Un nom de domaine perdu pour l’Assurance Maladie

Un nom de domaine perdu pour l'Assurance Maladie

La bonne gestion des noms de domaine est absolument primordiale pour les entreprises et les administrations, car la perte d’un nom de domaine peut coûter très cher !

Dernier exemple en date : le nom de domaine cmu.fr !

L’Assurance Maladie, titulaire du nom en question, a perdu son nom de domaine cmu.fr sur lequel était appuyé le site permettant aux bénéficiaires de consulter les informations relatives à la Caisse Maladie Universelle (devenue la complémentaire santé solidaire).

Comment le contrôle de ce nom de domaine important a-t-il été perdu ? Simplement par une omission de renouvellement.

Le nom qui n’a donc pas été renouvelé pour un an, a expiré, rendant le site associé inaccessible.

Or, lorsqu’un nom de domaine expire, il redevient disponible à l’achat ! La menace est alors grande de voir son nom de domaine repris par un tiers aux intentions douteuses voire malveillantes.

Cet exemple est bien loin d’être exceptionnel ! Chaque année, nombreuses sont les entreprises et administrations qui ne renouvellent pas leurs noms de domaine par omission et voient ces derniers et les services associés tomber.

L’actif immatériel qu’est un nom de domaine a une valeur très importante pour son titulaire, qui plus est si le nom est « vendeur » (court – associé à un site avec fort trafic – marque notoire etc.) et qu’il représente ainsi un intérêt sur le second marché des noms de domaine.

Nous ne le redirons jamais assez : il est crucial de placer ses noms de domaine, a minima ceux stratégiques et porteurs de services, en renouvellement automatique auprès de votre registrar. C’est la seule garantie d’un bon renouvellement.

Source de l’image : Pixabay.com

Le retour du Registrar Day Afnic

Le retour du Registrar Day Afnic

Le 10 janvier s’est tenue la nouvelle édition du Registrar Day organisé par l’Afnic, un événement surtout destiné aux bureaux d’enregistrement.

Si l’événement avait généralement lieu en décembre, cette nouvelle édition à la fois accessible en présentiel et distanciel et qui intervient après la période de pandémie a eu lieu en début d’année, une façon de se placer « dans une nouvelle dynamique » selon Pierre Bonis, le Directeur Général de l’AFNIC.

Le Registrar Day a permis de revenir sur des faits marquants de l’année 2022 pour l’organisation, ses plus notables étant le déploiement d’un nouveau système de registre le 1er octobre dernier et le renouvellement par l’Etat français de la concession de gestion du .FR pour une nouvelle période de 5 ans. Ce renouvellement s’accompagne de la mise en œuvre de nouveaux engagements comme l’accès aux données d’enregistrement pour des autorités habilitées ou un renforcement des luttes contre les abus.

Côté chiffres, on notera que le .FR a franchi en 2022 la barre des 4 millions de noms de domaine, une croissance plus rapide que le taux médian de 2,0 % recensé par le Council of European National Top-Level Domain Registries (CENTR) pour l’année 2022 au niveau des ccTLDs européens. On peut noter que le .FR se hisse en troisième position en volumétrie au niveau des ccTLDs de l’Union Européenne, derrière le .DE (Allemagne) avec quelques 17 millions de noms et le .NL (Pays Bas) avec plus de 6 millions de noms et se hisse à la 7ième position ex-aequo avec le .AU (Australie) au niveau mondial parmi les 308 ccTLDs délégués à la racine 1.  

1 Source Verisign

Source de l’image : site de l’Afnic

Le .FR compte aujourd’hui 4 millions de noms de domaine

Noms de domaine en .FR

Gérée par l’AFNIC (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération), l’extension préférée des français a atteint les 4 millions de noms de domaine enregistrés !

Chaque semaine, entre 12 000 et 16 000 nouveaux noms de domaine en .FR sont enregistrés. Le .FR s’est imposé comme une extension de référence, avec une part de marché en France de près de 40%, en progression depuis plusieurs années notamment grâce à la transformation numérique des TPE/PME françaises. Ainsi plus de 50% d’entre elles ont opté pour une adresse en .FR pour leur site internet.

Facile à enregistrer et peu onéreuse, cette extension est synonyme de confiance et reconnue pour sa fiabilité, avec 87% des Français qui lui font confiance !

Pour plus d’informations et enregistrer votre nom de domaine en .FR, n’hésitez pas à prendre contact avec un consultant Nameshield.

Source de l’image : site de l’AFNIC

Podcast La Robe Numérique – Nameshield, la gestion et la sécurisation des noms de domaine souveraine de référence

A travers des podcasts présentés par Oriana Labruyère, La Robe Numérique a pour objectif de faire découvrir aux dirigeants, entrepreneurs et managers, des solutions du monde de la tech française ou européenne permettant de leur faciliter le quotidien.

Chaque semaine, Oriana Labruyère est accompagnée d’un invité qui présente sa solution, ou son regard sur les enjeux du numérique.

Retrouvez Murielle Bochaton, Directrice Commerciale de Nameshield, dans ce nouveau podcast de La Robe Numérique :

Podcast La Robe Numérique - Nameshield, la gestion et la sécurisation des noms de domaine souveraine de référence

ICANN75, un sommet dense avant la conférence plénipotentiaire de l’UIT

ICANN75

A peine trois mois après le sommet ICANN74 à la Haye, c’est celui de Kuala Lumpur, 75ième édition, qui vient de se tenir. Un second sommet en mode hybride, un mix de présentiel et de distanciel qui revendique près de 2000 participants de 112 pays dont 60% étaient présents sur place. A deux semaines de la désignation particulièrement importante d’un nouveau secrétaire général à la tête de l’Union Internationale des Télécoms, le pendant technique de l’ICANN, l’ICANN a proposé un sommet dense. NAMESHIELD fait le point.

La sensible désignation d’un nouveau secrétaire général à la tête de l’UIT

Lors de la traditionnelle cérémonie d’ouverture du sommet ICANN75, Goran Marby, l’actuel patron de l’organisation a indiqué « Il faut que l’ICANN puisse continuer sa mission pour un Internet unique ». Cette remarque faisait référence à des craintes liées à la prochaine désignation d’un nouveau secrétaire général à la tête de l’UIT, l’agence des Nations unies en charge de la réglementation et de la planification des télécommunications dans le monde. Après deux mandats, l’actuel secrétaire, le chinois Houlin Zhao, va en effet céder sa place à l’un des deux candidats en lice pour lui succéder : Doreen BOGDAN-MARTIN, une américaine ou Rashid ISMAILOV, un russe. Deux candidats et deux visions différentes des modèles de gouvernance comme l’indique Goran Marby :  «L’un des candidats veut que le transfert de compétences de l’IETF (NDLR : l’Internet Engineering Task Force élabore et promeut des standards Internet) et de l’ICANN aille vers l’ONU ». Lors d’une autre session de questions-réponses avec le Board ICANN, cette élection s’est encore invitée dans les échanges puisqu’il a été question des risques accrus de fragmentation du DNS et du système d’identifiants unique si les missions de l’ICANN sont confiées aux Etats. Plus tard dans la semaine à l’occasion d’une session croisée entre le Board ICANN et le GAC, l’instance des gouvernements, c’est le représentant russe du GAC qui a profité d’une prise de parole pour répondre en russe aux propos initiaux de Goran Marby en cherchant à convaincre les participants que le candidat russe ne souhaite pas démanteler l’internet. Pour mieux étayer ses propos il a communiqué le programme du candidat. Les choses se sont apaisées à la fin de l’ICANN75 lors du traditionnel forum public, dont on pourra regretter qu’il n’a duré qu’une petite heure, un forum où une nouvelle fois le représentant russe du GAC a cette fois pris la parole en anglais indiquant que la Russie n’est pas contre le modèle de gouvernance de l’Internet et qu’il fallait veiller à refléter la position russe avec exactitude.

La fragmentation du modèle ICANN, une préoccupation devenue majeure

Signe que la fragmentation de l’Internet est devenue une préoccupation majeure, celle-ci a fait l’objet d’une session dédiée. Une enquête interactive auprès des participants a révélé que 53% d’entre eux considèrent que l’Internet est déjà fragmenté. Les raisons évoquées sont d’une part le déséquilibre observé pour l’accès à Internet d’un continent à l’autre, l’Afrique étant sur ce terrain la moins bien lotie. Autres sources de fragmentation, le coût des abonnements qui rend l’accès impossible pour les plus pauvres mais aussi la multiplication des lois au niveau des États qui empêchent dans certains cas l’accès complet à cette ressource, dans d’autres un accès contrôlé.

Sur les problématiques de connectivité dans le monde, Goran Marby a mis l’accent sur le projet « ICANN Ground », un programme en cours de construction qui va permettre de solliciter des fonds sur des besoins spécifiques. La dotation va venir des enchères issues de la série des nouvelles extensions génériques de 2012, quelques 233 millions de dollars US. L’Ukraine a été le premier État aidé par l’ICANN avec une aide d’urgence de 1 million de dollars US mis à disposition au printemps.

Cette bonne volonté affichée est-elle suffisante pour conserver l’Internet unique, totem de l’organisation ? En effet en dehors du terrain politique et sociétal, les alternatives techniques, les racines dites « alternatives » notamment basées sur la blockchain ont aussi été évoquées. Celles-ci ajoutent par ailleurs de nouvelles problématiques faute de coordination communautaire et intercommunautaire avec les acteurs du DNS. Les collisions de noms deviennent inévitables.

A ceux qui indiquent que des acteurs sont tentés de se détourner de l’ICANN du fait de la longueur des processus sur les problématiques à adresser, l’organisation répond que c’est le prix à payer d’un fonctionnement communautaire par consensus. Et sur les sujets en débats force est de constater qu’ils ne manquent pas.

La période des amendements, l’échec de l’accuracy scoping team

Signe que des sujets avancent, la Registration Data Policy issue d’une révision de la Specification Temporaire appliquée en réponse au Règlement Général sur la Protection des Données à caractère personnel (RGPD) arrive dans sa dernière ligne droite avec une implémentation prévue début 2023. Cette politique va pérenniser des mesures appliquées aux registres et bureaux d’enregistrement sur la collecte, le traitement et le stockage des données personnelles liées aux noms de domaine.

Le protocole RDAP (NDLR : Registration Data Access Protocol) utilisé pour publier les données d’enregistrement des noms de domaine comme le fait le Whois doit quant à lui progressivement se substituer à compter de l’année prochaine au Whois avec une phase de transition de 18 mois, sous réserve néanmoins que les acteurs concernés approuvent majoritairement ce projet lors d’une consultation à venir. L’idée d’introduire dans les contrats des parties prenantes des mesures additionnelles de lutte contre les abus du DNS fait également son chemin.

D’autres sujets tâtonnent davantage comme la prochaine série de nouvelles extensions génériques sur laquelle nous revenons ci-dessous et le Système Standardisé d’Accès aux Données (SSAD) qui doit permettre de standardiser l’accès aux données d’enregistrement dans les cas de demandes légitimes. Un prototype va être développé sur une période de 9 mois pour un coût estimé à 3 millions de dollars US.

Mais on aura aussi pu noter ce qui a été qualifié d’ « échec » de l’Accuracy Scoping Team, un groupe de travail qui devait évaluer les mesures sur l’exactitude des données d’enregistrement des noms de domaine et identifier les éventuels manques. En effet faute de disposer d’une base légale pour accéder aux données et donc évaluer l’exactitude des données, leur mission n’a pas pu être réalisée. Leurs travaux sont donc arrêtés.   

Une prochaine série de nouvelles extensions génériques sous l’impulsion des extensions internationalisées

La prochaine série de nouvelles extensions génériques toujours en phase de cadrage a été évoquée comme une réponse à la fragmentation grâce aux extensions internationalisées, des extensions en langue native, qui permettent selon les mots de Goran Marby de « rapprocher l’Internet de ses utilisateurs ».  Il souhaite que la prochaine série de nouvelles extensions soit « un véritable succès du point du vue des extensions internationalisées car l’Internet est trop souvent perçu comme un instrument occidental ». Le Board ICANN a également évoqué ces extensions internationalisées comme une réponse à la concentration accélérée du marché car elles peuvent aider à « sensibiliser sur un besoin d’un écosystème diversifié. » Des extensions internationalisées qui devraient bénéficier d’un nouveau coup de projecteur avec le lancement l’année prochaine de la première journée de l’Acceptation Universelle, le 16 février. Celle-ci doit permettre de mobiliser la communauté technique sur la prise en compte de ce type d’extensions et de noms de domaine.

Commentaires de NAMESHIELD

On pouvait craindre qu’avec le rapprochement de ce sommet avec le précédent, à peine trois mois se sont écoulés depuis l’ICANN74, ce sommet manque de substances par manque de temps pour progresser sur les sujets débattus. En effet généralement le troisième et dernier rendez-vous annuel de l’ICANN est plutôt placé fin octobre. Force est de constater qu’ICANN75 n’a pas manqué de substances que ce soit sur les sujets abordés ou le nombre particulièrement élevé de sessions : 167. Comme l’ont indiqué certains participants on pourra toutefois regretter un certain manque d’interactivité avec à titre d’exemple un Forum public écourté à une heure et parfois des réponses un peu simplistes comme les extensions internationalisées pour atténuer la concentration de notre secteur. A ce sujet on pourra rappeler que NAMESHIELD est un prestataire français indépendant.

Si l’année 2022 a vu la fragmentation devenir un sujet central des sommets de l’ICANN, on peut se demander si ce sommet extrêmement dense anticipé par rapport aux années précédentes n’a pas cherché à être perçu comme un marqueur de l’utilité de cette organisation face aux défis actuels, un sommet effectivement placé juste avant l’élection déterminante du nouveau secrétaire général de l’UIT. Aux nombreuses sessions animées dans les arcanes de l’ICANN fait désormais place le silence pour suivre cette désignation déterminante pour la pérennité de l’instance ou comme pour mieux retenir son souffle.

Source de l’image : ICANN

Date d’ouverture des extensions turques avancée au 14 septembre 2022

Date d'ouverture des extensions turques avancée au 14 septembre

Nous vous annoncions dans un article du 16 août, l’activation de TRABIS au 29 septembre. Cette date d’ouverture a été mise à jour au 14 septembre.

Le système d’attribution sans papier sur les extensions suivantes : .COM.TR, .NET.TR, .ORG.TR est donc activé !

N’hésitez pas, en prévision, à protéger vos noms de domaine avant cette future ouverture en revenant vers vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle.

Source de l’image : smuldur via Pixabay

Vous avez encore jusqu’au 20 Septembre pour enregistrer votre nom de domaine .AU à l’identique de votre .COM.AU !

Enregistrements de noms de domaine en .AU

La phase prioritaire permettant aux titulaires des .com.au d’enregistrer l’équivalent en .au se termine le 20 Septembre 2022. Il est encore temps de faire un point sur votre portefeuille et protéger vos noms !

Il faudra attendre le 3 octobre pour l’ouverture générale des .AU.

Attention, à noter qu’il sera toujours nécessaire d’avoir une présence locale ou être titulaire de la marque à l’identique du nom de domaine demandé…. Pour les personnes éligibles, les noms de domaine sont par principe réservables selon la règle du « 1er arrivé, 1er servi ».

Si le lancement du .AU représente une opportunité pour les entreprises ayant la volonté de gagner en visibilité sur le Web australien, il constitue également un risque pour les titulaires de marques, en cas de réservation de noms de domaine reproduisant leurs marques émanant d’un tiers (qu’il s’agisse d’un cybersquatteur ayant l’opportunité d’enregistrer par le biais d’une présence locale ou d’un détenteur de droits homonymes).

N’hésitez pas à refaire un point sur vos noms de domaine déjà enregistrés en .COM.AU, .NET.AU, .ORG.AU et revenir vers vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle pour sécuriser le plus rapidement possible vos noms de domaine en .AU.

Source de l’image : kitkatty007 via Pixabay

Libéralisation prochaine des extensions turques

Libéralisation prochaine des extensions turques

Nous vous annoncions dernièrement que l’administration des extensions en Turquie changeait et était confiée à TRABIS et que la libéralisation des .com.tr, .net.tr et .org.tr était imminente.

La date de mise en service du système appelé TRABIS (.tr Network Information System), qui couvre la gestion et l’exploitation du système et de la base de données des noms de domaine en Turquie, a été annoncée lors de la réunion organisée par BTK le 22/07/2022.

C’est confirmé, TRABIS sera donc mis en service le 29 septembre 2022.

Nous pouvons donc nous attendre à voir la date de libéralisation des extensions turques : .com.tr, .org.tr et .net.tr se préciser dans les jours qui suivront.

Actuellement, il est toujours nécessaire de transmettre des documents pour enregistrer vos noms de domaine en Turquie, et ce jusqu’au 29 Septembre 2022.

N’hésitez pas, en prévision, à protéger vos noms de domaine avant cette future ouverture en revenant vers vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle.

Source de l’image : adrimarie via Pixabay

[New gTLD] Sortie du .KIDS

[New gTLD] Sortie du .KIDS

Gérée par DotKids Foundation, une organisation à but non lucratif, la nouvelle extension .KIDS sera lancée dès le 11 août prochain en phase Sunrise.

Destiné aux enfants, aux parents, aux éducateurs, aux communautés et groupes de protection de l’enfance, le .KIDS est une extension dédiée à tous les sujets liés à l’enfance.

La mission de DotKids est de :

  • créer un espace Internet dédié aux enfants, en soutenant et en défendant un meilleur cyberespace favorable au développement positif des enfants ;
  • servir de source de soutien aux initiatives en faveur des droits et du bien-être des enfants, notamment en relation avec Internet.

Calendrier de lancement du .KIDS

Le lancement du .KIDS se fera suivant le calendrier ci-dessous :

  • Phase Sunrise TMCH : du 11/08/2022 au 14/09/2022

Réservée aux titulaires des marques inscrites dans la TMCH.

  • Phase Community Sunrise : du 20/09/2022 au 19/10/2022

Réservée aux organisations, institutions ou organismes caritatifs à but non lucratif dont la mission principale est de défendre les droits des enfants, leur bien-être, l’éducation ou la protection de l’enfance.

  • Phase Pioneer Domains : du 19/10/2022 au 29/11/2022

Réservée aux participants du .KIDS Pioneer Program qui vise à encourager une utilisation active et positive, ainsi que le développement d’un contenu pertinent pour les noms de domaine en .KIDS. Le programme est conçu pour identifier les candidats qualifiés ayant le meilleur potentiel et les meilleures capacités pour maximiser le développement d’un nom de domaine dans le meilleur intérêt des enfants. 

  • Ouverture générale : à partir du 29/11/2022

Politique de protection

Le registre a mis en place des principes directeurs de protection qui exigent des titulaires de noms de domaine en .KIDS de ne pas publier de contenus illégaux et inappropriés, de veiller à la protection de la vie privée et à la confidentialité des données personnelles des enfants qui visitent leur site web.

Pour toute question sur l’enregistrement de votre .KIDS, n’hésitez pas à contacter votre consultant Nameshield.

Source de l’image : https://www.nic.kids/

ICANN74 entre enseignements de la pandémie et sensibilisation sur la richesse d’Internet

Entre l’ICANN66 à Montréal au Canada et l’ICANN74 à La Haye aux Pays-Bas, il se sera écoulé trente-deux mois et sept sommets qui se sont passés exclusivement en ligne. En 2020 déjà la perspective tracée d’un retour du présentiel portait le nom de « mode hybride », un mélange de présentiel et de distanciel. Toute la question demeurait de savoir quand ce dernier allait pouvoir être mis en œuvre. Il fallait en effet un contexte sanitaire plus favorable avec toute la question que posent les variants du covid et ses vagues à répétitions et offrir des garanties de sécurité suffisantes aux participants qui viennent généralement des quatre coins du monde. C’est la 74ième édition qui s’est tenue le mois dernier à La Haye qui a finalement été choisie pour ce retour au présentiel.

Le retour du présentiel avec les leçons tirées de la pandémie

Un retour du présentiel donc à La Haye mais néanmoins extrêmement contraint, sécurité sanitaire oblige. La pré-inscription était en effet obligatoire à toutes les sessions avec un nombre limité de places par session. Cela a d’ailleurs conduit à voir bien avant la tenue du sommet, certaines sessions déjà affichées complètes. La pré-inscription obligatoire a poussé les participants à s’inscrire préventivement à des sessions auxquelles ils n’étaient pas certains de participer histoire d’y réserver une place. Chaque participant devait aussi pouvoir justifier d’un statut vaccinal à jour. Des tests de dépistage étaient prévus sur place ainsi que la prise de température. Enfin le port du masque et des mesures de distanciation étaient obligatoires d’où un nombre défini de places par session. L’organisation a également décidé que tout le monde devrait passer par le support de visioconférences, y compris ceux présents sur place, une idée qui visait à garantir une équité d’interactions possibles pour l’ensemble des participants. Pour les personnes connectées à distance, on a aussi pu noter que comme elle s’y était engagée, l’organisation a prévu des sessions plus courtes, n’excédant généralement pas une heure trente et très souvent même une heure. Les conditions étaient donc réunies pour garantir des conditions de sécurité aux présents et de bonnes conditions pour ceux connectés à distance.

Deux processus ODP menés en parallèle

Toujours très attendu le sujet de la prochaine série de nouvelles extensions génériques a été abordé lors de sessions de différentes instances. Le projet est aujourd’hui engagé dans une phase dite Operational Design Phase (ODP) qui consiste en une évaluation des risques, tâches et ressources nécessaires et qui doit se matérialiser par un Operational Design Assessment (ODA) qui en constitue la conclusion. Sujet connexe, celui des extensions génériques fermées, est entré dans une nouvelle séquence. Le principe d’une équipe dite « Small Team » qui regroupe des représentants du GAC, l’instance représentant les gouvernements, d’ALAC qui représente les utilisateurs finaux et du GNSO, l’instance en charge des politiques génériques a été validé pour échanger sur ce sujet et voir si un compromis peut être trouvé pour envisager de prochaines étapes. Lors de la série de 2012, il n’a pas été possible de créer de tels modèles d’extensions. La question est donc de savoir si ces modèles d’extensions vont être possibles dans la prochaine série. En ce qui concerne l’ODA, le GNSO qui estime sa publication au 31 octobre a évoqué un possible report de six à huit semaines en raison d’un autre ODA qui mobilise également beaucoup de personnes sur la création d’un Système Standardisé d’Accès aux Données d’enregistrement des noms de domaine pour des besoins légitimes. L’ODA du SSAD aux conclusions contrastées notamment en ce qui concerne son nombre d’utilisateurs potentiels et son coût particulièrement élevé, a été délivré le 25 janvier dernier. Les enseignements de ce dernier sont toujours en cours d’évaluation. La prochaine étape sur ce second sujet est la création d’une sorte de prototype appelé « SSAD Light » qui pourrait se baser sur des technologies maitrisées par les équipes de l’ICANN pour limiter les délais et les coûts. Ce dernier permettrait d’aider à valider ou non la mise en œuvre d’un SSAD avec dans ce cas une phase d’implémentation préalable.

L’exactitude des données d’enregistrement, sujet important

Parmi les nombreux sujets examinés actuellement, celui de l’exactitude des données d’enregistrement des noms de domaine se révèle important pour les européens. C’est en effet le Règlement sur la Protection des Données Personnelles, le RGPD qui a poussé l’ICANN à demander le retrait des données personnelles dans les annuaires d’enregistrement et qui par ricochet, explique le projet de SSAD précité et celui de l’exactitude des données. Comment en effet garantir que des données masquées soient exactes ? Une équipe dite Scoping Team, a débuté en octobre 2021 une mission d’évaluation des obligations en lien avec l’exactitude des données d’enregistrement. Elle prévoyait de vérifier l’effectivité de l’exactitude des données. Leurs conclusions étaient attendues pour juin mais la mesure de l’effectivité s’est heurtée à la difficulté de disposer des données nécessaires qui sont stockées chez les bureaux d’enregistrement. Transmettre toutes les données d’enregistrement à l’ICANN à des fins d’études suppose en effet une base légale. La Scoping Team se retrouve ainsi mise en pause.

Ce sujet s’avère particulièrement important car comme l’a souligné EURALO, la partie européenne de l’instance At-Large qui représente les utilisateurs finaux, l’Europe est sur le point d’adopter la directive NIS2. Cette directive doit être votée en session plénière au Parlement Européen en septembre prochain avant une publication au journal officiel et sa transposition dans les 27 Etats européens. EURALO a rappelé que NIS2 prévoit des obligations spécifiques notamment sur les données d’enregistrement des noms de domaine, leur stockage, leur accès, leur vérification et donc qu’elle interfère avec le rôle du régulateur qu’est l’ICANN. En outre si des mesures spécifiques s’appliquent uniquement aux acteurs européens, cela crée une disparité d’obligations entre acteurs sans omettre que les 27 transpositions du texte pourraient être inégales. L’exactitude au niveau ICANN peut permettre d’harmoniser les futures obligations pour l’ensemble des acteurs quel que soit leur lieu d’implantation.

L’impact des règlementations et des catastrophes

Lors de l’ICANN73 qui suivait de peu le déclenchement du conflit en Ukraine, l’ICANN a eu la bonne idée de créer une session dédiée aux aspects géopolitiques, règlementaires et législatifs. Un rendez-vous qui a permis de mettre en lumière les risques de fragmentation du modèle d’un Internet unique prôné par l’organisation. Ce rendez-vous a été reconduit lors de ce sommet et permis de constater que les initiatives des Etats interfèrent de plus en plus avec le rôle de régulateur de l’ICANN.

EURALO a eu la bonne idée de compléter ce panorama par une session sur la gouvernance et le multipartisme en périodes d’urgences. Celle-ci a surtout consisté en un tour d’horizon de représentants d’At-Large des différents continents. La représentante de l’Ukraine a logiquement débuté. Dans une intervention émouvante sur la tragédie que vit son pays, celle-ci a rappelé que l’infrastructure Internet y est fortement impactée. Pour la zone Asie Pacifique, la représentante a évoqué l’éruption volcanique aux Tonga en janvier 2022 qui a coupé les câbles sous-marins et causé un blackout sur les îles de cinq semaines. Elle a également évoqué la situation au Myanmar où l’Internet est coupé depuis un coup d’Etat en février 2021. Les représentants des deux continents américains ont eux, évoqué les catastrophes naturelles et climatiques comme l’ouragan Maria à Puerto Rico qui avait mis à terre les antennes de télécommunications ainsi que le réseau électrique. Pour une partie de la population, l’électricité et l’accès à Internet étaient coupés plusieurs mois. Enfin, le représentant de l’Afrique a rappelé qu’aujourd’hui au moins 60% des africains n’ont pas d’accès à Internet. 

Commentaires de NAMESHIELD

Le retour au présentiel n’était pas une mince affaire pour l’ICANN. Si le cadre proposé s’est avéré trop contraint selon de nombreux participants, il semble que cette organisation ait globalement plutôt bien fonctionné, en permettant à tous de suivre les sessions de façon équitable. Les mesures de protection semblent également avoir dissuadé beaucoup de participants de faire le déplacement, y compris des intervenants prévus pendant la semaine d’échanges qui ont assumé le fait de ne pas s’être déplacés. En effet, les chiffres donnés par l’organisation indiquent 1817 participants de 101 pays dont la moitié ont suivi à distance. Un bon point pour la planète mais dont la limite restait la possibilité d’interagir en dehors des sessions.

Sur les processus de développements et de revues des politiques en cours, les sessions sur la semaine de l’événement ont rappelé qu’il y a énormément de sujets menés en parallèle, sans nul doute trop de sujets. Chose inéluctable, cela rend leur suivi difficile et occasionne des retards comme les deux ODP menés de front sur le SSAD et la prochaine série de nouvelles extensions génériques. Le sentiment global reste néanmoins que les sujets avancent même si leur ligne d’arrivée demeure souvent floue. Le dernier jour a permis de prendre de la distance avec les sujets de politiques puisque les enjeux géopolitiques, règlementaires et l’impact des catastrophes ont permis de nous rappeler que le modèle de gouvernance et l’accès à Internet sont deux aspects critiques particulièrement fragiles. Si NAMESHIELD vous propose des solutions pour les risques liés aux noms compromis et les enregistrements malveillants, nous devons aussi nous rappeler que nous ne sommes pas tous égaux sur l’accès à Internet. A côté de durcissements législatifs, d’autres risques comme les conflits armés ou le changement climatique sont aussi à considérer.

Source de l’image : Site de l’ICANN