Un tiers affichant votre contenu peut tout faire, y compris ne plus l’afficher !

Fotolia_disparition de contenu_27799472_SJ’abordais dans un précédent sujet l’importance de maîtriser son propre nom de domaine. L’accès à Internet pour tous est un droit et les enjeux liés à la gouvernance sont primordiaux.

Les Etats-Unis vivent aujourd’hui des élections présidentielles palpitantes, tant les sujets et candidats sont différents. Face à cette situation, de nombreuses entreprises de la Silicon Valley se posent la question de soutenir l’un ou l’autre aspirant à la Maison Blanche. Si ce choix n’est que lié au marketing et à ces considérations purement mercantiles, il paraît important de citer les tiers de confiance, ces entreprises qui proposent des prestations mettant en relation internaute et contenu web.

Vous l’aurez compris, moteurs de recherche et médias sociaux sont les principaux exemples que je souhaite aborder. Accédez à un site Internet via son nom de domaine et vous aurez accès à ce site. La raison en est simple, il n’y a pas de filtrage de la part des infrastructures gérant les DNS. Hormis différents sites bloqués par décision gouvernementale, tout le monde peut accéder à n’importe quel contenu. Le moteur de recherche ou le réseau social, affichent eux, différents liens permettant d’accéder à des contenus. On le sait, l’affichage de ces liens est conditionné selon des algorithmes jalousement gardés. Des experts en référencement se sont ainsi lancés sur ce secteur en tentant d’optimiser contenus et contenants afin de remonter dans les premières pages, et donc les premiers résultats. Cette étape réalisée via du reverse engineering analyse les résultats et tente de remonter la source pour comprendre le fonctionnement. L’empirisme et l’essai pratique en sont les essences.

Oui mais voilà, ces méthodes peuvent s’exercer seulement si les algorithmes sont fixes et n’évoluent pas aléatoirement. Ce qui est le cas. Ces experts, du SEO, Search Engine Optimization, doivent constamment s’adapter pour appréhender l’algorithme et donc faire évoluer les contenus et liens de leurs clients.

Sauf que, si les algorithmes d’affichage des contenus et des liens étaient uniquement basés sur une programmation machine, le jeu entre moteur de recherche et expert SEO se résumerait à celui du chat et de la souris.

Parce que ces architectures sont protégées, leurs propriétaires peuvent faire ce qu’ils veulent, voire, pourquoi pas modifier manuellement les contenus affichés. Et c’est justement ce qui se passe actuellement. Un article écrit ce lundi par Michael Nunez et publié par Gizmondo1 2 aux USA, repris par la presse généraliste3 4, l’AFP et repris dans la PQR5 fait état de suppressions d’articles dits ‘conservateurs’ par Facebook. Des anciens employés du réseau social états-uniens témoignent de cette brigade de journalistes embauchés spécifiquement pour cette tache et majoritairement diplômés d’écoles de l’Ivy League ou de la côte Est.

Cette nouvelle n’est pas sans rappeler le livre6 de Dan Lyons, journaliste ayant été employé par Hubspot où la collusion écriture d’informations ancienne et nouvelle génération avait été remarquée. Mais l’embauche de journalistes dans le but de transformer l’affichage des news théoriquement aléatoires est un évènement nouveau.


D’après l’article de Nunez, les articles dits ‘conservateurs’ étaient systématiquement supprimés des trending topics. Cette manipulation de l’accès à l’information, si elle est avérée, Facebook niant les faits, est bien évidemment grave. Un précédent article7 8, daté du mois d’avril dernier faisait ainsi état d’un sondage interne à Facebook où les employés se demandaient s’ils devaient agir pour éviter une présence sous Trump. Preuve qu’il en est que cette volonté ne date pas d’hier.

Soyons clair, dès qu’une information peut transiter via une chaîne humaine, des biais peuvent exister. Wikileaks, Prism et maintenant ce Zuckergate en sont la preuve.


1 –  http://gizmodo.com/want-to-know-what-facebook-really-thinks-of-journalists-1773916117

2 –  http://gizmodo.com/former-facebook-workers-we-routinely-suppressed-conser-1775461006

3 –  http://www.slate.fr/story/117849/facebook-curateurs-manipule-sujets-tendance

4 –  http://www.ladepeche.fr/article/2016/05/10/2341589-facebook-accuse-manipuler-sujets-tendance-polemique-fait-rage.html

5 –  http://www.corsematin.com/article/france-monde/facebook-accuse-de-manipuler-les-sujets-tendance-la-polemique-fait-rage.2000093.html

6 –  http://www.realdanlyons.com/custom_type/disrupted-misadventure-start-bubble/

7 –  http://gizmodo.com/facebook-employees-asked-mark-zuckerberg-if-they-should-1771012990

8 –  http://www.slate.fr/story/116863/mauvaise-nouvelle-facebook-presidence-trump

Les nouveaux challenges des titulaires de .marque

decouverte-des-amériques

D’ici deux ans, au plus tard, les titulaires de marque pourront déposer une nouvelle fois leur candidature pour détenir un .marque dans leurs noms de domaine et sécuriser davantage leur périmètre de protection sur internet. Revenons à ce qui a motivé les titulaires de marque pour bénéficier de leur propre extension.

Aujourd’hui, une société détient plusieurs actifs immatériels : des marques, des brevets, des dessins et modèles, des noms de domaine, etc. Depuis 2012, peut s’ajouter à tous ces actifs une extension de premier niveau (TLD – Top Level Domain), aussi appelé .marque  (exemple : www.nic.panerai). L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) a créé l’engouement des marques puisque 643 candidatures en .marque ont été remises sur près de 1500 candidatures pour des nouvelles extensions (génériques et .marque). À ce jour, 152[1] .marque sont déjà délégués, c’est-à-dire que le titulaire d’une marque peut faire l’utilisation de son .marque, par exemple : www.mabanque.bnpparibas en lieu et place de www.bnpparibas.net.

Pour être propriétaire d’une nouvelle extension, et après s’être acquitté de 185 000 dollars auprès de l’ICANN, le candidat doit faire face à différents challenges : défendre sa marque et sa réputation lors de la candidature des titulaires de .marque (I), mais aussi développer des processus innovants en cohérence avec la stratégie de la marque (II).

I. La défense de son .marque en amont de son utilisation

A. La contractualisation de la marque avec l’ICANN

Lorsqu’un titulaire de marque souhaite candidater pour détenir sa propre extension, il doit signer un accord de registre[2] avec l’ICANN. Cet accord est unique pour tous les déposants d’une nouvelle extension et très rares sont les cas où des clauses sont modifiées. La juridiction compétente lors d’un litige avec l’ICANN concernant l’accord de Registre est le tribunal du comté de Los Angeles, qui statue sous la forme d’un arbitrage. Exceptionnellement, l’arbitrage a lieu en Suisse (Genève) dans l’hypothèse où la nouvelle extension est souhaitée par une organisation intergouvernementale, une entité gouvernementale ou bien encore dans d’autres circonstances spéciales[3].

Dans le cas des .marque, le titulaire d’une marque pourra également se soumettre à la « spécification 13[4] ». S’il présente les conditions énumérées dans la spécification[5], le candidat peut bénéficier de plusieurs avantages par exemple :. « fermer son TLD » (tout le monde ne pourra pas enregistrer un nom de domaine en .marque), profiter de délais plus favorables, choisir ses bureaux d’enregistrement. Pour bénéficier d’un modèle financier, certaines sociétés estiment que le métier de registre[6] est un métier à part entière et ont de ce fait décidé de créer une entité juridique spécialement à cet effet..

B. Les moyens de défense pour les titulaires de marque à l’égard des .marque et nouvelles extensions

Dans le cadre de ces nouvelles extensions, les déposants n’ont pas eu de visibilité quant aux dépôts de marques tierces, voire concurrentes, et ce, jusqu’à la publication des candidatures. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés à candidater pour la même extension[7]. Ces schémas ont parfois eu pour finalité un conflit entre deux marques intéressées par le même .marque.

Un exemple illustre parfaitement cette problématique : le .merck. Dans les années 30, la société pharmaceutique Merck KGAa a consenti un accord de coexistence avec le titulaire de la marque pharmaceutique Merck, dont le titulaire est Merck Inc, en définissant une territorialité stricte : Merck KGAa utilise sa marque dans le monde, sauf aux États-Unis et au Canada où  Merck Inc  est exploité.. La société Merck KGAa a découvert que la société Merck Inc. a déposé un dossier de candidature pour un .merck. La société Merck KGAa a déposé une plainte (LRO : Legal rights Objections) à l’encontre de la candidature de Merck Inc. L’action s’est soldée par un échec. Le jury de l’OMPI[8] n’a pas considéré que la société Merck Inc tirait indument profit du caractère distinctif ou de la renommée de la marque ; n’avait pas réduit, de façon injustifiée, le caractère distinctif ou de la renommée de la marque ; ou n’avait pas créé de risque de confusion entre le gTLD contesté et la marque Merck KGAa. À ce jour, Merck KGAa est titulaire de l’extension .emerck, tandis que Merck Inc est titulaire du .merck. Il est intéressant de noter que les noms de domaine et les extensions de premier niveau ne connaissent pas de limite de territorialité. Quid dès lors de l’application de l’accord de coexistence ?

Outre la LRO, un tiers, estimant qu’une candidature viole ses droits par le dépôt de candidature d’un .marque, peut avoir recours à d’autres types d’objections[9] :

  • le « string confusion », lorsque le TLD est similaire à un TLD existant ou des TLD délégués similaires produisant une confusion chez l’utilisateur
  • le « limited public interest », lorsque le dépôt va à l’encontre des bonnes mœurs et/ou de l’ordre public.

Par ailleurs, faut-il préciser que le public concerné par l’extension peut également s’opposer à une candidature. Il s’agit de la « community objections ».

Il existe également la procédure URS[10] (Uniform Rapid Suspension) et la procédure UDRP[11] (Uniform Dispute domain name Resolution Policy). La procédure URS a pour conséquence de bloquer le nom de domaine pour une durée d’un an. Cette procédure concerne les nouvelles extensions et le .pw. Elle est, notamment, plus rapide (environ vingt jours) et moins coûteuse. La procédure UDRP permet le transfert ou la radiation du nom de domaine. Le délai de cette procédure équivaut à une soixantaine de jours. Toutefois, cette procédure n’existe pas pour toutes les extensions[12]. Trois conditions cumulatives doivent être remplies : le nom de domaine doit être identique ou similaire à la marque antérieure, le titulaire du nom de domaine ne doit pas avoir de droit ou d’intérêt légitime sur le nom et le nom de domaine doit avoir été réservé et être utilisé de mauvaise foi.

Outre la défense de la marque, l’ICANN protège également les territoires nationaux face aux nouvelles pratiques d’Internet.

C. Les .marques et les territoires nationaux

Le GAC[13] (Governmental Advisory Committee) a comme rôle principal de fournir des conseils à l’ICANN sur les questions de politiques publiques, en particulier lorsqu’il existe une interaction entre les activités ou les politiques de l’ICANN et les lois nationales ou les accords nationaux. L’utilisation du pays et de la marque (exemple : luxembourg.cartier) doit faire l’objet d’un accord de la part du pays ou être dans la liste des pays autorisant à utiliser le nom du pays avec une marque[14]. Cependant, il convient d’indiquer que les noms de pays au deuxième niveau correspondent uniquement aux langues des Nations Unies. Par exemple, « the netherlands » est protégé par le contrat de Registre (spécification 5) alors que le nom de ce pays dans la langue du pays « neerderlands » n’est pas protégé..

II. La mise en œuvre du .marque au sein de la stratégie de l’entreprise

Malgré un nombre important de contrats et de restrictions, parfois imposées par l’ICANN, les titulaires de marques voient le bénéfice qu’ils pourraient retirer d’être également titulaire d’une nouvelle extension .marque. en imaginant de nouvelles pratiques innovantes sur Internet.

A. Le développement stratégique et financier de la marque

L’aspect défensif doit tout d’abord être évoqué. Comme nous l’avons précisé auparavant, les titulaires de marques n’avaient pas connaissance des .marque qui étaient déposés. Prenons l’exemple des marques Mont-Blanc. Il est parfaitement envisageable que le titulaire de la marque désignant, notamment, des stylos dépose un dossier de candidature, lorsque celui de la marque désignant des desserts ne le fait pas. Dans une telle hypothèse, la marque de stylo se retrouverait dans une situation équivalente à un monopole d’exploitation, permettant à son titulaire de négocier par voie contractuelle l’utilisation de son extension.

Les nouvelles extensions apparaissent donc comme une opportunité de développer de nouveaux modèles financiers et contractuels. L’occasion leur est offerte de créer des contrats s’apparentant à des « licences »[15] de noms de domaine. Dans le cadre d’un tel contrat, se pose par exemple la question de la fin de celui-ci.Qu’advient-il en effet du « business » d’un licencié non exclusif, connu sous un nom de domaine en .marque, qui n’est plus autorisé à utilisé cette extension par le titulaire ? Dans ces cas-là, la plus sage des décisions est de maintenir un site principal sans l’utilisation du .marque pour présenter son business et utiliser le .marque pour présenter les gammes de produits de cette marque. Ces problématiques pourront aussi avoir lieu lors de la vente d’une filiale à une société tierce si celle-ci avait développé son business sous un .marque de la société mère.

Le .marque permet également au titulaire de contrôler son réseau de distribution, que ce soit des licenciés, des franchisés ou bien encore de simples revendeurs. Puisque la marque est son propre Registre et détermine les conditions d’enregistrement de son .marque, cela lui permet d’avoir une stratégie de nommage claire et précise pour tous les acteurs proches de la marque. Dans quelques années, peut être que le titulaire de la marque n’aura plus à s’interroger sur l’opportunité d’enregistrer l’extension .net ; .org ; .info ; .shoes ; .lu etc. Elle aura la possibilité d’enregistrer ses noms de domaine avec sa propre extension : shoes.louboutin ; information.louboutin ; network.louboutin ; Luxembourg.louboutin, etc. La stratégie sera plus fluide, car la marque n’aura sans doute plus besoin de s’éparpiller et d’enregistrer une multitude d’extensions.

En sus des avantages stratégiques et juridiques que nous venons d’évoquer, les nouvelles extensions présentent des avantages indéniables en terme de sécurité.

B. L’atout sécurité du .marque

D’un point de vue technique, le .marque permet de sécuriser la communication et les échanges.  Il est ainsi possible de créer un Intranet d’une société sous un .marque. En outre, en tant que Registre, le titulaire de la marque dispose de ses données, contrairement aux extensions génériques ou ccTLDs qui dépendent d’un Registre tiers[16]

Le .marque impacte également la sécurité des internautes. Un produit pourrait se voir attribuer un numéro de série grâce à son nom de domaine et assurer ainsi sa traçabilité[17]. Le consommateur pourrait alors être assuré de l’authenticité avant achat.

Le .marque évite également le typosquatting[18] que nous connaissons sur les autres extensions aujourd’hui. En l’espèce, le cybersquatteur profite des fautes de frappes que l’internaute peut faire en recherchant une marque pour enregistrer un nom de domaine correspondant à la marque avec un faute de frappe. Avec le .marque, l’internaute sera certain d’être sur le site officiel de la marque puisque seule la marque décide de qui peut enregistrer son extension. Le .marque est enregistré dans une seule et correcte orthographe et ne pourra pas être typosquatté.

Les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés par les titulaires de marques pour communiquer avec le public. Dès lors, nous pourrions voir apparaitre « www.facebook.chanel ». Encore faudra-t-il trouver un terrain d’entente avec les réseaux sociaux.  L’internaute naviguera ainsi en toute sécurité et aura la certitude d’être sur la page Facebook officielle de la marque. Le .marque ne pouvant être enregistré que par le titulaire de la marque, les affiliés ou licenciés de la marque, il n’y a donc pas de possibilité pour un tiers d’enregistrer  sans autorisation un nom de domaine avec un .marque.

Même s’il est encore trop tôt pour constater l’ensemble des conséquences des .marques sur nos habitudes, peu de temps sera nécessaire pour que d’autres titulaires de marques soient séduits à l’idée de participer au second round de candidature qui se profile à l’horizon 2018. Des titulaires de marques comme Twitter[19] ont déjà mentionné leur envie d’y participer et d’apporter une touche de nouveauté à Internet.

Source : http://www.association-afpi.org/presse/index.php/RFPI/article/view/29


[1]https://newgtlds.icann.org/en/program-status/sunrise-claims-periods

[2]https://www.icann.org/resources/pages/registries/registries-agreements-en; article 5.2

[3]https://www.icann.org/resources/pages/registries/registries-agreements-en; article 5.2, texte alternatif

[4] https://newgtlds.icann.org/en/applicants/agb/base-agreement-contracting/specification-13-applications

[5]https://newgtlds.icann.org/en/applicants/agb/base-agreement-contracting/specification-13-applications le .marque doit être identique à une marque verbale enregistrée et valide sous la loi applicable et ; seul le Registre, ses affiliés ou ses licenciés peuvent être titulaire du .marque et contrôler les Domain Name Server et ; le .marque ne doit pas être générique et ; le Registre doit transmettre à l’ICANN une copie du certificat de marque.

[6] Le Registre est la société choisie par l’ICANN et bénéficiaire de la gestion d’une extension (exemple : le Registre du .be est DNS Belgium)

[7] On dénombre par exemple trois candidatures pour le .cars.

[8] Merck KGaA v. Merck Registry Holdings, Inc., 6 septembre 2013, WIPO (Case NO. LRO2013-009)

[9] https://newgtlds.icann.org/en/program-status/odr

[10] https://newgtlds.icann.org/en/applicants/urs

[11]https://www.icann.org/resources/pages/udrp-2012-02-25-fr

[12] S’agissant de l’extension .lu, il n’existe pas de procédure alternative de règlement des litiges. Le rachat peut être une des solutions, tout en étant prudent pour éviter d’être cybersquatté une seconde fois ; soit une décision de justice en faveur du titulaire de la marque peut ordonner de transférer le nom de domaine litigieux.

[13]https://gacweb.icann.org/display/gacweb/Governmental+Advisory+Committee

[14]https://gacweb.icann.org/display/gacweb/Country+and+Territory+Names+as+second-level+domains+in+new+gTLDs+requirements+for+notification+list

[15] Ici, l’utilisation du terme licence relève d’une facilité de langage et ne doit pas être pris dans son sens habituel. Faut-il rappeler que le contrat de licence s’apparente à un louage de chose impliquant un droit de propriété intellectuelle alors que le droit sur le nom de domaine n’en est pas un.

[16] Exemple : AFNIC est le Registre du .fr ; VERISIGN est celui du .com

[17] Il serait possible de s’assurer de la provenance du produit grâce à un nom de domaine associé à un numéro de série suivi de l’extension en .marque (exemple : modèleduproduit48392.hermes).

[18] Exemple: Au lieu de taper « Hermes.com » dans sa barre de recherche, l’internaute va taper « hermmes.com ».

[19] http://www.trademarksandbrandsonline.com/news/twitter-to-seek-gtlds-in-second-round-4515

Ce .MARQUE qui intrigue

brand_Fotolia_73611212_SNul n’a encore dû le constater, pourtant, une extension de type .MARQUE est en train de faire son approche dans le monde des nouvelles extensions Internet. La bonne surprise, est, que c’est aussi une candidature française. Pourquoi est-ce une surprise? Tout simplement parce que cette marque internationale pointe le bout de son nez avec plus de 1 700 nouveaux noms de domaine créés en une semaine.

“Zéro Tracas”…pour l’innovation

C’est un slogan qui vous dit peut être quelque chose. Vous l’avez deviné, il s’agit de MMA IARD: le groupe d’assurance aux publicités dont le slogan est dans la mémoire de chacun.

Voici une marque qui devrait faire parler d’elle sur Internet: peut être même est-ce la première marque Internationale à se démarquer des autres grâce à son volume de noms de domaine déployés. BNP PARIBAS, déjà avant-gardiste avait ouvert la voie avec plus de 100 noms de domaine déployés. MMA arrive sur Internet avec un déploiement de 1729 noms de domaine au moment où nous écrivons ces lignes.

Un volume de noms de domaine qui intrigue

La semaine dernière, MMA n’apparaissait pas encore sur nos écrans mais lorsqu’une marque crée autant de noms de domaine en même temps, c’est qu’il se prépare quelque chose.

Il est difficile d’en dire davantage car Google n’indexe pas encore ces noms de domaine et l’on ne peut qu’imaginer ce qui se cache derrière cette stratégie: peut être rien d’ailleurs. Pourtant, on ne crée pas autant de noms de domaine pour ne faire que des tests. Quelques noms sont déjà indexés:

  1. www.zerotracas.mma
  2. www.zerotracastv.mma
  3. www.zeroblabla.mma/
  4. portail-entreprise.mma
  5. Fondation-mma-des-entrepreneurs-du-futur.mma

Un potentiel enfin déployé

Des noms de domaine personnalisés et un patrimoine propre à la marque: tel sont les deux réels intérêts de la démarche de candidature à une extension Internet. Dans le cas de MMA, on se rend compte qu’il y a un projet d’exploitation concret de déploiement de la marque et lorsque l’on lit l’information publiée par le Registre .MMA, on imagine tout à fait à quoi vont servir tous ces noms de domaine qui devraient commencer à apparaitre peu à peu dans les moteurs de recherche:

“.MMA is a brand top level domain (TLD) exclusively developed for the use of the MMA insurance group and its community. MMA’s community includes MMA’s employees, its agents and their employees, its clients, its social network of cooperation, MMA Foundation and all other members who, over the years, became an integral part of the community, sharing the same interests and common values, particularly those of solidarity and humanism”.

Ainsi, c’est la communauté de MMA, ses employés, ses agents et leurs employés, ses clients, son réseau social de coopération, sa fondation et tous les membres qui font partie de la communauté MMA qui seront les utilisateurs de ces noms de domaine.

Nous ne savons pas encore à ce jour quels sont les accords proposés par le groupe d’assurance pour exploiter un nom de domaine “.mma”. Le site du Registre indique toutefois qu’une délégation autorisera l’enregistrement d’un nom de domaine “.mma” sous réserve de validation d’un projet: “All members of the MMA Community that have a Project validated by the Delegation Commission are eligible to register a domain name within the .MMA namespace“.

Les nombreux noms de domaine qui ont été créés récemment devraient, dans les jours qui viennent, révéler la stratégie de MMA quant à ce déploiement massif de noms de domaine. A suivre donc.

Petit-Déjeuner BRAND PROTECTION

Le 14 avril, Nameshield organisait un petit-déjeuner sur le thème de la « BRAND PROTECTION »

 

Après un bref rappel des fondamentaux en ce qui concerne le web et les noms de domaine, les speakers, Geoffroy DARRIEUS, Expert en brand protection, et Sarah KOPYC, Juriste – consultante, ont pu développer la méthodologie à suivre et les outils à utiliser pour protéger sa marque sur le web et l’optimiser au maximum.

Les noms de domaine sont des actifs immatériels liés à la marque qu’il est impossible de négliger tant sur un plan stratégique que juridique et qui peuvent être de vraies sources de profit, à condition qu’ils soient bien utilisés. Leur optimisation commence par un audit du portefeuille suivi d’un certain nombre de bonnes pratiques, aussi bien techniques qu’humaines, à mettre en place. Nameshield a également rappelé les solutions juridiques existantes en cas de litiges concernant les marques et les noms de domaine.

Les experts et les invités ont ainsi pu échanger sur des problématiques communes qu’ils rencontrent au quotidien.

En bref, une conférence riche en informations et en échanges, aussi digeste que les viennoiseries proposées !

PDEJ BP
Geoffroy Darrieus, Expert Brand Protection

Si vous êtes intéressé par les thématiques de protection de marque sur le web, n’hésitez pas à nous rejoindre lors d’un prochain petit-déjeuner « Brand Protection » ou « Sécurité Web » qui ont lieu tous les mois.

Pour plus d’informations, envoyer un mail à : communication@nameshield.net

Nameshield était au Global Ip Exchange à Hambourg

Nameshield était présent au Global IP Exchange à Hambourg.

gip-exchange

Ce rendez-vous réunissait les décideurs en matière de propriété intellectuelle, marques, brevets, et autre actifs immatériels. Achim BRINKMAN et Sarah KOPYC représentaient le groupe Nameshield lors de ce rendez-vous incontournable pour les experts de ces domaines. Cet évènement permet aux participants de connaitre les stratégies et solutions utilisées par les autres sociétés, d’échanger et de développer de nouveaux partenariats grâce à un réseau interactif et puissant, et enfin d’échanger sur les défis auxquels la communauté devra faire face à l’avenir afin d’y apporter des solutions. Certains sujets comme la lutte contre la contrefaçon ont notamment été abordés; défi de taille qui concerne toutes les marques et les consommateurs et pour lequel le groupe Nameshield s’est engagé en soutenant une solution qui a récemment vu le jour : Brandsays.

Pour en savoir plus sur Brandsays, contacter : caroline.de-chaisemartin@brandsays.com

Nameshield group sponsorise l’IP ConfEx à Londres

Le 16 mars 2016, Nameshield était sponsor officiel du Global IP ConfEx à Londres.

Nameshield group, expert en gestion des noms de domaine et protection des marques sur le web, était sponsor de cet évènement regroupant des acteurs majeurs du secteur.

En effet, l’IP ConfEx à Londres a regroupé des grands noms de la propriété intellectuelle et du secteur juridique, ainsi que certains grands noms de l’industrie afin d’échanger sur les dernières innovations et les défis auxquels les entreprises devront faire face à l’avenir. Tous les sujets ont pu être abordés, depuis le droit des marques, les brevets, la résolution des litiges, et bien d’autres sujets avec une prise en compte particulière du consommateur, élément indissociable de toute stratégie.

Nameshield a donc pu partager sa vision du marché et son ressenti vis-à-vis des stratégies à mettre en place pour faire du web un espace sécurisé pour les marques comme pour les consommateurs.

Kieran Caufield et Catherine McGirr étaient nos correspondants sur place.

Nameshield Sponsor IP ConfEx Londres
Nameshield Sponsor IP ConfEx Londres

Nameshield à l’ICANN – Marrakech

Nameshield présent au 55ème sommet de l’ICANN à Marrakech au Maroc

 Fadi Chehadé ex-CEO, Akram Atallah CEO par interim, Göran Marby futur CEO et Steve Crocker du Board ICANN
Fadi Chehadé ex-CEO, Akram Atallah CEO par interim, Göran Marby futur CEO et Steve Crocker du Board ICANN


C’est le 10 mars 2016 que s’est terminé le 55ième sommet de l’ICANN, un rendez-vous incontournable pour les acteurs de la communauté internet. S’il fallait lui associer un mot, il s’agirait sans nul doute du mot « transition ». La transition d’une part entre Fadi Chehade, le désormais ex-CEO de l’ICANN, Akram Atallah le président intérimaire et son successeur Göran Marby dont la prise de fonction interviendra en mai prochain. La transition également du rôle de supervision des fonctions IANA (Internet Assigned Numbers Authority) de la NTIA (National Telecom and Information Administration) au profit d’une gouvernance multipartite qui a franchi une nouvelle étape lors de cet événement. Le board ICANN a en effet émis le 10 mars, lors d’une session ouverte au public, un rapport final de recommandations pour cette transition. Le fruit de deux années de contributions de la communauté internet qui va désormais être transmis au NTIA pour approbation.

Gageons que ces changements au sein même de l’organisation et de la hiérarchie de l’ICANN soient synonymes de changements positifs autant pour les registres, les bureaux d’enregistrement que les consommateurs.

Marques automobiles : qui a candidaté ?

bmw

Nombreuses – très nombreuses – sont les marques automobiles qui ont candidaté à leur extension Internet. Nous avons étudié la liste complète des candidatures aux nouvelles extensions Internet et en avons trouvé quarante.

Si BMW fait actuellement preuve d’innovation avec ses nouveaux sites Internet; et notamment le tout récent www.next100.bmw, d’autres marques ont retiré l’intégralité de leurs candidatures: tel est le cas de GMC qui – pour des raisons qui n’ont pas été rendues publiques – a retiré cinq candidatures. Nous n’avons pas trouvé de constructeur Français.

Liste des constructeurs automobiles

  1. .SEAT
  2. .AUDI
  3. .VOLKSWAGEN
  4. .BUGATTI
  5. .LAMBORGHINI
  6. .大众汽车 (“Volkswagon” en Chinois, et non “Volkswagen”)
  7. .FORD
  8. .LINCOLN
  9. .CHRYSLER
  10. .DODGE
  11. .JEEP
  12. .RAM (status ICANN “en attente”)
  13. .FIAT
  14. .ALFAROMEO
  15. .MASERATI
  16. .LANCIA
  17. .FERRARI
  18. .ABARTH
  19. .BENTLEY
  20. .BUICK (candidature retirée)
  21. .CADILLAC (candidature retirée)
  22. .CHEVROLET (candidature retirée)
  23. .CHEVY (candidature retirée)
  24. .GMC (candidature retirée)
  25. .DATSUN
  26. .NISSAN
  27. .INFINITI
  28. .HONDA
  29. .HYUNDAI
  30. .JAGUAR
  31. .LANDROVER
  32. .KIA
  33. .LEXUS
  34. .TOYOTA
  35. .MINI
  36. .BMW
  37. .MITSUBISHI
  38. .SUZUKI
  39. .TATAMOTORS
  40. .VOLVO

A savoir

Il existe d’autres extensions Internet génériques (non qualifiées de marques) pour la voiture: .CAR – .CARS – .AUTO – .AUTOS – .CARINSURANCE – .RACING – .LIMO (limousine) et .GOLF (le sport). Nous avons omis les marques de pneus dans cette liste (.DUNLOP – .GOODYEAR et autres), ainsi que les sous marques de constructeurs automobiles telles que .UCONNECT, .MOPAR et .SRT de Chrysler par exemple.

Alors que les marques, qu’elles soient automobiles ou autres, commencent à peine à produire des sites Web exploitant leurs propres extensions Internet, nous ne pouvons qu’espérer que les constructeurs Français seront plus présents lors du cycle d’appel à candidatures suivant de l’ICANN.

Nameshield à Bruxelles

Le 3 Mars 2016, Nameshield organisait son premier petit-déjeuner à l’international.

Petit-déjeuner Nameshield Group
Petit-déjeuner Nameshield Group

La ville choisie pour cette première ? Bruxelles ! Cette charmante capitale européenne nous a accueillie afin de nous laisser parler de notre sujet de prédilection :

La Brand Protection !

Et pour cette première, Nameshield a eu l’honneur de recevoir plus d’une vingtaine de personnes en plein cœur de Bruxelles, dans les locaux de la FEB (Fédération des Entreprises Belges) dont des entreprises comme Proximus, la Ville de Bruxelles, Belfius Bank ou encore Kewlox, European Money Markets Institute et IP Nexia pour ne citer qu’eux.

Sarah Kopyc
Sarah Kopyc

Les intervenants du groupe Nameshield, Sarah KOPYC, Geoffroy DARRIEUS et Gianni CHIAROLINI ont pu répondre aux nombreuses questions concernant la protection des marques. Les outils à disposition des entreprises et les procédures à suivre comme appliquer une stratégie de nommage cohérente et efficace ont pu être approfondis. L’occasion de présenter les solutions simples et de proximité qu’offre Nameshield. Geoffroy Darrieus a pu à l’occasion présenter Brandsays, une solution supportée par Nameshield ayant pour vocation de lutter contre la contrefaçon sur le web grâce à une communauté regroupant les entreprises et les internautes. Pour en savoir plus sur Brandsays, rendez-vous sur www.brandsays.com

Philippe DUBOIS, Directeur général de DNS Belgium, le registre belge, nous a fait l’honneur de sa présence et nous a parlé de la fonction du Registre ainsi que du .BE, .BRUSSELS et .GENT…

Philippe Dubois, DG DNS Belgium et Gianni Chiarolini - Nameshield Group
Philippe Dubois, DG DNS Belgium et Gianni Chiarolini – Nameshield Group

Aujourd’hui, l’internationalisation de Nameshield est donc bel et bien en marche, et après ce rendez-vous réussi avec les compatriotes belges, Nameshield prévoit déjà un petit-déjeuner chez nos voisins les anglais. Cette fois c’est sûr, Nameshield part à la conquête de l’Europe !

Le nom de domaine, inutile à l’heure des services Web gratuits ?

Bien qu’un nom de domaine ne soit qu’un élément parmi tant d’autres de la présence d’une entité sur Internet, il constitue pourtant un maillon essentiel de l’identité numérique de cette dernière.

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Argumentons…

L’argument le plus entendu concernant la faible importance du nom de domaine est lié à la notion de chemin d’accès. En effet, lorsqu’il voit une publicité physique pour Aubade, l’internaute n’accède plus au site internet associé en saisissant le nom de domaine dans la barre de navigation du navigateur, mais il tape le nom de la marque directement. Ce qui le redirigera vers son moteur de recherche favori et donc vers les premiers résultats de recherche. Seulement, Aubade est une marque de robinetterie bien connue mais également un fabricant français de lingerie féminine.

Alors oui, cet argument était facile, Aubade fait partie de ces marques bénéficiant d’un accord de coexistence en raison de l’homonymie de la marque correspondant à deux société distinctes, telles Mont Blanc[1] ou Apple[2].

Prenons l’accès à un site Internet de plusieurs années non mis à jour : de nombreux liens pointant vers des sources extérieures sont indisponibles, affichant au mieux une page 404, sinon une redirection vers un site tiers. La durabilité des pages Internet n’est pas garantie dans le temps, rien n’obligeant une entreprise privée à prolonger éperdument ses services.

Les réseaux sociaux, autre indicateur de la présence d’une entité sur Internet, au titre des réseaux fermés, modifient leurs conditions générales d’utilisations à de nombreuses reprises, l’utilisateur final ne lisant que rarement les petites lignes de ces contrats. Ainsi, la confidentialité, l’accès et la censure n’est nullement garantie par les réseaux sociaux, ces derniers se rétribuant selon la publicité affichée.

Une autre fonction d’un nom de domaine est d’assurer un service mail. De nombreux utilisateurs, ne souhaitant pas dépenser une somme modique pour un tel service ont fait le choix de passer par une compte mail dit gratuit, générant ces services via la mise en place de publicités. Ces dernières sont dites targetisées par le biais d’analyse du contenu des mails envoyés : ainsi l’annonceur affichera uniquement des publicités à un type de prospect. Faisons une analogie avec une boite postale, faire appel à un service de messagerie gratuite, c’est laisser la possibilité que l’on ouvre votre courrier, et donc votre enveloppe, pour y insérer de la publicité. Sauf que là, l’immatériel n’est pas tangible, c’est sa définition même. Du coup, peu de gens s’y intéressent, révélations ou non[3][4]. Dans un deuxième temps, on pourra suivre les évolutions de ces messageries électroniques : lemel.fr, repris par voila.fr a été fermé en 2002, sans laisser la possibilité à ses clients existants d’utiliser leurs comptes. Le service voila, lui, sera fermé en 2016 par Orange, supprimant ici aussi les adresses associées[5].

Comprenons-nous, Internet est un moyen de communication exceptionnel dont la quasi-totalité des acteurs sont des entreprises privées proposant des services dont la pérennité n’est pas assurée. Cette dernière, synonyme de garantie de service, ne peut s’acquérir que par le biais d’un investissement personnel faible mais néanmoins nécessaire : posséder un site Internet ou une adresse mail ne vous sera possible qu’en acquérant votre propre adresse sur Internet via un nom de domaine.


[1] Mont Blanc peut désigner une entreprise allemande spécialisée dans la fabrication de stylos de luxe et une entreprise française spécialisée dans la production de produits lactés.

[2] Apple peut désigner une entreprise américaine concevant des produits électroniques grand public et une entreprise américaine formant un conglomérat visant à protéger les intérêts du groupe anglais The Beatles.

[3] Tribunal de commerce de Paris, ordonnance de référé du 20 janvier 2016

[4] La présentation au grand public du programme américain de surveillance PRISM n’a suscité que peu de réactions.

[5] Un collectif, sous la forme d’une association, et accessible via sauvonsvoila.fr a lancé une pétition recueillant plus de 7000 signatures (février 2016)