Alors qu’une myriade de nouvelles extensions étaient ouvertes à l’enregistrement, l’heure était au choix des enregistrements .COM, .CM, .OM, .CO ou .CAM ? .FR ou .FRL ?
La décision de déposer ses marques dans toutes les nouvelles extensions a bien sûr un coût élevé et n’est qui plus est pas nécessairement judicieux.
C’est aussi pourquoi certaines marques ont choisi un .BRAND : son propre TLD, sa propre souveraineté, ses propres règles de gestion ! De nombreuses marques ont opté pour cette configuration et l’on peut aujourd’hui voir fleurir du .BNPPARIBAS, .ALSTOM, .SNCF, .LECLERC, .GOOGLE,…
Cette réflexion vis-à-vis des .BRAND a parfois été mal menée : certaines marques ont aujourd’hui abandonné leurs propres TLD, comme McDonald’s. L’ICANN tient d’ailleurs une liste de ces TLD, accompagnée des lettres très formelles des entreprises demandant à supprimer la zone de confiance, historiquement si coûteuse. Cela me rappelle The Fallen Astronaut. On pourra dire que l’abandon de ces TLDs servira aux autres à se construire. Un bon général utilise la force de l’ennemi comme disait Sun Tzu !
Ces abandons montrent que les entreprises concernées n’ont pas vu aujourd’hui les bénéfices qu’elles pouvaient en tirer au regard des coûts associés à la création et à la gestion d’un .BRAND. D’autres, plus audacieuses, en ont découvert l’intérêt et/ou imaginent découvrir des opportunités de service nouvelles leur permettant d’avoir un contrôle accru sinon total sur leurs infrastructures à venir à forts enjeux, de type Internet des Objets, Industrie 4.0,…
Attendons les premiers objets connectés et le déploiement d’une réelle infrastructure autour d’un .BRAND résilient et nous verrons !
McDonald’s ! Le symbole de la mondialisation : de l’invention du service express par les frères éponymes à sa franchisation réussie par Ray Kroc (je vous conseille d’ailleurs le film The Funder), McDonald’s est un exemple de réussite entrepreneuriale d’après-guerre. Le BigMac, le Filet o’Fish ? Ce sont des inventions de franchisés que le siège a accepté de développer dans le monde entier. Un modèle d’innovation.
Qu’en est-il de leur stratégie numérique ? Lorsque Internet arrive et que tout le monde en parle, un journaliste de Wired contacte McDonald’s pour leur expliquer que Burger King pourrait enregistrer mcdonalds.com. McDonald’s ne l’enregistrera pas pour autant. Le journaliste le fera et la firme US, après avoir tenté de le récupérer, finira par donner 3500 USD à une école sous la forme d’équipement informatique.
Chat échaudé craint l’eau froide. McDonald’s s’impose à compter de cet événement une politique préventive d’enregistrement de noms de domaine, soit une stratégie de nommage : goldenarches.com, mcd.com, bigmac.com,… Si RayKroc.com et mcdo.com sont déjà cybersquattés, la mise en œuvre de règles de dépôts défensifs est en marche.
Ainsi, lorsque le programme des new gTLD est lancé en 2012, McDonald’s est candidat et remporte le .MCD et le .MCDONALDS (MCD est utilisé en interne pour la messagerie électronique).
On remarquera le faible développement sur la page d’accueil du .MCD, cette dernière se limitant aux obligations de l’ICANN quant à la présentation du TLD.
Le service Whois du .MCDONALDS permet ainsi l’identification du titulaire, même si, tel qu’il a été présenté dans le dossier pour l’ICANN, le .MCDONALDS n’a pas vocation à être une extension ouverte.
Il est intéressant de constater à la lecture du Whois, l’application d’une gestion conjointe des départements marketing et propriété intellectuelle :
Premier contact : Division IP, Eric William Gallender, ‘Senior Intellectual Property Counsel’
Dans les motivations de l’entreprise à bénéficier d’un .MCD et un .MCDONALDS issues d’un document public, on retrouvera la volonté à recréer de la confiance. McDonald’s met en avant ses dépôts en gTLD, ccTLD et dépôts préventifs (.XXX entre autres).
Enfin, les engagements avancés par McDonald’s sont nombreux :
Apporter une référence simple et intuitive et un point d’accès aux internautes ;
Représenter une authenticité et ainsi promouvoir la confiance des utilisateurs ;
Diriger les internautes vers des informations et des produits pertinents localement ;
Utiliser les noms géographiques appropriés pour se connecter avec les internautes dans les régions pertinentes ;
Utiliser potentiellement des IDNs pour que les clients puissent interagir dans leur langue maternelle ;
Accroître la sécurité et minimiser les risques de sécurité en mettant en place les nécessaires mesures techniques et politiques ;
Renforcer la réputation de la marque et la confiance de l’utilisateur en éliminant la confusion de l’utilisateur ;
Empêcher des potentiels abus dans la procédure d’enregistrement, réduisant le coût global pour les entreprises et les utilisateurs.
Pourtant, le 2 mai 2017, une lettre signée du VP Global Brand Marketing, Colin Mitchell, annonce un retour en arrière : c’est la fin pour les deux TLDs.
Aucune raison n’est évoquée pour justifier ce retrait et le service juridique de McDonald’s n’a pas répondu aux demandes de communication.
McDonald’s n’a pas su faire de ces deux TLDs plus qu’un espace de confiance pour les sites Internet : un .BRAND, oui, mais il est nécessaire d’avoir une réelle stratégie de déploiement et d’utilisation.
Créer un .BRAND avec pour seul objectif la défense de la propriété intellectuelle ne semble, sous cet éclairage, pas être une tactique payante. Le succès d’un .BRAND est avant tout conditionné par une véritable stratégie, et son développement nécessite d’anticiper, bien en amont, l’usage qui va en être fait, tout comme ses implications en termes de communication digitale et commerciale.
Il y a encore cinq ans, le nombre d’extensions de noms de domaine était correct : moins de 500. Il était encore possible d’enregistrer sa marque et le nom de son entreprise dans l’extension de son choix et de visualiser les dépôts frauduleux. Les attaques étaient peu communes et l’on se défendait lorsque des petits malins faisaient des dépôts litigieux. Certaines extensions n’acceptaient d’ailleurs que des sous-domaines, tel que l’Australie et le Royaume-Uni. Impossible d’enregistrer à la racine et impossible surtout d’enregistrer sans avoir de droit quelconque : .CO.UK pour les entreprises, .AC.UK pour le monde académique,…
Mais ça c’était avant.
Arrivèrent ensuite quelques extensions génériques et si les rares extensions créées ne causèrent que peu de problème (.MUSEUM, .MOBI, .AERO,…), ce ne fut pas le cas du millier de nouvelles extensions déléguées suite au programme des new gTLDs ouvert le 12 janvier 2012. Bien que des marques aient déposé des .BRAND ou .SOCIETE pour protéger leurs territoires, de nombreuses extensions étaient ouvertes et la course à l’enregistrement permit à certains de créer de gros dégâts. L’enregistrement de BLOOMBERG.MARKET et de VINCI.GROUP en sont deux exemples particulièrement médiatisés.
Aujourd’hui, la gestion des noms de domaine est gérée par des personnes dédiées à cette activité, majoritairement au sein des départements juridique, marketing et SI.
Mais alors que faire ? Enregistrer son nom de domaine dans toutes les extensions ? Dépenser une somme importante en procédures de récupération de noms de domaine ? Un entre-deux ?
Des alternatives intéressantes sont nées de l’ouverture des new gTLDs :
Créer une extension fermée avec des sous-domaines permettant de retrouver le lien identification-confiance, tel que le projet du .FX que j’ai présenté voici quelques jours à NetWare2017 ;
Créer sa propre extension : certaines le font déjà très bien, telles que .BNPPARIBAS ou .LECLERC ;
Aider l’internaute final et c’est le projet du CEO de Nameshield à travers Brandsays, une extension pour navigateur.
Si les marques continuent à déposer légitimement des noms de domaine, elles développent également d’autres moyens d’accès, tels que le SEO ou les réseaux sociaux.
Alors que l’INTA dans sa récente étude mettait en avant des chiffres impressionnants concernant les actions défensives, il convient de se poser la bonne question pour la bonne action. Nous verrons ainsi dans le quatrième et dernier épisode de cette saga de l’été, comment comprendre la stratégie d’un .BRAND.
Nous en étions restés à l’époque où les marques n’ont pas senti le vent tourner, les techniques évoluer et les noms de domaine déposés. (Lire l’acte 1 : Le déni (et la colère))
L’exemple McDonalds est en ce sens intéressant. En 1994, Wired, magazine américain créé un an plus tôt, communique sur le cas de mcdonalds.com. Joshua Quittner, journaliste chez Newsday, contacte McDonald’s pour leur demander si l’enregistrement de mcdonalds.com les intéresserait. Pas ou peu de réponse. Il enregistre le nom, contacte McDonald’s qui ne lui répond pas. Puis publie son article sur Wired en mettant en adresse de contact ronald@mcdonalds.com.
McDonald’s se plaint et Quittner demande une donation pour les œuvres de charité : ce sera 3500 USD pour l’équipement en informatique d’une école de New York.
Les attaques virulentes des marques sont légion pour récupérer les noms de domaine de petits plaisantins, dont certains sont internes à l’entreprise, tel est le cas pour mtv.com.
Les marques se fédèrent entre elles, contactent l’ICANN afin de développer des procédures simplifiées, même si, selon le fameux trademark dilemna, l’organisme américain était au courant depuis longtemps du risque de cybersquatting.
Du côté des juristes, des formations se lancent de chaque côté de l’Atlantique et les UDRP, SYRELI, URS et autres se développent afin de défendre les territoires numériques.
La France, connue depuis longtemps comme un pays adepte des marques, ne se laissera pas faire et est aujourd’hui le deuxième pays au monde en termes de résolutions de litiges concernant les noms de domaine.
Ainsi, dans le territoire virtuel, et à contrario du réel, la police est financée par les marques. Les titulaires de territoire, assimilables à des pays, ne font rien ou presque : récupérer un .Fr peut être faisable via une procédure SYRELI alors que chez nos amis d’outre-Rhin, aucune procédure alternative n’existe : pour demander son .DE, c’est le tribunal ou rien.
Malgré tout, une économie de défense de marques s’organise et un écosystème y est ainsi développé. Tout semble bien se passer, jusqu’à l’arrivée des nouvelles extensions, appelée dans le milieu, le premier round….
La marque, un territoire défendu. Tout se joue à coups d’attaques, de plaintes, de tribunaux. Un monde impitoyable. Depuis le 23 juin 1857 et la création par la France du premier système de marques, il est possible de bénéficier d’un droit d’usage exclusif d’un terme sur différentes applications. Sinon, la loi arrive. L’arrivée d’Internet va bouleverser ce fondement.
Si l’on se souvient du conflit Milka contre Kraft foods qui donna lieu à l’opposition célèbre entre Milka Budimir, couturière de Bourg-lès-Valence, et le géant américain Kraft Foods au sujet du nom de domaine milka.fr, on peut surtout retenir les cas de nombreux titulaires de noms de domaine qui réussirent à gagner les attaques contre plus gros qu’eux.
L’expression du pot de terre contre le pot de fer s’illustre en France avec leclerc.fr, nom de domaine enregistré par un particulier fan du char Leclerc. Malgré une tentative de récupération de type SYRELI, l’enseigne de commerçants ne réussit jamais à obtenir ce fameux nom de domaine. On gardera pour la postérité la justification du particulier dans son argumentaire : « […] dans la vie il n’y a pas que les centres commerciaux et la consommation, la France est avant tout un pays d’histoire, une histoire forte dont nous pouvons être tous fiers ! »
Aux États-Unis, le cas de Nissan Computers est intéressant. La société d’informatique, peu connue, a été enregistrée d’après le nom de son propriétaire, Uzi Nissan. La société éponyme japonaise Nissan Motors fit évidemment la moue devant le dépôt de nissan.com et tenta de récupérer le nom de domaine en question. Malgré une campagne médiatique incessante et de nombreuses attaques, nissan.com reste aujourd’hui la propriété de Nissan Computers. Nissan Motors utilise aujourd’hui nissanusa.com pour son activité étatsunienne. Dans ce cas, le site Internet nissan.com ne reflète que peu l’activité de vente informatique de la société Nissan Computers. On pourra plutôt retrouver une vive attaque contre Nissan Motors. Le bad buzz en pleine action…
Que peut-on garder en mémoire à travers ces deux expériences ? Une moelle relativement intéressante : le nom de domaine, cet actif immatériel représentant l’image d’une entreprise, n’a pas fait l’objet d’une veille suffisante de la part de multinationales.
Schmidt est une des premières marques françaises de cuisines, mais aussi le premier exportateur de meubles de cuisine en France.
Le réseau Schmidt a décidé de lancer son nouveau site web en « .marque » (Dot Brand), .schmidt et a ainsi rejoint plusieurs grandes sociétés qui ont fait ce pari telles que BNP Paribas(mabanque.bnpparibas), la Maif (voyagepro.maif), le Club Med (corporate.clubmed) oula dernière en date, SNCF (oui.sncf).
Schmidt a choisi de regrouper ses activités sous la dénomination « home design », qui reflète bien son cœur de métier. L’enseigne ne s’est pas seulement dédiée au monde de la cuisine, mais propose également des salles de bain et des meubles sur mesure pour toute la maison : dressing, meubles TV, rangements, …, le tout avec une touche design.
Le nom de domaine home-design.schmidt permet d’une part d’optimiser son référencement sur les moteurs de recherche (SEO) et d’autre part de faciliter son développement et sa communication à l’international. Après avoir été lancé fin avril en Grande-Bretagne, le site arrive en Belgique, et poursuivra avec l’Espagne, l’Italie et la Suisse d’ici le 4 juillet prochain.
Le nom de domaine home-design.schmidt est facilement reconnaissable et mémorisable pour le grand public.
Mais quel est l’intérêt pour les marques d’avoir leur propre extension ?
Certaines entreprises en 2013 (dont une trentaine d’entreprises françaises) ont souhaité détenir leur propre extension « .marque » afin de capitaliser sur leur marque phare. La plupart d’entre elles ont voulu sécuriser et protéger leur espace de nommage (limiter les intermédiaires dans la chaîne des acteurs intervenant sur l’enregistrement d’un nom de domaine). Le but aussi est d’avoir un nom de domaine réellement distinctif et rassurant pour le consommateur final. Les marques se battent contre le cybersquatting, mais c’est une guerre sans fin. Cela représente un budget annuel important et ne limite pas suffisamment les dégâts. Le message des marques détentrices d’un « .marque » (dot brand) est le suivant : si vous n’êtes pas sur mon site en .marque, c’est que vous n’achetez pas des produits ou services de ma marque.
Cette pratique de communiquer en « .marque » n’est pas encore assez connue du grand public. Il va bien sûr falloir sensibiliser les internautes afin de redoubler de prudence lors de leur navigation, et cela passe par la vérification du nom de domaine.
Donc avoir son « .marque »est un élément différenciateur et sera de plus en plus utilisé à des fins marketing.
Il y a deux semaines, la SNCF annonçait qu’elle lançait un important programme de rebranding autour du terme « OUI ». Nous connaissions déjà OUIGO pour les trains low costs, et OUIBUS pour les lignes de bus longues distances, nous découvrons désormais INOUI, les TGV nouvelles générations munis de wifi.
L’objectif de la SNCF est d’avoir une offre plus claire et se distinguer de la concurrence. Le monopole de la SNCF sur les lignes ferroviaires s’arrête en 2021 et il est temps de se différencier. « TGV » est un terme trop générique qui n’est pas suffisamment distinctif.
En plus du changement de dénomination, la SNCF a annoncé le lancement d’un nouveau site internet : oui.sncf. La nouvelle marque ayant été plutôt (très) mal accueillie par la webosphère, le changement de site est tout aussi risqué. D’une part, un changement de site internet implique forcément une perte de trafic et un nouveau travail de référencement, ce qui rend la tâche risquée et difficile. D’autre part, changer de site pour utiliser une nouvelle extension internet, encore mal connue des internautes, implique un risque de confusion pour ces derniers.
On ne peut que saluer cette prise de risque de la part de la SNCF, qui suit la tendance de BNPPARIBAS, précurseur sur le lancement d’un site français en dot brand (mabanque.bnpparibas).
Mais alors, c’est quoi un dot brand ? et à quoi ça sert ?
Avant 2013, le commun des mortels savait reconnaître des URL grâce à leurs extensions .com, .fr etc. Depuis 2013, en plus de ces 300 extensions existantes, ont commencé à voir le jour des extensions du type .hotel, .pizza, .paris etc.
Ce sont près de 28 millions de noms de domaine qui sont enregistrés, pour 1215 extensions existantes. Parmi les plus enregistrées depuis leur lancement, on compte le .xyz avec plus de 6 millions d’enregistrements, le .top avec 4.5 millions d’enregistrements, le .loan avec 1.7 millions d’enregistrements, suivis par le .win (1.1 millions), le .wang (1 million), .club, .site, .online, .bid, .vip (tous à moins d’un million).
Parmi celles-ci, on trouve des extensions qui correspondent à des marques (.total, .alstom, .bnpparibas, .mango, .sncf etc). Certaines entreprises (dont une trentaine d’entreprises françaises) ont souhaité détenir leur propre extension afin de capitaliser sur leur marque phare. La plupart d’entre elles ont voulu sécuriser leur espace de nommage (limiter les intermédiaires dans la chaîne des acteurs intervenants sur l’enregistrement d’un nom de domaine). Le but aussi est d’avoir un nom de domaine réellement distinctif et rassurant pour le consommateur final. Les marques en ont assez de se battre contre le cybersquatting, cela représente un coût important et ne limite pas suffisamment les dégâts. Le message des marques détentrices d’un dot brand est le suivant : si vous n’êtes pas sur un site en .hermes, c’est que vous n’achetez pas du Hermès. Il va bien sûr falloir évangéliser les internautes afin de redoubler de prudence lors de leur navigation, et cela passe par la vérification du nom de domaine.
Ainsi, et peu importe la raison première de ce choix, SNCF peut être fière de faire partie des premières sociétés françaises à communiquer et utiliser véritablement son .sncf.
Selon le Parisien, le site a généré un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d’euros en 2016 et devrait atteindre 5,5 milliards d’euros en 2020. Le nombre de billets vendus en 2016 était de 86 millions, avec des pics jusqu’à 240000 billets par jour. Le nouveau site inclura le moteur d’Intelligence Artificielle pour suggérer le voyage qui correspond le mieux à vos préférences et à votre comportement passé.
Pour l’instant, le nom de domaine oui.sncf est fonctionnel et redirige vers voyages-sncf.com.
Selon la valorisation d’un nom de domaine existant, son rachatpeut représenter un investissement conséquent. De quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, des cas plus rare de transaction colossale existent également.
Dernièrement, le cas d’une acquisitionpour un montant digne des cas d’école en la matière de 1,5 millions de dollars a été rendue publique. Noah Kagan, co-fondateur de SUMO.COM explique que le jeu en vaut parfois la chandelle dans une récente interview parue sur le site entrepreneur.com[1].
En effet, ancien cadre chez Facebook et créateur de Sumo (outil de web-marketing qui connait un franc succès), Noah a dépensé 1,5 millions de dollars pour racheter le nom de domaine qu’il espérait tant et ainsi « rebrander » sa société sumoMe.com en Sumo.com.
Après 7 ans de tentative d’acquisition du nom sumo.com, une multitude de mails au titulaire, de rachat de noms approchantpour se rassurer (comme SumoS.com), ce chef d’entreprise a enfin pu reprendre la titularité du nom pour l’équivalent, comme il le souligne dans l’article, du prix de cinq maisons à Austin où sa société est basée !
Voici les arguments de Noah Kagan expliquant sa stratégie et la raison de cet investissement conséquent :
– C’est juste un mot. Il y a un vrai choix stratégique à communiquer sur le web via un seul et unique mot. De la même manière que Mark Zuckerberg a beaucoup investi pour transformer thefacebook.com en facebook.com, Noah estime que la communication d’un seul nom a beaucoup plus d’impact et de prestige aux yeux des internautes.
– C’est un nom de domaine court, en quatre lettres. Plus un mot est court, plus il est identifiable, mémorisable et surtout, ce mot inspire confiance
– La distinction via le nom. Noah raconte que beaucoup d’entreprises communiquent avec « sumo » au contenant ou approchant dans leurs noms de domaine. Mais grâce à l’acquisitionde sumo.com, Noah communique fièrement sur sa marque et peut dire sans scrupules « We are the Sumo.com »
Pour toute estimation et valorisation, n’hésitez pas à contacter les experts Nameshield.
La récente affaire d’usurpation d’identité dont a été victime une société du CAC 40 dernièrement montre les failles de la confiance sur Internet. Dans un monde journalistique en péril, la recherche de la viralité, donc du clic, donc du profit, est constante. Quitte à ne pas vérifier ses sources. Comprenons-nous, la majorité des journalistes n’est pas tombée dans le panneau. La minorité, elle, a communiqué sur les pertes de la société en question, fakes news, entraînant la circonspection de ses actionnaires, avec le résultat que l’on connaît.
Le temps du journal tiré à la rotative à 6h du matin semble désormais dépassé. Le monde de l’information asynchrone est révolu, l’alerte de l’information se synchronise avec l’information et celui qui dégaine le premier la nouvelle remporte l’audience. Dans notre cas, essayons de faciliter le regard du journaliste et au-delà du commun des mortels : comment faire en sorte que son identité soit effective ?
Prenons l’exemple de Bloomberg qui a souffert d’une affaire similaire. Regardons comment l’entreprise communique : WWW.BLOOMBERG.COM est le vaisseau numérique amiral : tout est lié. Excepté lorsque l’on regarde les adresses mail proposées dans la rubrique contact : inquiry1@bloomberg.net. Le service communication est donc joignable via cette adresse ! Si l’on ne tient pas rigueur de ‘inquiry1’ , pourquoi Bloomberg communique en .NET et .COM ?
En d’autres termes, une cohérence numérique est plus que jamais importante et surtout nécessaire : si une entreprise ne communique que via une adresse physique unique (quartier général), pourquoi ne le fait-elle pas de manière identique au niveau numérique ? A l’inverse, quand différentes entités locales existent, la cohérence extension/pays doit également être de mise.
L’absence de stratégie numérique peut entraîner une confusion de l’internaute, qu’il soit un particulier ou un professionnel : si demain vous recevez un courriel @bloomberg.cx, vous pourrez être amenés à penser qu’il s’agit probablement de Bloomberg puisqu’ils communiquent en .COM et .NET . C’est pourquoi il est primordial de mettre en place des stratégies numériques cohérentes et claires.
De grandes marques commencent à faire l’annonce de l’exploitation de leur nouvelle extension Internet. Il y a peu, c’est Swatch qui annonçait son pop.swatch et, plus récemment, Canon annonçait global.canon. Est-ce là le “top départ” tant attendu du déploiement international des .MARQUE ? Nous pensons qu’il est encore un peu tôt pour se prononcer. Pourtant, un indicateur montre que cela est peut être en train de changer.
Une présence française bien réelle
Il existe de nombreuses applications françaises pour des nouvelles extensions Internet : sur quarante neuf de ces candidatures, quinze d’entre elles ont été retirées et cinq devraient probablement voir le jour ultérieurement. Le retrait de la candidature .LOREAL avait surpris car il s’agit d’une marque notoire. Le groupe avait par ailleurs retiré d’autres candidatures. Bien que le .AQUITAINE n’était pas un .MARQUE, le “regroupement” des régions avait imposé son retrait. Enfin, le .BANQUE – une candidature générique – semblait ne pas être parvenu à un accord entre ses partenaires pour sa commercialisation. Le .BANK américain pourtant, semble connaître un certain succès.
Nous avons enlevé de notre sélection les candidatures retirées du programme ainsi que les candidatures génériques pour ne conserver que les .MARQUE. Les candidatures françaises donc sont les suivantes [1] :
.MMA
.BNPPARIBAS
.LECLERC
.ARTE
.CLUBMED
.MAIF
.AQUARELLE
.SANOFI
.WEBER
.AXA
.LANCASTER
.SNCF
.BOSTIK
.TOTAL
.SCHMIDT
.HERMES
.SFR
.SCOR
.CUISINELLA
.LANCOME
.ALSTOM
.AIRBUS
Un indicateur fort
Les volumes d’enregistrement de noms de domaine en disent long sur les projets de ces .MARQUE. Alors qu’un registre lance souvent son traditionnel “nic.marque” pour introduire l’extension elle même, quelques noms apparaissent souvent par la suite.
Récemment, nous avons noté un “sursaut” de quelques candidatures françaises. En effet, la semaine dernière, aux alentours du 12 Mai, les volumes d’enregistrements étaient les suivants:
La candidature .WEBER comptait un seul enregistrement de nom de domaine, elle en compte dix-sept cette semaine.
La candidature .SANOFI en comptait deux. Elle en compte dix-sept aussi cette semaine.
La candidature .MAIF en comptait quatre. Elle en compte à présent dix-huit.
La candidature .CLUBMED en comptait sept, elle en compte à présent vingt-deux.
La candidature .ARTE comptait sept enregistrements et en compte à présent vingt-trois.
Ces variations d’enregistrement sont souvent des tests, parfois, ils marquent les débuts de ces grandes marques dans l’exploitation de leurs nouvelles extensions. L’extension .LECLERC compte à ce jour soixante-cinq enregistrements, cent six pour le .BNPPARIBAS et…1731 pour le .MMA ! Bernard Mauriange, Chef de Produit, Nameshield Group
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