques personnalisées, les dot brands, sont un autre levier pour créer de la confiance autour de sa marque, dans la perspective de la prochaine série de nouvelles extensions génériques prévue en avril 2026.

Rapprochez-vous de votre conseiller Nameshield pour plus d’informations sur toutes nos solutions.

Un grand succès pour l’évènement Nameshield Allemagne sur les dot brands autour de l’ICANN78 à Hambourg

ICANN78

L’ICANN fêtait son 25ème anniversaire en Allemagne à Hambourg du 21 au 26 octobre 2023. Notre filiale allemande a naturellement saisi l’occasion d’en sponsoriser le programme d’accompagnement du co-organisateur ECO – Association of the Internet Industry, et d’organiser un atelier-évènement clients, le mercredi 25 octobre 2023.

L’évènement fut une grande réussite !

Le focus a été mis sur les dot brands. Les extensions « dot brand » ou « .marque » sont des nouveaux Top Level Domain génériques qui permettent aux marques de se positionner stratégiquement en ligne et d’augmenter la sécurité de leurs noms de domaine.

Lors de cet atelier, BNP Paribas a ainsi fait part de la success story de son .bnpparibas. Et un expert de Secunet Security Networks a fait le point sur les enjeux actuels liés à la NIS2.

La visite du stand du co-organisateur DENIC, avec un échange sur leurs services escrow a été également un point fort de cet événement.

Le tout, couronné par une soirée organisée par l’ICANN au Centre des Congrès, suivie d’un échange en petit comité dans un bar branché de la fameuse Reeperbahn avec vue sur le port.

Comme annoncée par l’ICANN, la prochaine opportunité de candidater pour un dot brand aura lieu au printemps 2026. Pour se préparer en amont, Nameshield met son équipe d’experts à votre disposition : de l’étude de faisabilité, en passant par l’analyse concurrentielle jusqu’à la gestion du lancement du dot brand. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.

Schmidt lance son nouveau site en .marque : Home-design.schmidt

Schmidt est une des premières marques françaises de cuisines, mais aussi le premier exportateur de meubles de cuisine en France.

Le réseau Schmidt a décidé de lancer son nouveau site web en « .marque » (Dot Brand), .schmidt et a ainsi rejoint plusieurs grandes sociétés qui ont fait ce pari telles que BNP Paribas (mabanque.bnpparibas), la Maif (voyagepro.maif), le Club Med (corporate.clubmed) ou la dernière en date, SNCF (oui.sncf).

Schmidt a choisi de regrouper ses activités sous la dénomination « home design », qui reflète bien son cœur de métier. L’enseigne ne s’est pas seulement dédiée au monde de la cuisine, mais propose également des salles de bain et des meubles sur mesure pour toute la maison : dressing, meubles TV, rangements, …, le tout avec une touche design.

Le nom de domaine home-design.schmidt permet d’une part d’optimiser son référencement sur les moteurs de recherche (SEO) et d’autre part de faciliter son développement et sa communication à l’international. Après avoir été lancé fin avril en Grande-Bretagne, le site arrive en Belgique, et poursuivra avec l’Espagne, l’Italie et la Suisse d’ici le 4 juillet prochain.

Le nom de domaine home-design.schmidt est facilement reconnaissable et mémorisable pour le grand public.

Site en .marque home-design.schmidt
Site internet home-design.schmidt

Mais quel est l’intérêt pour les marques d’avoir leur propre extension ?

Certaines entreprises en 2013 (dont une trentaine d’entreprises françaises) ont souhaité détenir leur propre extension « .marque » afin de capitaliser sur leur marque phare. La plupart d’entre elles ont voulu sécuriser et protéger leur espace de nommage (limiter les intermédiaires dans la chaîne des acteurs intervenant sur l’enregistrement d’un nom de domaine). Le but aussi est d’avoir un nom de domaine réellement distinctif et rassurant pour le consommateur final. Les marques se battent contre le cybersquatting, mais c’est une guerre sans fin. Cela représente un budget annuel important et ne limite pas suffisamment les dégâts. Le message des marques détentrices d’un « .marque » (dot brand) est le suivant : si vous n’êtes pas sur mon site en .marque, c’est que vous n’achetez pas des produits ou services de ma marque.

Cette pratique de communiquer en « .marque » n’est pas encore assez connue du grand public. Il va bien sûr falloir sensibiliser les internautes afin de redoubler de prudence lors de leur navigation, et cela passe par la vérification du nom de domaine.

Donc avoir son « .marque » est un élément différenciateur et sera de plus en plus utilisé à des fins marketing.

 

Site en ".marque" ma.cuisinella
Site internet ma.cuisinella

Lancement d’un dot brand pour le plus gros site e-commerce français

Lancement d’un dot brand pour le plus gros site e-commerce français
OUIGO – Photo de Kabelleger / David Gubler

 

Il y a deux semaines, la SNCF annonçait qu’elle lançait un important programme de rebranding autour du terme « OUI ». Nous connaissions déjà OUIGO pour les trains low costs, et OUIBUS pour les lignes de bus longues distances, nous découvrons désormais INOUI, les TGV nouvelles générations munis de wifi.

L’objectif de la SNCF est d’avoir une offre plus claire et se distinguer de la concurrence. Le monopole de la SNCF sur les lignes ferroviaires s’arrête en 2021 et il est temps de se différencier. « TGV » est un terme trop générique qui n’est pas suffisamment distinctif.

 

Lancement d’un dot brand pour le plus gros site e-commerce français

 

En plus du changement de dénomination, la SNCF a annoncé le lancement d’un nouveau site internet : oui.sncf.  La nouvelle marque ayant été plutôt (très) mal accueillie par la webosphère, le changement de site est tout aussi risqué. D’une part, un changement de site internet implique forcément une perte de trafic et un nouveau travail de référencement, ce qui rend la tâche risquée et difficile. D’autre part, changer de site pour utiliser une nouvelle extension internet, encore mal connue des internautes, implique un risque de confusion pour ces derniers.

On ne peut que saluer cette prise de risque de la part de la SNCF, qui suit la tendance de BNPPARIBAS, précurseur sur le lancement d’un site français en dot brand (mabanque.bnpparibas).

 

Compte Twitter de oui.sncf - exemple dot brand
Compte Twitter de oui.sncf

 

Mais alors, c’est quoi un dot brand ? et à quoi ça sert ?

 

Avant 2013, le commun des mortels savait reconnaître des URL grâce à leurs extensions .com, .fr etc. Depuis 2013, en plus de ces 300 extensions existantes, ont commencé à voir le jour des extensions du type .hotel, .pizza, .paris etc.

Ce sont près de 28 millions de noms de domaine qui sont enregistrés, pour 1215 extensions existantes. Parmi les plus enregistrées depuis leur lancement, on compte le .xyz avec plus de 6 millions d’enregistrements, le .top avec 4.5 millions d’enregistrements, le .loan avec 1.7 millions d’enregistrements, suivis par le .win (1.1 millions), le .wang (1 million), .club, .site, .online, .bid, .vip (tous à moins d’un million).

Parmi celles-ci, on trouve des extensions qui correspondent à des marques (.total, .alstom, .bnpparibas, .mango, .sncf etc). Certaines entreprises (dont une trentaine d’entreprises françaises) ont souhaité détenir leur propre extension afin de capitaliser sur leur marque phare. La plupart d’entre elles ont voulu sécuriser leur espace de nommage (limiter les intermédiaires dans la chaîne des acteurs intervenants sur l’enregistrement d’un nom de domaine). Le but aussi est d’avoir un nom de domaine réellement distinctif et rassurant pour le consommateur final. Les marques en ont assez de se battre contre le cybersquatting, cela représente un coût important et ne limite pas suffisamment les dégâts. Le message des marques détentrices d’un dot brand est le suivant : si vous n’êtes pas sur un site en .hermes, c’est que vous n’achetez pas du Hermès. Il va bien sûr falloir évangéliser les internautes afin de redoubler de prudence lors de leur navigation, et cela passe par la vérification du nom de domaine.

Ainsi, et peu importe la raison première de ce choix, SNCF peut être fière de faire partie des premières sociétés françaises à communiquer et utiliser véritablement son .sncf.

Selon le Parisien, le site a généré un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d’euros en 2016 et devrait atteindre 5,5 milliards d’euros en 2020. Le nombre de billets vendus en 2016 était de 86 millions, avec des pics jusqu’à 240000 billets par jour. Le nouveau site inclura le moteur d’Intelligence Artificielle pour suggérer le voyage qui correspond le mieux à vos préférences et à votre comportement passé.

Pour l’instant, le nom de domaine oui.sncf est fonctionnel et redirige vers voyages-sncf.com.