Comment je suis devenu un professionnel de l’air en 15 minutes

Ma grande passion, c’est l’aéronautique. Petit, je me voyais déjà pilote de ligne lorsque je lançais ces petites feuilles A4, pliées dans la meilleure configuration qu’il soit[1] pour voler en travers de la classe d’école. Malheureusement, une vue défaillante aura raison de mon ambition et je dus ainsi abandonner tout espoir de me présenter un jour comme pilote.

Plus tard, le visionnage d’Attrape-moi si tu peux, montrant[2] Léonardo DiCaprio interpréter un fraudeur se prenant pour un pilote de la Panam me rappellera mes souvenirs d’enfant.

Aujourd’hui, travaillant dans les noms de domaine, je ne peux bénéficier d’un GENTY.AERO, qui m’aurait permis d’afficher un statut de pilote aux grands de ce monde. Cependant, la DGAC vint à mon secours rapidement.

C’est en effet en lisant un article du Monde[3] présentant la nouvelle formation des pilotes de drone que l’espoir qui m’avait tant habité revint.

nom de domaine .AERO
Un titre bien français

La Direction Générale de l’Aviation Civile a récemment mis en place une plateforme permettant de passer la formation pour devenir télépilote d’aéronef civil circulant sans personne à bord utilisés à des fins de loisir et je me ruais ainsi sur le site de cette dernière[4].

La vidéo de formation de la plateforme de la DGAC
La vidéo de formation de la plateforme de la DGAC

Quinze minutes de visionnage de vidéo sans l’obligation d’être derrière l’écran, un test de 20 questions avec ces dernières toujours dans le même ordre : il ne m’en fallait pas plus pour devenir pilote de drone d’une masse inférieure à 2 kilogrammes.

L’objet de toutes les convoitises
L’objet de toutes les convoitises

Le test obtenu, Ô surprise, je pus nonchalamment présenter de manière ostentatoire mon nouveau diplôme dans un écrin de toute beauté.

Une fois ma vocation de pilote assouvie, il ne me restait plus qu’à obtenir mon nom de domaine en .AERO

L’entreprise gérant le .AERO[5], à savoir la SITA, Société internationale de télécommunication aéronautique, demande une preuve de formation de pilote. Gardons à l’esprit qu’il s’agit d’une extension fermée et donc réservée au secteur aéronautique.

Je pus joindre le PDF de mon diplôme et une journée plus tard, l’heureuse réponse vint : je peux désormais bénéficier de mon nom de domaine en .AERO

L’heureuse confirmation
L’heureuse confirmation

Voilà, en quinze minutes de formation/test, je pus obtenir un .AERO et être considéré comme n’importe quel acteur du secteur aéronautique. Si l’anecdote fait sourire sur les conditions du test, il n’en reste pas moins qu’il s’agit ici d’un exemple d’une extension dite fermée mais qui s’avère s’ouvrir rapidement.

Et oui, n’oublions pas que le registre vit des enregistrements de noms de domaine, et non d’une hypothétique confiance sur Internet.

La régulation d’Internet, une réflexion primordiale pour l’avenir

Noms de domaine - La régulation d’Internet, une réflexion primordiale pour l’avenir
Source de l’image : ICANN

Nameshield enregistre et protège vos marques sur Internet depuis plus de vingt ans. Ce savoir-faire nous permet de vous garantir la plus grande résilience possible, un niveau de service élevé et bien sûr une large offre de services vous permettant de gérer au mieux vos noms de domaine.

Ce que nous ne maîtriserons jamais, c’est la géopolitique. Au lancement de Nameshield, l’ICANN n’existait pas, un chercheur californien était en charge de l’affectation des extensions de noms de domaine et Internet était alors un espace militaro-universitaire. Obtenir des informations techniques était ardu et il était monnaie courante que seuls les déplacements outre-Atlantique permettaient des échanges de qualité entre bureaux d’enregistrement.

Au fur et à mesure des évolutions d’Internet, avec notamment la création de l’ICANN en 1998, nous avons vu une privatisation de l’espace Internet. Si la privatisation d’Internet peut faire débat et nous ne sommes pas ici pour évoquer cet état de fait, la régulation d’Internet doit être réfléchie afin de continuer à pérenniser Internet, ce réseau mondial qui assure tant de choses aujourd’hui.

À l’origine, les noms de domaine étaient gratuits, puis ils sont devenus payants, les annuités augmentant avec les évolutions fixées par la NTIA et l’ICANN. La société Verisign, qui gère les extensions .COM et .NET, fait croitre ses tarifs selon une courbe tarifaire définie.

L’arrivée des nouvelles extensions, ces fameuses nouvelles extensions en 2012, ont permis aux organisations, privées ou publiques, de créer leurs propres extensions sans passer sous les fourches caudines des extensions géographiques et génériques. Ainsi de multiples extensions ont vu le jour et une nouvelle offre a ainsi été créée. Des entreprises ont commencé à communiquer en .AUDIO, .MUSIC, .TECH,…

Voici deux ans, la société Uniregistry gérant plus d’une dizaine de nouvelles extensions a décidé d’augmenter drastiquement ses tarifs. Cette hausse, imprévisible, est le fruit de cette libéralisation de l’espace de nommage : nous ne sommes plus dans un système régulé et chaque fournisseur d’extension fait ce que bon lui semble.

En effet, alors que la NTIA fixe les évolutions du .COM et du .NET, le possible retrait de l’agence américaine dérégulerait cette situation. Verisign pourrait alors être libre dans la fixation de ses tarifs et cela concernerait plus de 135 millions de noms de domaine.

A l’heure actuelle, un lobby américain veut empêcher cette libéralisation annoncée. L’Internet Commerce Association a lancé sur le site http://stopthepriceincreaseof.com/ une pétition qui aujourd’hui atteint plus de 1.000 signataires.

Cette réflexion quant à la géopolitique des noms de domaine est aujourd’hui nécessaire. Encadrer les prix, même avec des hausses, permettrait de continuer à avoir une gestion prévisionnelle de ses coûts de dépôt et de renouvellement.

Le gouvernement togolais lance une campagne de gratuité pour inciter les nouvelles entreprises locales à communiquer en .TG

Le gouvernement togolais lance une campagne de gratuité pour inciter les nouvelles entreprises locales à communiquer en .TG
Source : mondomainegratuit.tg

Gérée jusqu’en 2016 par une entreprise privée, l’extension togolaise .TG est désormais administrée par Lomé qui a décidé de lancer une campagne de promotion du .TG.

Le gouvernement entend ainsi faire du .TG « le symbole de la souveraineté numérique » du pays, tout en désirant « renforcer l’identité numérique du Togo », «  promouvoir le savoir-faire des entrepreneurs togolais et favoriser l’inclusion du numérique dans l’économie locale ».

Un site dédié a été créé pour l’occasion [mondomainegratuit.tg] et propose aux 1000 premières entreprises, créées courant septembre 2018, qui en feront la demande de se voir offrir un kit pour le développement de leur entreprise sur le web.

Ce kit aura la bonne idée d’inclure le remboursement de l’enregistrement d’un nom de domaine en .TG.

Une belle initiative de développement local d’un ccTLD à saluer.

Le .SPORT dans les starting blocks !

Sortie du .SPORT

Si plusieurs extensions spécifiques au monde du sport, telles que les .FOOTBALL, .TENNIS, .SKI, .BASKETBALL, .GOLF, ou encore .RUGBY, avaient déjà fait leur entrée sur le terrain des noms de domaine, voici que la rentrée 2018 annonce l’arrivée de l’extension générique .SPORT !

La communauté sportive au sens large inclut tant les grands clubs sportifs que des millions de petits clubs, associations, supporters, sponsors, fédérations et autres comités.

Le .SPORT peut être utilisé par les entreprises désireuses de communiquer sur les valeurs sportives qu’elles défendent, par les clubs sportifs de toute envergure, afin de promouvoir leur dynamisme.

Le .SPORT permettra de dédier une part de sa présence Internet à la thématique sportive, via une extension clairement identifiable et ciblée, et d’y associer par exemple des campagnes marketing pertinentes …

L’ouverture des enregistrements en .SPORT débute ce mardi 4 septembre selon les phases prioritaires suivantes :

Phases de lancement prioritaires : du 4 septembre au 6 novembre 2018

  • 1 : SUNRISE (TMCH) – Réservée aux titulaires de marques inscrites dans la TMCH
  • 2 : GAISF – Réservée aux disciplines reconnues par le GAISF (Association Générale des Fédérations Sportives Internationales)
  • 3 : AUTRES (Instances et autorités publiques, clubs et autres disciplines non reconnues par le GAISF, marques, sponsors, événements, etc.)

Ouverture générale : le 8 janvier 2019

Pour toute question, l’équipe Nameshield se tient bien sûr à votre disposition.

Swaziland, le pays qui change de nom, et d’extension

swaziland
Source de l’image : OpenClipart-Vectors via Pixabay

Nous avons appris par voix de presse que le Swaziland allait changer de nom à la volonté de son monarque.

En effet, ce petit territoire d’Afrique du Sud n’a pas changé de dénomination à la suite de la décolonisation, cinquante ans plus tôt. Ce sera donc bientôt chose faite, avec le terme eSwatini, le pays des Swazis. Si cette information relève de la géopolitique, elle aura un impact sur l’abréviation des pays, au sein de la norme ISO 3166-1 alpha 2, et son extension évoluera donc ; une situation analogue à celle du Kazakhstan et déjà abordée dans ces colonnes.

Un nouvel exemple qui souligne l’importance de la stabilité du pays dans le choix d’une extension utilisée pour une communication active.

Google rend le chiffrage HTTPS obligatoire pour ses 45 nouveaux TLDs : .dev / .app / .how…

Google rend le chiffrage HTTPS obligatoire pour ses 45 nouveaux TLDs - HSTS
Source de l’image : Sean MacEntee via flickr

Dans un article récent de ce blog, nous avions évoqué l’arrivée de Chrome 68 en juillet 2018 et le HTTP désormais considéré comme « non sécurisé ». Et ce n’est pas la seule arme que Google a dégainé pour favoriser l’adoption massive du chiffrage des sites web !

Vous ne le savez peut-être pas, mais Google a soumis un certain nombre de candidatures auprès de l’ICANN dans le cadre du programme des nouveaux TLDs, et obtenu la gestion en tant que registre de 45 domaines de premier niveau*. A l’instar des .bank et .assurance par exemple, qui imposent certaines règles de sécurité très strictes, Google a annoncé l’implémentation et le pré-chargement HSTS sur les nouveaux TLDs qu’il contrôle et donc rendu obligatoire la mise en place de HTTPS.

Qu’est-ce que HSTS ?

HSTS (HTTP Strict Transport Security), est un moyen pour un site Web d’insister pour que les navigateurs s’y connectent en utilisant le protocole HTTPS chiffré, au lieu du HTTP non sécurisé. Un navigateur qui tente de visiter le site http://www.nameshield.net, par exemple, est redirigé vers une URL qui utilise HTTPS et dit d’ajouter le site à sa liste de sites auxquels il faut toujours accéder via HTTPS. A partir de là, le navigateur utilisera toujours HTTPS pour ce site, quoi qu’il arrive. L’utilisateur n’a rien à faire, qu’il ait accédé au site via un favori, un lien ou simplement en tapant HTTP dans la barre d’adresse.

HSTS a été adopté pour la première fois par Chrome 4 en 2009, et est depuis intégré dans tous les principaux navigateurs. La seule faille dans ce schéma est que les navigateurs peuvent toujours atteindre une URL HTTP non sécurisée la première fois qu’ils se connectent à un site, ouvrant une petite fenêtre pour que les attaquants puissent effectuer des attaques de type Man-in-The-Middle, détournement de cookies ou encore l’attaque Poodle SSLv3 très médiatisée en 2014.

Un Top Level Domain sécurisé dans son ensemble

Le pré-chargement HSTS résout ceci en pré-chargeant une liste de domaines HSTS dans le navigateur lui-même, fermant complètement cette fenêtre. Mieux encore, ce pré-chargement peut être appliqué à des TLDs entiers, et pas seulement à des domaines et sous-domaines, ce qui signifie qu’il devient automatique pour tous ceux qui enregistrent un nom de domaine se terminant dans ce TLD.

L’ajout d’un TLD entier à la liste de pré-chargement HSTS est également plus efficace, car il sécurise tous les domaines sous ce TLD sans avoir à inclure tous ces domaines individuellement. Comme les listes de pré-chargement HSTS peuvent prendre des mois à se mettre à jour dans les navigateurs, le paramétrage par TLD a l’avantage supplémentaire de rendre HSTS instantané pour les nouveaux sites Web qui les utilisent.

Pour utiliser un .app ou un .dev il faudra donc obligatoirement déployer HTTPS

Google rendra donc HSTS obligatoire pour ses 45 TLDs dans les mois à venir. Qu’est-ce que cela signifie ? Des millions de nouveaux sites enregistrés sous chaque TLD seront désormais HTTPS (et les propriétaires de domaines devront configurer leurs sites Web pour passer en HTTPS sous peine de ne pas fonctionner). Pour pouvoir utiliser un nom de domaine en .dev, .app, .ads, .here, .meme, .ing, .rsvp, .fly… il faudra donc acquérir un certificat SSL et déployer HTTPS.

Pour toute question sur ces TLDs, noms de domaine ou certificats SSL, notre équipe se tient à votre disposition.

* Les 45 TLDs de Google : .gle .prod .docs .cal .soy .how .chrome .ads .mov .youtube .channel .nexus .goog .boo .dad .drive .hangout .new .eat .app .moto .ing .meme .here .zip .guge .car .foo .day .dev .play .gmail .fly .gbiz .rsvp .android .map .page .google .dclk .search .prof .phd .esq .みんな .谷歌 .グーグル

Brexit et .eu ne font pas bon ménage

Brexit et .eu ne font pas bon ménage
Source de l’image : daniel_diaz_bardillo via Pixabay

L’annonce du Brexit aura également des conséquences sur la domainosphère puisque la Commission Européenne a annoncé le 28 mars dernier que les entreprises et les particuliers détenteurs d’un .eu ne pourront plus renouveler ou enregistrer de .eu s’ils ne sont pas établis dans l’UE. Ainsi, pour les britanniques exerçant uniquement au Royaume-Uni, les frontières floues d’Internet feront leur apparition, bien visibles. Cette mesure sera applicable en mars 2019.

Le Royaume Uni affiche quatrième au classement des plus gros déposants de .eu, avec 317 000 noms de domaine enregistrés en 2017 (sur 3,7 millions au total). Il faut toutefois remettre les chiffres dans leur contexte : aujourd’hui, les britanniques utilisent majoritairement les .co.uk (ou .uk plus récemment) et on compte 10 millions de noms de domaine existants sous ces extensions.

Brexit et .eu ne font pas bon ménage - Rapport annuel de l'EURID
Source : Rapport annuel de l’EURID

Les détenteurs britanniques de .eu ont donc une année pour migrer leur site sur un autre nom de domaine, travailler à nouveau sur leur référencement, sécuriser leur site, re-brander leurs plaquettes, modifier leur identité visuelle, affichages, informer leurs clients et fournisseurs de leur changement d’adresse mails, etc. L’annonce est donc tout de même lourde de conséquences.

Il réside également le risque de voir sa marque cybersquattée par un tiers européen, ayant, lui, le droit d’enregistrer des noms en .eu. Il n’y aura pas de recours possible puisque les britanniques ne remplissent pas les nouveaux critères d’éligibilité d’enregistrement des .eu.

Il semblerait que l’Eurid, le registre privé du .eu, n’ait pas été consulté préalablement. On peut d’ailleurs lire sur le site eurid.eu : “EURid, le gestionnaire de registre TLD .eu, a reçu hier après-midi le lien vers la communication de la Commission Européenne concernant le Brexit et le TLD .eu.”

Des moyens ont été cependant trouvés par certaines entreprises afin de contourner cette règle, en créant par exemple une petite entreprise dans l’un des états membres. C’est là, justement, qu’interviendrait l’Estonie, qui, grâce à son programme d’e-citoyenneté, permettrait de créer une entreprise dans le pays afin de bénéficier de certains avantages que propose l’Union Européenne sans avoir à y vivre ou y travailler.

Afrique du Sud, noms de domaine et marques : l’atout gagnant d’un enregistrement simultané

dot africa - enregistrement simultané marques noms de domaine - Nameshield

Le nom de domaine est au virtuel ce que la marque est au réel. C’est en vérité un peu plus compliqué mais cette petite phrase permet d’associer marques et noms de domaine.

C’est dans le cadre de cette vision partagée que l’Office d’enregistrement des marques Sud-Africain CIPC a noué un partenariat avec le registre du .ZA l’extension géographique de l’Afrique du Sud.

Ainsi, les déposants de marque peuvent choisir l’option ‘nom de domaine’, enregistrant ainsi les deux protections. C’est bien là la première collaboration que je vois entre ces types de bureau d’enregistrement.

Pour plus d’informations, vous pouvez lire le communiqué du CIPC.

A noter qu’un webinar est prévu le jeudi 25 janvier 2018.

L’extension d’un nom de domaine modifie-t-elle le comportement de l’internaute ?

L’extension d’un nom de domaine modifie-t-elle le comportement de l’internaute ?

Il existe plusieurs milliers d’extensions à ce jour (notamment avec l’arrivée massive des new gTLDs), et bien que le quidam n’en connaisse pas la moitié, il semble que leur existence influence néanmoins sa navigation sur Internet.

En 2016, l’ICANN publiait une étude sur le comportement actuel des consommateurs à l’égard des gTLDs et du système des noms de domaine (DNS). Les internautes ont répondu à des questions concernant la sensibilisation des consommateurs et leurs perceptions en termes de choix, d’expérience et de confiance.

« Les résultats de l’enquête montrent que la notoriété totale des domaines de premier niveau a augmenté par rapport à l’étude de base menée l’année dernière et continue de s’accroître », précisait Akram Atallah, président de la Division des domaines mondiaux de l’ICANN.

Il en ressort notamment que les noms de domaine génériques de premier niveau (gTLDs) affichent une légère hausse en termes de notoriété au niveau mondial.

  • Plus de la moitié des personnes interrogées (52%) connaissaient au moins un nouveau gTLD.
  • La notoriété a notamment augmenté en Amérique du Nord, en Asie-Pacifique et en Europe

La notoriété et la fiabilité des gTLDs « historiques » les plus connus demeurent importantes.

  • Parmi un sous-groupe de gTLDs historiques, .COM (95%), .NET (88%) et .ORG (83%) ont été les plus reconnus par les consommateurs.
  • Ces TLDs sont largement considérés (91%) comme des destinations fiables sur Internet.
  • Les ccTLDs sont considérés fiables par la plupart des consommateurs (95%) dans les régions où ils sont le plus utilisés.

Les consommateurs font un lien entre restrictions à l’enregistrement et confiance.

  • Plus de 70% des personnes interrogées se sont montrées favorables à l’application d’un certain niveau de restrictions à l’enregistrement autant pour les gTLDs historiques que pour les nouveaux gTLDs, ce qui représente une hausse par rapport à 2015.
  • Lorsqu’il s’agit de nouveaux gTLDs, les consommateurs s’attendent à ce qu’il existe une correspondance assez étroite entre le contenu d’un site web et la signification implicite du nom de domaine de second niveau associé au gTLD où le nom est enregistré.

Autres points saillants du rapport :

  • De manière générale, la confiance dans l’industrie des noms de domaine par rapport à d’autres industries du domaine technologique s’est améliorée.
  • Lorsqu’on a demandé aux personnes interrogées de décrire la finalité des gTLDs, les réponses ont notamment porté sur l’idée de structure du contenu de l’Internet. Interrogés par rapport à ce que les nouveaux gTLDs apportaient, les sondés ont dit qu’ils contribuaient à améliorer la structure et la crédibilité, et qu’ils répondaient à l’augmentation de la demande de noms de domaine.
  • Au niveau mondial, la réponse des adolescents est similaire à celle des adultes, même s’ils semblent plus familiarisés avec les nouveaux gTLDs et préfèrent les applications et les wikis aux gTLDs pour naviguer dans les contenus en ligne.

Un autre exemple parlant, celui des donations en ligne. Le rapport de l’enquête 2017 sur les tendances caritatives mondiales (givingreport.ngo) résume les données sur les donateurs des six continents quant à l’effet des technologies mobiles et en ligne sur les dons. Le rapport de l’enquête 2017 sur les tendances caritatives mondiales est unique, car il s’agit de la seule étude annuelle dédiée à l’analyse des habitudes des donateurs dans le monde entier. Il est conjoint à celui sur l’utilisation des technologies par les ONG mondiales (techreport.ngo). Celui-ci montre que les donateurs ont plus tendance à donner à des sites dont l’extension est un .org ou .ngo/ong, plutôt qu’à des extensions génériques comme le .com ou le .net.

 

L’extension d’un nom de domaine modifie-t-elle le comportement de l’internaute ?

 

L’extension d’un nom de domaine modifie-t-elle le comportement de l’internaute ?
Source: http://givingreport.ngo

La géopolitique des noms de domaine évolue. Elle nécessite votre attention régulière.

1983 : on crée le DNS, Domain Name System. Deux ans plus tard, les premiers ccTLDs, codes pays,  sont créés selon la norme ISO 3166-1 alpha 2. Chacun peut revendiquer son droit sur un code pays s’il a un intérêt légitime. Cette condition floue amène de nombreux pays à être spoliés de leur droit à la territorialité numérique : la France aura du mal, mais réussira, à gérer l’extension des Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Dans la France outre-marine, c’est globalement l’échec. Si l’INRIA, laboratoire français, a demandé à gérer le .FR, peu de cas a été fait du reste. Aujourd’hui Guadeloupe, Martinique, Guyane française ont leurs extensions gérées par des entreprises étrangères à l’État. Pour le reste, c’est l’AFNIC, qui s’en charge, selon l’article L45 du code des postes et communications électroniques. Pour Saint Martin, Clipperton et Saint Barthélémy, personne ne s’en charge, malgré la volonté de « Saint Barth’ » que l’AFNIC le fasse. Tout ceci est de notoriété publique.

La géopolitique des noms de domaine évolue. Elle nécessite votre attention régulière.

Dans notre cas, avec une démocratie française, on peut penser que l’intérêt de l’État est supérieur à celui des entreprises privées. On peut donc faire confiance à l’AFNIC pour gérer nos extensions régionales. Mais dans d’autres, la question se pose. On l’a vu récemment lors des manifestations pro-Catalogne et les actions du gouvernement Espagnol contre l’association gérant le .CAT.

Dans le cas d’autres territoires, la question se pose également. En Afrique, où la géopolitique évolue constamment, bon nombre d’utilisateurs préfère enregistrer un .COM, en perdant certes la notion de territorialité numérique, mais en s’assurant de bénéficier d’une résilience, l’entreprise gérant le .COM étant reconnue comme fiable.

La géopolitique des noms de domaine évolue.

Comment savoir si l’on peut se fier à un TLD ? Trois règles à suivre :

  1. Regarder qui gère l’extension : entreprise, association ou État, il est nécessaire de consulter le site de l’IANA, succursale de l’ICANN qui gère l’affectation des extensions ;
  2. Faire une veille sur l’actualité mondiale : au Congo, c’est tendu en ce moment, au Zimbabwe où la situation reste confuse, on peut clairement imaginer des actions coercitives à l’encontre de l’extension .ZW ;
  3. Suivre régulièrement les articles de ce blog : Nameshield vous informe et vous conseille dans le choix de vos extensions.

Gardons à l’esprit qu’Internet suit la règle du monde : tout évolue et rien n’est résilient avec une garantie aveugle de fonctionnement : une centrale nucléaire en France qui s’arrête aura des conséquences sur le réseau, une prise de pouvoir dans un pays aura une incidence sur les noms de domaine. Quant à une guerre, vous imaginez bien que les États se feront un plaisir de censurer les communications tel récemment en Égypte et il y a bien longtemps en France.