Du mouvement dans le monde du SSL : Digicert rachète l’activité certificats de Symantec

Digicert rachète l’activité certificats de Symantec

Digicert a annoncé, mercredi 2 août, le rachat de la branche Website Security Business de Symantec (incluant notamment le business SSL, et quelques autres services). C’est la conséquence directe du conflit qui oppose depuis quelques mois Symantec à Google.

 

Compte Twitter de DigiCert - Digicert rachète l’activité certificats de Symantec
Compte Twitter de DigiCert

 

Vous avez certainement entendu parler de ce différend qui oppose les deux sociétés sur un certain nombre de certificats émis par Symantec et la possible perte de confiance envers ces certificats dans les prochaines versions de Chrome. Beaucoup d’informations et de dates ont circulé sur le sujet, parfois contradictoires, et il peut être délicat d’évaluer l’impact sur vos propres certificats.

Nameshield, en tant que partenaire Platinum de Symantec, a suivi de très près le développement de cette affaire pour s’assurer que ses clients et partenaires ne risquent pas d’être impactés et de subir une perte de confiance au sein des navigateurs. Les tout derniers développements de cette affaire nous amènent à communiquer les informations importantes qui suivent.

Que s’est-il passé ?

Google et Symantec ont eu un premier différend en 2015, les équipes de Symantec prenant alors pour exemple, lors de sessions de formation de leurs employés, des certificats souvent basés sur le CN google.com, en les émettant réellement pour ensuite les supprimer. C’était objectivement une erreur et Google a sanctionné Symantec en rendant obligatoire l’inscription de l’ensemble des certificats au sein de la base Certificate Transparency, ce qui depuis est devenu un standard du marché et une obligation pour toutes les Autorités de Certification. Cette décision était effective au 1er Juin 2016.

Au début de l’année 2017 Google et Mozilla ont fait part de la découverte de 127 certificats Symantec comportant des irrégularités, amenant une enquête approfondie de la part de Google qui aurait trouvé près de 30 000 certificats impactés. Google a décidé de sanctionner fortement Symantec en réduisant à 9 mois la durée des certificats et en voulant supprimer le statut EV pour les certificats Symantec dans un délai très court. Symantec a pour sa part réagi immédiatement en sanctionnant 4 partenaires à l’origine des erreurs. De nombreuses discussions entre ces deux groupes, et avec de nombreux acteurs importants de l’industrie, ont eu lieu depuis le mois de Mars 2017. Une partie de ces publications, propositions et contre-propositions ont semé la confusion.

Ces différentes discussions ont donc amené Google et Symantec à un accord sur une méthode et un calendrier de transition vers une nouvelle infrastructure PKI pour Symantec. Google a communiqué officiellement vendredi 28 juillet sur le sujet. Cette communication peut être consultée ici.

Symantec s’engage à créer une nouvelle infrastructure PKI en collaboration avec un tiers pour prouver sa bonne foi, répondre aux exigences de transparence de Google et maintenir le haut degré de confiance dont le groupe a toujours bénéficié de la part des internautes. Ce changement d’infrastructure va intervenir au 1er décembre 2017 et nécessitera le remplacement (ou le renouvellement le cas échéant) de l’ensemble des certificats existants pour les marques Symantec, Thawte, Geotrust et RapidSSL. Ce délai allongé permettra une transition en douceur, sans impact sur les internautes.

Depuis le 2 août, nous savons que ce tiers de confiance sera donc Digicert.


Quel calendrier ?

Google distingue les certificats Symantec émis avant le 1er Juin 2016 de ceux émis après cette date (inscription obligatoire dans Certificate Transparency). La perte de confiance dans ces deux catégories de certificats arrivera au travers de deux versions différentes de Chrome d’où le calendrier suivant :

– Catégorie 1 : les certificats émis avant le 1er juin 2016 devront être remplacés (ou renouvelés *) entre le 1er décembre 2017 et le 15 mars 2018 (arrivée de la beta Chrome 66).

– Catégorie 2 : les certificats émis  entre le 1er juin 2016  et le 30 novembre 2017 devront être remplacés (ou renouvelés *) entre le 1er décembre 2017 et le 13 septembre 2018 (arrivée de la beta Chrome 70).

L’urgence éventuelle communiquée par différents acteurs du marché n’a donc pas lieu d’être.

 

* Renouvellement anticipé : un renouvellement peut être effectué jusqu’à 90 jours avant la date d’expiration d’un certificat, sans pénaliser la durée du nouveau certificat délivré.

 

Êtes-vous impacté ?

Oui, si vous disposez de certificats émis avec une des marques de Symantec (Symantec, Thawte, Geotrust, RapidSSL) via Nameshield ou d’autres prestataires avec qui vous travailleriez. Reste à les répartir dans les deux catégories mentionnées. Nous pourrons vous aider à identifier les éventuels certificats impactés ainsi que leur répartition dans les bonnes catégories, afin de prévoir les actions à mener à partir du 1er décembre 2017.

Et Digicert dans tout ça ?

Digicert est une société américaine, dont la part de marché actuelle représente 2,2% du marché mondial selon le dernier rapport de W3tech. C’est une société réputée pour la qualité du travail de ses équipes d’authentification et sa conformité avec les Baseline Requirements du CAB forum. Digicert grossit régulièrement depuis plusieurs années sur des valeurs de sérieux et gère les portefeuilles de certificats de sociétés et sites web très importants, partout dans le monde.

Digicert va devenir un acteur majeur du marché des certificats en reprenant les 14% de parts de marché global de Symantec. Plus intéressant encore, les 40% de parts de marché sur les certificats EV et 30% sur les certificats OV que représente Symantec.

Pour l’ensemble des clients de Symantec, cette acquisition est, sur le papier, une bonne nouvelle. C’est une garantie de continuité dans la qualité des prestations fournies. C’est le gage d’une transition efficace vers la nouvelle infrastructure PKI demandée par Google. Reste à surveiller la capacité de Digicert à respecter le calendrier imposé par Google, nous surveillerons cela de près.

Qu’en pense Nameshield ?

Nameshield fait confiance à Symantec et ses équipes depuis de nombreuses années. D’une part pour la qualité de prestation qui nous est offerte et qui nous permet de vous fournir un service de tout premier ordre, et de l’autre pour l’image de marque et la confiance que ce groupe crée auprès des internautes. La gestion de cette crise Google/Symantec ne remet pas en question la confiance que nous avons dans ce partenaire, et dont l’accompagnement reste irréprochable.

Nous étions par ailleurs depuis quelques mois en relation avec Digicert pour étendre le portefeuille de nos solutions, nous accueillons l’annonce de ce rachat comme une nouvelle positive pour nos clients et partenaires, en étant confiant sur la continuité de service que nous pourrons vous proposer. Pour autant, la confiance que vous nous accordez est primordiale et si vous souhaitez avancer dans une autre direction, Nameshield reste à votre écoute pour vous proposer des alternatives.

DNS – le grand oublié de l’Internet

« Le DNS continue à être l’un des services Internet les plus ciblés, et reste le talon d’Achille de l’infrastructure Internet mondiale. Non seulement le DNS a été le protocole le plus utilisé cette année pour les attaques DDoS par réflexion/amplification, mais on peut aussi noter qu’une seule attaque ciblant un fournisseur de DNS spécifique, a été la cause d’une des interruptions de trafic les plus importantes de 2016 [NDLR : attaque sur le prestataire Dyn qui a rendu inaccessible durant une dizaine d’heures une grande partie d’Internet aux USA, touchant notamment Twitter, Ebay, Netflix, Amazon, PayPal… en octobre 2016]. »

Arbor Network Infrastructure Security Report – Juin 2017.

 

Mais, qu’est-ce que le DNS ?

 

Mont Blanc - DNS

 

Parce que l’être humain est bien plus apte à retenir un nom que des chiffres, et parce que c’est encore plus vrai pour se rendre sur un site Internet entre un nom de domaine (www.nameshield.net) et une adresse IP (256.17.28.192), l’être humain, pour se faciliter la vie, a créé le DNS : Domain Name System (ou Service).

Par exemple :  « Je veux aller sur Google.com, mon navigateur va demander au DNS quelle est l’adresse IP du serveur web qui héberge google.com, il va l’obtenir, s’y rendre et télécharger la page. »

 

Le DNS est une base de données publique, décentralisée et répartie, qui associe des noms de domaine à des adresses IP. Il existe depuis 1985. C’est une pièce que l’on pourrait qualifier d’infrastructure de l’Internet, indispensable à celui-ci pour fonctionner… et pourtant le DNS est invisible pour l’utilisateur.

Le DNS a été massivement adopté parce qu’il est pratique. Il simplifie la vie de l’internaute et lui permet de facilement identifier, différencier, repérer, mémoriser et transmettre le nom de domaine d’un site web associé à une marque. Il a aussi été adopté de l’autre côté du miroir par les administrateurs réseaux pour identifier et différencier des serveurs, c’est encore plus vrai avec IPv6, avec la multiplication des hosts et l’arrivée du tout connecté. Le DNS leur permet enfin et surtout de pouvoir changer des serveurs et adresses IP en toute transparence pour l’internaute.

Le DNS est tellement omniprésent que sans le DNS, l’Internet tombe ! Tout le monde doit pouvoir y accéder sinon le web ne fonctionnerait plus. C’est ce qui est arrivé en 2016 à nos compatriotes américains qui ont dû se passer de Twitter ou d’acheter frénétiquement pendant près de 10h. Le manque à gagner en terme de chiffre d’affaires et l’impact sur l’image de marque des sociétés impactées ont été considérables.

Mais comme il est invisible, tout le monde a tendance à l’oublier… et à s’en rendre compte lorsqu’il est trop tard.

Les services stratégiques qui dépendent du DNS et les risques associés

Sites web et email sont les deux services majeurs qui dépendent systématiquement du DNS. Imaginez votre site web inaccessible pendant 1 minute, 10 minutes, 1 heure… et les conséquences pour votre entreprise, chiffre d’affaires, discontinuité de service, image de marque, perte de clientèle. Et quelles conséquences pour une absence d’emails sur ces mêmes durées…

Si ces deux services sont les plus potentiellement impactés, d’autres peuvent dépendre du DNS : VPN, VOIP, Messagerie Instantanée… avec des conséquences peut-être moindres mais tout aussi fâcheuses pour le fonctionnement de l’entreprise.

Les attaques sur les DNS

Malheureusement les serveurs DNS sont exposés à de nombreuses attaques potentielles :

Cache poisoning : faire croire aux serveurs DNS qu’ils reçoivent une réponse valide à une requête qu’ils effectuent, alors qu’elle est frauduleuse. Une fois le DNS empoisonné, l’information mise en cache rend vulnérables tous les utilisateurs (renvoie vers un faux site).

Man in the middle : l’attaquant altère le ou les serveurs DNS des parties de façon à rediriger vers lui leurs communications sans qu’elles ne s’en aperçoivent.

DNS Spoofing : rediriger les internautes à leur insu vers des sites pirates.

DDoS : les DNS sont de plus en plus ciblés par les attaques DDoS afin de les saturer et les empêcher d’assurer la résolution des services clés de l’entreprise.

Et toutes ces attaques ont les mêmes conséquences : détourner ou stopper le trafic des entreprises.

Le grand oublié

Du point de vue de l’internaute, le DNS n’existe pas, celui-ci utilise le système de nommage des noms de domaine pour naviguer et envoyer des emails, il n’a qu’un besoin, que ça marche !

Du côté des entreprises, le problème est différent, il s’agit souvent d’un manque d’information, d’une absence de conscience de l’importance du DNS et des conséquences d’une coupure de service. Dans la plupart des cas, les entreprises n’y font pas réellement attention. Elles vont utiliser un budget important pour enregistrer et gérer des noms de domaine pour augmenter leur visibilité et protéger leurs marques, mais ne vont pas s’attarder sur la robustesse des serveurs DNS mis à leur disposition par leur prestataire.

Les bonnes pratiques à mettre en place : disposer d’une infrastructure DNS de premier ordre

DNS

Avant tout, se poser la question de savoir si vos noms de domaine stratégiques bénéficient d’ores et déjà d’une attention particulière du côté de l’infrastructure DNS. Est entendu par stratégique, l’ensemble des noms de domaine sur lesquels reposent le trafic des services clés de la société : sites web, email, VPN, messagerie instantanée…

Acquérir sa propre infrastructure DNS est une solution qui présente les avantages de la flexibilité et du contrôle, mais le coût d’acquisition, gestion et maintien d’un côté, la complexité et le savoir nécessaire de l’autre, sont souvent rédhibitoires ou mal évalués. Il est souvent plus facile de s’orienter vers une infrastructure DNS externe gérée par un registrar, un hébergeur ou un prestataire spécialisé. Il convient alors de vérifier quel taux de disponibilité annuel est garanti et comment il s’appuie sur les bonnes pratiques pour une disponibilité maximale.

Pour assurer une haute disponibilité à vos services Internet, il est crucial de choisir une solution DNS hautement disponible, qui offre :

– les fonctionnalités nécessaires à une utilisation intensive du DNS ;

– un réseau de type anycast pour diminuer le temps de résolution DNS et assurer un temps d’accès à vos sites optimal ;

– une infrastructure DNS sécurisée et restant disponible même en cas d’attaque

– des fonctionnalités clés telles que : GeoIP, Failover, Registry lock, DNSSEC, filtrage anti-DDoS intelligent…

 

Conclusion :

Le DNS ne se voit pas mais il est partout, il garantit l’accès à vos services clés via la résolution de vos noms de domaine stratégiques, il est potentiellement exposé à de nombreuses attaques aux conséquences désastreuses, et il manque trop souvent d’attention de la part des entreprises. Alors… ne l’oubliez pas et parlez-en le cas échéant à votre interlocuteur Nameshield.

 

 

 

Et si on parlait de DNSSEC ?

Le DNSSEC est un vieux serpent de mer qui se concrétise et devient indispensable dans les bonnes pratiques de sécurité prônées par l’ANSSI et par le web d’une manière générale. Et pourtant c’est un terme un peu barbare qui fait souvent peur et dont on ne sait pas trop bien comment ça marche et à quoi ça sert. Cet article a pour humble vocation d’éclaircir tout ça.

Le Domain Name System Security Extensions est un protocole de communication standardisé permettant de résoudre des problèmes de sécurité liés au DNS. Il convient donc de commencer par un petit rappel de ce qu’est le DNS.

Qu’est-ce que le DNS ?

Pour faire au plus simple, le Domain Name System (ou Système de Noms de Domaine) est un peu l’annuaire de l’Internet. C’est un service permettant de traduire un nom de domaine en adresses IP. Il s’appuie sur une base de données distribuée sur des millions de machines. L’être humain arrive beaucoup plus facilement à identifier, mémoriser et différencier des noms que des suites de chiffres, le DNS a ainsi été défini et implémenté dans les années 80 pour devenir une brique fondamentale (et souvent oubliée) de l’Internet d’aujourd’hui.

Comment le DNS fonctionne ?

Le DNS va permettre à l’internaute de renseigner dans son navigateur web, un nom de domaine pour accéder à un site web. Le navigateur va alors « résoudre » ce nom de domaine pour obtenir l’adresse IP du serveur web qui héberge ce site web et l’afficher. On appelle ça la « résolution DNS ».

Résolution DNS

Quels sont les risques liés au DNS ?

Pierre angulaire du web, si le DNS tombe, vos sites web et vos e-mails tombent, ce qui de nos jours est purement impensable. D’autres applications peuvent être impactées dans les entreprises : l’accès au VPN, intranet, cloud, VOIP… tout ce qui nécessite potentiellement une résolution de noms vers des adresses IP. Le DNS doit donc être protégé et rester hautement disponible.

Si le protocole DNS a été conçu avec un souci de la sécurité, plusieurs failles de sécurité du protocole DNS ont été identifiées depuis. Les principales failles du DNS ont été décrites dans le RFC 3833 publié en août 2004. Interception de paquets, fabrication d’une réponse, corruption des données, empoisonnement du cache DNS et Déni de service. Je vous renvoie à l’article français de Wikipedia sur le sujet, fort bien documenté.

Pour contrer ces vulnérabilités, le protocole DNSSEC a été développé.

Les enjeux de DNSSEC :

DNSSEC permet de se prémunir de ces différents types d’attaques, en particulier l’empoisonnement du cache, en assurant l’intégrité de la résolution DNS. Les enjeux de DNSSEC ont donc été les suivants :

  • Comment assurer l’intégrité des données et authentifier les DNS (résolveurs/serveurs faisant autorité) tout en conservant la rétrocompatibilité avec DNS ?
  • Comment assurer la sécurité d’accès à la ressource demandée aux milliards d’utilisateurs du web ?
  • Comment trouver une solution assez légère pour ne pas surcharger les serveurs de noms ?

Fonctionnement de DNSSEC :

Pour assurer l’intégrité de la résolution DNS, DNSSEC permet d’établir une chaine de confiance qui remonte jusqu’à la racine du DNS (serveur DNS racine du schéma ci-dessus). La sécurité des données est effectuée à l’aide d’un mécanisme de clés (KSK pour Key Signing Key & ZSK pour Zone Signing Key) qui signe les enregistrements DNS de sa propre zone. Les clés publiques KSK sont alors envoyées au registre correspondant pour être archivées ; le registre étant lui-même lié via DNSSEC au serveur root, la chaine de confiance s’établit. Chaque zone DNS parente, garantit l’authenticité des clés de ses zones filles en les signant.

 

Sans DNSSEC                                     Avec DNSSEC

DNSSEC vs DNS normal

 

DNSSEC, Nameshield et vous :

DNSSEC intervient comme une protection indispensable pour vos noms stratégiques, qui permet de sécuriser l’authenticité de la réponse DNS. Il serait opportun d’étudier les noms qui méritent d’être protégés. Tous les TLDs ne proposent pas encore DNSSEC, voici une liste non exhaustive des principaux, liste très évolutive avec de nombreux ralliements en cours :

Extension supportant actuellement DNSSEC : .fr, .com, .be, .net, .eu, .pl, .re, .pm, .yt, .wf, .tf, .info, .li, .ch, .biz, .de, .sx, .org, .se, .nl, .in, .us, .at, .nu, .la, .ac, .cz, .me, .sh, .io, .uk, .co.uk, .me.uk, .org.uk.

Tous les news gTLDs, comme .paris, .club, .xyz, .wiki, .ink, supportent également DNSSEC.

DNSSEC est inclus sans supplément dans l’offre DNS Premium de Nameshield. Nameshield vous accompagne dans cette démarche pour la sécurisation optimale de vos actifs immatériels et gère l’intégralité du protocole DNSSEC pour vous, de la création, au stockage et au renouvellement des clés.

Ce n’est pas la seule réponse à mettre en place, le système de registry lock, le service DNS Premium, les certificats SSL sont des solutions complémentaires à étudier, que nous aurons l’occasion d’aborder dans d’autres articles ou dans les prochains nameshield.cafe.

Vers un web 100% chiffré, les nouveaux challenges du HTTPS

Entre mars 2016 et mars 2017, Let’s Encrypt a émis 15 270 certificats SSL contenant le terme « PayPal » ; 14 766 d’entre eux ont été émis pour des domaines menant vers des sites de phishing. C’est le résultat de la récente analyse menée par Vincent Lynch, expert SSL.

Paypal fake or real

Lynch s’est intéressé de près à ce cas à la suite d’un article très intéressant publié par Eric Lawrence (Google Chrome Security Team) en janvier 2017, le visuel ci-dessus est tiré de cet article, dénommé « Certified Malice » qui dénonçait les certificats SSL frauduleux et dénombrait alors « seulement » 709 cas pour PayPal, et bien d’autres sur toutes les plus grandes marques américaines : BankOfAmerica, Apple, Amazon, American Express, Chase Bank, Microsoft, Google…

Quel impact pour l’internaute ?

En Janvier 2017, Google et Mozilla ont mis à jour leur navigateur avec Chrome 56 et Firefox 51, et un changement majeur est intervenu pour les internautes : l’apparition des termes « Sécurisé » ou « Non sécurisé » dans la barre d’adresse.

Vers un web 100% crypté, les nouveaux challenges du HTTPS

En 2015, l’initiative Let’s Encrypt, supportée par les grands noms de l’internet (EFF, Mozilla, Cisco, Akamaï…) voyait le jour avec pour objectif de diffuser en masse et gratuitement des certificats SSL au monde entier. Un an et demi plus tard, Let’s Encrypt a délivré des millions de certificats, et d’autres initiatives de ce type ont suivi.

Qui dit gratuit, dit peu ou pas de vérification pour délivrer les certificats, et toute une armée de cybercriminels qui se sont rués vers ces certificats pour sécuriser leurs contenus illicites : phishing, malware… et afficher ainsi le terme « Sécurisé » dans leur barre d’adresse. Comment l’internaute lambda peut-il facilement différencier le vrai du faux ?

Pour mémoire, il existe trois niveaux de vérification lors de l’émission des certificats permettant d’afficher HTTPS : Domain Validation (DV) considéré comme de l’authentification faible, Organization Validation (OV) à authentification forte et Extended Validation (EV) à authentification renforcée. Les certificats gratuits sont des DV, et représentent près de 90% des certificats, la plupart du temps sur des « petits » sites web. Les certificats OV (9%) et EV (1%) sont peu nombreux mais protègent la quasi-totalité des sites web à très fort trafic. Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) sont tous en OV ou EV par exemple.


Niveaux de vérification lors de l’émission des certificats permettant d’afficher HTTPS

Le problème pour l’internaute est l’absence de différenciation dans les navigateurs entre les certificats DV et OV. Ces deux types sont affichés de la même manière, étant comme « Sécurisés », alors que les certificats EV affichent le nom du titulaire dans la barre d’adresse.

En reprenant le visuel du début de cet article, on comprend aisément l’intérêt du EV pour PayPal : permettre de distinguer facilement le vrai du faux. Et c’est la raison pour laquelle Nameshield conseillera systématiquement l’emploi du EV pour les sites vitrines, en particulier pour ses clients exposés au cybersquatting, phishing ou encore contrefaçon.


Deux forces qui s’opposent pour l’avenir du HTTPS

Malheureusement les choses ne sont pas aussi simples et là où la logique voudrait qu’on différencie clairement les trois types de certificat, ou en tout cas au moins deux types (DV/OV), Google ne l’entend pas de cette oreille et souhaite à l’inverse supprimer cette notion d’affichage EV. Chris Palmer (Senior Software Engineer pour Chrome) le confirme à demi-mot dans son article paru ici.

Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation où les Autorités de Certification historiques, Microsoft et dans une moindre mesure Apple, font face à Google, Mozilla et Let’s Encrypt dans une vision que l’on peut résumer comme suit :

Vision de Google/Mozilla/Let’s Encrypt :

HTTP = Non Sécurisé

HTTPS = Sécurisé

Vision des AC historiques/Microsoft/Apple :

HTTP = Non Sécurisé

HTTPS DV = pas d’indicateur dans la barre d’adresse

HTTPS OV = Sécurisé

HTTPS EV = Nom de la société dans la barre d’adresse

La discussion est ouverte en ce moment même, au sein de l’instance supérieure du SSL qu’est le CAB/forum. On peut facilement comprendre que les Autorités de Certification voient d’un très mauvais œil la fin de la différenciation visuelle entre DV/OV/EV dans les navigateurs, c’est leur raison d’être de délivrer des certificats à authentification forte, mais est-ce seulement un tort ? Il s’agit quand même de rassurer l’internaute en lui garantissant l’identité du site qu’il visite.

A l’inverse, Google et Let’s Encrypt n’hésitent pas à dire que les notions de phishing et de garantie de contenu des sites web, ne sont pas du ressort des Autorités de Certification, et que d’autres systèmes existent (par exemple, Google Safe Browsing), et qu’en conséquence il faut avoir une vision binaire : les échanges sont chiffrés et inviolables (= HTTPS = Sécurisé) ou ils ne le sont pas (= HTTP = Non sécurisé). On peut simplement se demander si au travers de cette vision qui se défend également, ce n’est pas plutôt un problème de sémantique du terme employé : Sécurisé.

Que veut dire « Sécurisé » pour l’internaute ? Est-ce qu’en voyant « Sécurisé » dans sa barre d’adresse, il sera enclin à entrer ses login/password ou son numéro de carte bancaire ? On peut penser que oui et dans ce cas, le risque actuel est bien présent. Kirk Hall (Director Policy and Compliance – SSL, Entrust) a fait une intervention remarquée à la dernière conférence RSA sur ce sujet (si vous avez un peu de temps, l’enregistrement est ici).

Enfin, il ne faut pas négliger le poids de l’industrie financière ni des grandes marques qui voient d’un très mauvais œil l’augmentation du risque de fraude en ligne et que ne peut décemment pas totalement ignorer Google.

Comment rassurer l’internaute ?

Pour le moment nous ne pouvons que vous encourager à opter pour les certificats Extended Validation pour vos sites vitrines et/ou de e-commerce afin de faciliter la tâche des internautes et à rester à l’écoute de ce qui se passe sur le web. Rassurer et éduquer également les internautes en n’hésitant pas à mentionner sur vos sites les choix que vous faites en termes de sécurité et d’authentification.

Au même titre que vous surveillez certainement les dépôts de nom de domaine sur vos marques, vous pouvez aujourd’hui également surveiller les enregistrements de certificats, et ce pour réagir rapidement.

Et en tant qu’internaute, lorsque le terme « sécurisé » est mentionné dans la barre d’adresse, systématiquement contrôlez les détails du certificat pour voir qui en est le titulaire.

Game over HTTP, welcome HTTPS

Chrome 56 et Firefox 51 sont arrivés et sonnent le glas de l’ère du HTTP.

Annoncée depuis longtemps, l’apparition des termes « Non sécurisé » dans la barre d’adresse est maintenant effective pour toutes les pages contenant la saisie de mots de passe qui seraient encore en HTTP.

Plus qu’un long discours, voilà à quoi cela peut ressembler sur un site à très fort trafic :

Traitement HTTP sur la page d’accueil du site, à gauche Chrome 56, à droite Firefox 51, depuis le 27 janvier 2017
(Traitement HTTP sur la page d’accueil du site, à gauche Chrome 56, à droite Firefox 51, depuis le 27 janvier 2017)

Nous vous laissons imaginer les conséquences sur l’image de marque qui n’offre pas la sécurité attendue à ses internautes peu enclins à poursuivre leur navigation avec de telles alertes : perte de confiance, baisse des taux de clic et conversion, augmentation du taux de rebond et, au final, perte de chiffre d’affaires au profit d’autres sites web. Dramatique.

N’oublions pas non plus que les pages concernées pour l’instant sont uniquement celles contenant des données à sécuriser (mot de passe, paiement en ligne), mais que la volonté des deux géants du web est de considérer à l’avenir toutes les pages en HTTP comme « Non Sécurisé », affiché en rouge.

Pas de calendrier annoncé pour l’instant, mais la machine est en marche comme l’a confié Emily Schechter, chef de produit Chrome Security dans son fameux post de septembre 2016 :

“Historically, Chrome has not explicitly labelled HTTP connections as non-secure. Beginning in January 2017 (Chrome 56), we’ll mark HTTP sites that transmit passwords or credit cards as non-secure, as part of a long-term plan to mark all HTTP sites as non-secure,”

Comment s’organiser

Le trafic HTTPS mondial vient de passer le cap symbolique des 50% (50,15% à fin janvier 2017, contre 39% un an plus tôt), porté notamment par l’initiative Let’s Encrypt. Actuellement, au niveau mondial le protocole HTTPS est déployé sur plus de la moitié du top 100 des sites figurant sur l’indice Alexa et 44 % d’entre eux l’ont activé par défaut.

Mais la France est en retard (voir notre article précédent sur le sujet ici), en particulier dans le monde de l’entreprise où l’inertie est importante, de même que la peur du déréférencement ou de la chute des revenus publicitaires.

Demain tous les sites web seront concernés, du site web de vente en ligne au simple site vitrine, tous devront passer au HTTPS pour rassurer les internautes. Si la réflexion n’est pas déjà lancée au sein des équipes web et marketing de votre entreprise, il est plus que temps de se positionner.

• Former et informer vor équipes : HTTPS, certificats SSL ;
• Définir votre stratégie de certification : Autorité de Certification, types de certificats, workflow ;
• Identifier l’ensemble des sites web de votre société… et définir les priorités d’action :

1-Sites contenant un espace de saisie de données personnelles (formulaire, login, mot de passe, récupération de mot de passe, achats en ligne) => vérifier la présence de httpS
2-Sites corporate, vitrine, flagship : prévoir de passer en httpS par défaut en 2017
3-Sites secondaires

• Préparer la transition vers le httpS avec vos équipes web
• Effectuer la transition vers le httpS des sites identifiés et surveiller le bon déroulement
• Gérer vos certificats

Nameshield vous accompagne

Notre équipe d’experts SSL vous accompagne dans la formation de vos équipes en organisant régulièrement des réunions d’information au sein de ses locaux pour vous permettre d’échanger avec d’autres acteurs du marché.

Nous mettons également à votre disposition les outils nécessaires à la prise de décision (audit, analyse, conseil).

Nameshield est fournisseur reconnu de solutions de sécurisation de vos sites web : certificats SSL, DNS, registry lock, n’hésitez pas à contacter nos équipes pour plus de renseignements.

SAVE THE DATE – 11 mai 2017 : le SSL café

Nous vous proposons de nous retrouver autour d’un petit déjeuner dans nos locaux pour échanger sur le marché des certificats SSL/TLS, l’actualité, les problématiques et les solutions à mettre en place pour un passage au HTTPS sans encombre. Inscrivez-vous par email ou téléphone auprès de votre contact habituel.

Transition vers le HTTPS : la France est en retard… et le réveil pourrait être difficile

Le JDN vient de publier un article très intéressant sur le décollage du HTTPS sur le top 100 des sites les plus visités en France. Il en ressort que 44/100 sont maintenant en HTTPS par défaut (dont 12 dans le top 20) et 54% des pages vues sont en HTTPS. C’est une bonne nouvelle pour les internautes français MAIS…

…on peut surtout remercier les acteurs américains. Sur le top 20, le seul acteur français aujourd’hui en HTTPS par défaut est Leboncoin.fr ! Si on pousse jusqu’au top 50, on ne trouve que quatre acteurs français supplémentaires : La Poste, Le Crédit Agricole, Mappy et Service Public.fr. Sur le top 100, 44 acteurs sont en HTTPS par défaut, dont seulement 15 acteurs français. Du côté du e-commerce c’est encore pire avec 33 acteurs français dans le top 40 mais seulement 7 en HTTPS par défaut.

La France est à la traine… et doit réagir

Google et Firefox, les deux fers de lance de la généralisation du HTTPS, continuent à annoncer des mesures toujours plus fermes en vue de l’adoption généralisée du HTTPS par défaut :

  • bonus sur le référencement naturel,
  • « malus » au cours de la navigation avec de plus en plus d’alertes,
  • limitation de fonctionnalités au seul HTTPS : HTTP2, géolocalisation, utilisation de la caméra, auto-remplissage des formulaires…
  • dépréciation des versions trop anciennes : SHA1 remplacé par SHA256

Chrome 56 arrive en Janvier 2017 avec une première série d’alertes dans les barres d’adresse pour les pages de connexion et contenant des champs de carte de crédit… et annonce déjà la couleur pour la suite avec la volonté clairement affichée d’une alerte pour tous les sites en HTTP (voir visuels ci-dessous).


https-2

Firefox n’est pas en reste et annonce la mise en place d’une alerte sur les saisies de mot de passe

treatment HTTPS firefox

Et d’autres acteurs majeurs comme WordPress, Apple ou Microsoft suivent le mouvement.

Pourtant le HTTPS peine à s’imposer pour la plupart des acteurs français du Web. Pourquoi ?

La transition d’un site Web en HTTPS par défaut n’est pas une mince affaire et deux freins importants existent encore : le risque d’un déclassement en termes de SEO si la transition est mal opérée, et certaines régies publicitaires qui restent en sources HTTP. Le trafic et les revenus publicitaires, le nerf de la guerre pour beaucoup de sites web.

Et donc, on attend ! On attend le dernier moment en espérant que Google et Firefox reculent ? C’est peu probable et le calendrier se resserre. Même si Google n’a pas encore annoncé de date pour la mise en place des alertes sur le HTTP, il y a fort à parier qu’ils le feront le plus tôt possible, et les conséquences risquent d’être désastreuses s’il faut agir dans l’urgence.

Nous recommandons d’étudier au plus tôt un calendrier de transition vers le HTTPS par défaut, projet à mener en étroite collaboration avec les équipes web et référencement, pour tous les sites vitrine dans un premier temps et pour l’ensemble des activités web dans un second.

Les équipes de Nameshield pourront vous accompagner en termes de conseil pour la mise en place et la gestion des certificats qui permettront d’afficher le HTTPS.

HTTPS et SSL : Google continue son offensive

https-chromeChrome 53 est arrivé le 31 août et avec lui Google continue de militer pour un internet plus sûr.

Avec son navigateur Chrome, Google souligne de plus en plus clairement quand un site ne dispose pas de httpS dès sa page d’accueil. Et les versions à venir vont continuer dans ce sens jusqu’à barrer purement et simplement le http d’une croix rouge, ce qui sera rédhibitoire pour l’image de marque des sites web, donc des marques notoires.

Http Cdiscount
Site en http
Https Amazon
Site en httpS par défaut
Https Nameshield
Site en httpS EV (Extended Validation)

Firefox a d’ores et déjà annoncé une mesure similaire. Ajoutez à cela le httpS comme facteur supplémentaire de référencement naturel et la prise en compte du httpS pour les pages de saisie de données personnelles dans les résultats de Google shopping, si vous ne l’avez pas encore envisagé, il est temps de préparer la migration de votre site web vers plus de sécurité.

Pourquoi passer maintenant au HTTPS ?

  •  Cela va devenir incontournable ;
  • C’est bénéfique pour votre image en ligne, notamment avec Extended Validation ;
  • La transition d’un site web vers le httpS se prépare et il vaut mieux se pencher dessus maintenant que dans l’urgence demain.

A quoi ressemblera la barre de navigation en Janvier 2017 ?

Pour les pages des sites HTTP proposant la saisie de mots de passe ou de cartes de crédit, le petit picto d’avertissement « i » sera agrémenté d’un texte pour le moins explicite : « Not secure » !

Ce que Chrome souhaite afficher à terme

Pour tous les sites, le but ultime de Google est d’afficher le libellé « Not secure » pour toutes les pages des site HTTP.

Note secure

Source : https://security.googleblog.com/2016/09/moving-towards-more-secure-web.html

Les équipes de Nameshield vous accompagnent dans le choix des certificats SSL les plus adaptés pour obtenir le HTTPS, contactez dès maintenant votre commercial ou votre chargé de clientèle pour aborder la question.

Référencement naturel et certificats SSL : faut-il passer au HTTPS:// ?

Commençons par le commencement, à savoir, qu’est-ce que https:// exactement, et à quoi cela sert-il ?

Le HTTP est un protocole de communication internet utilisé pour charger la plupart des pages web. Le problème de ce protocole est qu’il n’est pas massivement sécurisé ; n’importe quel cyber criminel peut ainsi surveiller les données de votre trafic et les sites web que vous visitez. Cela devient particulièrement embêtant lorsque le site web en question demande aux internautes de remplir des formulaires contenant des informations personnelles et confidentielles, que ces individus mal intentionnés peuvent espionner très facilement.

Winner

Pour protéger la vie privée, le protocole HTTPS a donc été développé. Le « S » signifie « Sécurisé », ce qui indique que la communication entre l’internaute et le site web est sécurisée. En utilisant ce protocole, le navigateur encrypte l’ensemble des données échangées à l’aide d’une clé de cryptage, que seule une clé de décryptage unique peut déchiffrer. Les hackers ont alors besoin de cette clé de décryptage, extrêmement dure à identifier, et sans laquelle les données interceptées n’ont aucun sens. Utiliser HTTPS rend beaucoup plus difficile, voire impossible, de surveiller ou d’intercepter les communications. Utiliser HTTPS offre à vos internautes la garantie qu’ils peuvent échanger avec votre site en toute sécurité.

Avec HTTP seulement, n’importe quel cyber criminel peut ainsi surveiller les données de votre trafic et les sites web que vous visitez.

Maintenant, concentrons-nous sur le rapport entre le fait de disposer d’un site en HTTPS et le référencement naturel. En août 2014, Google a annoncé publiquement son intention de prendre en compte la présence du HTTPS sur un site web comme un signal positif en termes de sécurité avec pour conséquence un impact positif sur le classement dans les résultats de son moteur de recherche. Cette annonce a mis le monde des webmasters en émoi, notamment pour les détenteurs de sites web qui, traditionnellement, n’utilisent pas de protocole sécurisé, tels que les sites ne faisant pas de e-commerce ou ne disposant pas d’espace de transaction.

A quel point est-ce important de passer en HTTPS pour le référencement naturel ?  

Et bien la réponse est : cela dépend ! Cela dépend de votre situation personnelle, à savoir du contenu de votre site web, de ce que les internautes attendent d’un site web de votre catégorie, de l’état des sites web concurrents, du bénéfice d’une telle transition par rapport au budget investi. Pour parler plus généralement…

Dans un futur immédiat, l’impact du passage au HTTPS reste considéré par Google comme un signal supplémentaire certes, mais dont le poids n’est pas majeur. Google a annoncé cependant suivre de près cette transition et se réserve la possibilité de mettre beaucoup plus de poids sur ce facteur dans l’avenir. En faisant le changement maintenant, il faut s’attendre à impact faible sur votre SEO si la mise à jour est effectuée correctement. Ce que les propriétaires de site web doivent garder à l’esprit, c’est la multitude des autres paramètres de poids plus important qui peuvent être optimisés également avant de se focaliser sur ce changement.

Dans un futur immédiat, l’impact du passage au HTTPS reste considéré par Google comme un signal supplémentaire certes, mais dont le poids n’est pas majeur.

A moyen et long terme cependant, offrir une expérience de navigation sécurisée aux internautes est susceptible de devenir un aspect beaucoup plus important, voire indispensable, de sorte que nous recommandons de se pencher sur la question dès maintenant. Des acteurs comme Google, mais aussi Microsoft, Mozilla ou encore Akamaï poussent de plus en plus pour un web plus sûr. Considérant la position ultra-dominante du moteur de recherche de Google dans la plupart des marchés, il nous parait sage d’aligner votre stratégie de référencement sur leurs grands objectifs. Il parait également raisonnable de penser que Google augmentera graduellement l’importance de ce critère parmi ses critères de classement SEO.

Il faut également considérer le fait qu’en adoptant le protocole sécurisé, et en multipliant les signaux de sécurité sur votre site (barre d’adresse en vert, sceau de sécurité, cadenas et HTTPS), plus nombreux seront les internautes disposés à communiquer leurs données personnelles et à réaliser des transactions parce qu’ils se sentiront en sécurité. Et si votre site web devient plus efficace dans la conversion de votre trafic en clic ou acte d’achat, la valeur du trafic issu du SEO, mais aussi des autres canaux, augmentera d’autant plus. Si vous vous posez la question de l’adoption ou non du HTTPS, il est important de considérer les bénéfices collatéraux que vous pourriez en tirer.

Il est fortement recommandé de s’adresser à votre webmaster et à votre agence de référencement pour planifier la transition.

Y a-t-il des risques liés à la transition vers le HTTPS ?

 Si vous avez pris la décision de faire passer votre site vers HTTPS, il y a des éléments techniques essentiels qui doivent être pensés pour assurer une transition en douceur d’un point de vue du SEO. Il existe malheureusement de nombreux exemples de sites ayant perdu plus qu’ils n’ont gagné durant une telle transition, et oui il existe des risques liés à la transition vers le HTTPS si une planification soignée n’est pas mise en œuvre.

 Il est fortement recommandé de s’adresser à votre webmaster et à votre agence de référencement pour planifier la transition. Pour les personnes impliquées directement dans le SEO, vous trouverez à la fin de cet article une liste des points clés à considérer et des liens vers des ressources complémentaires en ligne.

Quel impact en termes de visibilité ?

Avec presque un an de recul maintenant, certaines études commencent à voir le jour sur l’impact réel du passage à httpS et font état de résultats significatifs. Parmi celles-ci l’étude de Searchmetrics, blog spécialisé dans le SEO, qui base son étude sur l’observation depuis 2012 de près de 30 000 keywords, et dont les conclusions sont sans appel : il existe une différence statistique de 1% à 5% en matière de visibilité entre le http et le httpS. Cette étude est disponible ICI

Il reste cependant un dernier frein important à l’adoption massive du HTTPS : la publicité. En effet, malgré les annonces et résultats très probants constatés auprès de ceux qui ont fait la transition, un nombre très important de sites web reste encore et toujours en HTTP, y compris sur les pages de connexion à leur espace confidentiel. Pour passer proprement au HTTPS, il faut en effet que tous les éléments de la page soient chargés en HTTPS et les régies publicitaires du web ont tendance à négliger cet aspect. Les choses sont cependant en train d’évoluer rapidement là aussi puisque Google, encore lui, délivre depuis fin 2014 ses publicités Youtube en HTTPS et a annoncé pour le 30 juin 2015 le passage des campagnes issues de Google Display Network, AdMob et DoubleClick en HTTPS. Très certainement de quoi entrainer le reste du marché.

Les signes pour une adoption du HTTPS se multiplient sur le marché. Tous les grands acteurs vont dans ce sens.

Conclusion

 Faut-il passer au HTTPS dès maintenant ou attendre ? En admettant que le passage au HTTPS présente des risques si la transition n’est pas bien orchestrée, on peut légitimement se poser la question. Pour autant, les signes pour une adoption du HTTPS se multiplient sur le marché. Tous les grands acteurs vont dans ce sens, et les internautes, au travers notamment des révélations d’Edward Snowden et des actualités quotidiennes mentionnant diverses attaques toutes plus importantes les unes que les autres, commencent (enfin) à se soucier réellement de la sécurité de leur navigation.

Alors pourquoi attendre ? Un jour ou l’autre il faudra passer au HTTPS sur l’ensemble des pages comprenant des échanges de données personnelles et sensibles. Le faire dès aujourd’hui c’est prendre les devants, c’est mieux se positionner dans les moteurs de recherche, c’est augmenter les revenus issus du canal internet et enfin c’est envoyer un message positif aux internautes comme quoi vous vous souciez de leur sécurité, et c’est en tirer les bénéfices pour votre image de marque.