Alors que l’année 2019 s’ouvre, nous faisons trois vœux correspondant à une année riche en évènements.
1.Une meilleure sensibilisation à la gouvernance de l’Internet. Projet phare à l’heure des relations internationales, des fake news et des coupures volontaires à Internet : la gouvernance du numérique doit être à la table des diplomates, des décideurs politiques et des décideurs stratégiques. Il convient pour se faire que la France qui rayonne dans le monde des Ambassades puisse être partie prenante des décisions du numérique. La nomination d’Henri Verdier au poste d’Ambassadeur du Numérique est une bonne chose, en espérant que sa connaissance du secteur privé saura être une indéniable force dans la réalisation de ses projets pour la France. Il convient que la France s’intéresse au fonctionnement de l’ICANN, cette autorité de régulation mondiale des adresses IP et des noms de domaine. L’ICANN fait récemment l’objet de vives critiques concernant de potentiels délits d’initiés. La volonté étasunienne de privatiser entièrement l’ICANN en supprimant ses liens avec la NTIA nécessite l’attention de tous.
2. L’ICANN l’a décidé : une nouvelle ouverture de la racine se fera prochainement. Quelle temporalité ? Mystère. En attendant, et ce afin d’éviter que la liste des extensions abandonnées ne cesse d’évoluer, il convient de trouver de nouveaux usages aux nouvelles extensions, qu’elles soient ouvertes (.PARIS, .FOOTBALL, .ICU, …) ou fermées (.MMA, .LECLERC, .BCG,…). La brand protection via la possession d’un TLD est un plus indéniable face à la multitude d’extensions ouvertes aujourd’hui (et demain !). La possession d’un TLD peut aussi permettre l’ouverture du champ des possibles, comme va l’annoncer le .BEST au Namescon en fin de mois (surprise !).
3.Troisième et dernier vœux, anticiper les nouveaux usages des noms de domaine. Alors que la courbe de progression du volume de noms de domaine croît moins que précédemment, il convient de s’attacher à la question de la communication sur Internet. Il apparait comme étant primordial de proposer l’enregistrement de tous les noms de domaine possibles et imaginables. C’est le consortium Unicode, entité étasunienne, qui décide quel caractère peut être intégré dans les standards informatiques. Suivons l’évolution de l’intégration des caractères intégrés dans Unicode pour déterminer les futures tendances des noms de domaine. Les noms de domaine internationalisés ont été une réelle évolution positive pour les internautes du monde entier, moi-même le premier concerné, ayant un prénom accentué.
Il y a ainsi fort à parier que les emojis et autres caractères spéciaux deviendront les stars des prochaines extensions. Bientôt le .♥ .
Ces trois vœux font partie intégrante de notre travail à l’heure actuelle.
Pour exemple, notre participation à l’actualisation de méthodes de valorisation financière et extra-financière des actifs immatériels du Thesaurus Capital Immatériel par l’Institut de Comptabilité de l’Immatériel a comme objectif de répondre au besoin de reconnaitre la valeur des noms de domaine par les responsables financiers.
Les noms de domaine sont les premiers actifs possédés par les internautes. Nous sommes pleinement conscients de la responsabilité associée à leur gestion et nos récents développements en matière d’excellence opérationnelle (ISO 27001) en sont les nouveaux garants.