Pourquoi les entreprises doivent redoubler de vigilance pendant la saison estivale ?  

Phishing slamming - cyberattaques noms de domaine

Alors que les températures augmentent et que les bureaux se vident progressivement, une menace continue de proliférer : les cyberattaques. Les hackers et cyberattaquants ne prennent en effet pas de vacances et profitent souvent de la période estivale pour intensifier leurs offensives vis-à-vis des entreprises. Il est donc impératif pour les entreprises et les particuliers de ne pas sous-estimer cette menace qui plane…

L’été : une saison propice aux risques cyber

La menace cyber suit une courbe générale ascendante, portée par des attaques toujours plus sophistiquées et ciblées. Dans son rapport d’activité 2024, l’ANSSI rapporte d’ailleurs une augmentation de 15% des événements de sécurité traités par l’ANSSI et de 18% pour les incidents ayant impliqué un acteur malveillant par rapport à l’année précédente.

Les attaques contre les noms de domaine prennent différentes formes et sont particulièrement trompeuses. Selon une étude récente par Interisle Consulting, plus de 8,6 millions de domaines uniques ont été utilisés dans des cyberattaques contre 4,8 millions en 2023, soit une augmentation de 81% entre 2023 et 2024.

Les entreprises font ainsi face à des effectifs réduits et une vigilance de la part des employés qui baisse durant les mois d’été, ce qui rend les erreurs humaines et les inattentions plus nombreuses : cette brèche a tendance à être exploitée par les cybercriminels.

Des attaques diverses et insidieuses  

Les campagnes de phishing sont très couramment utilisées par les cybercriminels, surtout l’été. Des emails de demandes urgentes peuvent porter à confusion, et pousser à agir rapidement, tout en étant particulièrement dévastateurs : ces emails peuvent parfois contenir des pièces jointes infectées permettant d’infiltrer tout un réseau. Les fichiers prennent généralement l’apparence de documents légitimes (PDF, Word, JPG ou autre) qui contiennent des « malwares », ou des « ransomwares ». On les appelle des « Chevaux de Troie » ou « Trojans ». Ils passent à première vue inaperçus, mais causent des dégâts irréparables sur la sécurité des systèmes informatiques de leur victime.

Les problématiques du facteur humain et du manque de sensibilisation 

Lorsque l’on parle de cyberattaques, le facteur humain demeure un point important : le manque d’informations, de sensibilisation, et la peur face aux risques sont exploités par les cybercriminels. Comprendre les différents types de menaces est donc essentiel pour y faire face correctement et avoir les bons outils à disposition.

Connaître les menaces qui pèsent sur les noms de domaine

Face au constat de l’augmentation par les cybercriminels de l’utilisation des noms de domaine pour mener à bien des cyberattaques, il est nécessaire de saisir comment celles-ci fonctionnent.

Le phishing, aussi appelé hameçonnage ou filoutage est une technique couramment employée par les cybercriminels pour obtenir des renseignements personnels et à terme, usurper l’identité de leurs victimes.

Le slamming est plus fallacieux : les victimes reçoivent des e-mails particulièrement alarmistes et urgents les incitant à renouveler leur annuité chez un autre registrar, et menaçant de la perte imminente du nom de domaine. Ces messages peuvent prendre la forme de factures de renouvellements frauduleux, accompagnées de termes anxiogènes tels que « expiration notice », poussant les destinataires à commettre des erreurs dans la précipitation, et à effectuer des paiements non sollicités.

Le slamming peut également se manifester par des alertes indiquant qu’un « client » de l’expéditeur – en réalité, un faux registrar – prévoit de déposer des noms de domaine similaires à celui de la victime. Le fraudeur incite donc cette dernière à un paiement urgent pour déposer ces noms afin de la protéger de ces dépôts ennuyeux.

Les bons gestes à adopter pour se protéger :

  • Ne divulguez pas de données personnelles sans vérification ;
  • Evitez d’ouvrir les pièces jointes provenant d’expéditeurs inconnus ou peu fiables ;
  • Vérifiez les liens avant de cliquer en passant le curseur de la souris dessus afin de vérifier qu’ils renvoient vers le bon site ;
  • Ne cédez jamais à la pression de sollicitations suspectes,
  • En cas de doute, contactez l’expéditeur par un autre canal pour confirmer la légitimé du message.

Instaurer une culture de vigilance numérique pendant l’été est un impératif pour les entreprises. La sensibilisation des équipes est un allié de taille face à l’augmentation des cybermenaces. L’impréparation est de son côté toujours plus coûteuse que la prévention. En cas d’urgence, ou si vous avez une question, n’hésitez pas à contacter Nameshield.

Nouvelle fiche « 5 minutes pour comprendre – Le vol de données d’un site Internet » à découvrir sur le site de Nameshield

Fiche 5 minutes pour comprendre - Cybersécurité - Vol de données - Nameshield

Chaque jour, de nouvelles cyberattaques viennent mettre à mal les systèmes de défense des entreprises, et fragilisent encore plus les relations avec l’internaute, en particulier sur les sites marchands. Usurpation d’identité et vol de données sont devenus habituels.

Les risques qu’une personne malveillante intercepte les données transmises par l’internaute sur votre site Internet et plus largement toutes les informations transmises entre le navigateur et le serveur de votre site, sont en forte augmentation.

Retrouvez dans cette fiche « 5 minutes pour comprendre », disponible en téléchargement sur le site de Nameshield, quelle est la solution à mettre en place face à ces risques.

Les Tribunaux français victimes d’un vol de données sans précédent

Les Tribunaux français victimes d’un vol de données sans précédent
Source de l’image : succo via Pixabay

Pendant plusieurs mois, les tribunaux français ont reçu des milliers d’e-mails provenant de cybercriminels, se faisant passer pour des avocats, afin de récupérer des décisions de justice.

Comment les greffiers et le personnel administratif ont pu tomber dans le piège?

Grâce à la fameuse pratique du typosquatting. Cette arnaque se base sur les éventuelles fautes de frappe ou erreur orthographique, qu’un internaute pourrait faire lors de la saisie du nom de domaine. Par exemple : inverser les lettres, doubler certaines lettres, mettre un zéro (0) à la place de la lettre O… Le pirate va chercher à acheter un nom de domaine proche du nom de domaine officiel, qu’il souhaite cybersquatter, pour tromper l’internaute, dans le but de récupérer des données telles que des numéros de carte bancaire, des adresses e-mails, des mots de passe …

Dans notre cas du jour, les e-mails frauduleux provenaient du site avocatlime.fr et non du nom de domaine officiel, avocatline.fr (messagerie la plus importante en France pour les professions juridiques). L’internaute peu vigilant lors de la lecture de l’adresse e-mail de l’expéditeur ne se rendra pas compte de cette supercherie.

Cette pratique encore trop courante peut être facilement détectée grâce à des surveillances de nouveaux dépôts de noms de domaine, qui permettront d’agir rapidement et donc de faire des déclarations de phishing afin de protéger les internautes.

Un des rôles des sociétés, qui font l’objet d’attaques sur le web, est de protéger leurs salariés, leurs clients ou les internautes, dans notre ère digitale. Le chemin est encore long avant d’avoir un internet sécurisé. Nous devons tous redoubler de vigilance.