Swaziland, le pays qui change de nom, et d’extension

swaziland
Source de l’image : OpenClipart-Vectors via Pixabay

Nous avons appris par voix de presse que le Swaziland allait changer de nom à la volonté de son monarque.

En effet, ce petit territoire d’Afrique du Sud n’a pas changé de dénomination à la suite de la décolonisation, cinquante ans plus tôt. Ce sera donc bientôt chose faite, avec le terme eSwatini, le pays des Swazis. Si cette information relève de la géopolitique, elle aura un impact sur l’abréviation des pays, au sein de la norme ISO 3166-1 alpha 2, et son extension évoluera donc ; une situation analogue à celle du Kazakhstan et déjà abordée dans ces colonnes.

Un nouvel exemple qui souligne l’importance de la stabilité du pays dans le choix d’une extension utilisée pour une communication active.

Google rend le chiffrage HTTPS obligatoire pour ses 45 nouveaux TLDs : .dev / .app / .how…

Google rend le chiffrage HTTPS obligatoire pour ses 45 nouveaux TLDs - HSTS
Source de l’image : Sean MacEntee via flickr

Dans un article récent de ce blog, nous avions évoqué l’arrivée de Chrome 68 en juillet 2018 et le HTTP désormais considéré comme « non sécurisé ». Et ce n’est pas la seule arme que Google a dégainé pour favoriser l’adoption massive du chiffrage des sites web !

Vous ne le savez peut-être pas, mais Google a soumis un certain nombre de candidatures auprès de l’ICANN dans le cadre du programme des nouveaux TLDs, et obtenu la gestion en tant que registre de 45 domaines de premier niveau*. A l’instar des .bank et .assurance par exemple, qui imposent certaines règles de sécurité très strictes, Google a annoncé l’implémentation et le pré-chargement HSTS sur les nouveaux TLDs qu’il contrôle et donc rendu obligatoire la mise en place de HTTPS.

Qu’est-ce que HSTS ?

HSTS (HTTP Strict Transport Security), est un moyen pour un site Web d’insister pour que les navigateurs s’y connectent en utilisant le protocole HTTPS chiffré, au lieu du HTTP non sécurisé. Un navigateur qui tente de visiter le site http://www.nameshield.net, par exemple, est redirigé vers une URL qui utilise HTTPS et dit d’ajouter le site à sa liste de sites auxquels il faut toujours accéder via HTTPS. A partir de là, le navigateur utilisera toujours HTTPS pour ce site, quoi qu’il arrive. L’utilisateur n’a rien à faire, qu’il ait accédé au site via un favori, un lien ou simplement en tapant HTTP dans la barre d’adresse.

HSTS a été adopté pour la première fois par Chrome 4 en 2009, et est depuis intégré dans tous les principaux navigateurs. La seule faille dans ce schéma est que les navigateurs peuvent toujours atteindre une URL HTTP non sécurisée la première fois qu’ils se connectent à un site, ouvrant une petite fenêtre pour que les attaquants puissent effectuer des attaques de type Man-in-The-Middle, détournement de cookies ou encore l’attaque Poodle SSLv3 très médiatisée en 2014.

Un Top Level Domain sécurisé dans son ensemble

Le pré-chargement HSTS résout ceci en pré-chargeant une liste de domaines HSTS dans le navigateur lui-même, fermant complètement cette fenêtre. Mieux encore, ce pré-chargement peut être appliqué à des TLDs entiers, et pas seulement à des domaines et sous-domaines, ce qui signifie qu’il devient automatique pour tous ceux qui enregistrent un nom de domaine se terminant dans ce TLD.

L’ajout d’un TLD entier à la liste de pré-chargement HSTS est également plus efficace, car il sécurise tous les domaines sous ce TLD sans avoir à inclure tous ces domaines individuellement. Comme les listes de pré-chargement HSTS peuvent prendre des mois à se mettre à jour dans les navigateurs, le paramétrage par TLD a l’avantage supplémentaire de rendre HSTS instantané pour les nouveaux sites Web qui les utilisent.

Pour utiliser un .app ou un .dev il faudra donc obligatoirement déployer HTTPS

Google rendra donc HSTS obligatoire pour ses 45 TLDs dans les mois à venir. Qu’est-ce que cela signifie ? Des millions de nouveaux sites enregistrés sous chaque TLD seront désormais HTTPS (et les propriétaires de domaines devront configurer leurs sites Web pour passer en HTTPS sous peine de ne pas fonctionner). Pour pouvoir utiliser un nom de domaine en .dev, .app, .ads, .here, .meme, .ing, .rsvp, .fly… il faudra donc acquérir un certificat SSL et déployer HTTPS.

Pour toute question sur ces TLDs, noms de domaine ou certificats SSL, notre équipe se tient à votre disposition.

* Les 45 TLDs de Google : .gle .prod .docs .cal .soy .how .chrome .ads .mov .youtube .channel .nexus .goog .boo .dad .drive .hangout .new .eat .app .moto .ing .meme .here .zip .guge .car .foo .day .dev .play .gmail .fly .gbiz .rsvp .android .map .page .google .dclk .search .prof .phd .esq .みんな .谷歌 .グーグル

Brexit et .eu ne font pas bon ménage

Brexit et .eu ne font pas bon ménage
Source de l’image : daniel_diaz_bardillo via Pixabay

L’annonce du Brexit aura également des conséquences sur la domainosphère puisque la Commission Européenne a annoncé le 28 mars dernier que les entreprises et les particuliers détenteurs d’un .eu ne pourront plus renouveler ou enregistrer de .eu s’ils ne sont pas établis dans l’UE. Ainsi, pour les britanniques exerçant uniquement au Royaume-Uni, les frontières floues d’Internet feront leur apparition, bien visibles. Cette mesure sera applicable en mars 2019.

Le Royaume Uni affiche quatrième au classement des plus gros déposants de .eu, avec 317 000 noms de domaine enregistrés en 2017 (sur 3,7 millions au total). Il faut toutefois remettre les chiffres dans leur contexte : aujourd’hui, les britanniques utilisent majoritairement les .co.uk (ou .uk plus récemment) et on compte 10 millions de noms de domaine existants sous ces extensions.

Brexit et .eu ne font pas bon ménage - Rapport annuel de l'EURID
Source : Rapport annuel de l’EURID

Les détenteurs britanniques de .eu ont donc une année pour migrer leur site sur un autre nom de domaine, travailler à nouveau sur leur référencement, sécuriser leur site, re-brander leurs plaquettes, modifier leur identité visuelle, affichages, informer leurs clients et fournisseurs de leur changement d’adresse mails, etc. L’annonce est donc tout de même lourde de conséquences.

Il réside également le risque de voir sa marque cybersquattée par un tiers européen, ayant, lui, le droit d’enregistrer des noms en .eu. Il n’y aura pas de recours possible puisque les britanniques ne remplissent pas les nouveaux critères d’éligibilité d’enregistrement des .eu.

Il semblerait que l’Eurid, le registre privé du .eu, n’ait pas été consulté préalablement. On peut d’ailleurs lire sur le site eurid.eu : “EURid, le gestionnaire de registre TLD .eu, a reçu hier après-midi le lien vers la communication de la Commission Européenne concernant le Brexit et le TLD .eu.”

Des moyens ont été cependant trouvés par certaines entreprises afin de contourner cette règle, en créant par exemple une petite entreprise dans l’un des états membres. C’est là, justement, qu’interviendrait l’Estonie, qui, grâce à son programme d’e-citoyenneté, permettrait de créer une entreprise dans le pays afin de bénéficier de certains avantages que propose l’Union Européenne sans avoir à y vivre ou y travailler.

Afrique du Sud, noms de domaine et marques : l’atout gagnant d’un enregistrement simultané

dot africa - enregistrement simultané marques noms de domaine - Nameshield

Le nom de domaine est au virtuel ce que la marque est au réel. C’est en vérité un peu plus compliqué mais cette petite phrase permet d’associer marques et noms de domaine.

C’est dans le cadre de cette vision partagée que l’Office d’enregistrement des marques Sud-Africain CIPC a noué un partenariat avec le registre du .ZA l’extension géographique de l’Afrique du Sud.

Ainsi, les déposants de marque peuvent choisir l’option ‘nom de domaine’, enregistrant ainsi les deux protections. C’est bien là la première collaboration que je vois entre ces types de bureau d’enregistrement.

Pour plus d’informations, vous pouvez lire le communiqué du CIPC.

A noter qu’un webinar est prévu le jeudi 25 janvier 2018.

L’extension d’un nom de domaine modifie-t-elle le comportement de l’internaute ?

L’extension d’un nom de domaine modifie-t-elle le comportement de l’internaute ?

Il existe plusieurs milliers d’extensions à ce jour (notamment avec l’arrivée massive des new gTLDs), et bien que le quidam n’en connaisse pas la moitié, il semble que leur existence influence néanmoins sa navigation sur Internet.

En 2016, l’ICANN publiait une étude sur le comportement actuel des consommateurs à l’égard des gTLDs et du système des noms de domaine (DNS). Les internautes ont répondu à des questions concernant la sensibilisation des consommateurs et leurs perceptions en termes de choix, d’expérience et de confiance.

« Les résultats de l’enquête montrent que la notoriété totale des domaines de premier niveau a augmenté par rapport à l’étude de base menée l’année dernière et continue de s’accroître », précisait Akram Atallah, président de la Division des domaines mondiaux de l’ICANN.

Il en ressort notamment que les noms de domaine génériques de premier niveau (gTLDs) affichent une légère hausse en termes de notoriété au niveau mondial.

  • Plus de la moitié des personnes interrogées (52%) connaissaient au moins un nouveau gTLD.
  • La notoriété a notamment augmenté en Amérique du Nord, en Asie-Pacifique et en Europe

La notoriété et la fiabilité des gTLDs « historiques » les plus connus demeurent importantes.

  • Parmi un sous-groupe de gTLDs historiques, .COM (95%), .NET (88%) et .ORG (83%) ont été les plus reconnus par les consommateurs.
  • Ces TLDs sont largement considérés (91%) comme des destinations fiables sur Internet.
  • Les ccTLDs sont considérés fiables par la plupart des consommateurs (95%) dans les régions où ils sont le plus utilisés.

Les consommateurs font un lien entre restrictions à l’enregistrement et confiance.

  • Plus de 70% des personnes interrogées se sont montrées favorables à l’application d’un certain niveau de restrictions à l’enregistrement autant pour les gTLDs historiques que pour les nouveaux gTLDs, ce qui représente une hausse par rapport à 2015.
  • Lorsqu’il s’agit de nouveaux gTLDs, les consommateurs s’attendent à ce qu’il existe une correspondance assez étroite entre le contenu d’un site web et la signification implicite du nom de domaine de second niveau associé au gTLD où le nom est enregistré.

Autres points saillants du rapport :

  • De manière générale, la confiance dans l’industrie des noms de domaine par rapport à d’autres industries du domaine technologique s’est améliorée.
  • Lorsqu’on a demandé aux personnes interrogées de décrire la finalité des gTLDs, les réponses ont notamment porté sur l’idée de structure du contenu de l’Internet. Interrogés par rapport à ce que les nouveaux gTLDs apportaient, les sondés ont dit qu’ils contribuaient à améliorer la structure et la crédibilité, et qu’ils répondaient à l’augmentation de la demande de noms de domaine.
  • Au niveau mondial, la réponse des adolescents est similaire à celle des adultes, même s’ils semblent plus familiarisés avec les nouveaux gTLDs et préfèrent les applications et les wikis aux gTLDs pour naviguer dans les contenus en ligne.

Un autre exemple parlant, celui des donations en ligne. Le rapport de l’enquête 2017 sur les tendances caritatives mondiales (givingreport.ngo) résume les données sur les donateurs des six continents quant à l’effet des technologies mobiles et en ligne sur les dons. Le rapport de l’enquête 2017 sur les tendances caritatives mondiales est unique, car il s’agit de la seule étude annuelle dédiée à l’analyse des habitudes des donateurs dans le monde entier. Il est conjoint à celui sur l’utilisation des technologies par les ONG mondiales (techreport.ngo). Celui-ci montre que les donateurs ont plus tendance à donner à des sites dont l’extension est un .org ou .ngo/ong, plutôt qu’à des extensions génériques comme le .com ou le .net.

 

L’extension d’un nom de domaine modifie-t-elle le comportement de l’internaute ?

 

L’extension d’un nom de domaine modifie-t-elle le comportement de l’internaute ?
Source: http://givingreport.ngo

La géopolitique des noms de domaine évolue. Elle nécessite votre attention régulière.

1983 : on crée le DNS, Domain Name System. Deux ans plus tard, les premiers ccTLDs, codes pays,  sont créés selon la norme ISO 3166-1 alpha 2. Chacun peut revendiquer son droit sur un code pays s’il a un intérêt légitime. Cette condition floue amène de nombreux pays à être spoliés de leur droit à la territorialité numérique : la France aura du mal, mais réussira, à gérer l’extension des Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Dans la France outre-marine, c’est globalement l’échec. Si l’INRIA, laboratoire français, a demandé à gérer le .FR, peu de cas a été fait du reste. Aujourd’hui Guadeloupe, Martinique, Guyane française ont leurs extensions gérées par des entreprises étrangères à l’État. Pour le reste, c’est l’AFNIC, qui s’en charge, selon l’article L45 du code des postes et communications électroniques. Pour Saint Martin, Clipperton et Saint Barthélémy, personne ne s’en charge, malgré la volonté de « Saint Barth’ » que l’AFNIC le fasse. Tout ceci est de notoriété publique.

La géopolitique des noms de domaine évolue. Elle nécessite votre attention régulière.

Dans notre cas, avec une démocratie française, on peut penser que l’intérêt de l’État est supérieur à celui des entreprises privées. On peut donc faire confiance à l’AFNIC pour gérer nos extensions régionales. Mais dans d’autres, la question se pose. On l’a vu récemment lors des manifestations pro-Catalogne et les actions du gouvernement Espagnol contre l’association gérant le .CAT.

Dans le cas d’autres territoires, la question se pose également. En Afrique, où la géopolitique évolue constamment, bon nombre d’utilisateurs préfère enregistrer un .COM, en perdant certes la notion de territorialité numérique, mais en s’assurant de bénéficier d’une résilience, l’entreprise gérant le .COM étant reconnue comme fiable.

La géopolitique des noms de domaine évolue.

Comment savoir si l’on peut se fier à un TLD ? Trois règles à suivre :

  1. Regarder qui gère l’extension : entreprise, association ou État, il est nécessaire de consulter le site de l’IANA, succursale de l’ICANN qui gère l’affectation des extensions ;
  2. Faire une veille sur l’actualité mondiale : au Congo, c’est tendu en ce moment, au Zimbabwe où la situation reste confuse, on peut clairement imaginer des actions coercitives à l’encontre de l’extension .ZW ;
  3. Suivre régulièrement les articles de ce blog : Nameshield vous informe et vous conseille dans le choix de vos extensions.

Gardons à l’esprit qu’Internet suit la règle du monde : tout évolue et rien n’est résilient avec une garantie aveugle de fonctionnement : une centrale nucléaire en France qui s’arrête aura des conséquences sur le réseau, une prise de pouvoir dans un pays aura une incidence sur les noms de domaine. Quant à une guerre, vous imaginez bien que les États se feront un plaisir de censurer les communications tel récemment en Égypte et il y a bien longtemps en France.

Conformité, Fiabilité, Portée

Noms de domaine - Conformité, Fiabilité, Portée

On m’avait dit que dans la vie, il fallait respecter trois éléments par ordre croissant : la santé, la famille, le travail. Pour les noms de domaine, il est possible de respecter un triptyque similaire face aux nombreuses interrogations que l’on se pose quant à sa campagne de communication sur Internet. Ce triptyque, C-F-P, est à garder à l’esprit :

Conformité :

Il est important de se demander si le nom de domaine que vous souhaitez acquérir est en conformité avec les règles d’enregistrement du registre. Car oui, sur Internet, il y a une territorialité. Souvenons-nous de Elsevier qui tenta de saisir SCI-HUB.ORG via un tribunal américain (car .ORG est géré par un registre états-unien). Souvenons-nous également des noms de domaine en .CAT et de l’action du gouvernement ibérique face à la demande d’indépendance de la Catalogne.

Fiabilité :

Dans un monde intangible, les noms de domaine peuvent sembler être dotés de super-pouvoirs et de compétences technologiques identiques. Pourtant, les évènements politiques, climatiques et technologiques nous rappellent que toutes les extensions ne disposent pas de la même stabilité supposée. Avant de communiquer avec une adresse, il convient de se poser la question la plus importante : est-ce que mon adresse est robuste ? Est-ce que :

  • L’extension choisie pour mon nom est gérée par un registre sérieux ?
    • .COM, c’est Verisign, entreprise américaine reconnue et qui gère un des treize serveurs racine ;
    • .DE c’est le DENIC, registre allemand certifié ISO 27001 et ISO 22301 ;
  • Mes noms de domaine sont-ils administrés par un registrar fiable ?
    • Nameshield est un registrar certifié ISO 27001 qui gère de nombreuses extensions,…

Portée :

L’utilisation d’un nom de domaine comportant une extension pays implique une zone de chalandise fixe, exception faite de certaines extensions détournées et devenues génériques. Ainsi, faire le choix de communiquer en .FR vous lie à la France. (L’AFNIC, le registre français du .FR, communique actuellement via l’initiative Réussir en .FR).Un .COM ou un .NET sera plus générique.

 

Nous développerons plus longuement dans un prochain article l’assurance qualité liée à la bonne gestion d’un nom de domaine.

Référendum en Catalogne

Référendum en Catalogne - .CAT

Un contexte

L’Espagne, divisée en 17 communautés autonomes ne peut être comparée au découpage administratif des régions. En effet, ces communautés espagnoles n’ont pas toutes la même autonomie, et la Catalogne, située au Nord-Est, bénéficie d’un statut autonome, en vigueur depuis 2006.

L’enjeu du 1er octobre

Le gouvernement régional indépendantiste catalan a organisé dimanche dernier un référendum relatif à l’indépendance de la Catalogne auprès des 7,5 millions d’habitants. Cette initiative est assez mal perçue par le pouvoir conservateur espagnol qui cherche par différents moyens à freiner voire suspendre le mouvement. Pour plusieurs médias, il s’agirait là de l’une des pires crises politiques de ces 40 dernières années.

Comme de nombreux territoires ou régions, la Catalogne bénéficie de son propre TLD : le .CAT.

En France, la Bretagne, la Corse, l’Alsace et Paris bénéficient également d’une extension dédiée, à savoir respectivement .BZH, .CORSICA, .ALSACE et .PARIS.

A l’étranger, on peut retrouver le .SCOT pour l’Ecosse, .EUS pour la culture Basque, .FRL pour la Frise, etc.

9 juin 2017

Le référendum sur l’indépendance de la Catalogne est annoncé. Il aura lieu le 1er octobre. La question que les électeurs auront à répondre est la suivante : « Voulez-vous que la Catalogne soit un Etat indépendant sous forme de république ? ».

13 septembre 2017

Les forces de l’ordre espagnoles saisissent du matériel électoral.

15 septembre 2017

Madrid, jugeant le référendum catalan illégal, a perquisitionné le registre gérant le .CAT, PuntCat pour rendre indisponible l’accès aux sites prônant l’indépendance, les hébergements de ces derniers étant à l’étranger. Les registres des autres pays se sont offusqués de cette situation : le .EUS et le .SCOT ont ainsi fait des communiqués sur le sujet. Si l’on peut noter les réactions de l’EFF ainsi que de l’ISOC, à ce jour, ni le GeoTLD Group ou l’ICANN n’ont encore communiqué à ce propos. Le sujet ayant été traité au-delà des frontières, on notera un article du NYT sur le sujet, il paraît naturel qu’un premier communiqué de l’ICANN soit prochainement publié.

PuntCat, le registre du .CAT, a communiqué sur l’incident par des mots et demandé de l’aide à l’ICANN : « The show that we have experienced in our offices this morning has been shameful and degrading, unworthy of a civilized country. We feel helpless in the face of these immensely disproportionate facts ».

20 septembre 2017

Lancement de « Opération Anubis », visant à empêcher le référendum.

24 septembre 2017

Le secrétariat des télécommunications de Catalogne se plaint à la commission européenne du bloquage de certains sites en .CAT et de la perquisition du registre catalan.

25 septembre 2017

Devant l’impossibilité de couper les sites internet indépendantistes, le gouvernement espagnol les fait bloquer.

1er octobre 2017

Le vote a lieu. 90 % de OUI pour l’indépendance, 42 % de taux de participation.

4 octobre 2017

Jour de la publication de cet article, le gouvernement catalan devrait annoncer l’indépendance de la Catalogne.

Donuts rachète Rightside: quelles conséquences sur les programmes DPML ?

Donuts rachète Rightside : quelles conséquences sur les programmes DPML ?

Au lancement des nouvelles extensions internet, l’opérateur DONUTS, le plus gros déposant d’extensions (.services, .legal, .photos, .vin etc) avait lancé un programme de protection spécifique en complément de la TMCH.

La Donuts Protected Mark List (DPML) permet de bloquer l’enregistrement par les tiers d’un nom de domaine similaire à la marque sous toutes les extensions gérées par le registre.

Par exemple, si la marque « iPhone » est inscrite à la TMCH (pré-requis) puis dans la DPML, personne ne pourra enregistrer <iphone.photos> ou <iphone.services>, ainsi que la centaine d’autres extensions Donuts.

D’autres registres ont également créé des programmes de protection à l’instar de la DPML de Donuts, sur des périmètres plus restreints. C’était le cas de Rightside qui gérait les 40 extensions :

.ACTOR

.AIRFORCE

.ARMY

.ATTORNEY

.AUCTION

.BAND

.CONSULTING

.DANCE

.DEGREE

.DEMOCRAT

.DENTIST

.ENGINEER

.FAMILY

.FORSALE

.FUTBOL

.GAMES

.GIVES

.HAUS

.IMMOBILIEN

.KAUFEN

.LAWYER

.LIVE

.MARKET

.MODA

.MORTGAGE

.NAVY

.NEWS

.NINJA

.PUB

.REHAB

.REPUBLICAN

.REVIEWS

.RIP

.ROCKS

.SALE

.SOCIAL

.SOFTWARE

.STUDIO

.VET

.VIDEO

Fin juillet, Donuts a annoncé le rachat de Rightside.

Quels sont les impacts de ce rachat pour les détenteurs de ces deux programmes de protection ?

  • La DPML intègre désormais les extensions de Rightside, sans coût supplémentaire.
  • Il n’est plus possible de souscrire uniquement au programme de Rightside, il faudra se tourner nécessairement vers la DPML de Donuts.
  • Cela ne protège pas les noms précédemment enregistrés par des tiers.
  • Cela exclut les noms de domaine premiums.

Si vous souhaitez enregistrer votre marque dans la TMCH et/ou dans la DPML, n’hésitez pas à contacter votre interlocuteur chez Nameshield.

La tempête Irma et ses conséquences inattendues sur l’industrie des noms de domaine

Irma hurricane - conséquences inattendues sur l’industrie des noms de domaine
Source : NASA Worldview

.TV, c’est la télévision, .FM, la radio FM, .IO les entreprises de la tech’,…

En fait non. En fait oui mais non. Ces codes ne désignent pas des secteurs d’activité mais des territoires selon l’ISO 3166-1 alpha 2 :

  • TV pour Tuvalu, un état polynésien ;
  • FM pour Federated States of Micronesia ;
  • IO pour British Indian Ocean Territory.

Pourquoi un tel mélange des genres ? En fait, noms de domaine et géopolitique font un tout.

Lorsque vous communiquez avec un nom de domaine en .COM, vous faîtes confiance à Verisign, une entreprise américaine. Avec un .FR, c’est l’AFNIC ! Pour le .TV, rien à craindre, cette extension est techniquement déléguée à Verisign. Et pour le .IO, on dira que l’infrastructure est assez résiliente. Pourquoi évoquer cette réalité ?

Tout simplement car la géopolitique étant mouvante, des événements politiques ont fréquemment coupé les extensions de noms de domaine. C’est le cas du .LY qui correspond à la Libye. Des professionnels du Sud-Ouest qui communiquaient en .SO se sont par exemple retrouvés démunis lorsque la Somalie a coupé son infrastructure DNS pendant quelques temps.

Justement, c’est ce qui se passe avec les .AI. AI pour Artificial Intelligence ? Pas du tout, c’est le code pays d’Anguilla, un territoire durement touché par l’ouragan Irma. Ainsi, de nombreuses entreprises utilisant des noms de domaine en .AI ont rencontré des difficultés pour enregistrer, gérer ou renouveler leur nom de domaine.

Mais alors comment faire ? C’est justement ce qui est passionnant dans cette industrie immatérielle : si aucun guide n’est disponible pour suivre en temps réel les mouvements géopolitiques et les conséquences sur les disponibilités DNS des registres, Nameshield vous informe en temps réel.

N’hésitez pas à nous contacter en cas d’interrogation.