De la nouveauté en Turquie ! Une libéralisation du .TR

De la nouveauté en Turquie ! Une libéralisation du .TR

Les noms de domaine en Turquie ont connu un grand processus de changement et de développement ces dernières années. Nous vous annoncions l’année dernière la libéralisation sous les extensions com.tr, net.tr et org.tr.

C’est à présent un projet d’ouverture du .TR en direct qui s’annonce. L’attribution du .TR s’effectuera selon un calendrier défini avec des catégories sous un processus appelé « Processus de transition a.tr » :

BTK annonce l’ouverture selon ces 3 catégories :

CATEGORIE 1 : depuis le 14/09/2023 pour une durée de 2 mois (fin de période Novembre 2023) :

Dans cette catégorie, la priorité est donnée aux propriétaires de noms de domaine portant respectivement les extensions .gov.tr, .edu.tr, .tsk.tr, .bel.tr, .pol.tr et .k12.tr.

Par exemple, pour le nom de domaine turkiye.tr, le propriétaire du nom de domaine turkiye.gov.tr ​​​​a le droit d’attribution prioritaire.

CATEGORIE 2 : à partir de Novembre 2023 jusqu’en Février 2024

Dans cette catégorie, la priorité sera donnée aux propriétaires de noms de domaine avec l’extension « org.tr » attribués avant le 25.08.2023.

La catégorie sera prioritairement accordée aux établissements suivants (propriétaire du .org.tr) :

• Les organisations professionnelles qui sont des établissements publics,

• Les associations et fondations d’utilité publique bénéficiant d’une exonération fiscale,

• Les organisations professionnelles de salariés ou d’employeurs.

CATEGORIE 3 : la date n’est pas encore communiquée mais on peut en déduire que ce sera à compter de Février 2024

Dans cette catégorie, les titulaires des noms de domaine sous ces extensions seront prioritaires : .com.tr, .net.tr, .gen.tr, .web.tr, .info.tr. Pour cette dernière catégorie, les règles ne sont pas encore définies.

Nous restons vigilants sur les prochaines annonces du registre et vous tiendrons informés dès que nous aurons des dates plus précises pour la dernière catégorie. A noter que les dates des différentes périodes peuvent être modifiées si nécessaire.

N’hésitez pas à préparer vos commandes et revenir vers vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle pour faire un point sur votre portefeuille de noms de domaine en Turquie.

[New gTLD] Sortie du .MUSIC

[New gTLD] Sortie du .MUSIC

Lancement de la nouvelle extension .MUSIC dès le 11 septembre 2023 en phase Sunrise.

[New gTLD] Sortie du .MUSIC

Le .MUSIC offre aux membres de la communauté musicale mondiale, une norme internationale de l’industrie musicale pour leur identité numérique et l’adresse de leur site web officiel.

Cette extension est exclusivement réservée aux membres de la communauté musicale mondiale (ayant un lien avec la communauté par le biais de son nom légal, d’une marque musicale établie, d’un nom de société à travers une marque déposée ou une documentation émise par le gouvernement, et de relations musicales qui peuvent être documentées ou vérifiées). Il peut donc s’agir notamment d’artistes, groupes, professionnels de l’industrie, entreprises et organisations du secteur de la musique.

L’initiative .MUSIC est soutenue par une coalition d’organisations les plus importantes et les plus reconnues dans le domaine de la musique, dont les membres représentent plus de 95 % de la musique consommée dans le monde.

La mission et l’objectif du .MUSIC consistent à :

  • Créer un environnement sûr sur Internet pour les membres de la communauté musicale ;
  • Créer un espace en ligne sûr et fiable pour la consommation de musique et l’octroi de licences ;
  • Protéger la propriété intellectuelle et lutter contre le piratage ;
  • Soutenir le bien-être, les droits et la rémunération équitable des musiciens ;
  • Promouvoir la musique et les arts, la diversité culturelle et l’éducation musicale ;
  • Suivre une approche multipartite de représentation équitable de tous les acteurs mondiaux de la musique, sans discrimination, incluant à la fois les entités commerciales et non commerciales.

Calendrier de lancement du .MUSIC

  • Phase Sunrise (réservée aux titulaires des marques inscrites dans la TMCH) : Du 11/09/2023 au 15/11/2023
  • Community Organization Phase (réservée aux membres d’une organisation membre de la communauté musicale): Du 16/10/2023 au 09/03/2024
  • Community Pre-registration Phase (réservée aux membres de la communauté musicale qui ont fait une demande de pré-enregistrement) : Du 11/03/2024 au 09/04/2024
  • Ouverture générale : A partir du 10/04/2024

Pour toute question sur l’enregistrement de votre .MUSIC, n’hésitez pas à contacter votre consultant Nameshield.

Sources des images : Site Internet nic.music et Pexels via Pixabay

ICANN77 : Des avancées concrètes et la recherche d’un futur leader

ICANN77 : Des avancées concrètes et la recherche d’un futur leader

Le mois dernier se tenait à Washington DC le 77ième sommet de l’ICANN, l’instance de régulation d’Internet. Ce second sommet de l’année 2023 a une nouvelle fois été riche en termes de réunions et d’échanges avec pas moins de 90 sessions tenues sur quatre journées.

Retour sur des faits marquants de cette édition.

Des travaux qui aboutissent

Si des sommets de l’ICANN ont souvent laissé une impression mitigée en raison de la multitude des sujets débattus et de processus alourdis par l’approche consensuelle recherchée par l’organisation, on peut saluer le fait que l’ICANN77 a été marqué par l’aboutissement de plusieurs d’entre eux à commencer par la Registration Data Consensus Policy.

En mai 2018, l’ICANN appliquait à la hâte une Spécification Temporaire à toutes les parties prenantes avec un train de mesures directement liées au RGPD que l’Union Européenne venait d’appliquer. Parmi ces mesures, le masquage des données personnelles dans les bases d’enregistrement des noms de domaine génériques a vu le jour. Ce train d’obligations était prévu pour une année reconductible et devait être remplacé par un cadre pérenne. L’instance en charge des politiques des noms génériques, le GNSO a donc rapidement convoqué un processus de développement de nouvelles politiques, un PDP, qui a été divisé en plusieurs chantiers. Sa phase 1 concernait justement le cadre obligataire pérenne recherché. De ce chantier est issu la Registration Data Consensus Policy qui est désormais finalisée. Ce travail a été allongé car le sujet des données personnelles sur les noms de domaine recoupe beaucoup d’autres textes (21 politiques en tout) qui ont aussi été révisés. Si les acteurs doivent disposer d’au moins 18 mois pour appliquer la nouvelle politique, à terme des aspects liés à la collecte, au traitement et à la conservation des données personnelles liées aux noms de domaine vont être altérés.

La phase 2 concerne la création d’un système standardisé d’accès aux données personnelles masquées sur les contacts des noms de domaine pour des besoins qualifiés de légitimes comme par exemple des investigations en lien avec la cybercriminalité. Celle-ci a abouti à la création d’un  prototype qui va être déployé à la rentrée de cette année. Ce prototype doit permettre à horizon de deux années à l’organisation de valider le développement ou non d’un outil global pérenne. C’est donc une étape que l’on peut qualifier de raisonnable car prudente. Il eût en effet été hasardeux de développer un système globalisé particulièrement onéreux dont l’utilisation était incertaine. Mais ce sujet est aussi directement corrélé à l’état d’exactitude des données. A quoi bon demander l’accès à des données de contacts masquées si elles ne sont pas fiables ?

Sur ce sujet, ICANN a initié en 2021 un chantier sur l’exactitude des données d’enregistrement. Mais ICANN a buté sur le fait que pour évaluer l’exactitude des données il fallait disposer d’une base légale pour accéder aux données. Cela a obligé l’instance à mettre ce chantier en pause depuis novembre 2022 où des négociations ont débuté pour créer un Data Protection Agreement, un accord sur la protection des données entre l’ICANN et les parties prenantes.

Deux amendements contractuels en 2023

Sur le volet contractuel, on notera que les contrats liant ICANN avec les opérateurs de registres d’une part et les bureaux d’enregistrement d’autre part sont en passe, et ceci est inédit, d’être amendés deux fois dans la même année. En effet, une première révision va entrer en application le mois prochain pour organiser une transition entre le protocole Whois et son successeur, le protocole RDAP. La seconde sur le point d’être mise au vote des parties prenantes, vise à renforcer la lutte contre les abus du DNS. On pourra se rappeler sur les abus du DNS que ce sujet a longtemps fait partie des marronniers des sommets de l’ICANN dans le sens où il a été débattu pendant plusieurs années sans jamais aboutir faute de consensus. Une obligation de lutte contre ces atteintes n’a donc jamais été aussi proche d’être inscrite dans les contrats.

ICANN recherche son futur visage

Autre fait inédit, on se souviendra que le 21 décembre de l’année dernière, ICANN annonçait le retrait de Goran Marby son président. C’est Sally Costerton qui a endossé la responsabilité en étant désignée dans la foulée présidente par interim de l’organisation. Cette dirigeante expérimentée qui jouit déjà d’une dizaine d’années d’expérience dans l’organisation, si elle a logiquement été très observée lors de l’ICANN76, elle a aussi été bien accueillie par la communauté. Elle s’est en effet appropriée les sujets très rapidement et s’est montrée très volontariste pour faire avancer les sujets. L’ICANN77 a été l’occasion de proposer une session appelée Comité de recherche d’un nouveau président de l’ICANN. C’est le profil du futur président qui y a été dressé ainsi que ses huit responsabilités : la gestion de la fonction IANA, le développement des nouvelles politiques du système DNS, le programme des nouvelles extensions génériques, le management stratégique, la gestion de l’instance de gouvernance, l’engagement et les échanges au sein de la communauté, la gestion de la responsabilité et bien entendu le rôle de représentant de l’instance. La perspective donnée pour la désignation de ce futur visage de l’ICANN se situe au second trimestre de 2024.

Le prochain round de nouvelles extensions génériques au centre des attentions

Comme souvent lors des sommets de l’ICANN, le sujet de la prochaine série de nouvelles extensions génériques a été au menu de la plupart des échanges. Le fait que la précédente fenêtre de candidatures remonte au début de l’année 2012 n’y est évidemment pas étranger. Lors de son premier sommet en tant que présidente de l’ICANN, Sally Costerton avait d’ailleurs bien fait avancer ce sujet puisque l’ICANN76 s’était conclu par l’adoption par le Conseil d’administration de l’ICANN de 98 des 136 recommandations issues du processus de développement de nouvelles politiques en vue de la prochaine série. 38 recommandations restent donc sur la touche afin d’être clarifiées, travail qui est en cours et dont l’aboutissement doit intervenir au second semestre de cette année. En parallèle, l’implémentation des autres recommandations et la révision du guide de candidatures viennent de débuter. Néanmoins deux autres sujets complètent ce tableau : la possibilité de créer des extensions génériques fermées, sorte de modèle similaire aux extensions de marques mais qui serait rendu possible pour des termes génériques et la révision des politiques pour les extensions et les noms de domaine internationalisés, c’est-à-dire dans les langues natives. Le premier sujet devrait prochainement être mis sur orbite via un processus de développement de nouvelles politiques prévu sur près de deux années. Quant au second, son processus de développement de politiques pourrait durer jusqu’en novembre 2025.

Lors du round de nouvelles extensions génériques de 2012, les extensions et les noms de domaine internationalisés étaient déjà fortement mis en avant comme un vecteur de succès de ce processus alors novateur. C’était toutefois sans compter sur l’acceptation universelle encore balbutiante et qui a heureusement fait de notables progrès depuis. Le protocole RDAP pour les données d’enregistrement était lui aussi déjà considéré comme une alternative au Whois à implémenter avec le programme des nouvelles extensions génériques. Ce dernier n’est finalement en passe de supplanter le Whois qu’au terme d’une période de transition à venir de 18 mois. Quant aux extensions génériques fermées, elles étaient elles aussi considérées en 2012 mais abandonnées faute de consensus. Elles pourraient finalement voir le jour sous des modalités à définir lors de la prochaine série. Quant aux abus du DNS, autre sujet débattu pendant des années, il est aussi en passe d’aboutir à des obligations supplémentaires qui vont concerner les registres comme les bureaux d’enregistrement.

Si Nameshield vous propose dès à présent des solutions pour vous accompagner sur les atteintes à vos actifs en ligne et vos projets de nouvelles extensions, on pourra noter que les obligations qui incombent aux sociétés qui gèrent des noms ne cessent de s’accroitre mais aussi qu’avec l’ICANN les sujets finissent presque toujours par aboutir.

Rendez-vous à Hambourg en octobre pour l’édition ICANN78.

Source de l’image : Site de l’ICANN

.MY : Assouplissement des règles de dépôt des noms de domaine malaisiens

Nom de domaine en .MY

En raison des critères d’attribution stricts, la connexion d’un nom de domaine en .MY pour une société n’étant pas localisée en Malaisie était difficile.

MYNIC, le registre malaisien, a donc souhaité effectuer des changements significatifs pour 2023 afin de mondialiser son extension .MY.

Le registre a ainsi décidé de retirer les restrictions de présence locale sur son extension de premier niveau .MY.

Ce changement signifie que n’importe qui peut enregistrer un nom de domaine en .MY selon le principe du « premier arrivé, premier servi ».

Par conséquent, il est à présent possible d’enregistrer un nom de domaine en .MY au nom d’une société européenne et aucune phase prioritaire n’a été prévue.

Attention, cette levée ne s’applique pas à l’extension .COM.MY qui continuera d’être limitée aux entités malaisiennes.

N’hésitez pas à prendre contact avec nos équipes pour sécuriser vos noms de domaine en .MY.

Source de l’image : Pexels via Pixabay

.GA : L’ANINF reprend la gestion de l’extension nationale du Gabon

.GA : L’ANINF reprend la gestion de l’extension nationale du Gabon

Le 30 mai 2023, l’ANINF (Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences de la République Gabonaise) a annoncé reprendre la gestion complète de l’extension nationale du Gabon .GA à compter du 3 juin 2023.

Dans un pays en pleine expansion, ce changement de gouvernance décidé par les autorités gabonaises, se préparait depuis longtemps afin de mieux accompagner les titulaires de noms de domaine en .GA .

L’ANINF estime qu’il y a actuellement plus de 7 millions de noms de domaine enregistrés en .GA dont plusieurs millions de façon abusive. Lors d’une migration technique prévue le 7 juin, plusieurs noms de domaine en .GA seront supprimés pour lesquels l’ancien opérateur n’aura fourni aucune donnée les concernant. Pour l’accompagner dans cette transition, l’ANINF a choisi de s’appuyer sur les compétences techniques de l’AFNIC.

Source de l’image : Site de l’ANINF

Le registre du .COUNTRY augmente ses tarifs à compter du 27 septembre 2023

nom de domaine en .COUNTRY

Le registre propriétaire du .COUNTRY va considérablement augmenter le tarif des nouveaux enregistrements sous cette extension à partir du 27 septembre 2023, 16:00:00 UTC.

Tous enregistrements, transferts et renouvellements d’un nom de domaine en .COUNTRY déposé après le 27 septembre 2023 subiront une hausse du tarif qui sera 100 fois plus élevé que le tarif actuel.

Cette très importante augmentation tarifaire, qui n’a pas été explicitée par le registre, s’appliquera uniquement aux noms de domaine enregistrés après cette échéance.

Les noms de domaine enregistrés avant le 27 septembre pourront eux toujours être renouvelés au tarif actuel et ne subiront pas ce changement de prix.

Pour protéger vos marques sans être impacté par cette hausse tarifaire, nous vous invitons à enregistrer vos noms de domaine en .COUNTRY dès à présent.

L’équipe Nameshield se tient à votre disposition pour toute question.

Source de l’image : internetnaming.co

ICANN76, Sally Costerton, la nouvelle présidente par intérim de l’ICANN imprime son style

Candidate en mars 2020 puis en mars 2021, la ville de Cancun aura finalement dû attendre mars 2023 et la fin de la pandémie de COVID pour retrouver une nouvelle édition d’un sommet de l’ICANN en présentiel. 2023, une année très importante pour l’organisation. Celle-ci va en effet célébrer ses 25 années d’existence alors qu’elle traverse une période à risques avec une présidence intérimaire après la démission de son Président le 22 décembre 2022.

ICANN76, Sally Costerton, la nouvelle présidente par intérim de l’ICANN imprime son style

Deux femmes à la tête de l’instance

C’est l’anglaise Sally Costerton qui était vice-présidente du Global Stakeholder Engagement (GSE) en charge de l’engagement et de la sensibilisation des parties prenantes à l’ICANN et à sa mission dans le monde entier depuis 2012, qui a été nommée Présidente Directrice Générale par interim de l’ICANN suite au départ de Goran Marby fin 2022. Elle est secondée par Tripti Sinha, qui occupe la fonction de présidente du conseil d’administration de l’ICANN. Tripti est également vice-présidente adjointe et directrice de la technologie à l’université du Maryland, au sein de la division des technologies de l’information. C’est la première fois que l’ICANN a à sa tête deux femmes. La situation fait toutefois écho à la création de l’ICANN. Comme cela a été rappelé lors de la cérémonie d’ouverture, en 1998, année où le gouvernement américain confia à l’ICANN la mission de gérer le système d’adressage DNS, une femme occupait également la position de présidente du conseil d’administration. Il s’agissait d’Esther Dyson.

Si les interims de direction sont rares à l’ICANN, cette situation a donné lieu à l’organisation d’une session particulière nommée « L’avenir de l’ICANN et le prochain président-directeur général ». Une session où l’on pouvait s’attendre à ce que les participants puissent interagir avec le nouveau Conseil d’Administration. Il n’en a rien été puisque cette session s’est apparentée à une sorte de micro libre sans interlocuteur direct pour exprimer les attentes vis-à-vis de la nouvelle Direction de l’organisation.

Qui dit interim pour une organisation de gouvernance dit également période à risques, d’autant que les sujets à adresser ne manquent pas et que le contexte géopolitique tend vers une fragmentation accrue. Toutefois, si l’on ne connait pas la durée de l’interim de présidence, Sally Costerton a su rapidement imprimer sa marque dès le début du sommet où elle a notamment déclaré  « Je ne suis pas au fait de tout mais je m’appuie sur des experts ». Des propos de nature à rassurer et qui dénote une approche pragmatique.

La transparence à l’épreuve de l’expérience

L’ICANN est une organisation bien rodée puisqu’elle tient des sommets depuis 25 années. La tendance observée ces dernières années, était que les Organisations de soutien (SO) et Comités consultatifs (AC) qui la constituent, allaient vers plus de transparence en ouvrant toutes leurs sessions au public. La transformation la plus significative est à mettre au crédit du GAC, l’instance représentant les gouvernements dont les sessions ont été fermées de nombreuses années avant d’être totalement ouvertes à tous les participants. L’occasion de saluer le travail de Manal Ismail, qui après près de six années à la tête du GAC, laisse sa place au paraguayen Nicolas Caballero. Une tendance globale donc de nature à générer de la confiance, une valeur clé pour répondre aux détracteurs de plus en plus nombreux du mode gouvernance de l’ICANN.

Mais cette tendance s’est inversée lors de ce sommet car de nombreuses sessions étaient fermées, des « Closed sessions » auxquelles même certains utilisateurs affiliés n’ont pas pu avoir accès ni en présentiel ni en distanciel. Des participants remontés, n’ont d’ailleurs pas manqué de le souligner lors du traditionnel Forum Public qui clôture généralement la semaine de réunions.

Des avancées à marche forcée ?

L’approche consensuelle, marque de fabrique de l’ICANN, est à la fois un atout pour fédérer le plus d’acteurs autour des obligations qui sont adoptées mais aussi une tare car cela ralentit considérablement l’avancée de travaux importants.

Exemple marquant, celui des abus du DNS. Les usages malveillants sont en effet un réel problème étant donné les préjudices subis par les usagers d’Internet impactés. Le GAC n’a pas manqué de le rappeler une nouvelle fois lors d’une session où des experts externes ont été conviés comme un représentant du Bureau Fédéral d’Investigation, le FBI. Ce dernier a indiqué qu’au niveau des Etats-Unis, en 2022 plus de 800,000 noms de domaine ont fait l’objet de plaintes causant des pertes supérieures à 10 milliards de dollars US. Si le sujet des abus du DNS n’a pas manqué de s’inviter à chaque sommet de l’ICANN au fil des années passées, force est de constater que le consensus a montré ses limites. Les parties prenantes présentes au GNSO, l’instance chargée des politiques des noms génériques, ne sont en effet jamais parvenues à s’entendre sur la voie à suivre entre notamment un Processus de développement de politique ou des négociations contractuelles pour réviser les contrats des parties prenantes avec l’ICANN. Après des consultations des parties prenantes, c’est finalement le second moyen qui a été retenu par le GNSO et le moins que l’on puisse dire c’est que lors de l’ICANN76, la volonté affichée était cette fois de vite parvenir à un résultat. Un amendement des contrats des registres et des bureaux d’enregistrement est en cours d’élaboration et doit être présenté en juin puis soumis aux votes des parties concernées dès octobre.   

Le GNSO entend s’appuyer sur la dynamique d’un autre amendement des contrats soumis aux votes des parties prenantes: un amendement « RDAP ». Le RDAP est un protocole alternatif au Whois qui permet de consulter les données d’enregistrement des noms de domaine. L’issue des votes et donc de l’adoption de ces révisions de contrats, demeurait incertaine à la fin du sommet de l’ICANN car différents seuils de participation et de votes favorables doivent être atteints.

Adoption partielle des recommandations pour des séries ultérieures de nouveaux gTLDs

Autre sujet que certains aimeraient voir avancer plus vite, celui de prochaines séries de nouvelles extensions génériques. Il faut en effet remonter à janvier 2012, pour la dernière fenêtre de candidatures à des extensions génériques. Depuis lors, un processus de développement de politique a été conduit depuis 2015 pour définir un train de recommandations pour la tenue de nouvelles fenêtres de candidatures. Le rapport final de ce processus a été remis au Conseil d’administration de l’ICANN en février 2021. A l’automne 2021, l’ICANN avait surpris la communauté en annonçant la tenue d’une phase de cadrage, un ODP (Operational Design Phase) qui aura finalement duré jusqu’au début de cette année. Le conseil d’administration n’avait donc pas encore statué sur le rapport final des recommandations, un préalable pour pouvoir engager les travaux d’implémentation des recommandations. Autant dire que la nouvelle présidente par interim de l’ICANN était donc aussi très attendue sur ce sujet.

Et elle a rapidement prévenu que le temps était aussi à l’action sur ce sujet : « Vous allez voir que les choses vont être clarifiées » (ndlr : sur les prochaines séries) a-t-elle déclaré lors d’une session en semaine. A la fin de la semaine, lors d’une session du conseil d’administration, 98 recommandations du processus de développement de politiques ont été adoptées, 38 autres mises en balance car nécessitant des compléments d’information. Un plan de mise en œuvre est aussi attendu, ordonné pour août, avec un accent mis sur les noms et extensions internationalisées que l’organisation ICANN souhaite largement mettre en avant et le besoin de clarifier si des extensions génériques fermées vont pouvoir être proposées.

Observations de NAMESHIELD

On peut regretter un retour à une certaine opacité dans les prises de décisions lors de l’ICANN76 où se sont tenues pas moins de 25 sessions fermées. Néanmoins, c’est peut-être de là que viennent aussi les avancées constatées sur des sujets qui avançaient difficilement comme sur les abus du DNS, sujet très important pour NAMESHIELD qui met à votre disposition plusieurs solutions pour défendre vos actifs en ligne et la tenue d’une prochaine série de nouvelles extensions, où les experts NAMESHIELD peuvent également vous accompagner.

L’autre question demeurait de voir comment la nouvelle Présidente d’ICANN par interim Sally Costerton allait endosser son nouveau rôle dans une période à risques pour l’ICANN dont le modèle est lui aussi de plus en plus challengé par les Etats, des organisations internationales et même des alternatives technologiques. Sur ce point, la nouvelle présidente est apparue volontariste, joignant les paroles aux actes, comme sur le sujet de séries ultérieures de nouvelles extensions génériques. Sally Costerton semble avoir déjà commencé à tracer son sillon pour mieux endosser un rôle de PDG pour un mandat plein de l’organisation.

Source de l’image : Site de l’ICANN

Le retour du Registrar Day Afnic

Le retour du Registrar Day Afnic

Le 10 janvier s’est tenue la nouvelle édition du Registrar Day organisé par l’Afnic, un événement surtout destiné aux bureaux d’enregistrement.

Si l’événement avait généralement lieu en décembre, cette nouvelle édition à la fois accessible en présentiel et distanciel et qui intervient après la période de pandémie a eu lieu en début d’année, une façon de se placer « dans une nouvelle dynamique » selon Pierre Bonis, le Directeur Général de l’AFNIC.

Le Registrar Day a permis de revenir sur des faits marquants de l’année 2022 pour l’organisation, ses plus notables étant le déploiement d’un nouveau système de registre le 1er octobre dernier et le renouvellement par l’Etat français de la concession de gestion du .FR pour une nouvelle période de 5 ans. Ce renouvellement s’accompagne de la mise en œuvre de nouveaux engagements comme l’accès aux données d’enregistrement pour des autorités habilitées ou un renforcement des luttes contre les abus.

Côté chiffres, on notera que le .FR a franchi en 2022 la barre des 4 millions de noms de domaine, une croissance plus rapide que le taux médian de 2,0 % recensé par le Council of European National Top-Level Domain Registries (CENTR) pour l’année 2022 au niveau des ccTLDs européens. On peut noter que le .FR se hisse en troisième position en volumétrie au niveau des ccTLDs de l’Union Européenne, derrière le .DE (Allemagne) avec quelques 17 millions de noms et le .NL (Pays Bas) avec plus de 6 millions de noms et se hisse à la 7ième position ex-aequo avec le .AU (Australie) au niveau mondial parmi les 308 ccTLDs délégués à la racine 1.  

1 Source Verisign

Source de l’image : site de l’Afnic

Le .FR compte aujourd’hui 4 millions de noms de domaine

Noms de domaine en .FR

Gérée par l’AFNIC (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération), l’extension préférée des français a atteint les 4 millions de noms de domaine enregistrés !

Chaque semaine, entre 12 000 et 16 000 nouveaux noms de domaine en .FR sont enregistrés. Le .FR s’est imposé comme une extension de référence, avec une part de marché en France de près de 40%, en progression depuis plusieurs années notamment grâce à la transformation numérique des TPE/PME françaises. Ainsi plus de 50% d’entre elles ont opté pour une adresse en .FR pour leur site internet.

Facile à enregistrer et peu onéreuse, cette extension est synonyme de confiance et reconnue pour sa fiabilité, avec 87% des Français qui lui font confiance !

Pour plus d’informations et enregistrer votre nom de domaine en .FR, n’hésitez pas à prendre contact avec un consultant Nameshield.

Source de l’image : site de l’AFNIC

Date d’ouverture des extensions turques avancée au 14 septembre 2022

Date d'ouverture des extensions turques avancée au 14 septembre

Nous vous annoncions dans un article du 16 août, l’activation de TRABIS au 29 septembre. Cette date d’ouverture a été mise à jour au 14 septembre.

Le système d’attribution sans papier sur les extensions suivantes : .COM.TR, .NET.TR, .ORG.TR est donc activé !

N’hésitez pas, en prévision, à protéger vos noms de domaine avant cette future ouverture en revenant vers vos consultant(e)s et chargé(e)s de clientèle.

Source de l’image : smuldur via Pixabay