Le nom de domaine est le premier lien entre l’internaute et votre site Web. C’est grâce au nom de domaine que l’on vous repère sur Internet, que vous êtes visible, que votre identité s’affiche et que vous développez votre business sur le net. C’est un actif numérique de votre entreprise.
La gestion et la configuration de ces noms de domaine passent la plupart du temps par l’accès à une interface de gestion. L’absence de politique en matière de sécurisation peut s’avérer dramatique.
Retrouvez dans cette fiche « 5 minutes pour comprendre », disponible en téléchargement sur le site de Nameshield, les solutions pratiques de sécurisation de vos accès.
Catégorie : Actualités
HTTPS:// : La Chine n’aime pas la confidentialité et bloque l’extension ESNI
Selon un rapport conjoint d’iYouPort, de l’Université du Maryland et du Great Firewall Report, les connexions TLS utilisant l’extension préliminaire SNI chiffrée (ESNI) sont bloquées en Chine. Un nouveau pas vers la censure et une volonté de pouvoir tracker les internautes.
Qu’est-ce que le SNI (Server Name Indication) ?
Lorsqu’un internaute consulte un site web en HTTPS://, cela signifie que le site est sécurisé par un certificat SSL/TLS. La consultation du site web commence par l’établissement de la connexion sécurisée, le « handshake ». Cette poignée de main se déroule en plusieurs étapes et vise à vérifier le certificat et établir le niveau de chiffrement de la connexion. Le premier message d’un handshake TLS est appelé « client hello ». Avec ce message, le client demande à voir le certificat TLS du serveur web. Le serveur doit joindre le certificat à sa réponse.
Présenter le bon certificat ne pose aucun problème dans le cas d’hébergements dédiés : une adresse IP, un seul certificat, contenant éventuellement plusieurs SAN (Subject Alternative Name) appartenant à la même organisation. Le problème intervient lors d’hébergements mutualisés où l’hébergeur dispose de la même adresse IP mais souhaite installer plusieurs certificats différents sous peine de devoir être le propriétaire du certificat en ajoutant des SAN pour tous ses clients. Pratique peu recommandée.
Le SNI répond à cette demande spécifique des hébergeurs et leurs hébergements mutualisés. Avec le protocole SNI, le client indique le nom de l’hôte (hostname) avec lequel il tente de démarrer une négociation TLS. Cela permet au serveur de présenter plusieurs certificats pour la même adresse IP (mais des noms d’hôte différents). Le SNI pourrait être comparé au numéro d’appartement d’une adresse postale : un immeuble comprend plusieurs appartements, et chaque appartement doit donc être identifié par un numéro différent. De même, si le serveur est indiqué par l’adresse IP, les appareils clients doivent intégrer le SNI dans leur premier message adressé au serveur pour indiquer quel site web (quel appartement) ils essaient d’atteindre.
Qu’est-ce que l’ESNI (Encrypted Server Name Indication) ?
L’établissement d’une connexion TLS chiffrée commence à la fin du handshake. Problème, le SNI n’est donc pas chiffré, car le message « client hello » est envoyé au début du handshake TLS. Un pirate peut reconstituer le parcours d’un internaute en lisant la partie SNI du handshake, même s’il n’est pas en mesure de déchiffrer les communications ultérieures. Le principal intérêt pour le pirate étant de pouvoir flouer l’internaute en créant un site de phishing. Par ailleurs, les géants du web aiment la confidentialité, et souhaitent préserver la confidentialité des données de navigation des utilisateurs. L’ESNI est donc né.
L’ESNI (Encrypted server name indication) chiffre la partie Server Name Indication (SNI) dans le handshake TLS. L’extension ESNI est accessible via la dernière version du protocole TLS, 1.3, de plus en plus largement adopté aujourd’hui. Le principe est de récupérer une clé de chiffrement via le DNS (qui lui-même peut être sécurisé via DNS via HTTPS). Encore à l’état de draft, certains gros hébergeurs l’implémentent déjà.
Et la Chine dans tout ça ?
Dans leur rapport, l’iYouPort, l’Université du Maryland et le Great Firewall Report, détaillent comment la Chine voit d’un très mauvais œil le chiffrement du handshake. Cela empêche effectivement l’outil de surveillance Great Firewall du gouvernement chinois de voir ce que font les internautes en ligne. La Chine a donc décidé de purement et simplement bloquer les connexions HTTPS établies via la dernière version du protocole TLS (la 1.3) associées à ESNI. De plus, les adresses IP impliquées dans la connexion sont bloquées temporairement pendant deux à trois minutes.
Des méthodes de contournement existent… mais jusqu’à quand ?
Les trois organisations semblent avoir trouvé des méthodes de contournement à appliquer côté client (dans les applications et les logiciels) ou côté serveur pour contourner le blocage actuel mis en place par le Great Firewall. « Malheureusement, ces stratégies spécifiques ne constituent peut-être pas une solution à long terme : à mesure que le jeu du chat et de la souris progresse, le Great Firewall continuera probablement à améliorer ses capacités de censure », écrivent les trois organisations dans leur rapport.
Nouvelles dates de lancement du .GAY
Dans notre article du 24 janvier 2020, nous vous avions annoncé le lancement du .GAY par le registre TOP LEVEL DESIGN. Cette extension est destinée aux individus, organisations, entreprises soutenant la communauté LGBTQ. Elle permettra d’accroître leur visibilité et de créer un espace digital plus sûr.
A l’origine prévue pour le 20 mai dernier, la date de l’ouverture totale a été décalée au 16 septembre 2020.
Actuellement en Phase Sunrise II, voici les nouvelles dates de lancement :
- Phase Sunrise II (période réservée aux titulaires de marques inscrites ou non à la TMCH, la Sunrise I était seulement réservée aux titulaires de marques qui sont inscrites à la TMCH) : jusqu’au 04/09/2020
- EAP (Early Access Period): du 08/09/2020 au 15/09/2020
- Ouverture totale : à partir du 16/09/2020
Retrouvez plus d’informations sur cette nouvelle extension .GAY, dans notre précédent article du 24 janvier. Pour toute question, n’hésitez pas à prendre contact avec un consultant Nameshield.
Interpol alerte sur la montée inquiétante des cyberattaques pendant le COVID
Dans une nouvelle étude d’août 2020, INTERPOL a mesuré l’impact du COVID-19 sur la cybercriminalité. Les résultats révèlent que si habituellement les premières cibles des cyberattaques restent les particuliers et les PME, celles-ci se sont significativement élargies aux grandes organisations et gouvernements pendant la période du COVID, laissant apparaître une nouvelle tendance de fond.
La mise en place du télétravail massif a évidemment ouvert des failles dans lesquelles ont pu s’engouffrer les cybercriminels cherchant à tirer parti.
Selon cette étude, entre janvier et avril 2020, 907 000 messages de spam, 737 incidents issus de malware et 48 000 URLs malicieuses, liés au COVID-19, ont été détectés.
Voici les cyberattaques les plus utilisées pendant la période COVID-19 :
- Phishing
- Ransomware
- DDoS
- Data harvesting malware
- Cybersquatting / noms de domaine frauduleux
- Fake news
En Europe, deux tiers des pays membres rapportent une augmentation majeure du nombre de noms de domaine cybersquattés contenant les mots clés COVID ou CORONA et des déploiements de ransomware sur des infrastructures critiques.
Le clonage des sites officiels des gouvernements augmente quant à lui massivement, les cybercriminels cherchant à voler des données sensibles utilisables dans des attaques futures.
Vous découvrirez dans ce rapport l’ensemble des mesures mises en place par INTERPOL.
Il est plus que jamais crucial de sécuriser au maximum vos noms de domaine porteurs de services critiques et de protéger vos infrastructures. Nos consultants sont bien sûr à votre disposition pour vous accompagner sur ces points.
Nouvelle fiche « 5 minutes pour comprendre – Le SEO des noms de domaine » à découvrir sur le site de Nameshield
Le référencement naturel ou SEO (« Search Engine Optimization »), est un ensemble de techniques visant à optimiser la visibilité d’une page web dans les résultats de recherche.
Pour votre positionnement dans les moteurs de recherche et pour votre communication, le nom de domaine revêt une importance non négligeable.
Retrouvez dans cette fiche « 5 minutes pour comprendre », disponible en téléchargement sur le site de Nameshield, les bonnes pratiques pour optimiser votre référencement sur les moteurs de recherche.
Nouvelle fiche « 5 minutes pour comprendre – Les opérations sur les noms de domaine » à découvrir sur le site de Nameshield
Les noms de domaine font l’objet de différentes opérations. Les modalités de ces opérations peuvent varier selon les extensions et les règles mises en place par les registres.
Retrouvez dans cette fiche « 5 minutes pour comprendre », disponible en téléchargement sur le site de Nameshield, les différentes opérations sur les noms de domaine.
Booking.com, un terme générique devenu marque ?
Une marque doit être « distinctive », raison pour laquelle personne ne peut déposer un terme générique comme marque.
Pourtant, une décision de la Cour Suprême américaine du 30 juin 2020 autorise Booking.com à enregistrer son nom de domaine vitrine comme une marque.
Si pour l’USPTO (U.S Patent and Trademark Office), « booking » est un terme générique et qu’ajouter le .COM reviendrait à ajouter « Compagnie » à un nom, arguant ainsi que booking.com ne peut être enregistré comme une marque, la Cour en a décidé autrement.
Elle a en effet considéré que le .COM ne pouvait être comparé au « compagnie » dans la mesure où le critère essentiel serait l’identification des consommateurs.
L’agent de voyage en ligne a notamment présenté des sondages réalisés auprès des consommateurs indiquant que 75% d’entre eux pensaient que Booking.com était une marque.
Bien sûr ce premier argument, facilement remis en cause par le juge Breyer, n’est pas celui qui a fait mouche dans la décision finale. Dans la mesure où un nom de domaine ne peut appartenir qu’à un seul titulaire, les risques de confusion que doivent éviter les marques, ne pourraient ici survenir, puisque personne d’autre ne peut utiliser le nom Booking.com.
Malgré l’enregistrement de la marque booking.com, l’entreprise ne pourra l’utiliser comme droit de marque dans des conflits qui pourraient l’opposer à d’autres sociétés utilisant le terme générique « booking » dans leur marque.
Pour voir l’intégralité de la décision c’est ici.
L’importance du reverse DNS
Le DNS inversé (ou reverse DNS) est souvent méconnu des gestionnaires de noms de domaine, en particulier quand les noms sont hébergés par de grandes sociétés d’hébergement. Le DNS inversé permet de faire une résolution depuis une adresse IP vers un FQDN. C’est l’exact opposé de l’utilisation classique du DNS qui fait correspondre des noms de domaine avec des adresses IP. Le reverse DNS permet de répondre à la question : j’ai une adresse IP, quel est le FQDN qui s’y rapporte ?
Le reverse DNS fonctionne via la création d’une zone DNS reverse dans laquelle des enregistrements DNS PTR (pour Pointer Record) vont être configurés.
- DNS classique : Record A : on connaît le nom d’un site et on souhaite récupérer son adresse IP…
- DNS inversé PTR : on connaît une adresse IP et on souhaite récupérer le nom du site.
Le système de résolution se construit de manière similaire à la résolution classique. Pour opérer la résolution DNS, l’adresse IP à interroger est configurée dans la zone reverse avec le suffixe .arpa et pointe vers la destination requise. Le principe est le même pour les adresses IP v4 et v6 selon la construction suivante :
Ex: IPv4 : 11.80.92.81.in-addr.arpa. IN PTR capp.perf1.com.
Ex: IPv6 : 0.0.0.0.0.0.0.0.0.1.0.1.0.0.0.0.0.8.c.0.0.1.0.a.2.ip6.arpa. 4080 IN PTR capp.perf1.com.
Cette construction permet d’opérer une résolution DNS classique sur un nom de domaine avec une extension «.arpa».
Pourquoi est-ce si important ?
Le DNS inversé est principalement utilisé pour le suivi de la provenance d’un visiteur du site Web, de l’origine d’un message électronique, etc. Il n’est généralement pas aussi critique que le DNS classique, les visiteurs atteindront le site Web même sans la présence de DNS inversé pour l’IP du serveur Web ou l’IP du visiteur.
Cependant, le DNS inversé est important pour une application particulière : la messagerie.
De nombreux serveurs de messagerie sur Internet sont en effet configurés pour rejeter les e-mails entrants provenant de toute adresse IP qui n’a pas de DNS inversé. Pour celui qui gère son propre serveur de messagerie, le DNS inversé doit exister pour l’adresse IP à partir de laquelle le courrier électronique sortant est envoyé.
Peu importe l’adresse vers laquelle pointe l’enregistrement DNS inversé de l’adresse IP, un enregistrement reverse est attendu. Dans le cas d’hébergement de plusieurs domaines sur un même serveur de messagerie, il suffit de configurer le DNS inversé pour pointer vers le nom de domaine considéré comme principal (Les serveurs de messagerie vérifiant le DNS inversé reconnaissent qu’il est normal d’héberger de nombreux domaines sur une seule adresse IP et qu’il serait impossible de répertorier tous ces domaines dans le DNS inversé pour l’IP).
Nous vous recommandons de vérifier la possibilité de paramétrer un DNS inversé auprès de votre solution d’hébergement DNS.
[INFOGRAPHIE] Les mesures simples à mettre en place pour protéger efficacement vos noms de domaine
Si les noms de domaine sont fréquemment l’objet d’attaques, la crise engendrée par le COVID-19 dans le monde entier a également impacté ce secteur. Les entreprises, déjà soumises à rude épreuve en temps normal, ont fait face à une difficulté supplémentaire : se protéger des attaques informatiques en très forte augmentation depuis les débuts de la pandémie.
Découvrez dans cette infographie quelles mesures simples et efficaces votre entreprise peut mettre en place pour protéger vos actifs et votre business, en tout temps.
Modification des conditions d’enregistrements en .DZ – Enregistrez l’équivalent en .TM.DZ pour garder la main !
Le registre algérien a fait évoluer ses conditions d’enregistrement de façon assez restrictive. Ces modifications impactent également les noms de domaine déjà enregistrés :
- Le déposant doit à présent être « une entité établie en Algérie, ayant une représentation légale en Algérie ».
- Cela signifie que les titulaires ou déposants détenant uniquement une marque algérienne et ne pouvant justifier d’une présence locale en Algérie devront obligatoirement s’orienter vers l’enregistrement d’un nom de domaine en .TM.DZ.
- A noter, l’enregistrement d’un nom de domaine en .TM.DZ ouvre l’enregistrement à l’identique en .DZ.
Autre élément important relatif aux .DZ déjà enregistrés :
- Les modifications ne sont plus possibles sur ces noms, sauf les titulaires qui sont une entité locale. La seule « opération permise » est le renouvellement.
Notre conseil :
Depuis 2018, Nameshield vous encourage à enregistrer vos noms de domaine en .TM.DZ, nous maintenons bien sûr ce conseil et vous invitons fortement à enregistrer rapidement l’équivalent de vos .DZ en .TM.DZ. Cela permettra de conserver une grande réactivité, notamment en cas de modifications d’urgence.