La principauté d’Andorre a annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions réglementaires à compter du 22 mai 2024. Le .ad, domaine ccTLD d’Andorre se voit aujourd’hui libéraliser son accès, abolissant ainsi l’obligation de disposer d’une marque déposée afin de procéder à l’enregistrement d’un nom de domaine en .ad : un changement significatif.
Il était, jusqu’à présent, nécessaire d’être une institution publique andorrane ou détenteur d’une marque déposée pour faire cette démarche. Les non-résidents devaient, en plus, effectuer la demande auprès de l’OMPA, l’office local de propriété intellectuelle.
La législation s’est assouplie, et ouvre les possibilités d’enregistrement à un plus grand éventail d’acteurs. Mais pendant cette période de transition, les demandes vont suivre un ordre de priorité structuré, afin d’assurer une distribution équitable de noms de domaine.
Voici les 2 phases :
1ère période du 22/05/2024 au 04/09/2024 :
Priorité aux :
Administrations localisées à Andorre
Marques couvrant Andorre
Sociétés locales par le nom de la société
Marques étrangères et citoyens andorrans.
2ème période du 05/09/2024 au 16/10/2024 :
Si vous ne disposez d’aucun des droits décrits ci-dessus (1ère période), vous pouvez également demander un .ad sans priorité (dans la catégorie « landrush » de cette seconde phase).
L’ouverture à tous sera le 22 octobre :
Toute personne physique ou morale pourra enregistrer un nom de domaine en .ad s’il est disponible sur la règle du premier arrivé, premier servi.
La réforme a donc pour but d’encourager l’utilisation du domaine de premier niveau national Andorran ouvrant l’accès à un public plus large, tout en réglementant son utilisation pour une gestion équitable du .ad.
TRABİS, a annoncé récemment que cette période prioritaire pour la candidature « .TR » (catégorie3) pour les propriétaires de domaines sera prolongée jusqu’au 7 août 2024.
Vous avez donc encore jusqu’en Août 2024 pour demander un .TR équivalent à vos noms de domaine .COM.TR / .ORG.TR / .NET.TR en votre possession.
L’ouverture des .TR à tous est donc également repoussée et sera communiquée ultérieurement.
Après l’ICANN29 en 2007, l’ICANN61 en 2018, Porto Rico accueillait début mars son troisième sommet de la gouvernance d’Internet avec l’ICANN79. Six jours de réunions, d’échanges et de rencontres dans une ambiance studieuse et des sujets en cours qui avancent. Sujet vedette : le prochain round de nouvelles extensions génériques. D’autres sujets majeurs comme la directive européenne de cybersécurité NIS2 ou la désignation d’un nouveau Président pour l’organisation ont en revanche été abordés à la marge.
Le prochain round de nouvelles extensions génériques, sujet priorisé
Dès le samedi 2 mars, jour de lancement de l’ICANN79, une session a porté sur l’implémentation des recommandations issues du processus de développement de politique (PDP) Subpro qui vise à permettre de lancer une prochaine série de nouvelles extensions génériques. Un premier coup de projecteur sur ce sujet devenu central notamment en raison d’un calendrier désormais contraint qui vise une nouvelle fenêtre de candidatures en avril 2026.
Lors de cette première session, l’attention a été portée sur les recommandations que le Conseil d’administration de l’ICANN n’avait pas adoptées dans le cadre d’une résolution sur le PDP prise en mars 2023. Lors du précédent sommet (ICANN78), 14 recommandations restaient en suspens, 6 étaient rejetées. L’instance en charge des politiques génériques, le GNSO (Generic Naming Supporting Organization) qui a pris l’habitude de créer de petites équipes appelées Small Teams pour travailler sur les sujets bloquants a convié une petite équipe pour adresser ces recommandations. En parallèle une équipe d’implémentation travaille sur les recommandations approuvées et la nouvelle version du guide de candidatures. Ce document central pour les futures candidatures est en cours d’écriture. Sa version finalisée doit être disponible au plus tard à la fin de l’année prochaine. A l’issue de la semaine de débats de l’ICANN79, force était de constater que les travaux réalisés lors des nombreuses sessions sur le prochain round ont été fructueux. La Small Team a en effet trouvé une voie de compromis sur les recommandations non approuvées par le Conseil d’administration de l’ICANN et a même pu se permettre l’économie d’une réunion planifiée dans l’agenda du sommet.
Au moins douze sujets en cours
Dimanche, une session du GNSO a permis d’avoir un inventaire des processus de développement de politiques en cours et ceux encore en phase d’études comme l’exactitude des données d’enregistrement. La liste comporte au moins douze sujets dont certains sont bloqués et où, en raison de la longueur du processus, l’historique devient parfois difficile à retrouver pour les membres actuels du GNSO. C’est le cas de la protection des noms des organisations inter- et non-inter-gouvernementales. A titre d’exemples, le Comité international olympique (CIO) ou la Croix rouge. En 2012, un PDP a été lancé pour étudier la question de protections spécifiques pour les noms de ces instances, en sachant que les contrats des opérateurs de registres de nouvelles extensions génériques issues du round de 2012 prévoyaient de les bloquer à l’enregistrement. Début 2019, le Conseil d’administration de l’ICANN a adopté les recommandations finales d’un PDP à rallonges ce qui devait permettre leur mise en œuvre. L’instance représentant les gouvernements, le GAC a cependant considéré que l’ensemble des sujets n’ont pas été adressés, notamment celui d’une protection spécifique pour les acronymes de ces organisations. Ce sujet reste encore ouvert aujourd’hui et les recommandations n’ont donc pas encore été implémentées.
Trois femmes à l’honneur lors de la Cérémonie d’ouverture
Lundi, c’était le lancement officiel du sommet avec la très attendue cérémonie d’ouverture qui a toujours lieu le lundi matin. Tripti Sinha, la Chair du Conseil d’administration de l’ICANN a rappelé que le précédent sommet de l’ICANN à San Juan s’était déroulé « juste après l’ouragan dévastateur Maria ». Elle a aussi évoqué l’année 2023, une année où Sally Costerton a endossé le rôle de Présidente par interim de l’ICANN et où l’ICANN a fêté ses 25 ans à Hambourg. Sur la désignation d’un nouveau président pour l’ICANN les participants ont été informés que le processus est en cours après l’écoute des parties prenantes en 2023. Un groupe de candidats s’est détaché et va désormais amener à la sélection du futur visage de l’ICANN. De son côté, Sally Costerton a utilisé à maintes reprises l’expression de « super-pouvoir » pour évoquer la mission de l’ICANN qui vise à garder un Internet unique globalisé. Mais le moment le plus marquant de ce sommet est peut-être l’image d’une troisième femme, Manal Ismail, qui est venue se joindre à Tripti Sinha et Sally Costerton lors de la cérémonie d’ouverture. Manal Ismail qui a joué un rôle important lors de la transition IANA et en tant que présidente du GAC pendant plus de cinq ans a été honorée de l’ICANN Community Excellence Award 2024.
Des jalons décisifs franchis en 2023 qui se matérialisent sur les trois prochaines années
Au crédit de l’actuelle présidente de l’ICANN, force est de constater que beaucoup de sujets ont avancé sous son impulsion en 2023. Si 2024 marque l’entrée en application de nouvelles obligations pour les registres et les bureaux d’enregistrement sur les usages malveillants, c’est bien le fruit des travaux réalisés l’année dernière. Ce sujet central pour les utilisateurs d’Internet avait en effet donné lieu à des années de débats stériles. Le prochain round de nouvelles extensions génériques a lui fait des avancées significatives avec l’adoption des recommandations et d’une feuille de route vers une nouvelle fenêtre de candidatures désormais fixée en avril 2026. On peut ajouter la Registration Data Policy qui va remplacer d’ici 2025, la Specification Temporaire issue du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données personnelles). Sujet corrélé, le futur Système standardisé d’accès aux données d’enregistrement est pour sa part entré dans une phase d’expérimentation qui tente de concilier protection et besoin de répondre à des besoins réels d’accès aux données d’enregistrement. L’Internet inclusif a quant à lui droit à une journée internationale dédiée suite au lancement du premier UA Day (Universal Acceptance Day) en 2023. Enfin, « ICANN grant », un programme qui vise à soutenir financièrement des projets pour l’unification et l’inclusivité d’Internet est également lancé. Ce dernier repose sur les montants conséquents récoltés avec les enchères sur les nouvelles extensions génériques de 2012. Une enveloppe à projets sera ouverte à partir de fin mars.
On ne gagne pas sur tous les fronts
Si le bilan des avancées est conséquent, d’autres sujets avancent peu. C’est le cas d’une nouvelle revue holistique de l’ICANN et celle liée à la responsabilité et la transparence de l’organisation. Ces revues sont nécessaires pour amener des améliorations sur la sécurité et le choix des consommateurs, sur les services associés aux bases d’enregistrement des noms de domaine et sur la sécurité, la stabilité et la résilience du DNS. Ce sujet important est impacté par les nombreux projets en cours, l’ICANN ayant par ailleurs engagé un projet d’amélioration continue qui pourrait s’y substituer.
Pour la directive européenne sur la cybersécurité NIS2, on retiendra surtout que les parties contractantes et le Conseil d’administration de l’ICANN ont mis en avant que cette législation n’entre pas en conflit avec les politiques de l’ICANN. Pour le Conseil d’administration qui indique travailler avec la Commission européenne sur ce sujet, il y a par contre des sujets comme l’exactitude des données qui sont à considérer.
Si l’ICANN79 n’a pas fait l’objet d’annonces notables, on retiendra surtout une ambiance studieuse après une année charnière où de nombreux sujets ont franchi des jalons décisifs dans leur mise en œuvre. C’est le cas de la prochaine série de nouvelles extensions génériques, la précédente remontant à douze années déjà. Si une forme d’agilité semble avoir gagné l’ICANN sous l’impulsion de Sally Costerton et de Tripti Sinha, cette approche est aussi celle de Nameshield qui s’adapte à vos besoins pour vous apporter des réponses sur mesure sur les projets de nouvelles extensions et sur bien d’autres.
Le 23 janvier dernier s’est tenu le Registrar Day Afnic, un événement destiné avant tout aux bureaux d’enregistrements du Registre des noms de domaine en France. Ce dernier est comme chaque année, l’occasion de revenir sur l’année écoulée et de se projeter sur l’année en cours.
Du côté des chiffres dressés par l’Afnic pour l’année 2023, on note une excellente dynamique. En effet le .FR a passé le cap des 4,1 millions de noms se situant au 7ième rang des extensions de pays au niveau global et toujours 3ième parmi les 27 extensions de l’Union Européenne. Avec un taux de maintien supérieur à 83% en 2023 et des créations en hausse de 6,4% l’extension .FR tient un bilan flatteur pour 2023.
L’Afnic a également dressé un tableau de bord de ses bureaux d’enregistrement. Ce dernier fait surtout état d’une concentration accrue qui s’observe également dans d’autres extensions Internet et plus globalement sur l’ensemble du secteur des noms de domaine. Deux chiffres pour illustrer cela : le nombre des bureaux d’enregistrement accrédités baisse de 40% en 10 années et 38% des bureaux d’enregistrement accrédités représentent aujourd’hui 99,5% des noms de domaine gérés par le Registre français.
Pour l’année 2024, l’Afnic veut continuer à assoir la visibilité et la notoriété de l’extension nationale. Cela passe bien entendu par la communication digitale et dans les médias traditionnels. Mais cela passe aussi par la valorisation des données de contacts associés aux noms de domaine et la lutte renforcée contre les usages malveillants avec des dispositifs impliquant les bureaux d’enregistrement. Ces deux axes visent à améliorer la réputation et donc la confiance dans l’extension .FR mais aussi à honorer des engagements pris avec l’Etat français, son mandant.
La directive européenne NIS2 sur la cybersécurité prévue pour entrer en application en octobre 2024, n’est jamais très loin non plus. Celle-ci vise en effet explicitement les activités des différents acteurs des noms de domaine. Gageons que l’augmentation du tarif de l’extension .FR le 1er mars prochain, ne vienne pas enrayer cette bonne dynamique.
Dans cet article du 4 octobre 2023, nous vous avions annoncé l’ouverture prochaine de l’extension .TR en CATEGORIE 3.
Les candidatures pour cette 3ème Catégorie, où les transactions seront réalisées dans le cadre du « Processus de Transition a.tr », débutent ce 14 février 2024 pour une durée de 3 mois.
Dans cette catégorie, les titulaires d’une des extensions suivantes : kep.tr, av.tr, dr.tr, com.tr, org.tr, net.tr, gen.tr, web.tr, name.tr, info.tr, tv.tr, bbs.tr et tél.tr seront prioritaires à l’enregistrement du .TR.
La date de votre candidature entre le 14 février et le 14 mai 2024 n’est pas importante dans le processus d’évaluation. Si les conditions nécessaires sont remplies, l’évaluation sera faite en tenant compte de la hiérarchie d’extension.
Quel plus beau jour que la Saint Valentin pour faire un point sur votre portefeuille et vous positionner sur le .TR !
En ce début d’année, le registre Internet Naming lance 5 nouvelles extensions dès le 24 janvier, pour donner une identité numérique à votre expertise, vos valeurs et votre mode de vie :
.FOOD
Avec le .FOOD, renforcez votre présence dans le monde de la gastronomie ! Cette nouvelle extension s’annonce incontournable pour les secteurs liés à l’alimentaire mais aussi pour les passionnés de découvertes culinaires, les cuisiniers amateurs ou professionnels désirant développer sa présence en ligne.
.DIY
Avec le .DIY, mettez en lumière vos compétences et votre expertise dans le monde en plein essor du Do It Yourself. Le .DIY est idéal pour tous ceux qui souhaitent partager leurs connaissances ou leurs conseils à travers des blogs ou des vidéos.
.LIVING & .LIFESTYLE
Invitez votre communauté à découvrir votre univers avec le .LIVING et le .LIFESTYLE. Que ce soit pour développer l’identité de votre marque ou partager une passion devenue un mode de vie, telle que le voyage ou le sport, ces extensions vous offrent la possibilité d’exprimer votre style et vos valeurs.
.VANA
Le .VANA est à ce jour la seule extension lancée dans le but d’étendre l’utilité du Web3 en tirant parti des meilleures pratiques établies sur le système de noms de domaine, tout en respectant les politiques et les procédures de l’ICANN, et ne nécessitant aucune API spéciale ou connaissance en matière de blockchain.
Calendrier de lancement du .FOOD, .DIY, .LIVING, .LIFESTYLE et .VANA
Phase Sunrise : du 24 janvier au 28 février 2024
Phase Customer Loyalty Period : du 28 février au 29 février 2024
Phase EAP (Early Access Period) : du 29 février au 6 mars 2024
Ouverture générale : à partir du 6 mars 2024
Pour toute question sur l’enregistrement de votre nom de domaine en .FOOD, .DIY, .LIVING, .LIFESTYLE ou .VANA, n’hésitez pas à contacter votre consultant Nameshield.
L’Afnic, l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération, qui gère notamment l’extension.fr, a réalisé en octobre 2023, une enquête sur la perception du .fr auprès de 502 artisans, commerçants ou dirigeants de TPE/PME, sélectionnés sur des critères de taille d’entreprise. Voici les résultats de cette enquête :
Pour 70,9% des TPE et PME françaises, l’extension .fr est spontanément citée, c’est 6,2 points de plus qu’en 2022, elle devance ainsi le .com (69.1%) et le .org (20,5%).
De plus, 61% des TPE et PME françaises déclarent avoir une très bonne image du .fr (c’est 11 points de plus que le .com) et 38 % affirment en avoir une image assez bonne.
Et enfin, pour 88% des TPE et PME françaises, le .fr est perçu comme l’extension qui permet de valoriser le savoir-faire français en France et à l’étranger.
Pour plus d’informations et enregistrer votre nom de domaine en .FR, n’hésitez pas à prendre contact avec un consultant Nameshield.
L’ICANN fêtait son 25ème anniversaire en Allemagne à Hambourg du 21 au 26 octobre 2023. Notre filiale allemande a naturellement saisi l’occasion d’en sponsoriser le programme d’accompagnement du co-organisateur ECO – Association of the Internet Industry, et d’organiser un atelier-évènement clients, le mercredi 25 octobre 2023.
L’évènement fut une grande réussite !
Le focus a été mis sur les dot brands. Les extensions « dot brand » ou « .marque » sont des nouveaux Top Level Domain génériques qui permettent aux marques de se positionner stratégiquement en ligne et d’augmenter la sécurité de leurs noms de domaine.
Lors de cet atelier, BNP Paribas a ainsi fait part de la success story de son .bnpparibas. Et un expert de Secunet Security Networks a fait le point sur les enjeux actuels liés à la NIS2.
La visite du stand du co-organisateur DENIC, avec un échange sur leurs services escrow a été également un point fort de cet événement.
Le tout, couronné par une soirée organisée par l’ICANN au Centre des Congrès, suivie d’un échange en petit comité dans un bar branché de la fameuse Reeperbahn avec vue sur le port.
Comme annoncée par l’ICANN, la prochaine opportunité de candidater pour un dot brand aura lieu au printemps 2026. Pour se préparer en amont, Nameshield met son équipe d’experts à votre disposition : de l’étude de faisabilité, en passant par l’analyse concurrentielle jusqu’à la gestion du lancement du dot brand. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.
Hambourg en Allemagne vient d’accueillir du 21 au 26 octobre dernier, le 78ième sommet de l’ICANN, l’instance de régulation d’Internet. Hambourg, ville connectée par excellence qui se classe au premier rang des villes intelligentes d’Allemagne, succède à Berlin qui avait accueilli l’ICANN2 en 1999. Cette 78ième édition a réuni plus de 1600 participants de 175 pays et territoires. Elle a également marqué les 25 années d’existence de l’instance et les 20 ans du Generic Names Supporting Organization (GNSO), l’organe qui est en charge des politiques qui s’appliquent aux noms de domaine dans des extensions génériques.
L’ICANN face à de nouveaux challenges
« Le 30 septembre 1998, l’ICANN a été créée comme organisation privée à but non lucratif dans l’Etat de Californie ». C’est par cette phrase que Tripti Sinha, la présidente du Conseil d’Administration de l’ICANN a débuté un discours dense à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’ICANN78. Elle y a rappelé que la plupart des outils Internet actuels, smartphones compris ont vu le jour durant cet intervalle de temps et que si « 25 années ce n’est pas grand-chose » « le monde a changé de façon remarquable » entre-temps. Aujourd’hui ce sont les contextes de guerres et les transformations technologiques avec notamment « l’intelligence artificielle et la technologie quantique » qui constituent d’importants challenges pour le modèle multipartite. On pourra y ajouter les alternatives aux noms de domaine qui utilisent le DNS comme les domaines sur les blockchains qui sont en marge du périmètre de l’ICANN. Ceux-ci ont d’ailleurs été mis en lumière durant l’ICANN78. Leurs protagonistes se plaisent à les nommer « noms de domaine » alors que d’autres voudraient les différencier en parlant plutôt de « wallet domains ». La Présidente intérimaire de l’ICANN, Sally Costerton a pour sa part appuyé son propos sur « la confiance », « la confiance » qui « est une chose fragile » « difficile à construire et facile à perdre ».
Sur le terrain de la confiance, Sally Costerton a précisé lors d’une session de questions réponses du Conseil d’Administration de l’ICANN, que des sujets importants ont connu des avancées notables depuis sa nomination en décembre 2022. Ainsi en mars de cette année, s’est par exemple tenue la première journée internationale de l’Acceptation Universelle ou comment rendre Internet plus inclusif et donc plus proche de ses utilisateurs. Lors du sommet ICANN76 également en mars, la tenue d’une prochaine série de nouvelles extensions génériques a été confirmée. Plus récemment c’est le Registration Data Request Service (RDRS), un prototype du futur Système Standardisé d’Accès aux Données d’enregistrement des noms de domaine (SSAD) pour des demandes légitimes, qui a été lancé. Et l’année 2023 aura permis d’aboutir à une proposition concrète de renforcement des moyens de lutte contre les usages abusifs du DNS après des années d’échanges stériles. Actuellement, une proposition de révision des contrats des opérateurs de registres et des bureaux d’enregistrement est en effet soumise aux votes des parties concernées pour une adoption espérée entre décembre 2023 et janvier 2024.
La Registration Data Policy libérée délivrée
Le fait que l’ICANN représente de nombreuses sensibilités dont les intérêts sont souvent divergents mais aussi qu’elle fonctionne avec le consensus comme totem, explique en partie que la ligne d’arrivée est souvent bien éloignée temporellement de la ligne de départ. La Registration Data consensus Policy n’a pas échappé à cette réalité. Cette politique vise à remplacer une Specification Temporaire implémentée en urgence le 17 mai 2018, huit jours avant l’entrée en vigueur du Règlement Général de la Protection des Données (RGPD) et cela pour intégrer des exigences du RGPD dans l’écosystème du DNS. La Registration Data consensus Policy est l’aboutissement de la phase 1 d’un Processus de Développement de Politique (PDP) initié à cette occasion. Alors qu’un rapport final en vue de son implémentation a été délivré au début de cette année, c’est l’ICANN78 qui a permis de conclure les travaux de l’équipe chargée de son implémentation. Le point bloquant sur la formulation liée aux délais accordés aux opérateurs pour adresser des demandes urgentes d’accès aux données d’enregistrement dans le cas de besoins légaux, a en effet été levé. Cette politique qui a désormais un cadre pérenne va donc passer en phase d’implémentation chez les parties concernées, les opérateurs de registres et les bureaux d’enregistrement.
Le prochain round de nouvelles extensions génériques
La prochaine série de nouvelles extensions génériques est restée un autre sujet majeur de cette édition. Si l’ICANN met désormais en avant la date d’avril 2026 pour la tenue de la prochaine fenêtre de candidatures (ndlr : la précédente fenêtre a eu lieu entre janvier et avril 2012), l’ICANN78 a mis en lumière l’avancée des travaux d’implémentation des recommandations issues du Processus de Développement de Politiques dit « PDP Subpro » (ndlr : Subsequent Procedures). En mars, une trentaine de recommandations n’avaient pas été adoptées par le Conseil d’Administration de l’ICANN et renvoyées à l’instance des politiques génériques, le GNSO pour des clarifications. Grâce au travail d’une petite équipe, 12 recommandations supplémentaires viennent d’être adoptées par le Conseil d’Administration de l’ICANN, portant à 104 les recommandations adoptées. 13 restent en balance et 7 ont été rejetées. Pour ces dernières, il va falloir évaluer leur impact et considérer des remédiations. L’équipe d’implémentation peut donc avancer sur un peu plus de 80% des recommandations issues du PDP Subpro. Le guide révisé des futurs candidats avance pour sa part conformément aux prévisions initiales avec une première version qui doit être dévoilée fin mai 2025.
La question des extensions génériques fermées et des lettres diacritiques
Considérées mais non proposées faute de consensus en 2012, puis discutées pendant cinq années, les extensions génériques fermées ont été relancées en 2022 dans la perspective d’une nouvelle série d’extensions génériques. Dans la pratique, il s’agit de permettre à des organisations sous certaines conditions d’exploiter un terme générique (ndlr : par exemple .CHARITY) avec les mêmes droits qu’une extension de marque. L’accès à l’extension pour y créer des nouveaux noms de domaine serait donc très restreint. Il y a un an, un groupe d’échanges regroupant le Governmental Advisory Committee (GAC) qui représente les gouvernements, At-Large Advisory Committee (ALAC) qui représente les utilisateurs finaux et le GNSO, avait été lancé pour tenter d’adresser ce sujet. Ils ont proposé en juillet dernier, un cadre qui détaille les nombreux aspects à considérer pour introduire ce nouveau type d’extensions. Cependant à l’issue de leurs travaux, chaque instance a adressé séparément une lettre au Conseil d’Administration de l’ICANN, preuve que les positions des unes et des autres sont restées éloignées. Sauf surprise, il ne devrait donc pas y avoir d’extensions génériques fermées lors de la prochaine série.
Le Québec dont le .QUEBEC a été intégré à la racine du DNS en avril 2014, s’est pour sa part également invité dans les discussions concernant la prochaine série de nouvelles extensions génériques. En effet en 2012, le Québec avait fait part de son souhait d’obtenir le .QUEBEC ainsi que le .QUÉBEC. S’ils n’ont finalement candidaté que pour la version non-accentuée, ils espéraient pouvoir également utiliser le .QUÉBEC. Ce droit d’exploitation ne leur a pas été accordé en raison d’un risque de similitude. L’ICANN78 a mis en lumière le fait que les perceptions restent différentes selon le fait que .QUÉBEC serait ou non une variante de .QUEBEC. En effet leur prononciation pour les francophones est la même mais la présence d’une lettre diacritique (ndlr : lettres auxquelles sont ajoutées dans la langue française des signes tels que l’accent aigu, l’accent grave, l’accent circonflexe, le tréma et la cédille) rend l’encodage en caractères ASCII différente et techniquement faisable. Si leur requête a peu de chance d’aboutir, cela a aussi permis de porter l’attention sur des sujets importants pour les exploitants d’extensions où les réponses apportées sont souvent inadaptées à leurs besoins.
Rappelons que l’ICANN78 a constitué le dernier sommet annuel de l’ICANN. Les regards se tournent donc désormais vers 2024. Une nouvelle année en approche qui verra ou non aboutir les amendements contractuels des contrats de registres et des bureaux d’enregistrement avec des obligations spécifiques pour remédier aux usages malveillants, la poursuite des travaux d’implémentation de la prochaine série d’extensions génériques, la mise sur orbite d’une revue holistique de l’ICANN ou encore la perspective d’une fin programmée du protocole Whois en 2025.
Pour les européens et les sociétés opérant sur le territoire européen, c’est la directive NIS2 qui va cristalliser toutes les attentions car elle doit être transposée dans les lois nationales des Etats membres d’ici à octobre 2024. Sur ce sujet, les représentants de l’ICANN ont indiqué lors du traditionnel Forum Public de clôture que les politiques dans les extensions génériques ne sont pas « en contradiction avec la directive NIS2 et que les parties concernées ont la latitude pour mettre en service des mesures pour se mettre en conformité ». Sur ce sujet, on pourra saluer le European Top Level Domain Information Sharing and Analysis Center (European TLD ISAC) qui va être un maillon utile pour implémenter la directive NIS2 dans l’industrie des noms de domaine.
Nameshield, société européenne indépendante certifiée, ISO 27001 depuis 2017, va œuvrer en conformité avec la directive et aura à cœur de limiter au maximum l’impact de son application dans les formalités de ses clients.
Enfin sur les aspects de leadership, l’instance des extensions génériques, le GNSO a désormais une nouvelle équipe désignée lors de l’ICANN78, tandis que l’organisation ICANN Org va elle désigner en 2024, un nouveau visage pour assumer sa présidence. Rendez-vous l’année prochaine.
Google enrichit son catalogue en tant que registre et lance deux nouvelles extensions : .ING et .MEME.
Sortie du .ING
Avec le .ing, libérez votre créativité et mettez en action vos noms de domaine : design.ing, writ.ing, lov.ing, eat.ing…
Calendrier de lancement du .ING
Phase Sunrise : du 20/09/2023 au 24/10/2023
Phase réservée aux titulaires des marques inscrites dans la TMCH.
Phase Early Access Period (EAP) : du 31/10/2023 au 05/12/2023
L’enregistrement de noms de domaine en .ing est ouvert à tous à une tarification décroissante.
Ouverture totale : à partir du 05/12/2023
L’enregistrement de noms de domaine en .ing est ouvert à tous, sur la base du « premier arrivé, premier servi ».
Sortie du .MEME
Drôles et faciles à partager, les « mèmes » sont des phénomènes repris et déclinés en masse qui animent aujourd’hui la toile. Avec le .meme, reprenez les codes de la culture web pour votre présence en ligne.
Calendrier de lancement du .MEME
Phase Sunrise : du 20/09/2023 au 24/10/2023
Phase réservée aux titulaires des marques inscrites dans la TMCH.
Phase Limited Registration Period (LRP) : de 31/10/2023 au 28/11/2023
Phase réservée aux créateurs de contenus spécialisés dans la création et la distribution de mèmes.
Phase Early Access Period (EAP) : du 28/11/2023 au 05/12/2023
L’enregistrement de noms de domaine en .meme est ouvert à tous à une tarification décroissante.
Ouverture totale : à partir du 05/12/2023
L’enregistrement de noms de domaine en .meme est ouvert à tous, sur la base du « premier arrivé, premier servi ».
Pour toute question sur l’enregistrement de votre nom de domaine en .ING ou en .MEME, n’hésitez pas à contacter votre consultant Nameshield.
Source de l’image : 377053 via Pixabay
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