Jusqu’à présent, les noms de domaine australiens
n’étaient ouverts à l’enregistrement qu’en extensions de deuxième niveau,
.COM.AU notamment.
Si la décision d’ouvrir le dépôt en .AU remonte à 2015, il aura fallu quatre années pour que les règles soient fixées !
Il semble donc qu’à partir du 1er Octobre 2019, le titulaire d’un nom de domaine existant en com.au, par exemple forexample.com.au, sera prioritaire pour enregistrer son équivalent en .AU, forexample.au.
Les détails sur le système d’attribution de
priorités figurent ci-dessous :
2 phases prioritaires superposées (du 1/10/2019 au 1/04/2020) :
– Catégorie 1 : Les noms de troisième niveau (com.au, net.au, org.au, asn.au, id.au, edu.au, qld.edu.au, nsw.edu.au, eq.edu.au, act.edu.au, vic.edu.au, sa.edu.au, wa.edu.au, nt.edu.au, catholic.edu.au, schools.nsw.edu.au, education.tas.edu.au, sa.au, wa.au, nt.au, qld.au, nsw.au, vic.au, tas.au et act.au) enregistrés au plus tard le 4 février 2018 seront attribués à la catégorie de priorité 1 pour l’enregistrement du même nom en .AU.
– Catégorie 2 : Les noms de troisième niveau enregistrés après le 4 février 2018 seront eux affectés à la catégorie de priorité 2 pour l’enregistrement du même nom en .AU.
La date de l’ouverture globale n’est pas encore annoncée.
Le registre précise que plus d’informations
seront publiées dans les prochaines semaines, aussi nous tiendrons-vous
informés.
Des nouvelles règles d’octroi de licences
devraient également entrer en vigueur au quatrième trimestre 2019 (pour
l’ensemble des extensions : .au, .com.au, .net.au, .org.au, .asn.au, .id.au).
Enfin, notons que l’ouverture globale permettra
l’enregistrement aux personnes/sociétés respectant les conditions du registre
australien (présence locale en Australie).
Pour toute question, les équipes Nameshield se tiennent à votre disposition.
Mise à jour : Report
des phases prioritaires du .AU
L’ouverture des enregistrements de noms de domaine en .AU en phases prioritaires initialement prévue le 01/10/2019 a été reportée au 1er semestre 2020 au plus tôt. Les équipes Nameshield vous tiendront informés de la nouvelle date de lancement dès qu’elle aura été communiquée par le registre.
Dans l’article du 18 février dernier, nous avions abordé les conséquences du Brexit sur les noms de domaine en .EU et la publication du plan d’actions de l’EURid, le registre des .EU, suivant deux scénarios envisagés, en l’absence d’accord ou en cas d’accord de transition entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.
En résumé, à la
suite du Brexit, les entreprises et les particuliers détenteurs d’un .EU ne
pourront plus renouveler ou enregistrer de noms en .EU s’ils ne sont pas
établis dans l’Union Européenne.
En l’absence
d’accord, les titulaires des noms en .EU, auront 2 mois à compter du 30 mars
2019, pour démontrer leur éligibilité ou transférer leur nom à un titulaire
éligible (dont l’adresse n’est pas en Grande-Bretagne ou à Gibraltar). Les
titulaires qui n’auront pas démontré leur éligibilité seront considérés comme
non éligibles et leurs noms de domaine seront alors supprimés.
En cas d’accord de
transition, ce plan d’actions sera appliqué à partir du 1er janvier
2021.
Avec l’issue incertaine du Brexit, le 22 mars dernier, l’EURid a
annoncé que ce plan d’actions serait mis en suspens dans l’attente d’une
communication officielle de la Commission Européenne.
Souvenez-vous, en juin 2014, le registre du .CO.UK, Nominet, avait lancé l’ouverture des enregistrements en .UK. Lors de la sortie de l’extension, le registre avait appliqué une restriction de 5 années durant lesquelles les droits de dépôts d’un .UK étaient réservés aux titulaires des noms correspondants en .co.uk, .org.uk, .me.uk, .net.uk, .ltd.uk ou .plc.uk.
Le 1er Juillet 2019 marquera donc la fin de la période où les .UK étaient bloqués à l’enregistrement, si le .co.uk n’était pas déjà enregistré. Les noms seront donc ouverts à tous !
Si vous êtes d’ores et déjà titulaires d’un nom de domaine en .CO.UK, n’hésitez pas à contacter votre consultant Nameshield pour réserver, avant la fin de la période de priorité, votre équivalent en .UK et éviter ainsi que des tiers ne puissent le faire à l’ouverture générale.
Après les lancements du .APP et
du .PAGE, Google a lancé sa nouvelle extension .DEV, dédiée aux développeurs et à la technologie, le 16 janvier
dernier suivant le calendrier ci-dessous :
Phase Sunrise : du 16/01/2019 au 19/02/2019
EAP (Early Access Program) : du 19/02/2019 au
28/02/2019
Ouverture totale : à partir du 28/02/2019
Depuis le 28 février 2019, le .DEV est en ouverture totale et compte déjà plus de 64 000 enregistrements de noms de domaine, selon Domain Name Wire.
Pour promouvoir cette nouvelle extension et à l’occasion du Google I/O 2019, son événement annuel à destination des développeurs (qui se tiendra du 7 au 9 mai 2019 au Shoreline Amphitheatre, à Mountain View), Google propose l’enregistrement gratuit d’un nom de domaine en .DEV pour une durée d’1 an pour tout billet réservé. Mais les enregistrements résultant de cette campagne promotionnelle ne représentent qu’une petite part des 64 000 noms de domaine en .DEV enregistrés.
Au cours des derniers
mois, Google a lui-même lancé ou relancé plusieurs de ses propres sites en .DEV : web.dev, opensource.dev,
flutter.dev…
D’autres entreprises
ont également opté pour l’enregistrement de leurs noms de domaine en .DEV
telles que Mozilla avec mdn.dev, Salesforce avec crm.dev ou encore Level Access
avec accessibility.dev.
Le HTTPS obligatoire pour tous les noms de domaine en .DEV
Comme évoqué dans un précédent article par Christophe GERARD, Security Product Manager de Nameshield group, pour rappel, Google, dans sa volonté d’un Internet toujours plus sécurisé, rend le chiffrage HTTPS obligatoire pour tous ses nouveaux TLDs : .APP, .PAGE, .HOW, .DEV … (Retrouvez les détails dans cet article).
Ainsi l’extension .DEV est donc incluse dans la liste de
pré-chargement HSTS, imposant le protocole HTTPS pour tous les noms de domaine en .DEV.
Par conséquent, pour
pouvoir utiliser un nom de domaine en .DEV,
il vous faudra acquérir un certificat SSL et déployer HTTPS.
Des outils aux plateformes, des langages de programmation aux blogs, cette extension vous permettra de mettre en avant vos projets. N’hésitez pas à contacter un consultant Nameshield pour toutes questions concernant les conditions d’enregistrement de votre .DEV.
Dans un précédent article, nous avions évoqué les conséquences du Brexit sur les noms de domaine en .EU, la Commission Européenne ayant annoncé le 28 mars 2018 que les entreprises et les particuliers détenteurs d’un .EU ne pourront plus renouveler ou enregistrer de noms en .EU s’ils ne sont pas établis dans l’Union Européenne.
La date du Brexit approchant, l’EURid, le registre du .eu, a publié récemment son plan d’actions suivant deux scénarios envisagés, en l’absence d’accord ou en cas d’accord de transition entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne. A noter, dans le deuxième cas, il s’agira des mêmes actions mais celles-ci seront appliquées à des dates différentes (à partir de décembre 2020).
Scénario 1 : Le Royaume-Uni sort de l’Union
Européenne sans accord le 30 mars 2019
Nouveaux enregistrements
A partir du 30/03/2019 : L’EURid n’acceptera aucun enregistrement d’un nouveau nom de domaine en .EU d’un déposant ayant déclaré une adresse en Grande-Bretagne (code pays GB) ou à Gibraltar (code pays GI).
Les noms de domaine en .EU dont le titulaire a
un code pays GB ou GI dans le whois, au moment de la sortie du Royaume-Uni
Le 23/03/2019 : Envoi d’un e-mail de l’EURid aux titulaires ayant déclaré une adresse en Grande-Bretagne ou à Gibraltar ainsi qu’à leur registrar pour les informer de la non-conformité des données associées à leur nom de domaine dans le cadre de la règlementation des .EU.
Le 30/03/2019 : Envoi d’un second e-mail aux titulaires et à leur registrar pour les notifier de la non-conformité des données associées à leur nom de domaine.
Avant le
30/05/2019 : Les titulaires auront alors la possibilité de mettre à
jour leurs données de contact pour démontrer qu’ils sont bien en conformité
avec les exigences d’éligibilité définies par le règlement de l’U.E. relatif au
nom de domaine en .EU.
Au cours de cette période de 2 mois, les noms de domaine en question resteront actifs et les actions suivantes seront possibles :
– Modifications des données de contact, y compris les mises à jour des détails de contact existant concernant le numéro de téléphone, l’adresse e-mail, l’adresse postale et le code pays ;
– Modifications du serveur de nom et DNSSEC ;
– Mettre à jour un contact ou lier un nouveau contact ;
– Transfert du nom de domaine vers un titulaire éligible (non GB/GI).
Cependant pendant cette période, il ne sera plus possible de :
– Transférer les noms de domaine à des entreprises ou des particuliers établis en Grande-Bretagne ou à Gibraltar ;
– Prolonger la durée du contrat, à moins qu’il soit accompagné d’une demande de transfert à une personne éligible ;
– Renouveler automatiquement les noms de domaine expirant entre le 30/03/2019 et le 30/05/2019.
A partir
du 30/05/2019 : Tous les titulaires qui n’auront pas démontré leur
éligibilité seront considérés comme non éligibles et leurs noms de domaine
seront supprimés.
Le
30/03/2020, soit douze mois après la date officielle du Brexit : Tous
les noms de domaine concernés deviendront disponibles à l’enregistrement.
Pour les noms de domaine en .EU qui ont le statut « ON HOLD » au moment de la sortie du Royaume-Uni : Ils resteront enregistrés jusqu’à l’issue de la procédure judiciaire mais seront suspendus et cesseront de fonctionner à compter du 30/05/2019.
– Si une décision de justice ordonne un transfert vers une partie éligible : la décision sera exécutée de la manière habituelle.
– Si le nom de domaine reste chez le titulaire résidant en Grande-Bretagne ou à Gibraltar, le nom de domaine sera supprimé.
Les noms
de domaine en .EU qui ont le statut « SUSPENDED » au moment de la
sortie du Royaume-Uni : Evaluation au cas par cas par le registre
entraînant éventuellement la suppression du nom.
Les noms de domaine en .EU qui ont le statut « QUARANTINE » au moment de la sortie du Royaume-Uni :
– Aucun transfert possible vers un titulaire dont le code pays est GB ou GI durant cette période de 2 mois.
– Transfert possible vers un titulaire dont le code pays n’est pas GB ou GI.
SCENARIO 2 : Le Royaume-Uni sort de l’Union
Européenne avec une période transitoire prévue jusqu’au 31 décembre 2020
Il s’agira des mêmes actions mais
elles seront appliquées à des dates différentes.
Nouveaux enregistrements :
A partir du
01/01/2021 : L’EURid n’acceptera aucun enregistrement d’un nouveau nom
de domaine en .EU d’un déposant dont le code pays est soit GB ou GI.
Les noms de domaine en .EU dont le titulaire a
un code pays GB ou GI dans le whois, au moment de la sortie du Royaume-Uni
23/12/2020
: Envoi d’un premier e-mail informant de la non-conformité des données
associées au nom de domaine.
01/01/2021 :
Envoi d’un second e-mail informant de la non-conformité.
Avant le
02/03/2021 : Possibilité pour les titulaires de mettre à jour leurs
données de contact pour démontrer qu’ils sont éligibles.
A partir
du 02/03/2021 : Tous les titulaires qui n’auront pas démontré leur
éligibilité seront considérés comme non éligibles et leurs noms de domaine
seront supprimés.
Le 01/01/2022 :
Tous les noms de domaine concernés deviendront disponibles à l’enregistrement.
Les actions prévues dans le premier scénario pour les différents statuts « ON HOLD », « SUSPENDED » et « QUARANTINE » s’appliqueront également dans le deuxième scénario.
Les conséquences du
Brexit obligent ainsi les britanniques à repenser leur stratégie de noms de
domaine. En effet, la perte de leurs noms de domaine en .EU serait une
opportunité pour les cybersquatteurs résidant dans un pays de l’U.E. qui,
remplissant les critères d’éligibilité, auraient le droit d’enregistrer ces
noms en .EU.
L’équipe Nameshield se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et vous proposer les meilleures recommandations concernant la gestion de votre portefeuille de noms de domaine.
Alors que l’année 2019 s’ouvre, nous faisons trois vœux correspondant à une année riche en évènements.
1.Une meilleure sensibilisation à la gouvernance de l’Internet. Projet phare à l’heure des relations internationales, des fake news et des coupures volontaires à Internet : la gouvernance du numérique doit être à la table des diplomates, des décideurs politiques et des décideurs stratégiques. Il convient pour se faire que la France qui rayonne dans le monde des Ambassades puisse être partie prenante des décisions du numérique. La nomination d’Henri Verdier au poste d’Ambassadeur du Numérique est une bonne chose, en espérant que sa connaissance du secteur privé saura être une indéniable force dans la réalisation de ses projets pour la France. Il convient que la France s’intéresse au fonctionnement de l’ICANN, cette autorité de régulation mondiale des adresses IP et des noms de domaine. L’ICANN fait récemment l’objet de vives critiques concernant de potentiels délits d’initiés. La volonté étasunienne de privatiser entièrement l’ICANN en supprimant ses liens avec la NTIA nécessite l’attention de tous.
2. L’ICANN l’a décidé : une nouvelle ouverture de la racine se fera prochainement. Quelle temporalité ? Mystère. En attendant, et ce afin d’éviter que la liste des extensions abandonnées ne cesse d’évoluer, il convient de trouver de nouveaux usages aux nouvelles extensions, qu’elles soient ouvertes (.PARIS, .FOOTBALL, .ICU, …) ou fermées (.MMA, .LECLERC, .BCG,…). La brand protection via la possession d’un TLD est un plus indéniable face à la multitude d’extensions ouvertes aujourd’hui (et demain !). La possession d’un TLD peut aussi permettre l’ouverture du champ des possibles, comme va l’annoncer le .BEST au Namescon en fin de mois (surprise !).
3.Troisième et dernier vœux, anticiper les nouveaux usages des noms de domaine. Alors que la courbe de progression du volume de noms de domaine croît moins que précédemment, il convient de s’attacher à la question de la communication sur Internet. Il apparait comme étant primordial de proposer l’enregistrement de tous les noms de domaine possibles et imaginables. C’est le consortium Unicode, entité étasunienne, qui décide quel caractère peut être intégré dans les standards informatiques. Suivons l’évolution de l’intégration des caractères intégrés dans Unicode pour déterminer les futures tendances des noms de domaine. Les noms de domaine internationalisés ont été une réelle évolution positive pour les internautes du monde entier, moi-même le premier concerné, ayant un prénom accentué.
Il y a ainsi fort à parier que les emojis et autres caractères spéciaux deviendront les stars des prochaines extensions. Bientôt le .♥ .
Ces trois vœux font partie intégrante
de notre travail à l’heure actuelle.
Pour exemple, notre participation à l’actualisation de méthodes de valorisation financière et extra-financière des actifs immatériels du Thesaurus Capital Immatériel par l’Institut de Comptabilité de l’Immatériel a comme objectif de répondre au besoin de reconnaitre la valeur des noms de domaine par les responsables financiers.
Les noms de domaine sont les premiers
actifs possédés par les internautes. Nous sommes pleinement conscients de la
responsabilité associée à leur gestion et nos récents développements en matière
d’excellence opérationnelle (ISO 27001) en sont les nouveaux garants.
Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité sur le web, DNS Belgium, registre du .BE, a décidé d’intensifier son action en collaborant avec le SPF Economie [Le SPF Économie, PME, Classes moyennes et Énergie est le service public fédéral belge qui a pour mission de créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique] pour fermer les sites frauduleux en moins de 24h.
Philip Du Bois, manager général de DNS Belgium indique ainsi : « Le présent protocole nous permettra d’agir ensemble avec le SPF Economie de manière encore plus ciblée contre les abus possibles impliquant des noms de domaine .be. Le protocole souligne notre ambition d’une zone .be sûre et de qualité qui crée un climat favorable pour le développement ultérieur de l’internet. »
Le but : garantir aux consommateurs une navigation en toute sécurité sur les sites Internet en .BE.
Cette procédure assurera une bien plus grande réactivité. En effet, jusqu’à présent SPF Economie ne pouvait demander au registre un blocage relatif au contenu, aussi les sites frauduleux mais dont les données d’identification étaient correctes (à tout le moins dont le caractère faux ne pouvait être prouvé) demeuraient intouchables. Le blocage nécessitait une requête auprès du Parquet, soit une procédure d’au moins deux semaines, laissant largement le temps au site frauduleux de créer des dommages importants auprès des consommateurs. Plusieurs centaines de sites par an sont concernés !
Dès le 1er décembre 2018, le protocole permettra donc au registre DNS Belgium, à la demande du SPF Economie, de bloquer les noms en .BE qui :
Sont utilisés pour des sites web frauduleux
Abritent des sites phishing
Bien sûr, cette procédure sera appliquée pour les délits reconnus comme sérieux. Le propriétaire du nom bloqué disposera d’une période de deux semaines pour réagir au blocage. Sans action de sa part sous 6 mois, le nom bloqué expirera.
Cette initiative, encore trop rare, est à saluer dans un contexte de lutte acharnée contre la cybercriminalité !
Ma grande passion, c’est l’aéronautique. Petit, je me voyais déjà pilote de ligne lorsque je lançais ces petites feuilles A4, pliées dans la meilleure configuration qu’il soit[1] pour voler en travers de la classe d’école. Malheureusement, une vue défaillante aura raison de mon ambition et je dus ainsi abandonner tout espoir de me présenter un jour comme pilote.
Plus tard, le visionnage d’Attrape-moi si tu peux, montrant[2] Léonardo DiCaprio interpréter un fraudeur se prenant pour un pilote de la Panam me rappellera mes souvenirs d’enfant.
Aujourd’hui, travaillant dans les noms de domaine, je ne peux bénéficier d’un GENTY.AERO, qui m’aurait permis d’afficher un statut de pilote aux grands de ce monde. Cependant, la DGAC vint à mon secours rapidement.
C’est en effet en lisant un article du Monde[3] présentant la nouvelle formation des pilotes de drone que l’espoir qui m’avait tant habité revint.
La Direction Générale de l’Aviation Civile a récemment mis en place une plateforme permettant de passer la formation pour devenir télépilote d’aéronef civil circulant sans personne à bord utilisés à des fins de loisir et je me ruais ainsi sur le site de cette dernière[4].
Quinze minutes de visionnage de vidéo sans l’obligation d’être derrière l’écran, un test de 20 questions avec ces dernières toujours dans le même ordre : il ne m’en fallait pas plus pour devenir pilote de drone d’une masse inférieure à 2 kilogrammes.
Le test obtenu, Ô surprise, je pus nonchalamment présenter de manière ostentatoire mon nouveau diplôme dans un écrin de toute beauté.
Une fois ma vocation de pilote assouvie, il ne me restait plus qu’à obtenir mon nom de domaine en .AERO
L’entreprise gérant le .AERO[5], à savoir la SITA, Société internationale de télécommunication aéronautique, demande une preuve de formation de pilote. Gardons à l’esprit qu’il s’agit d’une extension fermée et donc réservée au secteur aéronautique.
Je pus joindre le PDF de mon diplôme et une journée plus tard, l’heureuse réponse vint : je peux désormais bénéficier de mon nom de domaine en .AERO
Voilà, en quinze minutes de formation/test, je pus obtenir un .AERO et être considéré comme n’importe quel acteur du secteur aéronautique. Si l’anecdote fait sourire sur les conditions du test, il n’en reste pas moins qu’il s’agit ici d’un exemple d’une extension dite fermée mais qui s’avère s’ouvrir rapidement.
Et oui, n’oublions pas que le registre vit des enregistrements de noms de domaine, et non d’une hypothétique confiance sur Internet.
Nameshield enregistre et protège vos marques sur Internet depuis plus de vingt ans. Ce savoir-faire nous permet de vous garantir la plus grande résilience possible, un niveau de service élevé et bien sûr une large offre de services vous permettant de gérer au mieux vos noms de domaine.
Ce que nous ne maîtriserons jamais, c’est la géopolitique. Au lancement de Nameshield, l’ICANN n’existait pas, un chercheur californien était en charge de l’affectation des extensions de noms de domaine et Internet était alors un espace militaro-universitaire. Obtenir des informations techniques était ardu et il était monnaie courante que seuls les déplacements outre-Atlantique permettaient des échanges de qualité entre bureaux d’enregistrement.
Au fur et à mesure des évolutions d’Internet, avec notamment la création de l’ICANN en 1998, nous avons vu une privatisation de l’espace Internet. Si la privatisation d’Internet peut faire débat et nous ne sommes pas ici pour évoquer cet état de fait, la régulation d’Internet doit être réfléchie afin de continuer à pérenniser Internet, ce réseau mondial qui assure tant de choses aujourd’hui.
À l’origine, les noms de domaine étaient gratuits, puis ils sont devenus payants, les annuités augmentant avec les évolutions fixées par la NTIA et l’ICANN. La société Verisign, qui gère les extensions .COM et .NET, fait croitre ses tarifs selon une courbe tarifaire définie.
L’arrivée des nouvelles extensions, ces fameuses nouvelles extensions en 2012, ont permis aux organisations, privées ou publiques, de créer leurs propres extensions sans passer sous les fourches caudines des extensions géographiques et génériques. Ainsi de multiples extensions ont vu le jour et une nouvelle offre a ainsi été créée. Des entreprises ont commencé à communiquer en .AUDIO, .MUSIC, .TECH,…
Voici deux ans, la société Uniregistry gérant plus d’une dizaine de nouvelles extensions a décidé d’augmenter drastiquement ses tarifs. Cette hausse, imprévisible, est le fruit de cette libéralisation de l’espace de nommage : nous ne sommes plus dans un système régulé et chaque fournisseur d’extension fait ce que bon lui semble.
En effet, alors que la NTIA fixe les évolutions du .COM et du .NET, le possible retrait de l’agence américaine dérégulerait cette situation. Verisign pourrait alors être libre dans la fixation de ses tarifs et cela concernerait plus de 135 millions de noms de domaine.
A l’heure actuelle, un lobby américain veut empêcher cette libéralisation annoncée. L’Internet Commerce Association a lancé sur le site http://stopthepriceincreaseof.com/ une pétition qui aujourd’hui atteint plus de 1.000 signataires.
Cette réflexion quant à la géopolitique des noms de domaine est aujourd’hui nécessaire. Encadrer les prix, même avec des hausses, permettrait de continuer à avoir une gestion prévisionnelle de ses coûts de dépôt et de renouvellement.
Gérée jusqu’en 2016 par une entreprise privée, l’extension togolaise .TG est désormais administrée par Lomé qui a décidé de lancer une campagne de promotion du .TG.
Le gouvernement entend ainsi faire du .TG « le symbole de la souveraineté numérique » du pays, tout en désirant « renforcer l’identité numérique du Togo », « promouvoir le savoir-faire des entrepreneurs togolais et favoriser l’inclusion du numérique dans l’économie locale ».
Un site dédié a été créé pour l’occasion [mondomainegratuit.tg] et propose aux 1000 premières entreprises, créées courant septembre 2018, qui en feront la demande de se voir offrir un kit pour le développement de leur entreprise sur le web.
Ce kit aura la bonne idée d’inclure le remboursement de l’enregistrement d’un nom de domaine en .TG.
Une belle initiative de développement local d’un ccTLD à saluer.
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