Comment comptabiliser et valoriser un nom de domaine ?

Le nom de domaine est un actif immatériel intégral©

Le nom de domaine a cette particularité unique d’être un actif immatériel à quatre dimensions.

Il est à la fois et en même temps :

  1. un objet informatique permettant d’accéder à des services sur Internet en faisant le lien entre l’adresse IP (constituée d’une suite de chiffres) d’un objet physique [ordinateur, serveur, smartphone…] et un nom littéral (rôle du Domain Name Server ou DNS) ;
  2. un outil de communication permettant d’assoir son identité sur internet et conquérir un territoire digital ;
  3. un élément juridique par un contrat d’usage temporaire avec un Registre internet ;
  4. un actif financier, comptabilisable en tant qu’actif incorporel dans certaines conditions.

Devenu aujourd’hui un élément clé indispensable à tout échange de flux de données dématérialisé, le nom de domaine est devenu au fil du temps un actif immatériel stratégique de grande valeur au regard des services associés (email, l’accès à des sites web).

Principes de comptabilisation applicables aux noms de domaine

Le nom de domaine n’est pas à considérer comme un simple outil technique, mais bien comme un actif incorporel à inscrire au bilan des entreprises et collectivités, s’il permet de générer une source de profit pérenne. Dans une décision du Conseil d’État du 7 décembre 2016 (affaire ebay.fr), les sages du Palais-Royal rappellent ainsi que si l’usage d’un nom de domaine :

  • constitue une source régulière de profits ;
  • est doté d’une pérennité suffisante (notamment s’il peut être renouvelé régulièrement) ;
  • est susceptible de faire l’objet d’une cession ;

alors, il constitue un actif incorporel de l’entreprise et doit suivre les règles comptables et fiscales associées. À ce titre, les noms de domaine doivent être comptabilisés soit à leur coût de création, soit à leur valeur d’acquisition, soit à leur valeur vénale (valeur de marché) pour ceux acquis à titre gratuit.

Quelles méthodes d’évaluation financière utiliser ?

En s’inspirant de la norme ISO 10668 sur l’évaluation monétaire des marques, la société Nameshield a développé un corpus scientifique solide, en finançant notamment la Thèse–Cifre de Monsieur Clément GENTY (2016-2019), portant sur la Gouvernance de l’internet et Économie Mondiale : Proposition d’un Modèle d’Évaluation de la Valeur d’un Nom de Domaine en tant qu’Actif Immatériel. C’est dans ce cadre que trois approches de valorisation monétaire des noms de domaine ont été étudiées :

  • une approche par les coûts historiques ;
  • une approche par le marché (sur la sémantique) ;
  • une approche par la perte (coût de remplacement).

L’approche par le marché a pour objectif de mesurer la valeur sémantique d’un nom de domaine par référence aux transactions monétaires passées. Pour ce faire, Nameshield a constitué une base de données de plus de 1,4 millions de transactions passées (nom de domaine, prix, année). Cette approche permet de donner une valeur de prix, par des comparables.

La force d’une méthode d’évaluation des noms de domaine, scientifique et pratique.

Confortée par son travail régulier dans le rachat et/ou la vente de noms de domaine pour ses entreprises et collectivités clientes, la société Nameshield est en mesure de proposer une démarche d’évaluation monétaire d’un nom de domaine ou d’un portefeuille de noms de domaine, dans le cadre de la meilleure pratique scientifique actuelle.

Future ouverture des enregistrements de noms de domaine en .AU

Future ouverture des enregistrements de noms de domaine en .AU
Source de l’image : kitkatty007 via Pixabay

Jusqu’à présent, les noms de domaine australiens n’étaient ouverts à l’enregistrement qu’en extensions de deuxième niveau, .COM.AU notamment.

Si la décision d’ouvrir le dépôt en .AU remonte à 2015, il aura fallu quatre années pour que les règles soient fixées !

Il semble donc qu’à partir du 1er Octobre 2019, le titulaire d’un nom de domaine existant en com.au, par exemple forexample.com.au, sera prioritaire pour enregistrer son équivalent en .AU, forexample.au.

Les détails sur le système d’attribution de priorités figurent ci-dessous :

  • 2 phases prioritaires superposées (du 1/10/2019 au 1/04/2020) :

Catégorie 1 : Les noms de troisième niveau (com.au, net.au, org.au, asn.au, id.au, edu.au, qld.edu.au, nsw.edu.au, eq.edu.au, act.edu.au, vic.edu.au, sa.edu.au, wa.edu.au, nt.edu.au, catholic.edu.au, schools.nsw.edu.au, education.tas.edu.au, sa.au, wa.au, nt.au, qld.au, nsw.au, vic.au, tas.au et act.au) enregistrés au plus tard le 4 février 2018 seront attribués à la catégorie de priorité 1 pour l’enregistrement du même nom en .AU.

Catégorie 2 : Les noms de troisième niveau enregistrés après le 4 février 2018 seront eux affectés à la catégorie de priorité 2 pour l’enregistrement du même nom en .AU.

  • La date de l’ouverture globale n’est pas encore annoncée.

Le registre précise que plus d’informations seront publiées dans les prochaines semaines, aussi nous tiendrons-vous informés.

Des nouvelles règles d’octroi de licences devraient également entrer en vigueur au quatrième trimestre 2019 (pour l’ensemble des extensions : .au, .com.au, .net.au, .org.au, .asn.au, .id.au).

Enfin, notons que l’ouverture globale permettra l’enregistrement aux personnes/sociétés respectant les conditions du registre australien (présence locale en Australie).

Pour toute question, les équipes Nameshield se tiennent à votre disposition.

Mise à jour : Report des phases prioritaires du .AU

L’ouverture des enregistrements de noms de domaine en .AU en phases prioritaires initialement prévue le 01/10/2019 a été reportée au 1er semestre 2020 au plus tôt. Les équipes Nameshield vous tiendront informés de la nouvelle date de lancement dès qu’elle aura été communiquée par le registre.

Le nom de domaine « voice.com » vendu $30 millions de dollars

Le nom de domaine "voice.com" vendu $30 millions de dollars
Site internet Voice.com

Block.one (EOS), startup derrière la cryptomonnaie EOS, vient d’acquérir le nom de domaine voice.com pour la somme de 30 millions de dollars.

Voici comment la directrice marketing de MicroStrategy justifie cette acquisition au prix fort :

« Block.one a pris une décision stratégique éclairée en choisissant Voice.com comme nom de domaine Internet pour sa nouvelle plateforme de médias sociaux. Le mot « voix » est simple et universellement compris. Il est également omniprésent – en tant que terme de recherche […]. Un nom de domaine ultra-premium tel que Voice.com peut aider une entreprise à obtenir immédiatement la reconnaissance de sa marque, à lancer un projet, et à accélérer considérablement la création de valeur ».

Cela place cette vente dans le top 5 des plus grandes ventes de noms de domaine :

Lasvegas.com $90 millions en 2005.

CarInsurance.com $49.7 millions en 2010.

Insurance.com $35.6 millions en 2010.

PrivateJet.com $30.18 millions en 2012.

Voice.com $30 millions en 2019.

Après avoir récolté plus de 4 milliards de dollars via une levée de fonds retentissante en cryptomonnaies (ICO), la startup Block.one a l’intention d’utiliser le nom de domaine dans le but de concurrencer le réseau social Facebook.

Le réseau social « VOICE » est ouvert depuis le 1er juin 2019.

À l’occasion d’un Keynote, le CEO de EOS Brendan Blumer et Dan Larimer, CTO de Block.one, n’ont pas retenu leurs coups et présenté VOICE comme l’alternative absolue à tout ce que représente Facebook :

« Notre contenu. Nos datas. Notre attention. Ce sont toutes des choses incroyablement précieuses. Mais pour l’instant, c’est la plateforme, et non l’utilisateur, qui en récolte les fruits. De par leur conception, ils vendent nos informations aux annonceurs aux enchères, empochent les bénéfices et inondent nos flux conformément à des agendas cachés dictés par le plus offrant. VOICE change ça. »

Afin de se différencier de Facebook, VOICE fonctionnera sur les bases suivantes :

  • VOICE s’exécutera sur la blockchain EOS qui, pour l’occasion proposera une version 2, présentée comme plus rapide ;
  • Une politique anti-bot et autres trolls sera implémentée, sans que plus de détails n’aient encore été divulgués sur l’approche technologique sous-jacente ;
  • La blockchain sera publique ;
  • L’arbitre de ce qui doit être vu ou non, ne sera plus l’algorithme, mais le consensus ;
  • S’agissant de la sécurité, un partenariat avec Yubico, le fabricant de YubiKey a été annoncé. EOS semble avoir pour ambition une intégration avec WebAuthn, un standard sans mot de passe récemment approuvé par le W3C.

En clair, EOS veut proposer un modèle à l’opposé de Facebook : La reprise de contrôle par tout un chacun de ses datas personnelles, et la possible monétisation de celles-ci.

Nameshield propose un modèle d’évaluation de la valeur d’un nom de domaine – Thèse CIFRE de Clément Genty

Nameshield propose un modèle d’évaluation de la valeur d’un nom de domaine - Thèse CIFRE de Clément Genty

À l’heure d’une vraie prise de conscience par les entreprises que les noms de domaine sont devenus des actifs immatériels stratégiques, ayant parfois une valeur supérieure aux marques, la société Nameshield est heureuse de vous informer qu’elle a piloté et financé, durant trois ans, la Thèse CIFRE de Monsieur Clément GENTY, devenu Docteur, portant sur le thème : Gouvernance de l’Internet et économie mondiale : proposition d’un modèle d’évaluation de la valeur d’un nom de domaine en tant qu’actif immatériel.

Soutenue publiquement au Laboratoire Angevin de Mécanique, Procédés et innovation de l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers Paris Tech, le 23 avril 2019, la thèse dresse, dans un premier temps, un État de l’art et un panorama historique de la diffusion des noms de domaine dans le monde depuis la création du Domain Name System (DNS) en 1983. Elle démontre la perte du lien entre identification/confiance par l’abolition des règles de nommage initiales au profit d’un développement économique débridé et mercantile de la part des registres.

La deuxième partie de la thèse est consacrée à une analyse des paramètres techniques et sémantiques permettant de définir une valeur moyenne des noms de domaine.

La troisième partie de la thèse présente un outil d’évaluation monétaire des noms de domaine développé par la société Nameshield dans le cadre de ce travail de recherche et s’appuyant sur une base de données de plus de 1,4 millions de transactions passées.

Ce travail de recherche scientifique, validé par cette thèse, s’inscrit dans une vaste démarche engagée depuis de nombreuses années par la société Nameshield afin de faire prendre conscience de la valeur des actifs immatériels stratégiques des noms de domaine et de les évaluer. Ce travail, piloté par Jean-Manuel GAGET, Directeur Stratégie et Consulting de Nameshield, porte notamment sur :

  • une activité de conseil en matière d’optimisation de la gestion d’un parc de noms de domaine, passant par une stratégie de nommage et de défense adaptée aux enjeux réels ;
  • une démarche de notation et d’évaluation extra-financière du capital nom de domaine, intégrée au Thesaurus Capital immatériel qui mesure les actifs immatériels de toute nature et promu par l’Institut de comptabilité de l’immatériel ;
  • une méthode d’analyse des noms de domaine et un outil d’évaluation monétaire des noms de domaine, validé scientifiquement aujourd’hui par cette thèse.

La décision du Conseil d’État fin 2016, portant sur la fiscalité applicable au nom de domaine ebay.fr est venue renforcer l’obligation des entreprises à bien évaluer monétairement leurs noms de domaine afin de les comptabiliser en tant qu’actifs incorporels dans certaines conditions. À ce titre, les fiscalistes s’intéressent également fortement aux enjeux des noms de domaine dans la constitution des prix de transfert. Cette première thèse mondiale, portant sur l’économie des noms de domaine et leur évaluation, servira sans doute de matière pratique à la réflexion des acteurs du monde de la finance sur ce thème.

Nameshield propose un modèle d’évaluation de la valeur d’un nom de domaine - Thèse de Clément Genty

Les chantiers de l’après ICANN64

Il y a un mois se tenait à Kobe au Japon le premier rendez-vous annuel de l’ICANN avec la communauté internet. A l’occasion de ce sommet, ICANN a présenté les grands chantiers de l’année et ceux des années à venir. Retour sur les grands sujets.

La contrainte du RGPD toujours en filigrane

Alors qu’en mai 2018, l’Europe se dotait d’une législation ambitieuse pour protéger les données personnelles des utilisateurs, ICANN de son côté imposait un cadre règlementaire aux acteurs des noms de domaine pour conformer cette industrie aux contraintes du RGPD.

Faute de consensus, ce cadre a été imposé à l’arrachée au moment de l’entrée en vigueur du RGPD, le 25 mai 2018. Il prévoit des dispositions non consensuelles comme le fait de ne plus publier dans le service d’annuaire d’enregistrement du registre qui fonctionne actuellement via le protocole Whois, les données assimilables à des données personnelles pour les contacts associés aux noms de domaine : contacts propriétaires, contacts administratifs, contacts techniques. Exit donc les noms, prénoms, adresses postales, numéros de téléphone et anonymisation des adresses emails ou masquage via un formulaire de contact.

Cependant comme le prévoient les Bylaws, règles qui régentent le rôle et le fonctionnement de l’ICANN, les règles non consensuelles ne peuvent être imposées au-delà d’une année. ICANN avait donc l’échéance de mai 2019 en tête tout au long du meeting de Kobe.

Pour construire la suite, ICANN avait engagé l’année passée un processus accéléré de développement de nouvelles règles (ePDP), dont la délicate mission était d’élaborer des règles consensuelles pour remplacer les dispositions temporaires actuellement en place.

Peu avant l’ICANN64, ce groupe de travail auquel participe Nameshield avait remis ses propositions au GNSO, l’instance ICANN qui gère l’élaboration des politiques applicables aux noms de domaine génériques. Ce rapport actuellement ouvert à commentaires doit aboutir à un cadre final qui va être soumis au Board ICANN début mai pour vote et promulgation dans la foulée.

Les propositions esquissent une date butoir de mise en œuvre d’ici au 29 février 2020. ICANN a donc concentré ses efforts sur la gestion de la période transitoire entre mai 2019 et cette échéance encore lointaine de février 2020. L’approche qui prévaut est plutôt pragmatique, car elle consiste à conserver les dispositions en place actuellement comme le masquage des données personnelles dans le Whois jusqu’à ce que l’ensemble des nouvelles dispositions puissent être mises en œuvre par les acteurs tels que les bureaux d’enregistrement et les registres d’ici à la date butoir précitée.

L’accès aux données masquées sujet de crispations

Lancé en 2012 lors du dernier round d’ouvertures de nouvelles extensions, mais rapidement relégué dans les cartons, le protocole RDAP (Registration Data Access Protocol), alternative au protocole vieillissant du Whois, a refait surface avec le RGPD en raison de sa modularité qui permet, contrairement au Whois, de filtrer l’accès à certaines données selon le profil de l’utilisateur.

ICANN a confirmé à Kobe que ce protocole allait être largement déployé d’ici à cet été. Dans un premier temps ce protocole doit cohabiter au côté du protocole Whois. Les bureaux d’enregistrement offriront donc un accès aux données des noms de domaine au travers des deux protocoles.

Les acteurs présents à l’ICANN64 ont également pu prendre connaissance du projet soumis par un groupe d’études techniques mandaté par ICANN sur le fonctionnement envisagé au travers du protocole RDAP de l’accès aux données masquées des noms de domaine. Ce sujet a été l’objet de crispations car il n’est pas issu d’un processus consensuel, et ICANN pourrait y jouer un rôle central en recueillant l’ensemble des demandes pour valider leur autorisation, l’authentification des demandes étant procédée en amont par des agents accrédités par les autorités de protection des données. Ce sujet fait également partie de la nouvelle mission du groupe travaillant sur le développement des politiques (ePDP) dans les mois à venir. Les choses peuvent donc évoluer sur ce sujet dans le futur.

Les chantiers de l’après ICANN64
Goran Marby, le Président de l’ICANN s’exprimant sur le fonctionnement envisagé de l’accès aux données masquées du futur RDAP des noms de domaine

Un plan stratégique pluriannuel

A l’occasion de l’ICANN64, ICANN a également présenté l’avancement de la mise en place d’un plan stratégique de fonctionnement de l’organisation pour la période 2021-2025.

L’adoption d’un plan quinquennal est une première pour cette organisation qui a toujours fonctionné sur une base annuelle. Ce plan doit déterminer les priorités des années à venir ce qui est également une nouveauté dans un contexte où de multiples chantiers ont toujours été menés de front sans réelles priorisations.

On sait déjà que la sécurité du DNS est l’un des enjeux majeurs de la période à venir. Parmi les priorités égrenées on dénote en effet la lutte renforcée contre les malwares et la sécurisation accrue du DNS via notamment le déploiement plus rapide du DNSSEC.

Pour le prochain round d’ouvertures de nouvelles extensions également cité, ICANN a également indiqué tenir compte des enseignements du précédent round. Parmi eux, les nouvelles extensions sont dix fois plus visées que ne le sont les extensions génériques historiques (.COM, .NET, .ORG, .BIZ, .INFO notamment) par des pratiques malveillantes telles que le typosquatting et le dotsquatting sur lesquels prolifèrent les pratiques de type phishing et pharming.

N’hésitez pas à vous rapprocher de votre consultant Nameshield très en pointe sur l’ensemble de ces sujets.

REPLAY WEBINAR CYBERSÉCURITÉ – DDoS et attaques ciblant le DNS et les noms de domaine : comment s’en protéger ?

REPLAY WEBINAR CYBERSECURITE - DDoS et attaques ciblant le DNS et les noms de domaine : comment s'en protéger ?

Le 24 février dernier le monde a pris conscience, à la suite d’un communiqué de l’ICANN, que l’Internet pouvait s’arrêter à tout moment ! En cause, la protection des noms de domaine et du DNS, pierre angulaire de l’accès aux sites web.

Saviez-vous que la disponibilité de vos mails, sites et services Internet dépend du Nom de Domaine?

Au programme de ce webinar à destination des Grands Comptes, Entreprises publiques et privées, Online Players et plus généralement des entreprises utilisant Internet comme canal de communication et de diffusion :

  • Actualités en cybersécurité
  • Comprendre l’importance du DNS
  • Identifier les attaques visant le DNS et les noms de domaine
  • Les bonnes pratiques pour se protéger

Retrouvez ce webinar animé par Christophe GERARD, Security Product Manager et Lucie LOOS, Directrice Marketing Experte cybersécurité de Nameshield group, en replay sur la plateforme Webikeo :

Cybersquatting : Hausse des plaintes UDRP déposées auprès de l’OMPI en 2018

Cybersquatting : Hausse des plaintes UDRP déposées auprès de l’OMPI en 2018
Source de l’image : janjf93 via Pixabay

Dans le monde des noms de domaine, la règle appliquée par plusieurs registres du « premier arrivé, premier servi » entraîne régulièrement de nombreux cas d’enregistrements abusifs de noms de domaine, et tout particulièrement de cybersquatting. Cette pratique consiste à s’accaparer, en le déposant, un nom de domaine, reprenant ou évoquant une marque, un nom commercial, un patronyme ou toute autre dénomination afin de tirer un profit matériel ou moral de sa notoriété présente ou à venir.

Afin de lutter contre ces actions frauduleuses et faire valoir ses droits, les titulaires de marque peuvent mener une action de lutte visant à récupérer ou supprimer le nom de domaine cybersquatté, appelée procédure UDRP (Uniform Domain Name Dispute Resolution Policy). Cette procédure est administrée par un centre d’arbitrage tel que celui de l’OMPI, l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (ou WIPO en anglais – World Intellectual Property Organization).

Selon le Directeur général de l’OMPI, M. Francis Gurry : “Les noms de domaine liés à des activités de fraude, d’hameçonnage ou de vente de contrefaçons représentent la menace la plus évidente, mais toutes les formes de cybersquattage sont préjudiciables aux consommateurs. Les litiges administrés par l’OMPI en vertu des principes UDRP soulignent combien les propriétaires de marques du monde entier doivent rester vigilants.

Plaintes UDRP déposées auprès de l’OMPI en 2018*

L’OMPI a publié le 15 mars dernier, son rapport annuel sur les litiges relatifs à des noms de domaine.

En 2018, le Centre d’arbitrage et de médiation de l’OMPI a reçu un nombre record de 3 447 plaintes UDRP déposées par des propriétaires de marques, soit une hausse de 12% par rapport à l’année précédente.

Plaintes UDRP déposées auprès de l’OMPI en 2018
Source : Base de données statistiques de l’OMPI, Mars 2019

Cependant ces litiges ont porté sur 5 655 noms de domaine, une baisse par rapport à 2017 qui comptabilisait 6 371 noms.

Les principaux gTLDs dans les plaintes déposées auprès de l’OMPI sont sans surprise le .COM (largement en tête avec 72.88%), le .NET (4.62%), le .ORG (3.50%) et le .INFO (2.23%).

Quant aux litiges portant sur des noms de domaine enregistrés dans les nouvelles extensions, ils représentent environ 13% des litiges, principalement dans les domaines .ONLINE, .LIFE et .APP.

Et enfin, près de 500 plaintes portant sur des noms enregistrés dans des ccTLDs ont été déposées, soit près de 15% de l’ensemble des litiges administrés par l’OMPI en 2018.

Les 3 principaux secteurs d’activité des requérants dans les procédures UDRP sont les secteurs de la banque et finance, biotechnologie et produits pharmaceutiques et le secteur Internet et technologies de l’information.

Au niveau de la répartition géographique, la France se place en 2nde position avec 553 dépôts auprès de l’OMPI, juste derrière les États-Unis (976 plaintes), et fait ainsi partie des pays les plus réactifs sur ce sujet.

A noter que sur l’ensemble des plaintes UDRP déposées en 2018, Nameshield est le 2ème déposant mondial avec 343 plaintes déposées et 66 clients représentés**.

Nos équipes se tiennent bien sûr à votre disposition pour vous renseigner quant aux possibilités d’actions de récupération de noms de domaine litigieux.


* Source : Base de données statistiques de l’OMPI, Mars 2019

**Source : Rapport sur les procédures UDRP de Nameshield group, 2018

Brexit et noms de domaine en .EU : Le plan d’actions de l’EURid reporté

Brexit et noms de domaine en .EU : Le plan d’actions de l’EURid reporté
Source de l’image : Tumisu via Pixabay

Dans l’article du 18 février dernier, nous avions abordé les conséquences du Brexit sur les noms de domaine en .EU et la publication du plan d’actions de l’EURid, le registre des .EU, suivant deux scénarios envisagés, en l’absence d’accord ou en cas d’accord de transition entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.

En résumé, à la suite du Brexit, les entreprises et les particuliers détenteurs d’un .EU ne pourront plus renouveler ou enregistrer de noms en .EU s’ils ne sont pas établis dans l’Union Européenne.

En l’absence d’accord, les titulaires des noms en .EU, auront 2 mois à compter du 30 mars 2019, pour démontrer leur éligibilité ou transférer leur nom à un titulaire éligible (dont l’adresse n’est pas en Grande-Bretagne ou à Gibraltar). Les titulaires qui n’auront pas démontré leur éligibilité seront considérés comme non éligibles et leurs noms de domaine seront alors supprimés.

En cas d’accord de transition, ce plan d’actions sera appliqué à partir du 1er janvier 2021.

Avec l’issue incertaine du Brexit, le 22 mars dernier, l’EURid a annoncé que ce plan d’actions serait mis en suspens dans l’attente d’une communication officielle de la Commission Européenne.

Affaire à suivre.

Le .UK bientôt ouvert à tous : titulaires de .CO.UK, ne loupez pas la fin de la période de priorité !

Le .UK bientôt ouverts à tous
Source de l’image : 12019 via Pixabay

Souvenez-vous, en juin 2014, le registre du .CO.UK, Nominet, avait lancé l’ouverture des enregistrements en .UK. Lors de la sortie de l’extension, le registre avait appliqué une restriction de 5 années durant lesquelles les droits de dépôts d’un .UK étaient réservés aux titulaires des noms correspondants en .co.uk, .org.uk, .me.uk, .net.uk, .ltd.uk ou .plc.uk.

Le 1er Juillet 2019 marquera donc la fin de la période où les .UK étaient bloqués à l’enregistrement, si le .co.uk n’était pas déjà enregistré. Les noms seront donc ouverts à tous !

Si vous êtes d’ores et déjà titulaires d’un nom de domaine en .CO.UK, n’hésitez pas à contacter votre consultant Nameshield pour réserver, avant la fin de la période de priorité, votre équivalent en .UK et éviter ainsi que des tiers ne puissent le faire à l’ouverture générale.

Le .DEV ouvert à tous

Le .DEV ouvert à tous
Source de l’image : mohamed_hassan via Pixabay

Après les lancements du .APP et du .PAGE, Google a lancé sa nouvelle extension .DEV, dédiée aux développeurs et à la technologie, le 16 janvier dernier suivant le calendrier ci-dessous :

  • Phase Sunrise : du 16/01/2019 au 19/02/2019
  • EAP (Early Access Program) : du 19/02/2019 au 28/02/2019
  • Ouverture totale : à partir du 28/02/2019

Depuis le 28 février 2019, le .DEV est en ouverture totale et compte déjà plus de 64 000 enregistrements de noms de domaine, selon Domain Name Wire.

Pour promouvoir cette nouvelle extension et à l’occasion du Google I/O 2019, son événement annuel à destination des développeurs (qui se tiendra du 7 au 9 mai 2019 au Shoreline Amphitheatre, à Mountain View), Google propose l’enregistrement gratuit d’un nom de domaine en .DEV pour une durée d’1 an pour tout billet réservé. Mais les enregistrements résultant de cette campagne promotionnelle ne représentent qu’une petite part des 64 000 noms de domaine en .DEV enregistrés.

Au cours des derniers mois, Google a lui-même lancé ou relancé plusieurs de ses propres sites en .DEV : web.dev, opensource.dev, flutter.dev…

D’autres entreprises ont également opté pour l’enregistrement de leurs noms de domaine en .DEV telles que Mozilla avec mdn.dev, Salesforce avec crm.dev ou encore Level Access avec accessibility.dev.

Le HTTPS obligatoire pour tous les noms de domaine en .DEV

Comme évoqué dans un précédent article par Christophe GERARD, Security Product Manager de Nameshield group, pour rappel, Google, dans sa volonté d’un Internet toujours plus sécurisé, rend le chiffrage HTTPS obligatoire pour tous ses nouveaux TLDs : .APP, .PAGE, .HOW, .DEV … (Retrouvez les détails dans cet article).

Ainsi l’extension .DEV est donc incluse dans la liste de pré-chargement HSTS, imposant le protocole HTTPS pour tous les noms de domaine en .DEV.

Par conséquent, pour pouvoir utiliser un nom de domaine en .DEV, il vous faudra acquérir un certificat SSL et déployer HTTPS.

Des outils aux plateformes, des langages de programmation aux blogs,  cette extension vous permettra de mettre en avant vos projets. N’hésitez pas à contacter un consultant Nameshield pour toutes questions concernant les conditions d’enregistrement de votre .DEV.