L’ICANN joue la pleureuse dans l’application du RGPD

L’ICANN joue la pleureuse dans l’application du RGPD
L’ICANN joue la pleureuse dans l’application du RGPD
Source de l’image : TheDigitalArtist via Pixabay

J’évoquais dans un précédent billet le retard de l’ICANN quant aux possibilités d’application du règlement général sur la protection des données (RGPD).

A un mois et une semaine de la deadline, force est de constater qu’à date rien n’a encore évolué. Et côté ICANN, les échanges sont plus que variés.

Rappel du contexte : L’ICANN est une organisation américaine, et autant dire que la première puissance mondiale n’a pas toujours eu l’habitude de se conformer aux desiderata des uns et des autres. Or, les Européens ont voté en avril 2016 un règlement, appelé RGPD et dont l’application devait se faire deux ans et un jour après la date d’entrée en vigueur, soit le 25 mai 2018.

Et même si le fameux règlement a été voté en Europe, toutes les parties sont concernées : l’ICANN n’a d’autre choix que de se conformer également et si l’organisation ne l’a pas encore fait, la deadline, elle, approche.

Pendant ce temps, l’ICANN cherche à négocier : https://www.icann.org/resources/pages/data-protection-correspondence-2017-12-08-en

Si l’on devait caricaturer les dialogues, voilà ce que cela donnerait :

  • ICANN : On a sous-estimé l’impact du RGPD, comment fait-on ?
  • G29 : Soyez conformes au RGPD et tout ira bien.
  • ICANN : Mais on ne sait pas faire, aidez-nous.
  • G29 : OK, mais soyez prêts pour le 25 mai.
  • ICANN : On n’y arrive pas, donnez-nous plus de temps.
  • G29 : Non, dura lex, sed lex

Alors que l’ICANN ne trouve pas de solution, les registres et registrars se conforment comme ils le peuvent au RGPD. Ces avancées à tâtons ne sont que des expérimentations. Le gouvernement des États-Unis a décidé d’intervenir :
https://www.theregister.co.uk/2018/04/17/us_government_whois_debacle/.

Affaire à suivre avant le 25 mai.