Booking.com, un terme générique devenu marque ?

Booking.com, un terme générique devenu marque ?
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Une marque doit être « distinctive », raison pour laquelle personne ne peut déposer un terme générique comme marque.

Pourtant, une décision de la Cour Suprême américaine du 30 juin 2020 autorise Booking.com à enregistrer son nom de domaine vitrine comme une marque.

Si pour l’USPTO (U.S Patent and Trademark Office), « booking » est un terme générique et qu’ajouter le .COM reviendrait à ajouter « Compagnie » à un nom, arguant ainsi que booking.com ne peut être enregistré comme une marque, la Cour en a décidé autrement.

Elle a en effet considéré que le .COM ne pouvait être comparé au « compagnie » dans la mesure où le critère essentiel serait l’identification des consommateurs.

L’agent de voyage en ligne a notamment présenté des sondages réalisés auprès des consommateurs indiquant que 75% d’entre eux pensaient que Booking.com était une marque.

Bien sûr ce premier argument, facilement remis en cause par le juge Breyer, n’est pas celui qui a fait mouche dans la décision finale. Dans la mesure où un nom de domaine ne peut appartenir qu’à un seul titulaire, les risques de confusion que doivent éviter les marques, ne pourraient ici survenir, puisque personne d’autre ne peut utiliser le nom Booking.com.

Malgré l’enregistrement de la marque booking.com, l’entreprise ne pourra l’utiliser comme droit de marque dans des conflits qui pourraient l’opposer à d’autres sociétés utilisant le terme générique « booking » dans leur marque.

Pour voir l’intégralité de la décision c’est ici.

L’importance du reverse DNS

DNS inversé - Reverse DNS
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Le DNS inversé (ou reverse DNS) est souvent méconnu des gestionnaires de noms de domaine, en particulier quand les noms sont hébergés par de grandes sociétés d’hébergement. Le DNS inversé permet de faire une résolution depuis une adresse IP vers un FQDN. C’est l’exact opposé de l’utilisation classique du DNS qui fait correspondre des noms de domaine avec des adresses IP. Le reverse DNS permet de répondre à la question : j’ai une adresse IP, quel est le FQDN qui s’y rapporte ?

Le reverse DNS fonctionne via la création d’une zone DNS reverse dans laquelle des enregistrements DNS PTR (pour Pointer Record) vont être configurés.

  • DNS classique : Record A : on connaît le nom d’un site et on souhaite récupérer son adresse IP…
  • DNS inversé PTR : on connaît une adresse IP et on souhaite récupérer le nom du site.  

Le système de résolution se construit de manière similaire à la résolution classique. Pour opérer la résolution DNS, l’adresse IP à interroger est configurée dans la zone reverse avec le suffixe .arpa et pointe vers la destination requise. Le principe est le même pour les adresses IP v4 et v6 selon la construction suivante :

Ex: IPv4 : 11.80.92.81.in-addr.arpa. IN PTR capp.perf1.com.

Ex: IPv6 : 0.0.0.0.0.0.0.0.0.1.0.1.0.0.0.0.0.8.c.0.0.1.0.a.2.ip6.arpa. 4080 IN PTR capp.perf1.com.

Cette construction permet d’opérer une résolution DNS classique sur un nom de domaine avec une extension «.arpa».

Pourquoi est-ce si important ?

Le DNS inversé est principalement utilisé pour le suivi de la provenance d’un visiteur du site Web, de l’origine d’un message électronique, etc. Il n’est généralement pas aussi critique que le DNS classique, les visiteurs atteindront le site Web même sans la présence de DNS inversé pour l’IP du serveur Web ou l’IP du visiteur.

Cependant, le DNS inversé est important pour une application particulière : la messagerie.

De nombreux serveurs de messagerie sur Internet sont en effet configurés pour rejeter les e-mails entrants provenant de toute adresse IP qui n’a pas de DNS inversé. Pour celui qui gère son propre serveur de messagerie, le DNS inversé doit exister pour l’adresse IP à partir de laquelle le courrier électronique sortant est envoyé.

Peu importe l’adresse vers laquelle pointe l’enregistrement DNS inversé de l’adresse IP, un enregistrement reverse est attendu. Dans le cas d’hébergement de plusieurs domaines sur un même serveur de messagerie, il suffit de configurer le DNS inversé pour pointer vers le nom de domaine considéré comme principal (Les serveurs de messagerie vérifiant le DNS inversé reconnaissent qu’il est normal d’héberger de nombreux domaines sur une seule adresse IP et qu’il serait impossible de répertorier tous ces domaines dans le DNS inversé pour l’IP).

Nous vous recommandons de vérifier la possibilité de paramétrer un DNS inversé auprès de votre solution d’hébergement DNS.

[INFOGRAPHIE] Les mesures simples à mettre en place pour protéger efficacement vos noms de domaine

[INFOGRAPHIE] Les mesures simples à mettre en place pour protéger efficacement vos noms de domaine

Si les noms de domaine sont fréquemment l’objet d’attaques, la crise engendrée par le COVID-19 dans le monde entier a également impacté ce secteur. Les entreprises, déjà soumises à rude épreuve en temps normal, ont fait face à une difficulté supplémentaire : se protéger des attaques informatiques en très forte augmentation depuis les débuts de la pandémie.

Découvrez dans cette infographie quelles mesures simples et efficaces votre entreprise peut mettre en place pour protéger vos actifs et votre business, en tout temps.

[INFOGRAPHIE] Les mesures simples à mettre en place pour protéger efficacement vos noms de domaine

Modification des conditions d’enregistrements en .DZ – Enregistrez l’équivalent en .TM.DZ pour garder la main !

Conditions d'enregistrements en .DZ - Noms de domaine en .DZ
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Le registre algérien a fait évoluer ses conditions d’enregistrement de façon assez restrictive. Ces modifications impactent également les noms de domaine déjà enregistrés :

  • Le déposant doit à présent être « une entité établie en Algérie, ayant une représentation légale en Algérie ».
  • Cela signifie que les titulaires ou déposants détenant uniquement une marque algérienne et ne pouvant justifier d’une présence locale en Algérie devront obligatoirement s’orienter vers l’enregistrement d’un nom de domaine en .TM.DZ.
  • A noter, l’enregistrement d’un nom de domaine en .TM.DZ ouvre l’enregistrement à l’identique en .DZ.

Autre élément important relatif aux .DZ déjà enregistrés :

  • Les modifications ne sont plus possibles sur ces noms, sauf les titulaires qui sont une entité locale. La seule « opération permise » est le renouvellement.

Notre conseil :

Depuis 2018, Nameshield vous encourage à enregistrer vos noms de domaine en .TM.DZ, nous maintenons bien sûr ce conseil et vous invitons fortement à enregistrer rapidement l’équivalent de vos .DZ en .TM.DZ. Cela permettra de conserver une grande réactivité, notamment en cas de modifications d’urgence.

Nouvelle fiche « 5 minutes pour comprendre – Déposer un nom de domaine » à découvrir sur le site de Nameshield

Fiche 5 minutes pour comprendre - Déposer un nom de domaine - Nameshield

Le nom de domaine est le premier lien entre l’internaute et votre site Web. C’est grâce au nom de domaine que l’on vous repère sur Internet, que vous êtes visible, que votre identité s’affiche et que vous développez votre business sur le net. C’est un actif numérique de votre entreprise.

Plus ce nom a de sens, plus il a de chance de vous positionner efficacement sur le web, et de représenter au mieux votre identité.

Découvrez les bonnes questions à se poser avant de déposer un nom de domaine et les règles de dépôt dans cette nouvelle fiche « 5 minutes pour comprendre » à télécharger sur le site de Nameshield.

[INFOGRAPHIE] Les vulnérabilités de l’architecture DNS

Le DNS est au cœur des services critiques de l’entreprise : Internet, e-mail, applications… Il doit rester disponible et avoir un niveau élevé de sécurité. En effet une interruption de services aurait de lourdes conséquences pour les entreprises victimes.

Pourtant, le DNS est bien souvent l’infrastructure la moins sécurisée d’une entreprise et est exposé à de nombreuses attaques potentielles.

Découvrez dans cette nouvelle infographie, disponible en téléchargement sur le site de Nameshield, quelles sont les vulnérabilités de l’architecture DNS, les différentes attaques et comment assurer la disponibilité et la protection des services en ligne.

Infographie Les vulnérabilités du DNS - Nameshield

Participez aux .eu Web Awards !

Le .eu Web Awards est un concours en ligne, lancé en 2014 par l’EURID, registre du .eu, récompensant les meilleurs sites Internet dans les extensions .eu, .ею ou .ευ, répartis en 5 catégories :

  • Leaders
  • Rising stars
  • Laurels
  • House of .eu
  • Better world

Il est possible de soumettre sa candidature jusqu’au 05 août 2020 et la participation est gratuite : https://webawards.eurid.eu/

Une fois votre candidature validée, c’est au public de voter ! Les 3 sites web dans chaque catégorie qui auront remporté le plus de votes deviendront alors finalistes.

Les grands gagnants se verront révélés lors du Gala du 18 novembre 2020 à Bruxelles où les 15 finalistes seront invités.

Les 5 gagnants remporteront les prix suivants :

  • une campagne d’affichage sur un panneau publicitaire de deux mois dans l’aéroport de Bruxelles
  • un trophée, une vidéo personnalisée pour support de communication
  • l’icône .eu Web Awards à utiliser sur leurs sites et réseaux sociaux.

Vous êtes propriétaire d’un site web en .eu, .ею ou .ευ ? Ce concours peut être une sympathique occasion d’animer vos réseaux sociaux, de générer un trafic additionnel et de remporter les prix mentionnés ci-dessus.

Intéressés ? Rendez-vous sur https://webawards.eurid.eu/ pour plus d’informations.

Nouvelles ressources à découvrir sur le site de Nameshield : Les fiches « 5 minutes pour comprendre »

Fiche 5 minutes pour comprendre - Noms de domaine - Nameshield

Nameshield vous propose de nouvelles ressources qui seront mises en ligne régulièrement et disponibles en téléchargement sur le site de Nameshield : les fiches « 5 minutes pour comprendre ». Des fiches simples et rapides à lire pour comprendre les bases des noms de domaine en quelques minutes.

Découvrez dès maintenant la première fiche « 5 minutes pour comprendre – La lecture d’un nom de domaine » :

BIENVENUE DANS LE 2ème EPISODE DE NOTRE ETUDE COVID & noms de domaine !

COVID19 et les noms de domaine - épisode 2

Avec l’épisode 1 toujours disponible ici, que vous pouvez également retrouver synthétisé sous forme d’infographie ici, vous avez commencé à appréhender l’ampleur de l’impact du Covid 19 sur les noms de domaine : sa répartition géographique, les multiples motivations sous-jacentes (notamment frauduleuses !), la créativité sans limite des pirates, et leurs conséquences pour les internautes et les marques.

Vous allez maintenant découvrir que la dynamique s’amplifie, et que les dépôts de marques liées au virus prennent également leur envol. Nous mettrons un coup de projecteur particulier sur les masques, petits accessoires qui se sont brusquement invités dans nos vies et préoccupations.

Comment la crise sanitaire impacte leur commercialisation, les innovations qui y sont liées ? Comment ces innovations sont-elles protégées par les dessins et modèles ? Mais aussi, quelles fraudes sont déjà décelées autour de ces masques ?

Face à ces diverses menaces allant des fraudes aux attaques, il existe bien sûr des solutions efficaces. Nous partagerons avec vous un panorama des différents moyens de se défendre ou défendre sa marque.

Enfin, nous vous proposerons une prospective sur la perception que nous avons communément des masques, qui passera d’un outil médical à un vrai accessoire de mode. Cela aura des implications quant aux risques que nous pouvons déjà anticiper.

Actualités du .ORG – ICANN rejette la vente du registre du .ORG à Ethos Capital

Extension .ORG - dot org - vente du registre du .org

La nouvelle est tombée le 30 avril dernier par le biais d’un communiqué de presse du Conseil d’administration de l’ICANN qui annonce avoir pris la décision de rejeter la vente de Public Interest Registry (PIR), le registre du .ORG, au fond d’investissement Ethos Capital.

Pour rappel, fin 2019 l’annonce de la vente du registre du .ORG à Ethos Capital avait créé un véritable débat et engendré de nombreuses craintes de la part de la communauté des ONG, notamment celles de voir les prix du .ORG augmenter et la mise en place de principes de protection des droits pouvant entraîner une forme de censure des ONG (Retrouvez l’ensemble des articles à ce sujet sur le blog.)

Mi-avril, alors que l’organisation devait décider d’approuver ou non la vente du registre, la transaction était toujours en attente, l’ICANN s’accordait un délai supplémentaire pour finaliser son examen, suite à la réception de nombreuses lettres d’opposition dont celle du procureur général de Californie, Xavier Becerra.

La décision de rejeter cette transaction a finalement été rendue jeudi 30 avril « en raison de divers facteurs qui créent une incertitude inacceptable sur l’avenir du troisième plus grand registre de gTLD. »

L’une des principales raisons de cette décision est le « changement de la nature fondamentale d’intérêt public de PIR à une entité qui est tenue de servir ses propres intérêts, et qui n’a pas de plan significatif pour protéger ou servir la communauté des .ORG ».

Parmi les motifs de ce rejet, il y a également la question du financement, puisque cette transaction risquait de compromettre la stabilité financière du registre. En effet, la vente proposée du registre changerait son statut actuellement à but non lucratif en une entité à but lucratif avec une obligation de dette de 360 millions de dollars, qui ne serait pas au profit de PIR ou de la communauté des .ORG, mais pour les intérêts financiers d’Ethos et de ses investisseurs.

Par ailleurs, la proposition de PIR de mettre en place un « Stewardship Council » qui visait à rendre l’entité plus responsable envers la communauté, n’a pas non plus convaincu l’ICANN. Selon l’organisation ce conseil « pourrait ne pas être réellement indépendant ».

La décision de l’ICANN est donc une victoire pour la communauté des .ORG et Electronic Frontier Fondation, qui n’en reste pas là et rajoute : « le registre du .ORG a encore besoin d’un gestionnaire fidèle, car l’Internet Society a clairement indiqué qu’elle ne voulait plus de cette responsabilité. L’ICANN devrait tenir une consultation ouverte, comme elle l’a fait en 2002, pour sélectionner un nouvel opérateur du domaine du .ORG qui donnera aux organisations à but non lucratif une véritable voix dans sa gouvernance et une garantie réelle contre la censure et l’exploitation financière ».