ICANN82 : La stabilité, la sécurité et l’unité en opposition aux bouleversements actuels

ICANN82 : La stabilité, la sécurité et l’unité en opposition aux bouleversements actuels

La saison 2025 des meetings ICANN sur la gouvernance de l’Internet a débuté en mars dans la cité des Emeraudes, Seattle, aux Etats-Unis d’Amérique. 2025, une année de « temps exceptionnels » comme l’a qualifiée Tripti Sinha, la présidente du Conseil d’administration. Tandis que le monde est bouleversé par les développements géopolitiques mais aussi technologiques comme l’IA ou l’informatique quantique, l’ICANN veut surtout regarder du côté de « ce qui peut être contrôlé » et des opportunités, avec la préparation de la prochaine série de nouvelles extensions génériques et le regard nouveau de son Président Kurt Erik « Kurtis » Lindqvist, qui a pris ses fonctions 91 jours avant l’ICANN82.

Le bon moment pour un examen de conscience

A l’occasion de son premier sommet en tant que Président de l’ICANN en exercice, Kurt Erik Lindqvist a fait part de son bon accueil auprès de la communauté. Il souhaite que l’identification des problèmes soit anticipée pour rendre les processus ICANN plus fluides et une approche plus agile de l’organisation. Pour la prochaine série de nouvelles extensions génériques qui constitue un enjeu crucial pour l’organisation, il a affirmé que le nécessaire est fait « pour tenir le calendrier ».

Sur la durabilité financière, autre enjeu central, Tripti Sinha a pour sa part, rappelé que l’ICANN achevait son plan stratégique de 2026 à 2030 pour anticiper les besoins futurs. Un plan qui doit promouvoir l’approche multipartite et inclusive, poursuivre la culture d’amélioration continue, porter l’attention avec les parties prenantes sur les technologies émergentes et renforcer la sécurité et la stabilité de l’Internet. Sur un ton plus grave, elle a indiqué que nous sommes dans un monde devenu « imprévisible ». Elle a précisé qu’en « temps exceptionnels, l’esprit humain aspire à la stabilité, la sécurité et l’unité qui figurent dans les déclarations de missions de l’ICANN » et que « l’ICANN doit rester une institution fiable et stable. »

ICANN82
Kurt Erik Lindqvist désormais Président en exercice de l’ICANN

La cérémonie d’ouverture a été suivie par une session animée par Sally Costerton, qui agit désormais en tant que conseillère du Président sur l’engagement communautaire. Elle a piloté une séance sur un feedback communautaire concernant le fonctionnement des meetings annuels organisés par l’ICANN. Alors que 1828 personnes étaient inscrites à l’ICANN82 lors de son lancement, les participants ont pu apprendre que les coûts des sommets ont augmenté de 31% entre 2018 et 2024, représentant actuellement un budget de 2,3 millions de USD par meeting. Différentes options ont été évoquées, comme le fait de rendre payante la participation aux sommets ou plus probablement de réduire leur nombre en présentiel ou leur durée.

La prochaine série de nouvelles extensions génériques se précise toujours un peu plus

Si jusqu’ici on entendait parler d’avril 2026 pour l’ouverture du dépôt des dossiers de candidatures à de nouvelles extensions, la date du 25 avril serait considérée comme le D Day. Le prochain round a également un coût connu avec des frais de candidature fixés à 227 000 USD comme nous l’avons déjà communiqué antérieurement. Ce montant se fonde sur une projection à 1000 candidatures qui permettraient d’arriver à un point d’équilibre financier. Le programme de soutien aux candidats qui vise à soutenir les zones géographiques sous-dotées, est lui aussi sur les rails en acceptant déjà des demandes. Lors de l’ICANN82, on a appris que 13 demandes ont été initiées. L’implémentation de toutes les recommandations du processus de développement des politiques Subpro est en revanche toujours en cours. Parmi les points d’attention actuels des travaux en cours, la formulation du contrat que devront signer les futurs opérateurs de registre et le précieux guide de candidature.

Treize année après la tenue de la précédente série de nouvelles extensions génériques, une session a aussi été consacrée au programme ICANN Grant. Ce programme vise à redistribuer moyennant des soutiens financiers, une partie du fond de réserve issu des enchères liées aux candidatures multiples. Les enchères avaient généré un fond de réserve de 240 millions de dollars. Pour le cycle ouvert en 2024, une dotation de 10 millions de dollars US était prévue pour des porteurs de projets qui devaient remplir plusieurs critères. Le programme a été victime de son succès avec 247 demandes reçues de 64 pays pour un financement global qui aurait représenté 83 millions de dollars US.

Les politiques ICANN sous l’ombre des législations de cyber sécurité et des nouvelles technologies

Alors que les Etats membres sont dans la phase de transposition dans leur législation nationale, de la directive de cyber sécurité NIS2 et qu’aux Etats-Unis les derniers arbitrages sont en cours pour la dernière mouture de la loi CIRCIA (Cyber Incident Reporting for Critical Infrastructure Act), plusieurs sujets connexes continuent d’être discutés à l’ICANN. C’est le cas de l’accès aux données d’enregistrement des noms de domaine dans le cadre de besoins légitimes. Sous l’impulsion du GAC (Governmental Advisory Committee) qui représente les gouvernements, des moyens d’authentifier les demandeurs d’autorité de la loi sont considérés afin de leur permettre d’être identifiés de manière spécifique pour être priorisés lors de demandes d’accès aux données. Ce futur dispositif entend surtout répondre à des cas spécifiques de menaces imminentes, liés à l’exploitation d’enfants, d’atteintes à l’intégrité de personnes ou d’infrastructures critiques.

Sur les usages malveillants du DNS, près d’une année après l’implémentation de mesures contraignantes pour les opérateurs de registres et les registrars, le département de conformité de l’ICANN a précisé qu’actuellement, 46 investigations sont en cours sur des abus du DNS avec des mesures d’atténuation touchant plus de 5400 noms de domaine.

Autre tendance observée: Le délai médian de remédiation complet à un signalement d’abus est de 7,5 jours dans le cas des phishing et malware. Ce dernier s’est réduit depuis que les mesures ICANN ont été introduites. Autre ombre planant sur l’ICANN82, le changement d’administration aux Etats-Unis. S’il n’a pas eu d’incidence jusqu’ici sur l’ICANN, l’imprévisibilité de la nouvelle administration a surtout suscité beaucoup de questionnements parmi les participants.

L’IA a aussi été abordée. Une technologie qui tel Docteur Jekyll et Mister Hyde, peut apporter des bénéfices lorsqu’elle est utilisée comme ressource, par exemple pour l’atténuation des abus mais qui peut aussi être utilisée à des fins malveillantes en perpétrant des abus de plus en plus sophistiqués. Le sujet d’un cadre de gouvernance a été évoqué. Un sujet sur lequel devraient travailler le Forum de la gouvernance Internet et le forum mondial SMSI+20 organisé par l’Union Internationale des Télécommunications et l’Organisation des Nations Unies.

En conclusion, on retiendra que l’ICANN82 a été marqué par la curiosité suscitée par l’entrée en scène de son nouveau Président dont le forum public de fin de sommet a montré que tous les propos ont été scrutés et analysés. Un sommet qui n’a pas fait l’impasse sur le contexte technologique, législatif et géopolitique très instable que nous traversons. En face de cette instabilité, on pourra opposer des solutions qui apportent de la sécurité, de la fiabilité et de la stabilité. Comme on aurait tendance à dire que la pierre, l’immobilier est un investissement solide, l’acquisition d’une extension de marque dans la perspective du prochain round l’année prochaine, est elle aussi un investissement solide. Elle permet de devenir propriétaire d’un bout d’Internet, d’un espace de nommage préservé des atteintes où pourront être créées des adresses réputées fiables pour que vos cibles puissent vous trouver et que vous puissiez vous adresser à elles en toute confiance et cela de manière pérenne dans la durée. Des temps qui invitent aussi à considérer des notions de souveraineté et de proximité. A ce titre, rappelons que Nameshield est un acteur européen indépendant depuis plus de 30 ans dont la gestion de projets de .marque fait partie de nos domaines d’expertise.

Désinformation, sécurité IT, impacts de l’IA au centre du Domain Pulse 2025

Domain Pulse 2025 à Dresde

Après Vienne en Autriche, c’est Dresde en Allemagne qui accueillait en février dernier le Domain Pulse 2025. Organisé cette année par Denic, le registre du .DE, cet événement s’est imposé comme la plus importante conférence de l’industrie des noms de domaine et de l’Internet dans le monde germanophone. Une édition 2025 encore riche de rencontres et d’informations.

Le Domain Pulse propulsé par les registres Denic, Nic AT et Switch a eu lieu cette année dans les magnifiques locaux de la Gläserne Manufaktur (NDLR : la Manufacture de verre) située à Dresde. La fabrique de verre est une usine automobile et un centre culturel, propriété du groupe Volkswagen. On y livre des modèles de véhicules électriques. 

Dans ce lieu de haute technologie c’est le mot « Cyberwar » qui a marqué la première matinée de l’événement. Une guerre hybride dont l’un des leviers est le détournement de données sensibles. Comme l’a expliqué le hacker et psychologue Linus Neumann, la sécurité informatique échoue car « elle reste encore trop souvent basée sur des concepts théoriques plutôt que les conditions du monde réel ». Et dans le monde réel, des exemples marquants cités ont été ceux de l’Ukraine où des cyberattaques massives ont été perpétrées avant le début du conflit. L’espionnage mais aussi les incursions étrangères dans les processus électoraux sont d’autres réalités.

En ce qui concerne les atteintes aux infrastructures, les participants ont été amusés de voir que même les animaux causent des dégâts parfois importants. Les écureuils auraient ainsi été à l’origine de 1252 pannes de réseau aux Etats-Unis en 2024.

L’activiste allemand de la politique des réseaux et journaliste Markus Beckedahl, a pour sa part mis en garde le public sur la fabrique de la désinformation. Ce sujet a été un autre marqueur important de cette première journée. Les exemples du Brexit ainsi que des élections des présidents Trump en 2016 ou de Bolsonaro au Brésil en 2018, ont été cités comme autant de faits inattendus où la désinformation a largement tenté d’influencer les choix des électeurs au travers des réseaux sociaux. Un sujet qui a eu un écho particulier alors que l’Allemagne tenait dix jours plus tard des élections fédérales où le score de l’extrême droite allait être scruté à la loupe.

L’ICANN a pour sa part, évoqué l’opportunité à venir de la prochaine série de nouvelles extensions génériques qui va avoir lieu au second trimestre de 2026 et où les entreprises titulaires de marques vont notamment pouvoir créer de nouveaux .marque (ou .Brand).

Lors de la seconde journée du Domain Pulse, c’est l’intelligence artificielle qui a capté l’attention des participants. Andreas Dengel, directeur du Centre allemand de recherche en intelligence artificielle DFKI a évoqué en introduction des recherches faites via ChatGPT sur son profil. Il évoque avoir constaté des inexactitudes sur ses publications.

Domain Pulse 2025
Andreas Dengel au Domain Pulse 2025

Il rappelle un fait évident mais souvent oublié : « Si les données de départ ne sont pas fiables », ce ne sont pas les algorithmes qui vont en extraire un résultat qui vont y remédier.

Christian Stummeyer, économiste et consultant en digitalisation, IA et e-commerce, a quant à lui proposé de voyager dans le temps pour constater à quel point les technologies ont bouleversé nos habitudes à commencer par les rencontres amoureuses. Ainsi en 2015, les interactions en ligne occupaient une part de 31% dans ce domaine, une part qui a bondi à 61% en 2024. Il a aussi remis le couvert sur l’IA en rappelant que certaines IA atteignent déjà des scores de 120 au Mensa, un test réputé des capacités cognitives de Norvège. Il précise qu’à ce stade les IA sont surtout social-libérales car majoritairement développées dans la Silicon Valley mais que ces tendances peuvent être infléchies par leurs concepteurs, par exemple pour tendre vers une forme d’autoritarisme. Il estime également que l’ère des ventes prédictives n’est plus très loin : 2030.

Comme ces deux journées ont permis de refaire un voyage dans un temps pas si lointain, on ne peut s’empêcher de se dire que les premiers .marque ou .brand ont déjà dépassé les 10 années d’exploitation.

Avril 2026 est le début de la prochaine fenêtre pour déposer son projet de .marque. Un outil qui apporte des réponses concrètes à des enjeux cités à l’occasion du Domain Pulse. En face de la désinformation qui peut impacter durablement la réputation d’une entreprise, celle-ci pourra en effet sensibiliser ses utilisateurs et ses cibles sur le fait que son canal officiel d’information est celui provenant uniquement d’une adresse telle que group.marque. Pour la sécurité, on pourra mettre au crédit de telles extensions, le fait que seule l’entreprise titulaire de la marque pourra générer de nouvelles adresses car cet espace de nommage lui est dédié, ce qui n’est pas le cas des autres extensions existant sur le marché. Elles se prévalent ainsi par exemple, de certaines attaques perpétrées au travers d’adresses Internet trompeuses et généralement malveillantes. Ce ne sont là que quelques exemples des atouts d’un .marque. Mais pour en tirer le meilleur parti en termes de bénéfices, nous recommandons de vous faire accompagner par des entreprises spécialisées comme Nameshield qui a l’expérience de tels projets.

Je ne peux m’empêcher de conclure sur une petite anecdote lors de mon trajet retour de Dresde. Dans mon train, le système informatique est tombé en panne au départ rendant ainsi indisponible l’affichage des numéros de voitures. Avant le départ du train, le contrôleur a mis à contribution certains voyageurs à renfort de papier, de feutres et de scotch, pour afficher les numéros de voitures. Une anecdote qui nous fait dire que la technologie est utile du moment où elle fonctionne.

[REPLAY WEBINAR] Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ?

[REPLAY WEBINAR] Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ?

Retrouvez sur le site de Nameshield et sur Webikeo le replay du webinar « Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ?», animé par Arnaud WITTERSHEIM, Responsable projets ngTLDs et compliance – PO noms de domaine et Lie Sue CHUNG, Chargée de projets ngTLDs et compliance de Nameshield.

L’ICANN a annoncé l’ouverture d’une série de nouveaux gTLDs pour 2026, permettant aux titulaires de marques de créer leur extension Internet personnalisée. Le précédent round ayant eu lieu en 2012, vous avez aujourd’hui une opportunité rare : celle d’asseoir la réputation de votre marque en lui offrant une identité numérique reconnaissable, fiable et sûre dans un contexte de défis technologiques et règlementaires croissants.

Nos experts vous présenteront l’importance de posséder votre gTLD stratégique mais aussi l’accompagnement bout-en-bout proposé par Nameshield, de la création de votre projet à l’envoi du dossier de candidature auprès de l’ICANN.

Lors de ce webinar, Nameshield a eu la chance de recevoir Mert SAKA, GDD Accounts Senior Manager de l’ICANN qui nous a livré un éclairage supplémentaire sur la procédure d’acquisition de votre .brand.

Si vous souhaitez avoir un contrôle total sur votre territoire numérique, renforcer la sécurité sur vos actifs stratégiques, augmenter la confiance de vos clients et de vos utilisateurs et affirmer votre leadership sur le marché, alors saisissez cette chance unique d’innover.

Ce webinar vous donnera toutes les clés nécessaires pour vous emparer de cette opportunité et renforcer votre présence en ligne.

[WEBINAR] Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ? – Le 21/01 à 11h

[WEBINAR] Les nouveaux gTLDs arrivent :pourquoi et comment posséder votre dot Brand ? - Le 21/01 à 11h

L’ICANN a annoncé l’ouverture d’une série de nouveaux gTLDs pour 2026, permettant aux titulaires de marques de créer leur extension Internet personnalisée. Le précédent round ayant eu lieu en 2012, vous avez aujourd’hui une opportunité rare : celle d’asseoir la réputation de votre marque en lui offrant une identité numérique reconnaissable, fiable et sûre dans un contexte de défis technologiques et règlementaires croissants.

Qu’est-ce qu’un dot brand ?

Un .BRAND ou .MARQUE est une extension Internet personnalisée qui vous donne la possibilité de disposer d’adresses Internet se terminant par le nom de votre marque (par exemple : domain.brand). En créant un dot brand, vous possédez votre gTLD stratégique qui sera votre territoire numérique exclusif.

La promesse de notre webinar : Vous présenter l’importance de posséder votre gTLD stratégique et l’accompagnement bout-en-bout proposé par Nameshield.

La préparation du dossier de candidature auprès de l’ICANN doit être anticipée dès aujourd’hui. Notre entreprise intervient pour vous accompagner dans le projet d’acquisition et de gestion de votre .brand sur tout son cycle de vie. Nameshield est un registrar et une entreprise européenne souveraine de cybersécurité spécialisée dans la gestion des noms de domaine et des gTLDs stratégiques de ses clients.

Si vous souhaitez avoir un contrôle total sur votre territoire numérique, renforcer la sécurité sur vos actifs stratégiques, augmenter la confiance de vos clients et de vos utilisateurs et affirmer votre leadership sur le marché, alors saisissez cette chance unique d’innover. 

Pour en savoir plus, rendez-vous le 21 janvier sur Webikeo pour assister à notre webinar « Les nouveaux gTLDs arrivent : pourquoi et comment posséder votre dot Brand ?« , animé par Arnaud WITTERSHEIM, Responsable projets ngTLDs et compliance – PO noms de domaine et Lie Sue CHUNG, Chargée de projets ngTLDs et compliance de Nameshield.

Nos experts vous donneront toutes les clés nécessaires pour vous emparer de cette opportunité et renforcer votre présence en ligne.

Pour y assister, il faudra au préalable vous inscrire sur la plateforme Webikeo (inscription gratuite) puis réserver votre place pour ce webinar. Vous pourrez ainsi participer à cette web-conférence et poser vos questions en direct.

Vous ne serez pas disponible ? Pas d’inquiétude, ce webinar sera également disponible en replay.

Rencontrez Nameshield au 17ème Global Brand Protection Innovation Programme à Francfort

Les menaces cyber ne sont pas à prendre à la légère. En effet, ces risques représentent un sérieux danger pour les entreprises. Ils peuvent même mettre en péril leur existence. Voilà pourquoi il est important de bien surveiller toute activité de phishing, cybersquatting ou encore de typosquatting.  

Les personnes responsables de marques doivent donc être informées des menaces en ligne. Une méconnaissance du sujet pourrait amener à paniquer et à mal gérer les problèmes. Il est donc primordial de s’informer sur les innovations actuelles en matière de surveillance et de protection de marques en ligne.

Nameshield sera présent au 17ème Global Brand Protection Innovation Programme à Francfort

Lors du 17ème Global Brand Protection Innovation Programme à Francfort, nos experts en marques et en noms de domaine, Joëlle Samaké et Arnaud Wittersheim, présenteront des stratégies de surveillance et de défense efficaces pour les marques.

Pour les propriétaires de marques, vous découvrirez également les avantages de disposer d’un .marque ou dotbrand.

Venez nous rendre visite pour en savoir plus sur la manière de protéger au mieux votre marque et pour profiter de solutions de noms de domaine innovantes et sécurisées!

.BRAND : 4 épisodes, de quoi tenir tout l’été

. brand : 4 épisodes, de quoi tenir tout l’été
Photo : CC BY-SA 3.0 Nick Youngson – source : http://nyphotographic.com/

Acte 4 : la reconstruction

Alors qu’une myriade de nouvelles extensions étaient ouvertes à l’enregistrement, l’heure était au choix des enregistrements .COM, .CM, .OM, .CO ou .CAM ? .FR ou .FRL ?

La décision de déposer ses marques dans toutes les nouvelles extensions a bien sûr un coût élevé et n’est qui plus est pas nécessairement judicieux.

C’est aussi pourquoi certaines marques ont choisi un .BRAND : son propre TLD, sa propre souveraineté, ses propres règles de gestion ! De nombreuses marques ont opté pour cette configuration et l’on peut aujourd’hui voir fleurir du .BNPPARIBAS, .ALSTOM, .SNCF, .LECLERC, .GOOGLE,…

Cette réflexion vis-à-vis des .BRAND a parfois été mal menée : certaines marques ont aujourd’hui abandonné leurs propres TLD, comme McDonald’s. L’ICANN tient d’ailleurs une liste de ces TLD, accompagnée des lettres très formelles des entreprises demandant à supprimer la zone de confiance, historiquement si coûteuse. Cela me rappelle The Fallen Astronaut. On pourra dire que l’abandon de ces TLDs servira aux autres à se construire. Un bon général utilise la force de l’ennemi comme disait Sun Tzu !

Ces abandons montrent que les entreprises concernées n’ont pas vu aujourd’hui les bénéfices qu’elles pouvaient en tirer au regard des coûts associés à la création et à la gestion d’un .BRAND. D’autres, plus audacieuses, en ont découvert l’intérêt et/ou imaginent découvrir des opportunités de service nouvelles leur permettant d’avoir un contrôle accru sinon total sur leurs infrastructures à venir à forts enjeux, de type Internet des Objets, Industrie 4.0,…

Attendons les premiers objets connectés et le déploiement d’une réelle infrastructure autour d’un .BRAND résilient et nous verrons !

Lire l’acte 1 : Le déni (et la colère)

Lire l’acte 2 : L’expression

Lire l’acte 3 : La dépression

.BRAND : 4 épisodes, de quoi tenir tout l’été

. brand : 4 épisodes, de quoi tenir tout l’été
Photo : CC BY-SA 3.0 Nick Youngson – source : http://nyphotographic.com/

Acte 3 : La dépression

 

Il y a encore cinq ans, le nombre d’extensions de noms de domaine était correct : moins de 500. Il était encore possible d’enregistrer sa marque et le nom de son entreprise dans l’extension de son choix et de visualiser les dépôts frauduleux. Les attaques étaient peu communes et l’on se défendait lorsque des petits malins faisaient des dépôts litigieux. Certaines extensions n’acceptaient d’ailleurs que des sous-domaines, tel que l’Australie et le Royaume-Uni. Impossible d’enregistrer à la racine et impossible surtout d’enregistrer sans avoir de droit quelconque : .CO.UK pour les entreprises, .AC.UK pour le monde académique,…

Mais ça c’était avant.

 

Saga noms de domaine en .brand - Nombre TLD délégués

 

Arrivèrent ensuite quelques extensions génériques et si les rares extensions créées ne causèrent que peu de problème (.MUSEUM, .MOBI, .AERO,…), ce ne fut pas le cas du millier de nouvelles extensions déléguées suite au programme des new gTLDs ouvert le 12 janvier 2012. Bien que des marques aient déposé des .BRAND ou .SOCIETE pour protéger leurs territoires, de nombreuses extensions étaient ouvertes et la course à l’enregistrement permit à certains de créer de gros dégâts. L’enregistrement de BLOOMBERG.MARKET et de VINCI.GROUP en sont deux exemples particulièrement médiatisés.

Aujourd’hui, la gestion des noms de domaine est gérée par des personnes dédiées à cette activité, majoritairement au sein des départements juridique, marketing et SI.

Mais alors que faire ? Enregistrer son nom de domaine dans toutes les extensions ? Dépenser une somme importante en procédures de récupération de noms de domaine ? Un entre-deux ?

Des alternatives intéressantes sont nées de l’ouverture des new gTLDs :

  • Créer une extension fermée avec des sous-domaines permettant de retrouver le lien identification-confiance, tel que le projet du .FX que j’ai présenté voici quelques jours à NetWare2017 ;
  • Créer sa propre extension : certaines le font déjà très bien, telles que .BNPPARIBAS ou .LECLERC ;
  • Aider l’internaute final et c’est le projet du CEO de Nameshield à travers Brandsays, une extension pour navigateur.

Si les marques continuent à déposer légitimement des noms de domaine, elles développent également d’autres moyens d’accès, tels que le SEO ou les réseaux sociaux.

Alors que l’INTA dans sa récente étude mettait en avant des chiffres impressionnants concernant les actions défensives, il convient de se poser la bonne question pour la bonne action. Nous verrons ainsi dans le quatrième et dernier épisode de cette saga de l’été, comment comprendre la stratégie d’un .BRAND.

 

Lire l’acte 1 : Le déni (et la colère)

Lire l’acte 2 : L’expression

Lire l’acte 4: La reconstruction

.BRAND : 4 épisodes, de quoi tenir tout l’été

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Photo : CC BY-SA 3.0 Nick Youngson – source : http://nyphotographic.com/

Acte 2 : L’expression

 

Nous en étions restés à l’époque où les marques n’ont pas senti le vent tourner, les techniques évoluer et les noms de domaine déposés. (Lire l’acte 1 : Le déni (et la colère))

L’exemple McDonalds est en ce sens intéressant. En 1994, Wired, magazine américain créé un an plus tôt, communique sur le cas de mcdonalds.com. Joshua Quittner, journaliste chez Newsday, contacte McDonald’s pour leur demander si l’enregistrement de mcdonalds.com les intéresserait. Pas ou peu de réponse. Il enregistre le nom, contacte McDonald’s qui ne lui répond pas. Puis publie son article sur Wired en mettant en adresse de contact ronald@mcdonalds.com.

McDonald’s se plaint et Quittner demande une donation pour les œuvres de charité : ce sera 3500 USD pour l’équipement en informatique d’une école de New York.

Noms de domaine mcdonalds.com - .brand: 4 épisodes de quoi tenir tout l'été

 

On se souviendra en analogie d’un ouvrier russe demandant un cadeau à Vladimir Poutine : ce dernier ne pouvant refuser face à la caméra, lui offrira sa montre, d’une valeur d’un an de salaire.

Les attaques virulentes des marques sont légion pour récupérer les noms de domaine de petits plaisantins, dont certains sont internes à l’entreprise, tel est le cas pour mtv.com.

Les marques se fédèrent entre elles, contactent l’ICANN afin de développer des procédures simplifiées, même si, selon le fameux trademark dilemna, l’organisme américain était au courant depuis longtemps du risque de cybersquatting.

Du côté des juristes, des formations se lancent de chaque côté de l’Atlantique et les UDRP, SYRELI, URS et autres se développent afin de défendre les territoires numériques.

La France, connue depuis longtemps comme un pays adepte des marques, ne se laissera pas faire et est aujourd’hui le deuxième pays au monde en termes de résolutions de litiges concernant les noms de domaine.

Ainsi, dans le territoire virtuel, et à contrario du réel, la police est financée par les marques. Les titulaires de territoire, assimilables à des pays, ne font rien ou presque : récupérer un .Fr peut être faisable via une procédure SYRELI alors que chez nos amis d’outre-Rhin, aucune procédure alternative n’existe : pour demander son .DE, c’est le tribunal ou rien.

Malgré tout, une économie de défense de marques s’organise et un écosystème y est ainsi développé. Tout semble bien se passer, jusqu’à l’arrivée des nouvelles extensions, appelée dans le milieu, le premier round….

 

Lire l’acte 3 : La dépression

.BRAND : 4 épisodes, de quoi tenir tout l’été

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Photo : CC BY-SA 3.0 Nick Youngson – source : http://nyphotographic.com/

 

Acte 1 : Le déni (et la colère)

 

La marque, un territoire défendu. Tout se joue à coups d’attaques, de plaintes, de tribunaux. Un monde impitoyable. Depuis le 23 juin 1857 et la création par la France du premier système de marques, il est possible de bénéficier d’un droit d’usage exclusif d’un terme sur différentes applications. Sinon, la loi arrive. L’arrivée d’Internet va bouleverser ce fondement.

Si l’on se souvient du conflit Milka contre Kraft foods qui donna lieu à l’opposition célèbre entre Milka Budimir, couturière de Bourg-lès-Valence, et le géant américain Kraft Foods au sujet du nom de domaine milka.fr, on peut surtout retenir les cas de nombreux titulaires de noms de domaine qui réussirent à gagner les attaques contre plus gros qu’eux.

 

L’expression du pot de terre contre le pot de fer s’illustre en France avec leclerc.fr, nom de domaine enregistré par un particulier fan du char Leclerc. Malgré une tentative de récupération de type SYRELI, l’enseigne de commerçants ne réussit jamais à obtenir ce fameux nom de domaine. On gardera pour la postérité la justification du particulier dans son argumentaire : « […] dans la vie il n’y a pas que les centres commerciaux et la consommation, la France est avant tout un pays d’histoire, une histoire forte dont nous pouvons être tous fiers ! »

 

.Brand - Site internet leclerc.fr
Site Internet leclerc.fr

 

Aux États-Unis, le cas de Nissan Computers est intéressant. La société d’informatique, peu connue, a été enregistrée d’après le nom de son propriétaire, Uzi Nissan. La société éponyme japonaise Nissan Motors fit évidemment la moue devant le dépôt de nissan.com et tenta de récupérer le nom de domaine en question. Malgré une campagne médiatique incessante et de nombreuses attaques, nissan.com reste aujourd’hui la propriété de Nissan Computers. Nissan Motors utilise aujourd’hui nissanusa.com pour son activité étatsunienne. Dans ce cas, le site Internet nissan.com ne reflète que peu l’activité de vente informatique de la société Nissan Computers. On pourra plutôt retrouver une vive attaque contre Nissan Motors. Le bad buzz en pleine action…

.brand - Site internet nissan.com
Site Internet nissan.com

 

Que peut-on garder en mémoire à travers ces deux expériences ? Une moelle relativement intéressante : le nom de domaine, cet actif immatériel représentant l’image d’une entreprise, n’a pas fait l’objet d’une veille suffisante de la part de multinationales.

 

Lire l’acte 2 : L’expression