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Ressources à télécharger : livres blancs, guides, webinars - Nameshield

Pendant cette période de confinement, Nameshield vous propose un accès continu à de nombreuses ressources téléchargeables : livres blancs, infographies, vidéos, webinars, etc.

Si des webinars sur des sujets spécifiques vous intéressent particulièrement, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous mettrons en place des sessions dédiées.

Municipales 2020 : les noms de domaine buzyn2020.fr et buzyn2020.paris renvoient vers le site de campagne d’Anne Hidalgo

Cybersquatting - Municipales 2020 : les noms de domaine buzyn2020.fr et buzyn2020.paris renvoient vers le site d’Anne Hidalgo
Source de l’image : Sadnos via Pixabay

A la suite de l’annonce, dimanche 16 février, de la candidature d’Agnès Buzyn aux élections municipales de Paris, plusieurs journalistes politiques ont découvert lundi que le nom de domaine buzyn2020.fr était déposé mais renvoyait vers Paris en commun, le site de campagne d’une toute autre candidate, Anne Hidalgo.

Plusieurs autres noms ont été enregistrés dimanche soir, redirigeant également vers la page d’accueil de Paris en commun dont buzyn2020.paris, agnesbuzyn2020.fr et agnesbuzyn2020.com. Si plusieurs de ces noms ont été déposés anonymement, deux d’entre eux l’ont été par l’association Montreuil en Commun, un groupe de « quatre conseillers municipaux » qui se dit « sans aucune étiquette politique » et qui explique à Numerama que  le fait que ces noms étaient disponibles est « révélateur de l’improvisation de sa candidature et de la légèreté de LREM s’agissant d’une affaire sérieuse comme une candidature à la mairie de Paris  ».

Sensibilisation aux risques de cybersquatting

La candidate LREM ne pourra pas non plus utiliser le nom de domaine buzyn2020.com qui a été déposé lundi par une société de conseil en gestion de risques et de crises, Crisalyde. En déposant ce nom, la société a souhaité sensibiliser aux risques de cybersquatting.

« J’ai profité de l’occasion pour faire de la sensibilisation. C’est mon métier, j’ai vu un risque et je l’ai exploité », explique au Parisien Selim Miled, le président de Crisalyde.

Le cybersquatting est une pratique consistant à s’accaparer, en le déposant, un nom de domaine, reprenant ou évoquant une marque, un nom commercial, un patronyme ou toute autre dénomination sur laquelle le déposant n’a aucun droit et ce afin de tirer un profit matériel ou moral de sa notoriété présente ou à venir.

Crisalyde a ainsi enregistré 6 noms de domaine : buzyn.paris, agnesbuzyn2020.paris, buzynpourparis.com, buzynpourparis.fr, buzyn2020.info et buzyn2020.com. «Dès que l’équipe d’Agnès Buzyn me contactera, je leur céderai le nom de domaine au prix acheté, avec un conseil amical» ajoute Selim Miled.

Quelle stratégie adopter face au cybersquatting ?

L’équipe d’Agnès Buzyn devra entrer en contact avec les personnes qui ont déposé ces noms, qui pourront décider de les rendre gracieusement ou de leur revendre à des prix qu’ils auront fixés.

Toutefois il existe des actions de lutte visant à récupérer un nom de domaine cybersquatté, telle que la procédure UDRP (Uniform Domain Name Dispute Resolution Policy). Cette procédure permettra alors la suppression ou le transfert du nom de domaine (pour en savoir plus, un webinar sur les procédures de récupération des noms de domaine est disponible en replay sur le site de Nameshield).

Et enfin, afin d’éviter tout risque de cybersquatting, il est conseillé de mettre en place une surveillance des dépôts de noms de domaine, pour être ainsi alerté immédiatement de tout nouveau enregistrement de noms de domaine pouvant potentiellement porter atteinte à votre notoriété ou à votre activité.

Pour plus d’informations sur notre expertise en protection des marques en ligne et les procédures de récupération de noms de domaine, n’hésitez pas à prendre contact avec un consultant Nameshield.

Fausses applications mobiles : une menace grandissante pour les marques et les consommateurs

Fausses applications mobiles : une menace grandissante pour les marques et les consommateurs
Source de l’image : HeikoAL via Pixabay

Avec plus de 5 millions d’applications mobiles actuellement disponibles sur les plateformes de téléchargement telles que Google Play et App Store, plus de 2000 nouvelles applications lancées chaque jour et près de 2 milliards d’applications téléchargées en France en 2018, les applications mobiles se sont rapidement développées en une dizaine d’années pour devenir un élément incontournable du monde digital.

Selon une étude réalisée par FEVAD, le revenu du commerce mobile en France est estimé à 22 milliards d’euros en 2018, soit ¼ des ventes en ligne. Les applications mobiles représentent ainsi un marché en forte croissance.

Des études ont montré que 68% des consommateurs identifiés comme fidèles à une marque spécifique ont téléchargé l’application de la marque. A l’inverse, des statistiques indiquent que 40% des utilisateurs vont chez les concurrents suite à une mauvaise expérience d’achat sur l’application mobile. Les entreprises ont donc vite réalisé qu’assurer une expérience d’achat de qualité et sécurisée à leurs clients lorsqu’ils téléchargent et utilisent leur application est la clé pour les fidéliser.

La croissance des fausses applications mobiles

Alors que les applications mobiles des marques ont gagné en popularité auprès des consommateurs, le nombre de fausses applications mobiles lancées sur le marché par des acteurs malveillants a également explosé. Les fausses applications pouvant être dangereuses car associées à des attaques de fraude, sont devenues une menace grandissante pour les consommateurs. En effet elles ont accru de 191% entre 2018 et 2019. Le rapport de McAfee sur les menaces mobiles indique que près de 65 000 nouvelles fausses applications ont été détectées en décembre 2018.

Malgré les précautions prises par la plupart des plateformes d’applications pour diminuer le nombre d’applications malveillantes lancées sur leur plateforme, les cybercriminels continuent de trouver les moyens de contourner ces mesures de sécurité.

Un exemple récent, la fausse application Samsung qui a piégé 10 millions d’utilisateurs Android. Cette application nommée « Updates for Samsung » (« Mises à jour pour Samsung ») qui promet des mises à jour de firmware, n’est en réalité pas liée à Samsung.  Une fois téléchargée, elle propose avant tout de la publicité. Et pour télécharger une mise à jour, l’utilisateur est alors invité à sortir sa carte bleue pour débourser une trentaine d’euros. Une opération pourtant totalement gratuite puisque la mise à jour est accessible directement depuis les paramètres de son smartphone.

Que faire face à ces fausses applications mobiles ?

Étant donné l’importance et l’omniprésence des applications mobiles, il est donc absolument essentiel pour les entreprises d’intégrer dans leurs stratégies de protection des marques, une sécurisation de leurs applications mobiles et la mise en place de surveillance d’applications mobiles présentes sur le marché.

Chaque seconde, une application malveillante est active et représente une menace pour les marques et les consommateurs. Pour y faire face, Nameshield propose une surveillance en ligne des applications mobiles présentes sur les plateformes d’applications, permettant ainsi d’identifier celles qui pourraient porter atteinte à vos marques et vous accompagne dans les actions à mettre en place.

Pour en savoir plus sur notre solution de surveillance, n’hésitez pas à prendre contact avec un consultant Nameshield.

Les webinars Nameshield à découvrir ou redécouvrir

Vous avez manqué les derniers webinars organisés par Nameshield ?

Profitez de cette période de fêtes de fin d’année pour voir et revoir les webinars Nameshield, disponibles en replay sur le site Nameshield et sur la plateforme Webikeo.

DDoS et attaques ciblant le DNS et les noms de domaine :
Comment s’en protéger ?

REPLAY WEBINAR CYBERSECURITE - DDoS et attaques ciblant le DNS et les noms de domaine : comment s'en protéger ? - Webinars en replay

Saviez-vous que la disponibilité de vos mails, sites et services Internet dépend du Nom de Domaine ?

Au programme de ce webinar:

  • Actualités en cybersécurité
  • Comprendre l’importance du DNS
  • Identifier les attaques visant le DNS et les noms de domaine
  • Les bonnes pratiques pour se protéger

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SSL & HTTPS :
Définition, importance et risques liés aux certificats SSL

Webinar Cybersécurité Nameshield - SSL HTTPS - Webinars en replay

Dans les navigateurs web, le « S » du HTTPS signifie « Sécurisé« . Les certificats SSL (ou TLS) permettent d’afficher le fameux cadenas et le « S » dans la barre de navigation. Ils existent depuis plus de 20 ans, mais Google, au travers de Chrome, a récemment modifié la donne et les a rendus incontournables.  

Au programme de ce webinar :

  • Qu’est-ce qu’un certificat SSL ?
  • Quels sont les avantages et les risques liés aux certificats SSL ?
  • Quelle stratégie adopter pour vos sites web ?

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Protéger et défendre vos marques sur Internet :
Quelles sont les procédures existantes ? Pourquoi et comment les utiliser ?

Webinar protection des marques - Nameshield - Webinars en replay

Saviez-vous qu’un nouveau record de plaintes pour cybersquattage déposées auprès de l’OMPI a été atteint en 2018 ?

Découvrez comment protéger et défendre efficacement votre territoire numérique et vos marques en ligne.

Au programme de ce webinar :

  • Les atteintes aux marques et la cybercriminalité en chiffres
  • Comment réagir efficacement face aux usages abusifs de votre marque ?
  • Les risques et les avantages à lancer une procédure

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[REPLAY WEBINAR] Protéger et défendre vos marques sur Internet : Quelles sont les procédures existantes ? Pourquoi et comment les utiliser ?

Webinar protection des marques - Protéger et défendre vos marques sur Internet

Saviez-vous qu’un nouveau record de plaintes pour cybersquattage déposées auprès de l’OMPI a été atteint en 2018 ?

Le taux de plaintes en 2018 a augmenté de 12% et ces 3447 plaintes déposées auprès de l’OMPI selon les principes de l’UDRP (règlement uniforme des litiges relatifs aux noms de domaine) portaient sur pas moins de 5655 noms.

Dans le monde impitoyable des noms de domaine, nombreux peuvent être les litiges opposant des titulaires de marques à des tiers frauduleux.

Les noms de domaine impliqués dans des opérations de fraude, de vente de contrefaçon ou encore de phishing sont en effet une menace tant pour les entreprises que pour les consommateurs finaux.

Découvrez avec Nameshield comment protéger et défendre efficacement votre territoire numérique et vos marques en ligne.

Au programme de ce webinar, nos experts reviennent sur :

  • Les atteintes aux marques et la cybercriminalité en chiffres
  • Comment réagir efficacement face aux usages abusifs de votre marque

Retrouvez ce webinar animé par Maxime BENOIST, Juriste en Propriété Intellectuelle et Lucie LOOS, Directrice Marketing Experte cybersécurité de Nameshield group, en replay sur la plateforme Webikeo :

Le RGPD nuit-il aux efforts de répression ?

Le RGPD nuit-il aux efforts de répression ?
Source de l’image : mohamed_hassan via Pixabay

Le règlement général sur la protection des données (RPGD) a sans conteste un impact négatif sur les efforts de répression, selon les intervenants à la réunion annuelle 2019 de l’INTA (International Trademark Association) à Boston.

Margaret Lia Milam, responsable de la stratégie des noms de domaine et de la gestion des noms de domaine chez Facebook, a averti que l’échelle de la plateforme en faisait une « cible énorme pour les mauvais acteurs ».

Milam a déclaré que, le site fonctionnant à une telle échelle, il ne peut pas s’adresser à des avocats pour « des milliers » de demandes qu’il reçoit.

Statton Hammock de MarkMonitor a déclaré que MarkMonitor avait subi une perte d’efficacité de 12% à cause du RGPD. Son équipe a « historiquement utilisé le WHOIS pour protéger les droits de propriété intellectuelle », mais à cause du RGPD, toutes les données mises en cache « deviennent de moins en moins utiles au fil des jours ».

Alex Deacon, fondateur de Cole Valley Consulting, a fait écho aux commentaires de Milam et Hammock, avertissant que le Spamhaus Project, une organisation internationale visant à traquer les spammeurs d’e-mails, avait du mal à gérer sa liste noire à cause du RGPD.

Cybersquatting : Hausse des plaintes UDRP déposées auprès de l’OMPI en 2018

Cybersquatting : Hausse des plaintes UDRP déposées auprès de l’OMPI en 2018
Source de l’image : janjf93 via Pixabay

Dans le monde des noms de domaine, la règle appliquée par plusieurs registres du « premier arrivé, premier servi » entraîne régulièrement de nombreux cas d’enregistrements abusifs de noms de domaine, et tout particulièrement de cybersquatting. Cette pratique consiste à s’accaparer, en le déposant, un nom de domaine, reprenant ou évoquant une marque, un nom commercial, un patronyme ou toute autre dénomination afin de tirer un profit matériel ou moral de sa notoriété présente ou à venir.

Afin de lutter contre ces actions frauduleuses et faire valoir ses droits, les titulaires de marque peuvent mener une action de lutte visant à récupérer ou supprimer le nom de domaine cybersquatté, appelée procédure UDRP (Uniform Domain Name Dispute Resolution Policy). Cette procédure est administrée par un centre d’arbitrage tel que celui de l’OMPI, l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (ou WIPO en anglais – World Intellectual Property Organization).

Selon le Directeur général de l’OMPI, M. Francis Gurry : “Les noms de domaine liés à des activités de fraude, d’hameçonnage ou de vente de contrefaçons représentent la menace la plus évidente, mais toutes les formes de cybersquattage sont préjudiciables aux consommateurs. Les litiges administrés par l’OMPI en vertu des principes UDRP soulignent combien les propriétaires de marques du monde entier doivent rester vigilants.

Plaintes UDRP déposées auprès de l’OMPI en 2018*

L’OMPI a publié le 15 mars dernier, son rapport annuel sur les litiges relatifs à des noms de domaine.

En 2018, le Centre d’arbitrage et de médiation de l’OMPI a reçu un nombre record de 3 447 plaintes UDRP déposées par des propriétaires de marques, soit une hausse de 12% par rapport à l’année précédente.

Plaintes UDRP déposées auprès de l’OMPI en 2018
Source : Base de données statistiques de l’OMPI, Mars 2019

Cependant ces litiges ont porté sur 5 655 noms de domaine, une baisse par rapport à 2017 qui comptabilisait 6 371 noms.

Les principaux gTLDs dans les plaintes déposées auprès de l’OMPI sont sans surprise le .COM (largement en tête avec 72.88%), le .NET (4.62%), le .ORG (3.50%) et le .INFO (2.23%).

Quant aux litiges portant sur des noms de domaine enregistrés dans les nouvelles extensions, ils représentent environ 13% des litiges, principalement dans les domaines .ONLINE, .LIFE et .APP.

Et enfin, près de 500 plaintes portant sur des noms enregistrés dans des ccTLDs ont été déposées, soit près de 15% de l’ensemble des litiges administrés par l’OMPI en 2018.

Les 3 principaux secteurs d’activité des requérants dans les procédures UDRP sont les secteurs de la banque et finance, biotechnologie et produits pharmaceutiques et le secteur Internet et technologies de l’information.

Au niveau de la répartition géographique, la France se place en 2nde position avec 553 dépôts auprès de l’OMPI, juste derrière les États-Unis (976 plaintes), et fait ainsi partie des pays les plus réactifs sur ce sujet.

A noter que sur l’ensemble des plaintes UDRP déposées en 2018, Nameshield est le 2ème déposant mondial avec 343 plaintes déposées et 66 clients représentés**.

Nos équipes se tiennent bien sûr à votre disposition pour vous renseigner quant aux possibilités d’actions de récupération de noms de domaine litigieux.


* Source : Base de données statistiques de l’OMPI, Mars 2019

**Source : Rapport sur les procédures UDRP de Nameshield group, 2018

19 ans après : l’UDRP en quelques chiffres

UDRP en quelques chiffres
Source de l’image : Nick Youngson CC BY-SA 3.0 Alpha Stock Images

Lancée en 1999, la procédure UDRP (Uniform Domain-Name Resolution Policy) reste aujourd’hui la solution la plus rapide et abordable afin de résoudre les cas évidents de cybersquatting.

L’UDRP offre en effet aux titulaires de marques une procédure transparente, conduite par des experts indépendants, leur permettant de récupérer ou de faire supprimer un nom de domaine portant atteinte à leurs marques. Il est important de noter que l’expert ne peut allouer au requérant des dommages et intérêts.

MARQUES, une association européenne représentant les intérêts des titulaires de marques, a, dans une lettre adressée à l’ICANN le 1er février 2019, soulevé la question des coûts supportés par les titulaires de marques pour la défense de celles-ci en cas de cybersquatting.

Le groupement a récolté de nombreuses informations relatives aux plaintes UDRP déposées auprès des sept Centres d’Arbitrage offrant ou ayant offert cette procédure, et notamment celles concernant le nombre de plaintes UDRP déposées et les coûts afférant.

Plus particulièrement, entre 1999 et décembre 2018, le WIPO (World Intellectual Property Organization) a enregistré 42 535 dépôts de plaintes[1]. Sachant que le coût des frais d’arbitrage auprès du WIPO (hors frais de représentation) revient au minimum à $1,500 USD, le WIPO a donc perçu au moins $63,802,500 USD de frais administratifs en près de 20 ans.

Par ailleurs, MARQUES a procédé à une estimation des coûts relatifs au dépôt d’une plainte en prenant en compte les frais de représentation par un conseil juridique, et conclut que le coût moyen de dépôt d’une plainte UDRP serait de $5,000 USD.  Compte-tenu des coûts d’arbitrage, les frais de représentation par un conseil juridique reviendraient alors à $3,500 USD.

Ainsi, MARQUES estime les coûts supportés (englobant les frais administratifs et les frais de conseil juridique) par les titulaires de marques à $360,190,000 USD pour la période de 1999 à fin 2018.

Toutefois, certains membres du groupement estiment qu’il s’agirait d’une estimation basse, et qu’elle ne prendrait pas en compte d’autres dépenses liées à la défense de leurs droits (perte de revenus, coûts des surveillances, enregistrements défensifs, levée d’anonymat, recherches, etc.).


[1] L’ensemble des chiffres utilisés dans cet article sont issus de la lettre adressée par MARQUES à l’ICANN, disponible ici.


Comment je suis devenu un professionnel de l’air en 15 minutes

Ma grande passion, c’est l’aéronautique. Petit, je me voyais déjà pilote de ligne lorsque je lançais ces petites feuilles A4, pliées dans la meilleure configuration qu’il soit[1] pour voler en travers de la classe d’école. Malheureusement, une vue défaillante aura raison de mon ambition et je dus ainsi abandonner tout espoir de me présenter un jour comme pilote.

Plus tard, le visionnage d’Attrape-moi si tu peux, montrant[2] Léonardo DiCaprio interpréter un fraudeur se prenant pour un pilote de la Panam me rappellera mes souvenirs d’enfant.

Aujourd’hui, travaillant dans les noms de domaine, je ne peux bénéficier d’un GENTY.AERO, qui m’aurait permis d’afficher un statut de pilote aux grands de ce monde. Cependant, la DGAC vint à mon secours rapidement.

C’est en effet en lisant un article du Monde[3] présentant la nouvelle formation des pilotes de drone que l’espoir qui m’avait tant habité revint.

nom de domaine .AERO
Un titre bien français

La Direction Générale de l’Aviation Civile a récemment mis en place une plateforme permettant de passer la formation pour devenir télépilote d’aéronef civil circulant sans personne à bord utilisés à des fins de loisir et je me ruais ainsi sur le site de cette dernière[4].

La vidéo de formation de la plateforme de la DGAC
La vidéo de formation de la plateforme de la DGAC

Quinze minutes de visionnage de vidéo sans l’obligation d’être derrière l’écran, un test de 20 questions avec ces dernières toujours dans le même ordre : il ne m’en fallait pas plus pour devenir pilote de drone d’une masse inférieure à 2 kilogrammes.

L’objet de toutes les convoitises
L’objet de toutes les convoitises

Le test obtenu, Ô surprise, je pus nonchalamment présenter de manière ostentatoire mon nouveau diplôme dans un écrin de toute beauté.

Une fois ma vocation de pilote assouvie, il ne me restait plus qu’à obtenir mon nom de domaine en .AERO

L’entreprise gérant le .AERO[5], à savoir la SITA, Société internationale de télécommunication aéronautique, demande une preuve de formation de pilote. Gardons à l’esprit qu’il s’agit d’une extension fermée et donc réservée au secteur aéronautique.

Je pus joindre le PDF de mon diplôme et une journée plus tard, l’heureuse réponse vint : je peux désormais bénéficier de mon nom de domaine en .AERO

L’heureuse confirmation
L’heureuse confirmation

Voilà, en quinze minutes de formation/test, je pus obtenir un .AERO et être considéré comme n’importe quel acteur du secteur aéronautique. Si l’anecdote fait sourire sur les conditions du test, il n’en reste pas moins qu’il s’agit ici d’un exemple d’une extension dite fermée mais qui s’avère s’ouvrir rapidement.

Et oui, n’oublions pas que le registre vit des enregistrements de noms de domaine, et non d’une hypothétique confiance sur Internet.

SPA vs SPA de France : Conflit de marques au cœur de la cause animale

SPA vs SPA de France : Conflit de marques au cœur de la cause animale
Source de l’image : Elionas via Pixabay

SPA, chaque individu entendant ces trois lettres, y reconnaîtra les chiens ou les chats sauvés des rues se retrouvant dans un refuge pour y attendre leur nouvelle famille.

Mais ce sigle est également à l’origine d’un conflit datant de plusieurs années.

D’un côté, nous avons la SPA, la Société protectrice des animaux, première association de protection animale en France, créée en 1845 qui œuvre pour assurer la protection et la défense des animaux en France.

De l’autre, la Confédération nationale des sociétés de protection des animaux de France, créée en 1926, regroupant 260 associations françaises indépendantes les unes des autres mais ayant pour même objectif la protection des animaux, sous le titre « Défense de l’animal ». Parmi ces associations, la plus ancienne a été créée en 1845.

Toutes deux reconnues d’utilité publique, un conflit oppose pourtant ces deux associations depuis plusieurs années : l’utilisation du sigle SPA.

Une bataille autour du sigle SPA qui dure depuis près de 30 ans

En 1981, des décisions de justice ont estimé que le sigle SPA ou l’appellation « société protectrice des animaux » ne présentaient pas « un caractère d’originalité suffisant pour les rendre susceptibles d’une appropriation privative », la SPA n’avait alors pas renouvelé ses marques.

De nombreuses associations portant le nom SPA (SPA de Lyon, SPA de Marseille…) et défendant la cause animale ont commencé à fleurir en France et se sont réunies depuis 1926, sous le nom « Défense de l’animal, Confédération nationale des sociétés de protection des animaux de France et des pays d’expression française ». En pratique, elle se présente comme « Confédération nationale des SPA de France » ou « SPA de France ».

En 1989, cette confédération a alors déposé à l’INPI la marque SPA de France et le logo correspondant à celle-ci.

Enjeu symbolique ou financier, l’utilisation du terme SPA, a alors fait l’objet de nombreuses procédures opposant la SPA et l’association Défense de l’animal, des attaques en justice venant de l’une comme de l’autre.

En effet, ce sigle à la renommée indiscutable, bien connu du grand public français, représente également des millions d’Euros de dons et de legs. Cependant, il n’est pas toujours facile de savoir à laquelle des deux associations ces dons sont destinés, d’où le véritable enjeu financier.

Et c’est finalement la SPA qui aura le dernier mot. Pour la Cour de Paris, l’association Défense de l’animal avait profité qu’en 1989 le sigle SPA était considéré comme descriptif et dépourvu d’originalité, pour déposer sa marque SPA de France, communiquer avec celle-ci sur ses supports et enregistrer les noms de domaine lesspasdefrance avec les extensions .org, .net, .com, .fr ainsi que spadefrance.fr et spa-france.asso.

En conclusion, la Cour d’Appel de Paris a prononcé dans son arrêt du 30 mars 2018,  la nullité de la marque SPA de France, jugeant que « l’association Défense de l’animal avait commis des actes de concurrence déloyale en entretenant la confusion dans l’esprit du public entre ces deux entités ».

La SPA a ainsi obtenu de la Cour d’Appel de Paris l’interdiction pour l’association Défense de l’animal d’utiliser le signe SPA de France « en tant que marque, nom de domaine, dénomination et slogan » et « de façon générale tous signes mettant en exergue le sigle SPA ou l’expression « sociétés protectrices des animaux »».