Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en new gTLDs pour les cyberattaques en 2024

Un rapport de Interisle Consulting baptisé Cybercrime Supply Chain 2024: Measurements and Assessments of Cyber Attack Resources and Where Criminals Acquire Them, publié en novembre 2024, révèle que les cybercriminels ont fortement augmenté leur consommation de noms de domaine pour mener des cyberattaques et particulièrement avec les nouvelles extensions génériques.

Selon l’étude, en 2024, plus de 8,6 millions de domaines uniques ont été utilisés dans des cyberattaques contre 4,8 millions en 2023, soit une augmentation de 81 %. Elle rapporte également que les cybercriminels enregistrent souvent des noms de domaine d’apparence légitime (cybersquatting) pour faciliter la perpétration de leur fraude, pratique très aisée au regard du fait que nombre de bureaux d’enregistrement n’appliquent pas de vérification de l’identité du déposant ou de l’existence de noms de marque établis au moment du dépôt.

Le rapport avance également que, à cette fin, les fraudeurs démontrent un penchant grandissant pour les nouvelles extensions génériques, une conclusion corroborée par les données du service Nameshield de lutte contre le cybersquatting et des centres d’arbitrage habilités pour régler, via des procédures extrajudiciaires, des litiges relatifs aux noms de domaine.

Les nouvelles extensions génériques, qu’est-ce que c’est ?

Compte tenu de l’importance croissante d’Internet dans le monde économique, social et culturel, l’ICANN a lancé en 2012, un appel à candidatures afin d’introduire de nouveaux gTLDs de premier niveau.

L’ouverture aux new gTLDs a mis sur le marché plus de 1500 nouvelles extensions, de trois types : sectorielles (ex. : .poker, .music, .hotel, .sport, etc.), géographiques (.paris, .bzh, .africa, .vegas, etc.) et corporate, offrant aux entreprises la possibilité d’utiliser une marque ou une dénomination sociale comme extension (ex : .loreal, .alstom, .apple, .microsoft, etc.).

Elles se sont alors ajoutées aux extensions génériques historiques, les plus répandues (ex : .com, .net, .org, .info, .biz, etc.) et aux extensions géographiques pouvant identifier un pays ou un territoire (ex : .fr, .be, .de, .cn, etc.).

Les nouvelles extensions génériques ont la part belle auprès des cybercriminels

Dans le cadre de l’étude de Interisle Consulting, l’usage cybercriminel des noms de domaine est examiné sous l’angle de trois vecteurs d’attaque les plus courants et les plus coûteux pour les entités ciblées : les logiciels malveillants, l’hameçonnage et le spam. Les données de l’étude ont été établies à partir de rapports sur ces trois types de fraude recueillis auprès de onze services de renseignements sur les menaces et services de réputation, publics ou commerciaux.

Pour les besoins de l’analyse, les extensions ont été divisées en quatre catégories : les .com et .net ; les autres extensions génériques et introduites avant 2013 comme les .org, .biz et .info ; les extensions géographiques dites ccTLDs (e.g. .fr, .de, .cn, .co…) ; les nouvelles extensions génériques introduites à partir de 2014 (e.g. .top, .shop, .vip, .xyz…).

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine déposés entre septembre 2023 et août 2024

Or, l’analyse des rapports collectés révèle que si les noms de domaine en .com et .net représentent près de la moitié de l’ensemble des noms de domaine enregistrés entre septembre 2023 et août 2024, ils ne représentent qu’un peu plus de 40 % des domaines identifiés comme étant exploités à des fins cybercriminelles. Et, bien que les nouvelles extensions génériques introduites ces dernières années ne représentent que 11 % du marché des noms de domaine, elles sont à l’origine d’environ 37 % des domaines cybercriminels signalés entre septembre 2023 et août 2024.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine cybercriminels entre septembre 2023 et août 2024

L’étude va un cran plus loin en classant les noms de domaine signalés pour des activités cybercriminelles en deux catégories : les noms de domaine enregistrés à dessein pour commettre un acte malveillant ou criminel (domaines enregistrés à des fins malveillantes) et les noms de domaine enregistrés à des fins légitimes mais « compromis » par des criminels à la suite d’une cyberattaque. Cette distinction permet d’observer que les nouvelles extensions génériques sont employées dans environ 49 % des cas de noms de domaine enregistrés à des fins malveillantes, durant la période étudiée.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine enregistrés à des fins malveillantes entre septembre 2023 et août 2024

Les nouvelles extensions, connues pour leurs exigences minimales en matière d’enregistrement et leurs faibles coûts, sont de plus en plus privilégiées par les fraudeurs. Par exemple, parmi les extensions ayant les scores les plus élevés en matière de cybercriminalité dans l’étude, neuf proposaient des frais d’enregistrement inférieurs à 1,00 $, et vingt-deux proposaient des frais inférieurs à 2,00 $. À titre de comparaison, le prix le plus bas identifié pour un nom de domaine .com était de 5,91 $ sur la période de l’étude.

Le rapport établit ainsi un TOP 5 des principaux TLD pour lesquels le plus grand nombre d’enregistrements malveillants ont été signalés en 2024 : on y retrouve trois nouvelles extensions génériques, les .top, .xyz et .shop.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en nouveaux gTLDs pour les cyberattaques en 2024
TOP 5 des principaux TLD pour lesquels le plus grand nombre d’enregistrements malveillants ont été signalés en 2024

Gros plan sur le cybersquatting, une tendance similaire

Interisle Consulting a déterminé un ensemble de critères afin de pouvoir catégoriser les noms de domaine enregistrés à dessein de commettre un acte malveillant, et les distinguer des noms de domaine compromis à des fins d’activités cybercriminelles. L’usage de cybersquatting fait partie de ces critères de détermination, il n’en constitue toutefois pas le seul.  

Le cybersquatting est une technique qui consiste à enregistrer de manière abusive un nom de domaine identique ou approchant à une marque, un nom commercial, un patronyme ou toute autre dénomination sur laquelle le déposant n’a aucun droit, souvent à des fins malveillantes. Les répercussions pour les entités légitimes sont nombreuses, et souvent coûteuses : pertes financières, atteinte à la réputation de la marque, atteintes sécuritaires.

Accompagnant plus de 300 entités dans la lutte contre le cybersquatting, nous vous proposons ici de faire une étude détaillée sur les extensions les plus utilisées par les fraudeurs usant de cette technique. Les données étudiées ci-dessous se rapportent, sur l’année 2024, aux noms de domaine analysés par notre équipe d’analystes, et catégorisés par ces derniers, lors de leur détection par nos outils, comme relevant de manière certaine de cybersquatting à l’encontre des marques surveillées pour nos clients. De par le nombre et la typologie de ces clients, cette analyse ne peut s’avérer être objective et probante, mais a l’avantage d’apporter une tendance.

D’après les résultats de notre service de lutte contre le cybersquatting, en reprenant le découpage utilisé par Interisle Consulting pour classer les extensions, les TLDs génériques .com et .info tiennent la tête du podium des extensions les plus communément utilisées pour déposer des noms de domaine trompeurs. L’extension .com se distingue par le fait qu’un peu moins de la moitié des noms de domaine, relevant d’un risque certain, alertés à nos clients ont été déposés avec celle-ci.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en new gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine qualifiés comme relevant du cybersquatting en 2024

En seconde position, se retrouvent les extensions géographiques, dites ccTLDs : elles représentent un peu plus d’un quart des extensions les plus observées comme étant employées pour le dépôt de noms de domaine trompeurs. Les extensions .fr, .de, .pl, .ru et .cn ont été les cinq premières ccTLDs les plus observées par notre service de surveillance en 2024.

En troisième position, les nouvelles extensions génériques représentent près d’un cinquième des extensions observées dans les cas de cybersquatting remontés par Nameshield pour ses clients, l’extension .shop devançant de loin les autres. Elle est suivie par les .online, .top, .site et .store.

Top 10 des nouvelles extensions génériques utilisées pour le dépôt de noms de domaine qualifiés comme relevant du cybersquatting en 2024
Top 10 des nouvelles extensions génériques utilisées pour le dépôt de noms de domaine qualifiés comme relevant du cybersquatting en 2024

Si ces observations ne rejoignent pas tout à fait celles de l’étude d’Interisle Consulting, notre service constate également une hausse de l’emploi des nouvelles extensions génériques en 2024 par rapport à 2023. En 2023, 12% des noms de domaine déposés et catégorisés comme relevant de cybersquatting par notre équipe lors de leur détection étaient déposés avec une nouvelle extension générique, contre 19% en 2024.

Augmentation de l’utilisation des noms de domaine en new gTLDs pour les cyberattaques en 2024
Répartition par extension des noms de domaine qualifiés comme relevant du cybersquatting en 2023

Parmi le Top 20 des extensions les plus observées par notre service comme ayant été utilisées pour déposer des noms de domaine relevant du cybersquatting en 2024, on observe globalement une hausse de l’emploi des nouvelles extensions génériques par rapport à 2023, à l’exception du .site :

20242023
.com53,19%57,46%
.info7,07%8,12%
.fr6,98%11,80%
.shop6,25%1,41%
.de3,40%0,58%
.pl2,76%0,34%
.net2,58%6,36%
.online2,22%1,55%
.ru1,99%1,10%
.org1,77%2,72%
.cn1,40%0,69%
.top1,36%0,55%
.site1,31%1,41%
.store1,27%0,69%
.br1,27%0,52%
.today1,13%0,00%
.xyz1,09%0,69%
.es1,04%0,17%
.uk1,00%1,10%
.co0,91%0,65%

Une tendance que l’on peut recouper par les décisions de plaintes extra-judiciaires

Établie sur proposition de l’ICANN, la procédure extrajudiciaire UDRP (« Uniform Domain-Name Dispute Resolution Policy ») permet de sanctionner des atteintes manifestes et incontestables à un droit de marques résultant de la réservation par des tiers de noms de domaine identiques ou similaires (cybersquatting).

L’UDRP s’applique aux extensions génériques (gTLDs) et nouvelles extensions (new gTLDs), mais aussi à certaines extensions géographiques (ccTLDs) dont l’organe d’enregistrement a accepté les principes UDRP. Le champ d’application de cette procédure est international, elle offre un mécanisme simple de règlement des litiges, via un centre d’arbitrage accrédité par l’ICANN.

Les noms de domaine pour lesquels un arbitrage a été requis auprès d’un centre accrédité ne permettent pas d’illustrer avec exactitude la réalité du cybersquatting, parce que les données statistiques qui en sont tirées ne reflètent que les marques pour lesquelles les titulaires ont adopté une stratégie de surveillance et de remédiation face aux cas d’atteinte et ne représentent par ailleurs qu’une seule typologie d’action de remédiation pouvant être réalisée. Les autres, à l’instar des suspensions de sites web (takedowns), ne font pas l’objet de données statistiques regroupées et ne peuvent donc pas être analysées.

L’analyse[1] des extensions les plus communément observées dans les dossiers de type UDRP en 2024 révèle un Top 10 composé de 6 nouvelles extensions génériques, et avec à sa tête le .com ayant une forte longueur d’avance. Cette extension représente 80.44% des cas traités parmi ce Top 10, ce qui constitue toutefois une baisse par rapport au taux de 86.94% recensé en 2023. Et si les extensions qui constituent le Top 10 2024 sont identiques à celles 2023, la part que représentent les dossiers UDRP portant sur les nouvelles extensions génériques a augmenté pour chacune d’elles.

20242023
1.com80,44%86,94%
2.shop5,52%1,94%
3.net4,49%3,78%
4.org2,79%2,41%
5.online1,90%1,27%
6.store1,17%1,00%
7.top1,16%0,64%
8.xyz1,13%0,63%
9.site0,99%0,53%
10.info0,40%0,86%

Les procédures UDRP ne pouvant pas s’appliquer à tous les dossiers relatifs à des extensions géographiques, sauf à celles pour lesquelles l’organe d’enregistrement a accepté les principes UDRP, ce Top 10 recoupe très fortement les extensions les plus observées par notre service comme ayant été utilisées pour déposer des noms de domaine à des fins de cybersquatting en 2024.

Face à ce constat, quelles solutions ?

Pour se prémunir de l’enregistrement de noms de domaine proches de votre marque, la première mesure à prendre est de construire un portefeuille de noms de domaine optimisé, qui comprend une stratégie de dépôt défensif. Il s’agit de déposer et de renouveler des noms de domaine avec votre marque à l’exact sur un large éventail d’extensions, et en particulier les extensions les plus fraudogènes, les extensions sectorielles correspondant au secteur d’activité de la marque et celles considérées comme étant à risque parce qu’elles ne bénéficient pas d’une procédure de résolution de litiges. Il est possible de compléter cette approche par le dépôt de noms de domaine avec votre marque sous ses variantes les plus plausibles, afin de se prémunir des formes de typosquatting qui seraient les plus à même de tromper les utilisateurs.

Toutefois, il est impossible aujourd’hui pour une entité d’avoir une approche défensive exhaustive, c’est-à-dire déposer autant de noms de domaine que nécessaire pour se prémunir de fraudes autour de cet actif stratégique, tant les acteurs malveillants ont de possibilités créatives.

Aujourd’hui, l’un des moyens les plus efficaces de lutter contre la fraude au cybersquatting est de détecter au plus tôt les cas d’atteintes aux marques. En effet, la capacité à les détecter dès l’instant de leur dépôt détermine la possibilité de mettre en place des contre-mesures adaptées. Les solutions de détection utilisées doivent être puissantes : chaque jour des centaines de milliers de nouveaux noms de domaine sont enregistrés à travers le monde, et parmi eux se cache un nombre indéterminé de vecteurs de fraude. Les solutions de surveillance doivent donc être en mesure de détecter l’ensemble des noms de domaine nouvellement observés et usurpant une marque donnée, qui doit être recherchée à l’identique ou à partir d’un très large panel de variations, ainsi qu’en association avec des mots-clés et concepts propres à son champ lexical.

En tant que registrar corporate souverain et expert dans la protection des noms de domaine stratégiques de ses clients contre les cybermenaces, Nameshield peut vous accompagner et vous proposer des solutions pour protéger votre marque en ligne.

Pour aller plus loin, retrouvez notre dernier webinar « Phishing, faux sites de e-commerce : comment protéger sa marque en ligne » et découvrez comment remédier aux atteintes à votre marque.


[1] Ces données ont été collectées à partir des données rendues disponibles par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI, WIPO en anglais), du National Arbitration Forum (NAF), de la Czech Arbitration Court (CAC), du Canadian International Internet Dispute Resolution Centre (CIIDRC) et de l’Asian Domain Name Dispute Resolution Centre (ADNDRC).

Google Registry lance sa nouvelle extension .CHANNEL

Google Registry lance sa nouvelle extension .CHANNEL

Google Registry a annoncé le 7 janvier, l’ouverture de la nouvelle extension .channel, une opportunité particulièrement intéressante pour les créateurs et éditeurs de contenu.

L’univers des noms de domaine s’enrichit d’une nouvelle extension : le .channel. Ce TLD unique a été conçu pour offrir un espace dédié et identifiable aux créateurs de contenu, médias et marques pour optimiser leur présence en ligne. Le .channel offre ainsi une vitrine numérique, permettant de monétiser du contenu, de vendre des produits physiques ou numériques, et d’interagir plus facilement avec son audience de façon fiable et sécurisée.

Le planning d’ouverture de l’extension a été partagé en début d’année, divisé en 3 phases :

La première, la Limited Registration Period, est aujourd’hui achevée et permettait à une audience restreinte, en l’occurrence, les créateurs de contenu (Youtubers, Podcasters, Blogueurs…) de se positionner sur les noms de domaine qu’ils souhaitaient enregistrer et ce, jusqu’au 3 février 2025.

La seconde période, la Phase EAP (Early Access Period) a eu lieu du 4 au 11 février 2025 afin d’enregistrer, à des prix décroissants, les noms de domaine en forte demande.

La troisième phase vient d’être amorcée avec l’Ouverture Générale de l’extension: le .channel est donc disponible et accessible à tous. Cela signifie aujourd’hui que toute marque ou entreprise souhaitant, elle aussi, affirmer sa présence en ligne à travers un espace dédié et identifiable, pour mieux engager son audience, peut adopter un .channel.

Vous souhaitez être accompagné pour acquérir un nom de domaine en .channel ou vous êtes simplement curieux des bénéfices de l’extension pour votre marque ?  Alors contactez l’équipe Nameshield sans attendre, et nous répondrons à toutes vos questions.

Ouverture du .KW

Ouverture du .KW

L’Autorité de régulation des Communications et des Technologies de l’Information du Koweït (CITRA) a lancé en septembre dernier une période de Sunrise pour l’enregistrement des .KW.

Le planning d’ouverture du .KW sera réparti en 3 phases :

  • Phase Sunrise : Du 23 septembre 2024 au 23 mars 2025.

Phase permettant aux entités gouvernementales, aux propriétaires de marques enregistrées et aux détenteurs de domaines de troisième niveau (.com.kw / .net.kw / .org.kw) d’enregistrer des noms de domaine sous l’extension nationale en direct (.KW).

  • Phase Landrush : Du 23 mars 2025 au 23 septembre 2025.

Période pendant laquelle les tarifs sont majorés.

Ces deux phases seront suivies par une période de « disponibilité générale », permettant au grand public d’enregistrer des domaines à des frais réduits.

Attention, une présence locale sera nécessaire sur l’ensemble de ces phases. Nameshield peut vous proposer cette prestation.

Ce déploiement progressif garantit un processus d’enregistrement structuré pour les entreprises et les institutions souhaitant améliorer leur empreinte numérique au Koweït.

Pour les organisations souhaitant sécuriser leur domaine .KW, vous pouvez contacter vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle.

Réforme de simplification d’enregistrement des domaines en .ad : ce qu’il faut savoir

Réforme de simplification d’enregistrement des domaines en .ad

La principauté d’Andorre a annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions réglementaires à compter du 22 mai 2024. Le .ad, domaine ccTLD d’Andorre se voit aujourd’hui libéraliser son accès, abolissant ainsi l’obligation de disposer d’une marque déposée afin de procéder à l’enregistrement d’un nom de domaine en .ad : un changement significatif.

Il était, jusqu’à présent, nécessaire d’être une institution publique andorrane ou détenteur d’une marque déposée pour faire cette démarche. Les non-résidents devaient, en plus, effectuer la demande auprès de l’OMPA, l’office local de propriété intellectuelle.

La législation s’est assouplie, et ouvre les possibilités d’enregistrement à un plus grand éventail d’acteurs. Mais pendant cette période de transition, les demandes vont suivre un ordre de priorité structuré, afin d’assurer une distribution équitable de noms de domaine.

Voici les 2 phases :

1ère période du 22/05/2024 au 04/09/2024 :

Priorité aux :

  • Administrations localisées à Andorre
  • Marques couvrant Andorre
  • Sociétés locales par le nom de la société
  • Marques étrangères et citoyens andorrans.

2ème période du 05/09/2024 au 16/10/2024 :

Si vous ne disposez d’aucun des droits décrits ci-dessus (1ère période), vous pouvez également demander un .ad sans priorité (dans la catégorie « landrush » de cette seconde phase).

L’ouverture à tous sera le 22 octobre :

Toute personne physique ou morale pourra enregistrer un nom de domaine en .ad s’il est disponible sur la règle du premier arrivé, premier servi.

La réforme a donc pour but d’encourager l’utilisation du domaine de premier niveau national Andorran ouvrant l’accès à un public plus large, tout en réglementant son utilisation pour une gestion équitable du .ad.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle

.TR : Période de priorisation prolongée pour l’extension .TR en catégorie 3

Extension .TR

Nous vous annoncions le 14 février dernier l’ouverture des enregistrements en .TR en catégorie 3. Cette période était initialement ouverte jusqu’au 14 Mai 2024.

TRABİS, a annoncé récemment que cette période prioritaire pour la candidature « .TR » (catégorie3) pour les propriétaires de domaines sera prolongée jusqu’au 7 août 2024.

Vous avez donc encore jusqu’en Août 2024 pour demander un .TR équivalent à vos noms de domaine .COM.TR / .ORG.TR / .NET.TR en votre possession.

L’ouverture des .TR à tous est donc également repoussée et sera communiquée ultérieurement.

N’hésitez pas à revenir vers vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle si vous n’aviez pas encore fait le point sur votre portefeuille de noms de domaine en Turquie.

ICANN79 : Un sommet sur la lancée des décisions prises en 2023

Après l’ICANN29 en 2007, l’ICANN61 en 2018, Porto Rico accueillait début mars son troisième sommet de la gouvernance d’Internet avec l’ICANN79. Six jours de réunions, d’échanges et de rencontres dans une ambiance studieuse et des sujets en cours qui avancent. Sujet vedette : le prochain round de nouvelles extensions génériques. D’autres sujets majeurs comme la directive européenne de cybersécurité NIS2 ou la désignation d’un nouveau Président pour l’organisation ont en revanche été abordés à la marge.

ICANN79
Trois femmes au centre de l’ICANN : Tripti Sinha à gauche, Manal Ismail au centre et Sally Costerton à droite

Le prochain round de nouvelles extensions génériques, sujet priorisé

Dès le samedi 2 mars, jour de lancement de l’ICANN79, une session a porté sur l’implémentation des recommandations issues du processus de développement de politique (PDP) Subpro qui vise à permettre de lancer une prochaine série de nouvelles extensions génériques. Un premier coup de projecteur sur ce sujet devenu central notamment en raison d’un calendrier désormais contraint qui vise une nouvelle fenêtre de candidatures en avril 2026.

Lors de cette première session, l’attention a été portée sur les recommandations que le Conseil d’administration de l’ICANN n’avait pas adoptées dans le cadre d’une résolution sur le PDP prise en mars 2023. Lors du précédent sommet (ICANN78), 14 recommandations restaient en suspens, 6 étaient rejetées. L’instance en charge des politiques génériques, le GNSO (Generic Naming Supporting Organization) qui a pris l’habitude de créer de petites équipes appelées Small Teams pour travailler sur les sujets bloquants a convié une petite équipe pour adresser ces recommandations. En parallèle une équipe d’implémentation travaille sur les recommandations approuvées et la nouvelle version du guide de candidatures. Ce document central pour les futures candidatures est en cours d’écriture. Sa version finalisée doit être disponible au plus tard à la fin de l’année prochaine. A l’issue de la semaine de débats de l’ICANN79, force était de constater que les travaux réalisés lors des nombreuses sessions sur le prochain round ont été fructueux. La Small Team a en effet trouvé une voie de compromis sur les recommandations non approuvées par le Conseil d’administration de l’ICANN et a même pu se permettre l’économie d’une réunion planifiée dans l’agenda du sommet.

Au moins douze sujets en cours

Dimanche, une session du GNSO a permis d’avoir un inventaire des processus de développement de politiques en cours et ceux encore en phase d’études comme l’exactitude des données d’enregistrement. La liste comporte au moins douze sujets dont certains sont bloqués et où, en raison de la longueur du processus, l’historique devient parfois difficile à retrouver pour les membres actuels du GNSO. C’est le cas de la protection des noms des organisations inter- et non-inter-gouvernementales. A titre d’exemples, le Comité international olympique (CIO) ou la Croix rouge. En 2012, un PDP a été lancé pour étudier la question de protections spécifiques pour les noms de ces instances, en sachant que les contrats des opérateurs de registres de nouvelles extensions génériques issues du round de 2012 prévoyaient de les bloquer à l’enregistrement. Début 2019, le Conseil d’administration de l’ICANN a adopté les recommandations finales d’un PDP à rallonges ce qui devait permettre leur mise en œuvre. L’instance représentant les gouvernements, le GAC a cependant considéré que l’ensemble des sujets n’ont pas été adressés, notamment celui d’une protection spécifique pour les acronymes de ces organisations. Ce sujet reste encore ouvert aujourd’hui et les recommandations n’ont donc pas encore été implémentées.

Trois femmes à l’honneur lors de la Cérémonie d’ouverture

Lundi, c’était le lancement officiel du sommet avec la très attendue cérémonie d’ouverture qui a toujours lieu le lundi matin. Tripti Sinha, la Chair du Conseil d’administration de l’ICANN a rappelé que le précédent sommet de l’ICANN à San Juan s’était déroulé « juste après l’ouragan dévastateur Maria ». Elle a aussi évoqué l’année 2023, une année où Sally Costerton a endossé le rôle de Présidente par interim de l’ICANN et où l’ICANN a fêté ses 25 ans à Hambourg. Sur la désignation d’un nouveau président pour l’ICANN les participants ont été informés que le processus est en cours après l’écoute des parties prenantes en 2023. Un groupe de candidats s’est détaché et va désormais amener à la sélection du futur visage de l’ICANN. De son côté, Sally Costerton a utilisé à maintes reprises l’expression de « super-pouvoir » pour évoquer la mission de l’ICANN qui vise à garder un Internet unique globalisé. Mais le moment le plus marquant de ce sommet est peut-être l’image d’une troisième femme, Manal Ismail, qui est venue se joindre à Tripti Sinha et Sally Costerton lors de la cérémonie d’ouverture. Manal Ismail qui a joué un rôle important lors de la transition IANA et en tant que présidente du GAC pendant plus de cinq ans a été honorée de l’ICANN Community Excellence Award 2024.

Des jalons décisifs franchis en 2023 qui se matérialisent sur les trois prochaines années

Au crédit de l’actuelle présidente de l’ICANN, force est de constater que beaucoup de sujets ont avancé sous son impulsion en 2023. Si 2024 marque l’entrée en application de nouvelles obligations pour les registres et les bureaux d’enregistrement sur les usages malveillants, c’est bien le fruit des travaux réalisés l’année dernière. Ce sujet central pour les utilisateurs d’Internet avait en effet donné lieu à des années de débats stériles. Le prochain round de nouvelles extensions génériques a lui fait des avancées significatives avec l’adoption des recommandations et d’une feuille de route vers une nouvelle fenêtre de candidatures désormais fixée en avril 2026. On peut ajouter la Registration Data Policy qui va remplacer d’ici 2025, la Specification Temporaire issue du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données personnelles). Sujet corrélé, le futur Système standardisé d’accès aux données d’enregistrement est pour sa part entré dans une phase d’expérimentation qui tente de concilier protection et besoin de répondre à des besoins réels d’accès aux données d’enregistrement. L’Internet inclusif a quant à lui droit à une journée internationale dédiée suite au lancement du premier UA Day (Universal Acceptance Day) en 2023. Enfin, « ICANN grant », un programme qui vise à soutenir financièrement des projets pour l’unification et l’inclusivité d’Internet est également lancé. Ce dernier repose sur les montants conséquents récoltés avec les enchères sur les nouvelles extensions génériques de 2012. Une enveloppe à projets sera ouverte à partir de fin mars.

On ne gagne pas sur tous les fronts

Si le bilan des avancées est conséquent, d’autres sujets avancent peu. C’est le cas d’une nouvelle revue holistique de l’ICANN et celle liée à la responsabilité et la transparence de l’organisation. Ces revues sont nécessaires pour amener des améliorations sur la sécurité et le choix des consommateurs, sur les services associés aux bases d’enregistrement des noms de domaine et sur la sécurité, la stabilité et la résilience du DNS. Ce sujet important est impacté par les nombreux projets en cours, l’ICANN ayant par ailleurs engagé un projet d’amélioration continue qui pourrait s’y substituer.

Pour la directive européenne sur la cybersécurité NIS2, on retiendra surtout que les parties contractantes et le Conseil d’administration de l’ICANN ont mis en avant que cette législation n’entre pas en conflit avec les politiques de l’ICANN. Pour le Conseil d’administration qui indique travailler avec la Commission européenne sur ce sujet, il y a par contre des sujets comme l’exactitude des données qui sont à considérer.

Si l’ICANN79 n’a pas fait l’objet d’annonces notables, on retiendra surtout une ambiance studieuse après une année charnière où de nombreux sujets ont franchi des jalons décisifs dans leur mise en œuvre. C’est le cas de la prochaine série de nouvelles extensions génériques, la précédente remontant à douze années déjà. Si une forme d’agilité semble avoir gagné l’ICANN sous l’impulsion de Sally Costerton et de Tripti Sinha, cette approche est aussi celle de Nameshield qui s’adapte à vos besoins pour vous apporter des réponses sur mesure sur les projets de nouvelles extensions et sur bien d’autres.

Le .FR n’échappe pas à une concentration du secteur des noms de domaine

Afnic Registrar Day

Le 23 janvier dernier s’est tenu le Registrar Day Afnic, un événement destiné avant tout aux bureaux d’enregistrements du Registre des noms de domaine en France. Ce dernier est comme chaque année, l’occasion de revenir sur l’année écoulée et de se projeter sur l’année en cours.

Du côté des chiffres dressés par l’Afnic pour l’année 2023, on note une excellente dynamique. En effet le .FR a passé le cap des 4,1 millions de noms se situant au 7ième rang des extensions de pays au niveau global et toujours 3ième parmi les 27 extensions de l’Union Européenne. Avec un taux de maintien supérieur à 83% en 2023 et des créations en hausse de 6,4% l’extension .FR tient un bilan flatteur pour 2023.

L’Afnic a également dressé un tableau de bord de ses bureaux d’enregistrement. Ce dernier fait surtout état d’une concentration accrue qui s’observe également dans d’autres extensions Internet et plus globalement sur l’ensemble du secteur des noms de domaine. Deux chiffres pour illustrer cela : le nombre des bureaux d’enregistrement accrédités baisse de 40% en 10 années et 38% des bureaux d’enregistrement accrédités représentent aujourd’hui 99,5% des noms de domaine gérés par le Registre français.

Pour l’année 2024, l’Afnic veut continuer à assoir la visibilité et la notoriété de l’extension nationale. Cela passe bien entendu par la communication digitale et dans les médias traditionnels. Mais cela passe aussi par la valorisation des données de contacts associés aux noms de domaine et la lutte renforcée contre les usages malveillants avec des dispositifs impliquant les bureaux d’enregistrement. Ces deux axes visent à améliorer la réputation et donc la confiance dans l’extension .FR mais aussi à honorer des engagements pris avec l’Etat français, son mandant.

La directive européenne NIS2 sur la cybersécurité prévue pour entrer en application en octobre 2024, n’est jamais très loin non plus. Celle-ci vise en effet explicitement les activités des différents acteurs des noms de domaine. Gageons que l’augmentation du tarif de l’extension .FR le 1er mars prochain, ne vienne pas enrayer cette bonne dynamique.

Ouverture de l’extension .TR en CATEGORIE 3

Date d'ouverture des extensions turques avancée au 14 septembre 2022

Dans cet article du 4 octobre 2023, nous vous avions annoncé l’ouverture prochaine de l’extension .TR en CATEGORIE 3.

Les candidatures pour cette 3ème Catégorie, où les transactions seront réalisées dans le cadre du « Processus de Transition a.tr », débutent ce 14 février 2024 pour une durée de 3 mois.

Dans cette catégorie, les titulaires d’une des extensions suivantes : kep.tr, av.tr, dr.tr, com.tr, org.tr, net.tr, gen.tr, web.tr, name.tr, info.tr, tv.tr, bbs.tr et tél.tr seront prioritaires à l’enregistrement du .TR.

La date de votre candidature entre le 14 février et le 14 mai 2024 n’est pas importante dans le processus d’évaluation. Si les conditions nécessaires sont remplies, l’évaluation sera faite en tenant compte de la hiérarchie d’extension.

Quel plus beau jour que la Saint Valentin pour faire un point sur votre portefeuille et vous positionner sur le .TR !

N’hésitez pas à revenir vers vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle pour faire un point sur votre portefeuille de noms de domaine en Turquie.

Lancement de 5 nouvelles extensions par Internet Naming : .FOOD, .DIY, .LIVING, .LIFESTYLE et .VANA

Lancement de 5 nouvelles extensions par Internet Naming : .FOOD, .DIY, .LIVING, .LIFESTYLE et .VANA

En ce début d’année, le registre Internet Naming lance 5 nouvelles extensions dès le 24 janvier, pour donner une identité numérique à votre expertise, vos valeurs et votre mode de vie :

.FOOD 

Avec le .FOOD, renforcez votre présence dans le monde de la gastronomie ! Cette nouvelle extension s’annonce incontournable pour les secteurs liés à l’alimentaire mais aussi pour les passionnés de découvertes culinaires, les cuisiniers amateurs ou professionnels désirant développer sa présence en ligne.

.DIY 

Avec le .DIY, mettez en lumière vos compétences et votre expertise dans le monde en plein essor du Do It Yourself. Le .DIY est idéal pour tous ceux qui souhaitent partager leurs connaissances ou leurs conseils à travers des blogs ou des vidéos.

.LIVING & .LIFESTYLE 

Invitez votre communauté à découvrir votre univers avec le .LIVING et le .LIFESTYLE. Que ce soit pour développer l’identité de votre marque ou partager une passion devenue un mode de vie, telle que le voyage ou le sport, ces extensions vous offrent la possibilité d’exprimer votre style et vos valeurs.

.VANA 

Le .VANA est à ce jour la seule extension lancée dans le but d’étendre l’utilité du Web3 en tirant parti des meilleures pratiques établies sur le système de noms de domaine, tout en respectant les politiques et les procédures de l’ICANN, et ne nécessitant aucune API spéciale ou connaissance en matière de blockchain.

Calendrier de lancement du .FOOD, .DIY, .LIVING, .LIFESTYLE et .VANA

  • Phase Sunrise : du 24 janvier au 28 février 2024
  • Phase Customer Loyalty Period : du 28 février au 29 février 2024
  • Phase EAP (Early Access Period) : du 29 février au 6 mars 2024
  • Ouverture générale : à partir du 6 mars 2024

Pour toute question sur l’enregistrement de votre nom de domaine en .FOOD, .DIY, .LIVING, .LIFESTYLE ou .VANA, n’hésitez pas à contacter votre consultant Nameshield.

.FR : Une notoriété spontanée accrue auprès des TPE et PME françaises

Noms de domaine en .FR

L’Afnic, l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération, qui gère notamment l’extension .fr, a réalisé en octobre 2023, une enquête sur la perception du .fr auprès de 502 artisans, commerçants ou dirigeants de TPE/PME, sélectionnés sur des critères de taille d’entreprise. Voici les résultats de cette enquête :

  • Pour 70,9% des TPE et PME françaises, l’extension .fr est spontanément citée, c’est 6,2 points de plus qu’en 2022, elle devance ainsi le .com (69.1%) et le .org (20,5%).

  • De plus, 61% des TPE et PME françaises déclarent avoir une très bonne image du .fr (c’est 11 points de plus que le .com) et 38 %  affirment en avoir une image assez bonne.

  • Et enfin, pour 88% des TPE et PME françaises, le .fr est perçu comme l’extension qui permet de valoriser le savoir-faire français en France et à l’étranger.

Pour plus d’informations et enregistrer votre nom de domaine en .FR, n’hésitez pas à prendre contact avec un consultant Nameshield.